mardi 25 septembre 2012

Le palais des livres de Roger Grenier



Le livre : 

Le palais des livres de Roger Grenier aux éditions Gallimard, 164 pages, 16 € 75.


Pourquoi cette lecture :

C'est mon cher et tendre mari qui me l'a trouvé dans un rayonnage d'une médiathèque que nous fréquentons régulièrement. Il a tout de suite pensé à moi et effectivement, je l'ai emprunté après avoir découvert la quatrième de couverture et survolé quelques lignes ici ou là. 
Voilà une rencontre lié au hasard…


Le pitch : 

En prenant des chemins quelque peu buissonniers, par exemple voir quelle place les écrivains donnent aux faits-divers, aux délices et aux affres de l’attente, à la tentation de l’inachevé, aux rapports entre vie privée et écriture, à la façon d’écrire l’amour, ces essais adoptent tout naturellement la revendication de Baudelaire sur le droit de se contredire. Et ils aboutissent à deux questions : Qu’est-ce qu’écrire ? Ecrire est-il une raison de vivre ? L’une et l’autre, on s’en doute, ne peuvent que rester sans réponse.


Ce que j'en ai pensé : 

Voilà un essai qui pose plus de questions qu'il ne donne de réponses, mais la littérature est ainsi faite. Je ne suis pas réellement surprise outre mesure. 
Heureusement que les thématiques, les approches sont traitées de manière assez libre car sinon, cela aurait pu être très rébarbatif. Certes, ce n'est pas une lecture que l'on entreprend le soir en rentrant tard après une longue réunion qui n'en finissait plus, mais tout de même… Heureusement avec l'auteur que voilà, cela reste très abordable. 

J'avoue que je me suis sentie toute petite en lisant cet ouvrage et j'ai pu mesurer combien la somme des connaissances de Roger Grenier est importante et la mienne quasi inexistante en comparaison. Pfff, cela rend humble vraiment.
Même avec les années, je ne lui arriverai pas à la cheville, mais qu'importe. J'ai pris plaisir à découvrir ces raisonnements, ces réflexions, ces questionnements. Je n'ai pas l'impression que j'ai tout mémorisé, loin de là même, mais je pense qu'il m'en reste tout de même quelque chose.

A réservé aux amoureux du monde de la littérature, des auteurs et de leurs écrits…  


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20 

lundi 24 septembre 2012

Comment enseigner l'histoire à un ado dégénéré en repoussant les assauts d'une nymphomane alcoolique de Tom Sharpe



Le livre : 

Comment enseigner l'histoire à un ado dégénéré en repoussant les assauts d'une nymphomane alcoolique, tome 5 Wilt de Tom Sharpe aux éditions Belfond, 276 pages, 19 € 00.


Pourquoi cette lecture : 

Après avoir lu pas mal de titres de cette rentrée littéraire d'automne, j'ai eu envie d'un peu de légèreté et de détente avant de me replonger dans autre chose. Et puis, j'aime alterner les genres pour éviter toute lassitude et pour mieux apprécier toute la palette des écritures que nous offre la littérature d'hier, d'aujourd'hui et même de demain avec les petits nouveaux ! 


Le pitch : 

Dans la verte campagne anglaise, au pays des Sirs alcooliques, des nymphomanes aristo et des dégénérés en tout genre... À l’aube des vacances d’été,  Eva, épouse tyrannique du professeur Henry Wilt, prend une décision radicale : faire engager son mari chez les Gadsley, un couple d’aristo du North Fenland. L’objet de ce job d’été : renflouer les comptes pour maintenir la scolarisation de leurs quadruplées infernales dans une coûteuse école privée. 
Mais la mission de Wilt est délicate : pas facile d’inculquer des bases d’histoire à Edward, un adolescent passablement dégénéré, dans l’espoir fou de le faire entrer dans la select université de Cambridge. Sur place, l’ambiance est d’ailleurs assez proche de l’asile de fous. Lady et Sir Gadsley mettent toute leur énergie à se quereller au sujet des « goûts » domestiques de Sir George – entendons ici son attirance pour les servantes un peu rondes ! Les minces, à la porte ! – ; Lady Clarissa est une alcoolique nymphomane dont Wilt, peu porté sur la chose, peine à repousser les avances. 
Quant au jeune Edward, son principal plaisir consiste à tirer sur tout ce qui bouge avec les armes empruntées à son beau-père. Jusqu’au jour où une utilisation abusive des armes à feu met un terme aux velléités universitaires d’Edward. Le garçon est retrouvé mort dans la propriété. Wilt aurait-il craqué et décidé de rompre son contrat avec Gadsley en éliminant leur rejeton ? Dépêché sur les lieux, l’inspecteur Flint, vieux rival de Wilt, mène une enquête des plus loufoques…


Ce que j'en ai pensé

Cet ouvrage est en réalité le cinquième tome d'une saga. Je n'ai nullement lu les quatre autres, mais cela ne m'a absolument pas gênée car l'auteur replace bien tous les personnages. C'est un peu comme si j'avais visionné un épisode d'une série TV à partir du cinquième opus. On s'y retrouve toujours, on prend juste le train en marche.

L'écriture est correcte. Ce n'est pas ce que l'on pourrait classé dans la "Grande littérature", mais ce n'est pas ce que je cherchais non plus. Je voulais un livre plus léger, qui me divertisse, me fasse oublier un peu le quotidien. En cela, ce fut parfait. 
Il y a des passages assez drôles, moyennement probables, on tire vraiment sur la caricature à l'anglaise. C'est un peu grossier comme trait (surtout au niveau des personnages), mais quand on le sait à l'avance, ce n'est pas problème.
Je n'ai pas rigolé aux éclats, mais j'ai bien esquissé quelques sourires en coin. Ce livre est bien le reflet de son titre, vous voilà prévenu.

C'est donc une lecture que je vous conseillerai pour les moments de lassitude, pour ceux où le moral est en berne, pour ceux où il faudrait mettre un peu de gaieté dans notre existence sans rechercher autre chose. 


Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20 

vendredi 21 septembre 2012

Tuer l'auteur de Khun San



Le livre : 

Tuer l'auteur de Khun San aux éditions Les joueurs d'Astres, 92 pages, 9 € 00.


Pourquoi cette lecture : 

C'est mon troisième partenariat avec cette petite maison d'édition qui croit vraiment dans le potentiel de ses auteurs et qui donc essaie de les faire connaître plus largement au public qui souvent reste cantonné aux seuls énormes succès d'une poignée. 
J'aime sortir des sentiers battus et faire des découvertes.
Nous étions fait pour nous rencontrer.


Le pitch : 

Alors que vous ôtez délicatement le papier du petit carré de chocolat que vous aviez conservé pour l’après café, une femme en solex dont le panier avant dévoile l’oblongue extrémité d’une baguette de pain s’enquille dans le bout de vos chaussures. Devant cette flaque de sang qui macule le nubuck beige de vos mocassins vous abandonnez le projet du chocolat et, après un mouvement d’humeur fugace, vous raccompagnez la femme chez elle, dans un appartement qu’elle partage avec une hollandaise exubérante. Dans les lieux vides à cette heure puisque l’expansive hollandaise jacasse en d’autres ailleurs, elle vous confie, au détour d’un splash d’eau boriquée, « j’ai un secret, je vais tuer un homme ». Vous ne voulez pas trop vous attarder, vous avez déjà assez de soucis avec vos propres meurtres sémantiques.


Ce que j'en ai pensé : 

Je savais de cette lecture serait très différente des deux autres que j'ai déjà faite dans le catalogue des Joueurs d'Astres. Je n'ai donc pas été trop surprise. Reste que j'ai eu du mal à me faire au style de Khun San, plus ampoulé, très recherché, limite un brin élitiste. Elle place l'auteur (le héros) à la fois dans une position de simple mortel et à la fois dans celle d'un être doué de certains pouvoirs quasi divins. 
N'en déplaise à certains, il n'est pas si facile que cela de devenir écrivain. Cela demande du travail en plus de l'inspiration et du talent. Beaucoup d'appelés, peu d'élus.
Le lecteur, il faut le convaincre, l'amadouer, le séduire, le faire rester, le faire revenir. 

Je suis restée jusqu'au bout pour ce roman très découpé : 67 chapitres pour 92 pages. 
Tout est rédigé à la troisième personne du singulier. voilà un parti pris pas banal et osé. Il installe une distance entre le sujet et le lecteur à mon sens. C'est certainement voulu et recherché, mais pour ma part, mon intérêt est allé en décroissant au fil des pages. Je me suis non pas lassée, mais sentie un peu trop exclue, presque de trop.
Dommage quand même car je n'ai pas été longuement attirée par le fil de la pensé que Khun San a souhaité insuffler dans son livre. Nous n'avons pas été en phase, mais d'autres lecteurs le seront peut-être car cet ouvrage possède une certaine originalité, une différence d'approche qui ne m'a pas séduite pleinement, mais qui mérite d'être soulignée. 


Et s'il fallait mettre une note : 9 / 20 

jeudi 20 septembre 2012

La vie de Régis de sà Moreira



Le livre : 

La vie de Régis de sà Moreira aux éditions Au Diable Vauvert, 138 pages, 15€00.


Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'une lecture faite dans le cadre d'une édition spéciale de l'opération Masse Critique organisée par le site communautaire littéraire Babelio. Un partenariat qui a eu lieu aussi parce que ma curiosité légendaire avait été titillée. 


Le pitch : 

Je suis sortie sur le parking, il faisait froid, c'était agréable, un homme m'a demandé mon numéro de téléphone, je ne sais pas ce qui m'a pris, je lui ai  tout de suite donné... C'était la première fois que j'osais aborder une inconnue et il a fallu que ce soit la bonne. Nous nous sommes mariés deux mois après.


Ce que j'en ai pensé : 

"La vie" est un roman qui porte bien son titre. Nous voilà parachuter dans la vie des gens l'espace de quelques minutes, à peine le temps d'esquisser quelques gestes, d'articuler deux phrases ou de formuler une pensée. Les personnages n'ont rien en commun sauf de croiser le chemin, le regard ou l'esprit vagabond du précédent. On ricoche de l'un à l'autre avec logique, mais aussi brièvement qu'une pierre lisse le fait à la surface de l'eau.

C'est une approche innovante du genre humain, tous différents, mais si semblables, isolés, mais reliés aux autres par des liens invisibles qui les font se répondre. 
On obtient alors une histoire complète qui fait penser au phénomène papillon : un seul battement d'aile ici, un ouragan là-bas. Cela peut aussi faire penser à ces histoires écrites à plusieurs lors de séances de jeux, par mail ou sur des forum. Je trouve que cela change assez des récits classiques et c'est distrayant, même si les bloggeuses littéraires en prennent pour leur grade, page 13 (humour !).
Sympa aussi de croiser ainsi Julia Roberts, Scarlett Johansson, Angelina Jolie, Matt Damon, etc…

Au final, ce n'est pas le meilleur livre que j'ai lu cette année, mais indéniablement un de ceux qui sortaient du lot.
A découvrir et à tester. 


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20 

mercredi 19 septembre 2012

Secrets de coach de Valérie Orsoni




Le livre : 

Secrets de Coach de Valérie Orsoni aux éditions Sélection Reader's Digest, 173 pages, 14 € 95.


Pourquoi cette lecture : 

Parce que je suis assez souvent pas bien, bobo partout et j'en passe, j'essaie quand même de me maintenir un minimum en "état de marche" pour rester une maman présentable et une épouse que l'on rejette pas loin, très loin au fond de sa cuisine. Qu'il essaie d'ailleurs un peu voir ?!!!!!!! 
Sinon, trêve de plaisanteries, mon objectif de lecture était simplement de trouver quelques bonnes astuces pour me muscler ici ou là sans en avoir l'air. Bref, de soigner ma ligne qui en a encore bien besoin même si je ne vise absolument pas la taille mannequin que je laisse avec plaisir à Kate Moss ! 


Le pitch : 

Valérie Orsoni, la plus célèbre des coachs françaises, a conquis les stars d'Hollywood. Fondatrice de MyPrivateCoach.com et de LeBootcamp.com, elle est  aujourd'hui l'une des références au niveau mondial en matière de coaching. Ses conseils simples et astucieux ont déjà su séduire plusieurs millions de femmes.


Ce que j'en ai pensé

Déjà j'ai apprécié la présentation de l'ouvrage, très aéré et coloré. On voit immédiatement les informations, les petits plus que Valérie Orsoni nous donne, bref, c'est comme de très bons conseils que l'on trouverait dans un magazine, mais cette fois réunis dans un petit ouvrage pratique, ludique et accessible à tout moment. C'est ce que voulait réussir l'auteur, je dirai que son pari est relevé haut la main sur ce point. 

Il arrive que certains conseils d'exercices soient représentés par des illustrations aussi amusantes que pertinentes. Cela fait sourire, mais une photo ou un dessin en disent parfois bien plus qu'un long discours. Je suis pour ! 

Les conseils sont avisés et certains sont vraiment à la porté de toutes et tous. Vraiment faire de l'exercice, se bouger pour pas cher, c'est simple comme tout sauf qu'on en a pas forcément l'idée et/ou la motivation. 
Le grand mot d'ordre est de bouger, bouger et de bouger ! Simplement, sans même y penser, sans forcer, mais surement. Résultats garantis sur le long terme et pour une fois, j'y crois car ça, j'ai déjà testé et approuvé. 
Ce qui est bien quand même dans tout ceci, c'est que tous nos gestes du quotidien sont bons pour notre ligne et ça, c'est motivant pour bouger un peu plus. Oui, juste un petit peu sur plein de petites choses. C'est pas sorcier, ni même le bout du monde ! 

On trouve aussi quelques citations pleines de bon sens et ça, cela me parle car je suis assez pragmatique et je ne crois pas aux formules magiques (jusqu'à preuve du contraire, je ne ferme jamais la porte complètement, il n'y a bien que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis) comme vous le savez déjà. 

J'ai appris plein de petits trucs comme le fait de regarder le muscle qui travaille lors d'un exercice ciblé augmenterait les résultats de près de 7% (études à l'appui). Et ben dîtes donc, je vais me coucher moins bête ce soir. 
Ah ben oui, bien dormir, c'est aussi préserver son capital forme / santé donc on ne lésine pas sur ce point non plus. On bouge mieux quand on est bien reposé ! 
Hop hop hop !!!! 



Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20 

mardi 18 septembre 2012

Un cercle de lecteurs autour d'une poêlée de châtaignes de Jean-Pierre Otte

Le livre : 

Un cercle de lecteurs autour d'une poêlée de châtaignes de Jean-Pierre Otte aux éditions Julliard, 254 pages, 19€30.


Pourquoi cette lecture

C'est dans "La grande librairie", l'émission littéraire que je regarde chaque jeudi soir sur France 5, que j'ai découvres ce livre.
En revanche, ce n'est que plusieurs mois après sa parution que j'ai eu le plaisir de le trouver en bibliothèque, mais un livre, cela ne se périme pas. 
Lorsque Jean-Pierre Otte en avait parlé (de son ouvrage) sur le plateau de télévision, j'avais repensé au plaisir que j'avais depuis 2 ans déjà de venir aux rencontres littéraires organisées par la médiathèque qui se trouve en bas de chez moi. Je suis d'une sensiblerie !!!!! 


Le pitch : 

Rares sont les auteurs libres à ce point face à leur temps. Au risque d’être taxé d’anachronisme, Jean-Pierre Otte a entamé avec son « Cycle de la vie  personnelle », une série de chroniques décrivant son quotidien dans une communauté rurale retranchée du monde. Avec un plaisir non dissimulé, il prend le contre-pied de notre époque, nous rappelant aux joies simples de la nature et de la décroissance. Cette fois-ci, il s’est joint à un groupe de personnes issues d’horizons divers, qui se réunissent tous les mois pour partager une passion commune : les livres. Le rituel est simple, une poêlée de châtaignes, le doux bruit des bouteilles qu’on débouche, et la discussion à bâtons rompus peut reprendre là où on l’avait laissée. Confrérie éclectique, ils sont une quinzaine, de l’avocat au jardinier en passant par la bibliothécaire ou la prof d’espagnol, formant un petit monde à part de bibliophages exigeants et passionnés. On y aborde des sujets tout aussi hétéroclites que la téléportation ou l’utopie, on s’y remémore des récits d’aventures dans des contrées exotiques comme on y invente un voyage en 323 jours au coeur du Quartier latin ; on y cite des auteurs aussi divers que Julien Gracq, Carlos Castaneda, Gilles Deleuze ou John Cage. Discussions, anecdotes et autres récits sont prétexte à des réflexions inattendues sur l’art, le sens de la vie, la sexualité, la nature et la mort. Derrière le choix des auteurs et des textes se profile toujours la personnalité étonnante de ces lecteurs chevronnés. Mais la vie de l'esprit ne serait rien si elle négligeait le bonheur des sens. Chaque réunion se clôt par un véritable festin, au gré de recettes traditionnelles toutes plus alléchantes, du tablier de sapeur sauce gribiche au gigot de chevreau et navets glacés !


Ce que j'en ai pensé : 

Déjà dans le premier chapitre, j'étais amusée par une anecdote drôle et cocasse (forcément). La narration de ces rencontres à caractères littéraires promettait d'être savoureuse (comme une poêlée de châtaignes). L'auteur, qui est aussi le narrateur donc, m'était sympathique comme lors de sa promotion dans "La grande librairie". J'y ai vu comme un signe de bonne augure. 

Oui, mais voilà, même si j'ai ensuite apprécié certains passages, je me suis assez vite noyée dans les impressions et les dérives littéraires de haut vol de ce cercle de lecteurs. 
Wahou, je sais que je manque de culture, mais là, je me suis sentie dépassée, submergée et comme je sortais d'une série de lectures nombreuses, diverses et plus ou moins complexes pour un jury littéraire sur un laps de temps court, je crois que je n'étais pas prête à lire tout cela. J'avais envie de fraîcheur, de légèreté… Pas de prendre un cours de littérature poussé. 
Mauvais timing donc et ma note s'en ressent alors que l'ouvrage est bien écrit, très agréable en dehors des grandes envolées de chacun des protagonistes.

Je plaide coupable pour cette rencontre qui a mal tourné… 


Et s'il fallait mettre une note : 9/20



lundi 17 septembre 2012

L'Embellie de Audur Ava Olafsdottir


Lecture rentrée littéraire 2012 


Le livre : 

L'Embellie de Audur ava Olafsdottir aux édition Zulma, 395 pages, 22 € 00.


Pourquoi cette lecture : 

Elle s'est faite (en août 2012) lors d'une opération lancée par les librairies Décitre et la communauté Entrée Livre : lecteurs VIP pour la rentrée littéraire 2012.


Le pitch : 

C’est la belle histoire d’une femme libre et d’un enfant prêté, le temps d’une équipée hivernale autour de l’Islande par la route côtière. En ce  ténébreux mois de novembre islandais, exceptionnellement doux au point de noyer l’île sous les pluies et les crues, la narratrice, qui ne cesse de se tourner elle-même en dérision, voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie, Audur, lui demander de s’occuper, pour au moins une saison, de son fils de cinq ans. Pourtant la chance sourit à l’amie d’Audur : elle gagne un chalet d’été et une petite fortune au loto. 
À la suite de sa rupture, elle aurait préféré accomplir un voyage consolateur à l’étranger mais, bonne nature, elle est incapable de refuser quoi que ce soit à qui que ce soit, hommes ou femmes. Elle partira tout de même, pour un tour de son île noire, avec Tumi, le fils d’Audur, étrange petit bonhomme, presque sourd, mutique, et avec de grosses loupes en guise de lunettes. Roman d’initiation s’il en fût, l’Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation de plus en plus cocasse, attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. 
Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre – on pourrait dire amoureuse – de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, sur fond de blessure originelle. Et l’on se glisse dans l’Embellie avec une sorte d’exultation complice qui ne nous quitte plus, longtemps après en avoir achevé la lecture. Il y a chez la grande romancière islandaise – dont on garde en mémoire le merveilleux Rosa candida – un tel emportement rieur, une telle drôlerie des situations comme des pensées qui s’y attachent, que l’on cède volontiers à son humour fantasque, d’une justesse décapante mais sans cruauté, terriblement magnanime. 
Vrai bain de jouvence littéraire, ses romans ressemblent à la vie.


Ce que j'en ai pensé : 

C'est l'histoire d'une rencontre pour le moins improbable et parsemée d'autres rencontres qui nous font découvrir l'Islande. 
C'est tendre et drôle. On rit, mais on est ému également. Bref, on ne reste pas simplement spectateur de ce récit bien vivant. 
D'ailleurs un tel livre, cela s'offre, se prête, se recommande, bref circule car c'est un hommage à la vie dans tout ce qu'elle peut avoir de tristoune, mais aussi de très beau. 
Il y a de la poésie et de belles leçons de philosophie à apprendre ici, dans ce petit pavé de papier… 

C'est fort bien écrit (et traduit). Cela se lit tout seul. 

J'ai adoré l'annexe à la fin du bouquin car les recettes de cuisine et le tricot, c'est mon dada ! 
Une lecture agréable jusqu'au bout ! 


Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20 

vendredi 14 septembre 2012

Le poivre d'Olivier Bouillère


Lecture rentrée littéraire 2012



Le livre : 

Le poivre d'Olivier Boullière aux éditions P.O.L, 310 pages, 18 €.



Pourquoi cette lecture : 

Elle s'est faite (en août 2012) lors d'une opération lancée par les librairies Décitre et la communauté Entrée Livre : lecteurs VIP pour la rentrée littéraire 2012.


Le pitch : 

Lorraine se souvient de la Reine Visage en 1965. C'était presque l'enfance et elle avait l'impression d'avoir déjà tant vécu. Beaucoup plus que maintenant.  Serait-elle capable de jouer et de chanter à nouveau ? Ce n'est pas du tout la même chose d'avoir vingt-cinq ans. A vingt-cinq ans elle croyait aux choses, elle était attachée à ce qu'elle allait devenir ou accomplir. Maintenant ça n'aurait plus de sens. 
Quelque chose est usé dans l'importance même du monde. Pourtant il va bien falloir.


Ce que j'en ai pensé : 

Le poivre, c'est pour donner du goût à un plat, en révéler la saveur, en exhausser la puissance en bouge et là, on n'est pas vraiment dans le domaine culinaire, mais un ouvrage qui nous parle du retour sur le devant de la scène d'une ancienne star. Cela m'a fait penser à toutes ces célébrités des années 70-80, voir même 90 qui font des tournées partout en France et surfent sur la nostalgie du public. Je ne dénigre pas leur talent, je pense juste que l'on ne peut pas vivre éternellement dans le passé et q'il faut nécessairement aller de l'avant ensuite. 

Le temps passe pour tout le monde et on ne peut pas être éternellement jeune. Pour certaines personnes, cette fuite en avant est plus difficile que pour d'autres. L'image que renvoit le miroir se veut cruelle et ne correspond pas à ce que l'on a gardé en tête, à ce que désir aussi le public. On peut déprimer pour moins que cela quand la pression de la scène, de la représentions est trop forte, mais pas que. 
La preuve Lorraine n'est pas la seule dans le spleen. 

A un moment donné, il y a comme une cassure dans la lecture et l'intrigue qui se déroulait assez logiquement s'en ressent. Il y a aussi le vocabulaire plus cru pour décrire des scènes de sexe dont on ne sait pas trop ce qu'elles font là. Du sexe pour oublier ? Pour s'oublier ? Peut-être… 

J'avoue aussi que je ne suis pas vraiment fan du style d'écriture de l'auteur. Je l'ai trouvé maladroit le plus souvent, manquant de fluidité ou de finesse pour faire passer les émotions. 
Dommage… 


Et s'il fallait mettre une note : 9 / 10 

jeudi 13 septembre 2012

120 journées de Jérôme Noirez


Lecture rentrée littéraire 2012


Le livre

120 journées de Jérôme Noirez aux éditions Calmann-lévy, 453 pages, 22€10.


Pourquoi cette lecture :

Elle s'est faite (en août 2012) lors d'une opération lancée par les librairies Décitre et la communauté Entrée Livre : lecteurs VIP pour la rentrée littéraire 2012.


Le pitch : 

Huit collégiens : quatre filles, quatre garçons âgés de douze à quinze ans. Ils se connaissent, s'ignorent, et se rendent au collège par des routes  divergentes. Un soir, ils ne ressortent pas de leur établissement. Ils se réveillent à Silling, un lieu obscur, souterrain, mi-bunker mi-pensionnat où quatre mois durant, ils devront se plier à des rituels étranges, des simulacres scolaires, tantôt subjugués tantôt livrés à leur propre passivité, spectateurs et acteurs de drames sanglants. 
  À ce récit se superpose celui d'un conteur radiophonique, chargé de s’adresser aux collégiens séquestrés depuis son ordinateur. Il se prête au jeu moyennant finance sans être convaincu d’avoir un auditoire. Le voilà qui narre des histoires d'adolescence drôles, tragiques, horrifiques, des contes de fées peuplés de princes-zombies et de limnées géantes. Entre le dedans et le dehors, le quasi-fantasme et le presque-réel, de bizarres conjonctions naîtront. 
« Parce que toute existence a besoin d'un récit… Ce n'est pas la puberté qui différencie l'enfant de l'adolescent, mais ce soudain déni de récit que les adultes imposent aux enfants quand ils décident de voir en eux autre chose. L'adolescent n'est qu'un enfant privé de récit, monsieur Duclos… »


Ce que j'en ai pensé : 

120 journées, c'est l'équivalent de 4 mois et je n'ai pas eu autant pour lire ce livre, mais franchement, je l'ai bien senti passé ce temps de lecture. J'ai eu l'impression que mes heures et les pages tournées n'avançaient pas d'un pouce.

Dans ce récit, je me suis posées beaucoup de questions et ce qui m'a le plus refroidie, c'est que je n'ai pas eu l'impression de trouver les réponses. C'est très très frustrant.
Je me suis sentie oppressée, mal à l'aise, je n'ai pas apprécié du tout l'ambiance ni l'angle d'attaque choisi par l'auteur pourtant original (ce qu'en principe j'apprécie). Je me suis sentie séquestrée également. 
J'ai aussi été déconcertée durant ma lecture de l'inversion des intrigues / point de vu mêlées entre elles. Je n'ai pas saisi l'intérêt, j'ai dû passée à côté de quelque chose. 

Voilà un avis assez court, mais quand on n'apprécie pas un livre, je trouve qu'il est encore plus difficile d'en parler surtout quand les raisons sont à la fois multiples et une : l'incompréhenssion totale de la démarche de l'auteur. 


Et s'il fallait mettre note : 9 / 20 

mercredi 12 septembre 2012

Ce que savait jennie de Gérard Mordillat


Lecture rentrée littéraire 2012



Le livre : 

Ce que savait jennie de Gérard Mordillat aux éditions Calmann-lévy, 220 pages, 17 € 40.



Pourquoi cette lecture : 

Elle s'est faite (en août 2012) lors d'une opération lancée par les librairies Décitre et la communauté Entrée Livre : lecteurs VIP pour la rentrée littéraire 2012.



Le pitch : 

A vingt-trois ans, Jennie n'a qu'un but dans la vie : réunir ses soeurs et son frère dispersés dans des familles d'accueil et un foyer afin de les emmener voir  la mer depuis les. falaises d'Etretat. Au cours de cette quête à travers la France, Jennie va rencontrer Quincy, un acteur qui ne veut plus l'être. Lui aussi est animé d'une volonté sans faille : venger le suicide de sa mère. Unis face au pire et portés par une détermination farouche, ces amants tragiques mettront tout en oeuvre pour parvenir à leurs fins. 
Un récit incarné par une héroïne bouleversante et sublime, où l'espoir mène tout droit à la folie.



Ce que j'en ai pensé : 

Ce livre nous dévoile 10 ans de la vie de Jennie (à qui je rend sa majuscule). En 220 pages, cela peut paraître assez peu et pourtant cet ouvrage est riche, dense, cru, il fleure bon cette chienne de vie. 
Et oui car l'existence pour Jennie n'est pas vraiment un long fleuve tranquille (sinon pourquoi écrire dessus ? on pourrait presque alors se poser la question, mais là n'est pas le propos). 
Plus qu'une grande soeur, Jennie est une incarnation de l'instinct maternel envers ses trois enfants en bas âge dont d'ailleurs elle avait l'habitude de s'occuper durant les absences de leur mère. Ce n'est pourtant pas si évident quand on n'a que 16 ans, un petit ami, une vie d'adolescente vaille que vaille, tant de découvertes à faire pour se construire… Et même les années qui vont passer ne changeront pas cet état d'esprit. C'est que Jennie aime aller jusqu'au bout des choses, surtout quand elles sont aussi essentielles.

Jennie est une sauvageonne, qui ne se laisse pas facilement approcher, qui ne laisse pas indifférent pour peu que l'on ait encore un peu de compassion pour autrui. 

Portrait d'une jeune fille pas comme les autres, ce livre est aussi une description sans compromis de notre société actuelle qui est dure, cruelle, injuste et ne laisse pas de place aux plus faibles. qui manque de tout, mais aussi et surtout de l'essentiel (pas forcément matériel, mais avec des sentiments). 

Ce livre m'a touché, mais en même temps, je m'en suis protégée donc j'imagine que je suis passée à côté de certains petits messages que voulait faire passer son auteur. Trop de violence, trop sentiments durs et pas assez d'amour… J'ai dressé mon drapeau blanc et j'ai rendu les armes sans pour autant quitter mon nid douillet. Pas envie d'être blessée de nouveau donc… 

Et la tendresse bordel !!!! Voilà qui résumerait bien ce roman social où on a un formidable personnage féminin qui n'abandonne jamais. 


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20 

mardi 11 septembre 2012

Prince d'orchestre de Metin Arditi


Lecture rentrée littéraire 2012 


Le livre : 

Prince d'orchestre de Metin Artidi, aux éditions Actes Sud, 372 pages, 21 € 80.


Pourquoi cette lecture : 

Elle s'est faite (en août 2012) lors d'une opération lancée par les librairies Décitre et la communauté Entrée Livre : lecteurs VIP pour la rentrée littéraire 2012.


Le pitch : 

Alors que chaque concert lui vaut un triomphe et qu'il se trouve au sommet de sa gloire, le chef d'orchestre Alexis Kandilis commet une indélicatesse dont les  conséquences pourraient être irrémédiables. Sa réputation est ébranlée. Aux déceptions et revers qui s'ensuivent il oppose la certitude de son destin d'exception. Mais les blessures les plus anciennes se rappellent à son souvenir. L'insidieux leitmotiv des Kindertotenlieder, Les chants des enfants morts, de Gustav Mahler lui chuchote sans répit le secret qu'il voudrait oublier. 
La chute est inexorable. Seules l'amitié ou la confiance de quelques proches semblent l'ouvrir à une autre approche de son talent, susciter en lui un homme nouveau, dont la personnalité glisserait de la toute-puissance à la compassion, de l'arrogance à l'empathie profonde. Se dessine peut-être une métamorphose... Roman haletant, parcours exalté, bouleversé par les véhémences de la musique, Prince d'orchestre est aussi une réflexion sur la part d'imprévisible que contient toute existence, sur la force du hasard et les abîmes de la fragilité humaine, sur les souffrances que convoque, apaise, et souvent transcende l'inépuisable fécondité de l'art.


Ce que j'en ai pensé : 

Sur les partitions, on écrit les histoires avec des notes et là, on a un livre qui nous conte une belle histoire avec des mots bien choisis, des tournures qui ne manquent pas de rythme et la mélodie des phrases qui s'enchainent est un ravissement que l'on n'a pas envie de laisser passer. 

En effet, on se laisse happer par cette histoire qui forcément va mal se dérouler (sinon pourquoi écrire un livre ?). On se dit que toute la noirceur se présentait déjà dès les premières pages, mais qu'importe, on lit, on tourne les pages. On n'est pas vraiment surpris (tient, on s'y attendait à cela), même quelques fois, on reste un peu sur notre faim (un certain goût d'inachevé ou de trop téléphoné), mais l'ensemble est plaisant. L'écriture agréable ferait presque oublier les petites déconvenues trouvées ici ou bien là. 

Tout posséder est-il la véritable finalité de l'existence ? On peut en douter quand on voit combien la vie se retrouve complexifiée par nos multiples activités, nos possessions, nos désirs jamais satisfaits et sans cesse renouvelles. 
Quand on a tout, peut-on tout perdre ? Et si au final, nous n'avions rien ? On se bat pour avoir ceci, cela et pourtant on peut ruiner des années de labeur en quelques secondes. 
En voilà des questions de fond que semble poser avec gravité ce roman. 

Les blessures de l'enfance, même cicatrisées, même refoulées au plus profond de nous, peuvent toujours se rouvrir et saigner. Les cicatrices, même amoindries, restent toujours visibles. Les dégâts sont permanents quiqu'on en dise, quoiqu'on fasse. On peut toujours essayer de se les cacher, mais tôt ou tard qu'un jour, elles referont surface de manière plus brutale encore. 
Histoire qui se veut forte, qui souhaite que le lecteur ne reste pas sagement assis dans son fauteuil sans réagir, voilà sans doute le pari de Metin Arditi. Il est réussi car c'est une lecture qui vous fera vibrer : colère, incompréhension, joie, tristesse, révolte…etc. 

Un très bon cru pour cette rentrée littéraire 2012 car il ne vous laissera pas de marbre, il y a de la vie dans ce livre et même si ce n'est pas la mélodie du bonheur, cela vaut le coup de ne pas faire la sourde oreille car l'essentiel devrait être notre seule quête dans quelques domaines que ce soit… 


Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20 

lundi 10 septembre 2012

Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari


Lecture rentrée littéraire 2012 


Le livre : 

Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari, aux éditions Actes Sud, 208 pages, 19 € 00.


Pourquoi cette lecture : 

Elle s'est faite (en août 2012) lors d'une opération lancée par les librairies Décitre et la communauté Entrée Livre : lecteurs VIP pour la rentrée littéraire 2012.


Le pitch : 

Empire dérisoire que se sont constitué ceux qui l’ont toujours habité comme ceux qui sont revenus y vivre, un petit village corse se voit ébranlé par les  prémices de sa chute à travers quelques personnages qui, au prix de l’aveuglement ou de la corruption de leur âme, ont, dans l’oubli de leur finitude, tout sacrifié à la tyrannique tentation du réel sous toutes ses formes, et qui, assujettis aux appétits de leur corps ou à leurs rêves indigents de bonheur ou d’héroïsme, souffrent, ou meurent, de vouloir croire qu’il n’est qu’un seul monde possible.


Ce que j'en ai pensé : 

J'ai été un peu désappointée avec cette lecture. Après le dernier Laurent Gaudé, je serai bien restée un peu plus longtemps dans l'époque riche, mais trouble de l'Antiquité. Ne faîtes donc pas comme moi, ne faîtes pas confiance aux titres des ouvrages ! Grrrrrrrrr
Rome ne s'est pas bâtie en un jour, mais sa chute, longue elle-aussi, inspire parfois des comparaisons curieuses (mais expliquée).

Marcel et Matthieu, son petit fils, sont des protagonistes qui ne peuvent que nous toucher. Leur histoire de famille, cela pourrait être la nôtre. 
On tient en main comme deux fils d'Ariane et on les suit. Peut importe les années écoulées. 
Ce qui m'a en revanche ennuyé, c'est que d'autres pistes sont apparues, mais on les a mise de côté, voir complètement oubliées. Dommage, je me suis sentie quelque peu frustrée par ces possibles non explorés. 

J'ai apprécié le style d'écriture même si parfois, il faut être attentif à ce que l'on lit, sous peine de se perdre. 
Les descriptions sont belles, pas ennuyeuses et détaillées pour nous sembler toujours plus vivaces. La Corse, cette ile de beauté, le mérite. 

Voilà une lecture qui fait réfléchir, qui pose des questions assez simples, mais dont les réponses sont au contraire complexes, embrouillées, emmêlées. 
Vit-on notre existence ou passons-nous notre temps à la rêver ?

Chronique d'une fin annoncée, c'est un bel ouvrage qui mérite l'attention de lecteurs venus d'horizons divers pour une problématique universelle. Heureusement que la littérature est là pour nous sauver… 


Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20 

vendredi 7 septembre 2012

Pour seul cortège de Laurent Gaudé


Lecture rentrée littéraire 2012 


Le livre : 

Pour seul cortège de Laurent Gaudé, aux éditions Actes Sud, 176 pages, 18€00.


Pourquoi cette lecture : 

Elle s'est faite (en août 2012) lors d'une opération lancée par les librairies Décitre et la communauté Entrée Livre : lecteurs VIP pour la rentrée littéraire 2012.


Le pitch : 

Alexandre le Grand va mourir. Qui lui succédera à la tête du royaume ? Qui perpétuera l’insatiable esprit de conquête qui l’a animé ? Qui saura apaiser  son âme ? Pour incarner cette figure héroïque, Laurent Gaudé renoue avec le souffle épique qui a fait le succès de La Mort du roi Tsongor (Prix des libraires, prix Goncourt des lycéens).


Ce que j'en ai pensé : 

On ne compte pas les ouvrages qui porte sur Alexandre le Grand car c'est un personnage historique qui fascine siècle après siècle. Ce qui est plus rare, c'est l'angle d'attaque choisi par Laurent Gaudé pour son roman : la fin de cet homme hors du commun. 
On en est encore à trouver des traces de son héritage car sans sa formidable destinée, certainement que le monde d'aujourd'hui serait encore différent. Je vous assure que je ne pars pas dans mes délires d'historienne, mais que je m'appuie sur mes souvenirs d'anciennes autres lectures très sérieuses sur le sujet. 
Bref, pour en revenir au roman de Laurent Gaudé, on va avoir aussi l'immense plaisir de découvrir un personnage féminin : Dryptéis (fille de Darius). L'époque n'est pourtant très tendre avec les femmes (sauf quelques-unes), aussi j'ai pris grand plaisir à la voir ainsi mise en lumière. Elle va exaucer son voeux le plus cher et c'est juste magnifique. 

"Pour seul cortège" est un livre où l'on se perd avec bonheur. On ne sait plus très bien où est l'Histoire, ce qui est reconstitué, ce qui tient de la légende et c'est très bien ainsi car tout n'en parait que plus plausible. La réalité défiant très largement la fiction comme chacun le sait déjà. 
Cet ouvrage tient du récit que l'on pourrait se raconter l'hiver, tous blottis au coin du feu. Laurent Gaudé est un conteur hors catégorie car on s'y croirait. On sent les parfums, on distingue les tensions, on touche ce qui n'est plus et pourtant si réel à travers ces mots toujours bien choisis. 

Je regrette d'avoir lu un peu trop vite ce livre, il mérite que l'on s'y attarde davantage. C'est une des perles de cette rentrée littéraire 2012 à  mon sens. 


Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20.

jeudi 6 septembre 2012

Inséparables d'Alessandro Piperno


Lecture rentrée littéraire 2012


Le livre : 

Inséparables d'Alessandra Piperno, aux éditions Liana Levi, 400 pages, 22€50.


Pourquoi cette lecture : 

Elle s'est faite (en août 2012) lors d'une opération lancée par les librairies Décitre et la communauté Entrée Livre : lecteurs VIP pour la rentrée littéraire 2012.


Le pitch : 

Inséparables. Les frères Pontecorvo l'ont toujours été. Comme les petits perroquets qui ne savent vivre qu'ensemble. Ils sont pourtant différents : Filippo,  indolent, attiré par les femmes et par les BD qu'il dessine d'ailleurs avec passion. Samuel, brillant dans ses études et engagé à présent dans le monde de la fmance, mais maladroit en amour. Et voilà que les destins s'inversent. Samuel, le battant, pris entre un investissement financier hasardeux et un mariage qui prend l'eau avant même d'avoir été célébré, vit des jours difficiles. 
Filippo, le marginal, conquiert une renommée inattendue à Cannes grâce à un film d'animation sur les violences faites aux enfants dans le monde. Puis des menaces terroristes, dont la presse s'empare avec délice, vont lui assurer la célébrité. Encore une fois la famille va devoir faire ses comptes avec le système médiatique dont les mécanismes fonctionnent aussi bien pour encenser que pour mettre à terre. 
Alors que vingt-cinq années se sont écoulées, le passé refait surface : la mise en accusation et la mort de Leo Pontecorvo, leur père. Un passé qu'il est temps pour les Inséparables d'affronter et d'élucider... Un récit pétillant, ironique, émouvant, auquel un " happy end " n'enlève rien de sa gravité...


Ce que j'en ai pensé : 

Bling-Bling, voilà le festival de Cannes qui se profile, sans parler de la fortune d'Anna.
Tapis rouge, hôtels de luxe, aventures sans lendemain avec des starlettes, la mer, les clichés sont dans la tête de Filipo quand on débute cette lecture. Il se prépare, il a été sélectionné pour participer au festival avec son dessin animé dans une catégorie moins clinquante tout de même que celle des longs métrages. Ah ben, on ne réussit pas toujours tout non plus, surtout quand on est considéré comme le moins bien des deux frères. 
Mais la donne semble vouloir changer.

J'ai trouvé un peu étrange et pourtant bienvenu le titre donné à ce livre. 
J'ai eu du mal à le saisir par moment, on rentre dans l'intime, tout en restant en surface. On dévoile, mais avec pudeur (pas toujours non plus, mais c'est peut-être une affaire de point de vue là encore).
Les femmes y sont fortes plus que la gente masculine. Et oserai-je dire : alors, c'est qui le sexe dit faible ?

Surprenant, d'une écriture qui demande un peu d'effort quand même pour bien rentrer dedans (comprendre que l'on est bien loin du style d'un Marc Lévy où tout coule de source), voilà un roman qui me laisse indécise. J'ai apprécié certains passages, mais beaucoup moins d'autres qui m'aurait bien fait lâcher ma lecture. Ce n'est pas tant que cet ouvrage soit de qualité inégale, que mon intérêt qui s'émoussait par moment. 

Livre que je classerai bien dans une catégorie un peu fourre-tout : bien, mais… 



Et s'il fallait mettre une note : 11 / 20 

mercredi 5 septembre 2012

Tous les diamants du ciel de Claro


Lecture rentrée littéraire 2012 



Le livre : 

Tous les diamants du ciel de Claro, aux éditions Actes Sud, 247 pages, 20 € 00.


Pourquoi cette lecture : 

Elle s'est faite (en août 2012) lors d'une opération lancée par les librairies Décitre et la communauté Entrée Livre : lecteurs VIP pour la rentrée littéraire 2012.


Le pitch : 

Propulsé dans le siècle du LSD et de la guerre froide après avoir mangé un morceau de “pain maudit” pendant l’été 1951 à Pont-Saint-Esprit, le jeune  Antoine va découvrir un monde où l’improbable est réel et le réel improbable, et entamer un chaotique chemin de croix, qui le mènera des mirages du désert algérien aux sex-shops du Paris de l’après 1968.


Ce que j'en ai pensé : 

Bon comme du bon pain tiède, tout juste sorti du four, cela ressemblerait presque à une publicité. 
Ce livre nous met en appétit pour cette rentrée littéraire 2012.
J'ai salivé à la lecture des premières lignes, cela débutait de manière gourmande, mais les douceurs de la vie, même simples, ne sont pas si faciles que cela à appréhender parfois. 
Le bonheur est si vite éclipser par la noirceur… 

Avec un style très riche, rien, aucun détail ne nous échappe, l'auteur nous livre une vision assez complète de cette seconde moitié du XX ème siècle.
On trouve des pépites qui brillent de mille feux, comme  des pierres précieuses, des joyaux, des diamants, mais ne faut-il pas s'en méfier encore plus ? Le pire n'est-il pas à venir comme ce fond de vérité que comporte toutes légendes urbaines ?

Pour ma part, c'est le premier livre de cet auteur que je découvre. Je ne connais pas du tout son univers. Je prends le tout comme il vient, parfois avec des pincettes.
J'ai apprécié son style d'écriture, pas toujours si facile à suivre que cela car dense. Il faut s'accrocher et j'aurai aimé au final plus de légèreté. 
Je me suis perdue dans la lecture de ces pages, comme si moi aussi j'avais ressenti des effets du LSD (enfin, j'imagine car moi j'y touche pas à la drogue, sauf si elle est chocolatée !!!!). Une sensation très étrange quand même pour la lectrice que je suis. 

Lecture étonnante, mais dont je ne suis pas certaine de garder grand chose. 
J'ai bien du mal à la classifier, à la ranger dans une case, un genre d'ailleurs, je pense de plus en plus que cela est tout bonnement impossible. 
Avis aux amateur de l'étrange en matière littéraire.



Et s'il fallait mettre une note : 10 / 20