mercredi 15 septembre 2021

9/11 : Inside the president's war room (11 septembre : Dans la cellule de crise du président)

 


Le 11 septembre 2001, j’ai 26 ans, je suis une jeune mariée depuis moins d’un mois et on vient d’arriver dans une nouvelle région. J’ai un petit boulot déjà et c’est là que j’apprends les évènements. Aucune image, les smartphones n’existent pas et pas de téléviseurs au bureau. Juste des dépêches d’agences de presse qui tombent sur les ordinateurs connectés de certains agents, cependant je sens déjà que le monde change radicalement. C’est un évènement unique et qui marquera l’Histoire. 


Septembre 2021, le monde tourne encore, mais sur fond de pandémie mondiale qui s’éternise ou s’installe pour longtemps. La plateforme Apple TV+ nous propose gratuitement un documentaire mis au point avec la collaboration de la BBC, qui revient sur les douze heures qui ont suivi la vague d’attentats commis sur le territoire américains. 


Images inédites, interventions des dirigeants et personnes importantes de l’administration Bush ; l’ancien président lui-même reviendra sur ses impressions, ses réactions d’alors. L’occasion de lui découvrir un nouveau visage, une gravité et une intelligence qu’on ne lui connaissait pas (si, si je vous assure !). 


Le documentaire est très bien réalisé, monté et intéressant. Mon mari et moi-même avions beaucoup de souvenirs, mais notre plus jeune fille âgée de moins de 16 ans a vraiment pu comprendre la chronologie de cette journée magnifique (tous les témoignages parlent d’une météo idéale, agréable) qui s’est très vite transformée en une succession d’heures plus terrifiantes les unes que les autres.



D’autres programmes vont certainement être proposés. Je ne sais pas s’il s seront aussi bien pensés ou aussi riches de nouveautés (images, témoignages…). Nous verrons bien le moment venu. En attendant, ce film n’est pas à dénigrer car il possède beaucoup d’atouts. Un excellent travail de synthèse, de compilation des données et de mise en forme .





Pour info : Abonnement Apple TV+, 4€99/mois. Les acheteurs d’un produit Apple peuvent bénéficier d’une période d’essai gratuite de 3 mois. 



mercredi 8 septembre 2021

Premier sang d'Amélie Nothomb


 

Edition Albin Michel

180 pages

Publication août 2021


« Il ne faut pas sous-estimer la rage de survivre. »  

Amélie Nothomb



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Une rentrée littéraire n’est jamais une véritable rentrée littéraire sans le titre d’Amélie Nothomb qui souvent ouvre le bal des publications.

Trentième titre déjà et j’avoue que le cru 2021 m’a plu bien plus que les derniers. Et ce n’est pas parce que la rage de survivre a touché plus de monde que d’ordinaire ces 18 derniers mois (pandémie oblige), non c’est plus par le côté récit de vie plus ou moins authentique. 


Vous découvrirez assez vite qui est le héros de ce roman et quelle importance il a pour l’auteur. 

Son histoire est fascinante et l’écriture, le style Nothomb n’y est pas étranger. On aime ou pas, mais la griffe est là. Elle endosse une identité masculine de nouveau et pas n’importe laquelle. Le jeu est périlleux, mais l’exercice est réussi à mon sens. 


Comme toujours, cela se lit vite, c’est plus ou moins abracadabrant, les pirouettes sont connues et font le charme de cette écriture hors du temps, hors des normes.

Pour moi, ce fut une belle entrée en matière de nouveautés livresques à dévorer et j’ai aussi une tendre pensée pour mon papa lui aussi parti vers d’autres cieux… 



mardi 7 septembre 2021

La familia grande de Camille Kouchner



Edition du Seuil

208 pages

Publication en janvier 2021


Quatrième de couverture : 


« Souviens-toi, maman : nous étions tes enfants. » C.K. 

C’est l’histoire d’une grande famille qui aime débattre, rire et danser, qui aime le soleil et l’été. 

C’est le récit incandescent d’une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps fait taire la familia grande. 


Camille Kouchner, 45 ans, est maître de conférences en droit. La Familia grande est son premier livre.


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Camille a mon âge et donc je ne peux que me retrouver dans son récit autobiographique au moins sur le plan chronologique, les évènements marquants, l’évolution de la société… Ensuite, c’est plus compliqué car nous ne venons pas du tout du même milieu social et nous n’avons rien en commun dans notre manière de vivre. Mais est-ce pour autant nécessaire pour comprendre l’autre ? Je ne crois pas. Et j’avais très envie de l’écouter ou plutôt de la lire. 


Je découvre donc son enfance, sa famille, son éducation, ses joies, ses peines, ce qu’elle aime ou pas, ses doutes, ses peurs, ses remords, ses certitudes, ce qu’elle nous livre de la Familia Grande… 

Je l’écoute car elle nous parle à coeur ouvert dans son ouvrage. Elle fait trois pas en avant, quatre en arrière, mais on suit et on progresse néanmoins. Parfois on s’y perd un peu, mais après on retrouve son chemin. Camille fait de même. 

J’ai senti que l’écriture de ce premier livre n’avait pas été facile. Pourtant il a été certainement salvateur et libérateur, tout autant que laborieux, compliqué, peut-être dévastateur. 


Il y a de la légèreté dans ces pages, mais aussi une sorte de mélasse qui contamine un peu tout et englue bien des personnages qui sont en réalité cette fois de véritables personnes. 

Il y a de la gaieté, de la joie, du bonheur…

Mais aussi de la colère, de la frustration, de l’incompréhension, de la tristesse.

C’est le chemin de la vie emprunté par une enfant qui va devenir adulte. Elle va porter beaucoup (trop) sur ses épaules de secrets. L’inceste en sera un, mais il n’est pas le coeur du livre, il en est un maillon. 


Lecture que je recommande car il n’y a pas de voyeurisme. C’est un récit grave et léger comme l’est l’existence. 


 

lundi 7 juin 2021

Solitudes de Niko Tackian


 

Version Audiolib

Lu par François Hatt 


Durée : 6 H 49


Aussi épaisses soient les brumes qui les protègent, certaines vérités ne peuvent être oubliées. Elie Martins est garde nature dans le massif du Vercors. Il y a douze ans, une blessure par balle l'a laissé totalement amnésique. Depuis, il s'est reconstruit une vie dans cette région aux hivers impitoyables, aux brumes si opaques qu'elles vous égarent en deux pas. Alors qu'une tempête de neige s'abat sur le Vercors, des traces étranges mènent Elie jusqu'à l'"arbre taillé", un pin gigantesque dressé comme un phare au milieu de l'immensité blanche. 

Une femme nue est pendue à ses branches. Cette macabre découverte anime quelque chose sur la toile vierge des souvenirs d'Elie. La victime est un message a son intention, il en est certain. Et il est terrifié. 


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Je suis presque dans le local avec cette intrigue. Vivant tout proche du Vercors et très prochainement de nouveau dans la capitale des Alpes : Grenoble, c’est donc une écoute Loca-audiovore lol 

Le fait que nous soyons en juin ne réchauffe pas pour autant le sujet. Brrrrrrr Comme Nina Mellinsky, je ne suis pas fan du grand froid, de la neige, glace et autre de manière générale. C’est joli en photo. A vivre, c’est un peu différent. Et c’est encore plus vrai quand on s’enfonce dans le cœur des montagnes. Faut être prêt pour ça et on ne l’est pas tous. 


J’avoue que je ne connaissais pas cet auteur avant cette écoute et pourtant après avoir regardé un peu, il n’en n’est pas à son coup d’essai en matière de roman. Ce one shot (écrit durant le premier confinement et donc dans des conditions forcément un peu particulières) était certainement une excellente porte d’entrée dans son univers. 

Le texte est magnifiquement mis en valeur par la diction et le timbre de voix de François Hatt dans cette version audio. 


J’ai particulièrement apprécié que chaque personnage, même ceux qui tiennent les seconds rôles avaient une sacrée épaisseur. Du coup la lecture ou plutôt l’écoute de ce roman est riche car les décors ne sont pas bâclés non plus. Tout est dans le détail, mais jamais gratuit. L’ambiance générale est lourde, parfois oppressante, tendue presque à chaque instant. Il y a une toile qui masque la vérité et la déchirer sera tout sauf un parcours de santé. Il faudra remonter loin… 


L’intrigue est très bien construite avec un sens du suspens excellent. On est en haleine et même si on essaie d’anticiper, ce n’est pas évident car l’auteur a bien verrouiller son scénario. Très appréciable en réalité. 


Je ne serai pas contre retrouver Nina Mellinsky dans d’autres aventures. Son passé à l’air très dense et son avenir est disons plein d’incertitude donc d’aventures potentielles… Mais en attendant, je vais peut-être tout simplement me pencher sur les autres ouvrages déjà parus de l’auteur. 



mardi 25 mai 2021

Tu vas tout déchirer de Jen Sincero


 
  • Tu vas tout déchirer de Jen Sincero 

Réveillez la badass qui sommeille en vous et transformez votre vie.

Version audiolib, lu par Jessica Monceau et traduit par Benjamin Peylet 



Résumé du livre audio

Vous êtes un être formidable mais vous l’avez oublié… ou vous en doutez.

Vous avez besoin que les choses bougent mais vous ne savez pas par où commencer.

Vous vous êtes toujours dit « les bouquins de développement personnel c’est pas pour moi… »

  

Souriez ! Ce livre va vous faire changer d’avis, et vous permettre de trouver énergie et confiance en vous.

Sans détours et avec beaucoup d'humour, Jen Sincero propose 27 chapitres remplis d'anecdotes aussi hilarantes qu'inspirantes, de réflexions et d'exercices simples, le tout dans un langage fleuri qui sent bon la provocation. Elle vous entraînera dans un joyeux voyage vers une incroyable métamorphose, en vous livrant les clés de la réussite de tout ce que vous rêvez tant d'accomplir. Que ceux qui redoutent d'être pris en flagrant délit avec un livre de développement personnel entre les mains se rassurent : en sceptique convaincue, Sincero révèle ce que la vie a de meilleur à offrir sans tomber dans un discours « new age ».

Grâce à ce livre, même les plus incrédules et les plus pessimistes vont se secouer et « tout déchirer » !


Date de parution : 

26 Mai 2021


Éditeur d’origine : 

Marabout


Durée : 

6h45



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Encore un livre de développement personnel allez-vous dire ! Un de plus qui va vous prodiguer des conseils pour ceci ou bien cela, mais impossible de les appliquer pour un tas de très bonnes raisons donc autant passer son chemin et ne pas perdre son temps… 

Oui, on peut voir les choses comme ça. C’est d’ailleurs souvent vrai. 

Mais j’y oppose toujours un argumentaire simple et que je m’applique à chacune de mes lectures ou écoutes (parce que là, c’est la version audio du livre que j’ai eu en ma possession) : 

  • Si un seul conseil fonctionne, je n’ai pas perdu mon temps. 
  • Si cela me permet de réfléchir à des trucs qui me travaillent, me dérangent, voir me pourrissent l’existence et que je les vois avec un autre regard, je n’ai pas perdu mon temps. 
  • Si cela me permet d’aider ou conseiller une personne de mon entourage, je n’ai pas perdu mon temps.
  • Si j’ai pris du plaisir à lire ou écouter l’ouvrage, je n’ai pas perdu mon temps.


Dès le début, l’auteur est assez claire et me parait raisonnable dans sa démarche qu’elle a elle-même éprouvé. Elle pose aussi d’emblée les bases en précisant qu’il existe une réelle différence entre :

Vouloir = passage à l’action, mais pas forcément de mise en place du bazar

Décider = action qui va forcément faire bouger les choses

Autre principe primordial à ses yeux pour parvenir à transformer nos vies comme nous le souhaitons (peu importe notre objectif, voir nos objectifs) : être ouvert. 

Pour ma part, cela me convenait et était en adéquation avec ma position. 


Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’auteur ne mâche pas ses mots. Un franc parler très bien rendu par Jessica Monceau. Cela en choquera peut-être certains peu habitués à être un peu bousculés de manière directe, mais je trouve que cela donne une énergie qui sert très bien la thématique, le propos du livre. 

La version audio est certainement plus dynamique et apporte un réel plus. 


On y verra les thèmes qui suivent et plus encore car j’ai résumé à l’extrême. Le contenu est bien mieux et si riche, parlant, percutant : 

  • liquider les croyances 
  • Croire en l’énergie créatrice
  • Vivre le présent, pas dans le passé ou l’avenir 
  • Bosser avec votre vrai moi qui vit dans le présent. Sortir du grand sommeil malgré les catastrophes qui arrivent avant le succès 
  • Mieux nous percevoir (positivement), c’est le même prix 
  • S’aimer vraiment soi-même afin de se donner toutes les chances d’aller de l’avant
  • Oublier définitivement l’opinion des autres 
  • Connaître clairement son but, ses envies, ses qualités 
  • Méditer 
  • Changer votre façon de penser, changer votre vérité en passant à l’action, à l’apprentissage, à l’affût des opportunités qui se présenteront 
  • Créer pour le fun : la vie est ridicule donc amusons-nous, perdons la notion du temps, restons débutant pour s’amuser encore et encore
  • Donner pour recevoir beaucoup 
  • Gratitude ? C’est la porte ouverte vers l’énergie en mode en hausse constante 
  • Pardonner pour se retrouver sur le chemin de la liberté 
  • La vie est une fête 
  • Tout est simple quand on comprend enfin que c’était pas si compliqué : écrire une nouvelle histoire qui déchire ! 
  • Soyez et arrêtez de procrastiner, vous le pouvez. 
  • Un pas après l’autre ou une brasse après l’autre et hop exit la noyade : faites ce que vous devez faire même par petits bouts
  • La peur sera toujours là donc choisissons d’aller vers de plus verts pâturages quand même 
  • Notre réalité est le miroir de notre pensée et celle des autres 
  • Profitez ici et maintenant 
  • L’impossible est possible. Choisissez. 
  • Sortir de sa zone de confort. Élargissez votre champ des possibles 
  • Clarifier son objectif 
  • Laisser vous aller
  • Agir ou vomir faudra choisir 
  • Croyez que c’est possible 

Et surtout : Aimez-vous ! 


J’ai apprécié ce titre bien au-delà de toutes mes espérances. Je me suis déjà pencher sur la listes des autres titres de Jen Sincero parce que j’espère pouvoir aller encore un peu plus loin. 

Cette version audio est vraiment une réussite. On peut l’écouter et la réécouter sans problème. Cela donne juste la pêche et l’envie de tout déchirer !!!!! 




dimanche 23 mai 2021

L'inconnu de la poste de Florence Aubenas


 

L’inconnu de la poste de Florence Aubenas 

Version audiolib, lu par Fabienne Loriaux 


Date de parution : 14 avril 2021

Durée : 6 h 29


Quatrième de couverture : 


Le village, c'est Montréal-la-Cluse. La victime, c'est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Ce livre est donc l'histoire d'un crime. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes — tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l'enquête policière, L'Inconnu de la poste est le portrait d'une France que l'on aurait tort de dire ordinaire. 

Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d'entre eux la dignité d'un destin.


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L’affaire commence en 2007. 

Elle se doublera de la disparition de l’un de ses protagonistes, Gérald Thomassin, juste avant sa mise hors de cause dans le meurtre pour lequel il a été longtemps le principal suspect, ce qui rend ladite disparition encore plus incompréhensible. 

On a donc au final deux affaires qui vont se succéder. 


Gérald Thomassin



J’aime beaucoup le travail, l’engagement de l’auteur : Florence Aubenas. Quand elle est sur une affaire, un sujet, elle y va vraiment et ne ménage pas sa peine, prend son temps aussi. 

Il lui aura fallut sept ans pour terminer cet ouvrage. Pas une broutille tout de même et cela montre bien son degré d’implication dans les sujets qu’elle traite. J’apprécie également son style et son écriture. On y sent encore la patte journalistique, mais il y a aussi celle de l’écrivain au fil des années. 


Le livre débute en préambule avec la disparition de Gérald Thomassin. Il est noté absent lors d’une confrontation prévue à Lyon. Florence Aubenas l’a attendu et cherché en vain ce jour ci. C’est là que la deuxième affaire commence et qui est à ce jour sans réponse. 

Ensuite au chapitre un, on revient en 2007, aux sources de l’affaire principale qui est au cœur de l’ouvrage de Florence Aubenas, l’assassinat de Catherine Burgot en décembre 2008. 

Le récit se lit très facilement et on s’y coule dedans comme dans un roman policier, sauf que là, tout est vrai, tout s’est réellement passé. 


Catherine Burgot



Les faits, le contexte sont repris très méthodiquement afin que chaque élément deviennent limite évident pour chacun. Pourtant ce n’était pas une mince affaire que de tout clarifier, tout remettre à plat. C’est certainement là que le métier de journaliste apporte un plus : l’excellente synthétisation des informations multiples. 


La version audio est très bien faite. Fabienne Loriaux reste sobre, mais en même temps parvient à donner vie au récit déjà excellent. S’y ajoute les quelques effets sonores (thèmes mélodiques pour marquer le découpage de l’ouvrage par exemple et autres menus détails qui font que les versions audio sont tout sauf mornes, linéaires et soporifiques même si les narrateurs sont excellents la plupart du temps). 

C’est donc une version plus vivante que nous avons là et qui est nécessaire de par le support. Pari réussi pour cette adaptation. 


jeudi 20 mai 2021

Adieu les cons

 



Synopsis du film : 


Suze Trappet apprend qu'elle est sérieusement malade, qu’elle n’a plus de temps devant elle, elle décide donc d’accélérer sa recherche de l'enfant qu'elle a eu adolescente. Elle avait accouché sous X sous la pression de ses parents. 

Sa route va croiser d’autres personnes que la vie n’a pas épargné, mais qui vont lui venir en aide… comme Jean-Baptiste Cuchas et Mr Blin, ainsi que d’autres… 




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J’ai longtemps boudé le cinéma français. J’étais régulièrement déçue. Il y avait bien de temps en temps des exceptions, mais elles étaient là plus pour confirmer la règle justement. Mais il semblerait que je ne mettais pas toutes les chances de mon côté non plus, que je ne donnais pas assez leur chance à des films qui pourraient me surprendre. 

« Adieu les cons » auraient pu faire parti du mauvais lot. Il ne m’attirait pas beaucoup plus que cela. Mon mari voulait en revanche absolument le voir et ayant raté l’occasion lors de sa brève sortie juste avant la fermeture des salles de cinéma à l’automne dernier, nous sommes aller le voir immédiatement lors de la réouverture des salles. 

Et là, ce fut la claque ! 





Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde sur les 1 H 28 que dure le film. 

La bande annonce ne m’avait pas gâchée tout le film. 

C’est vivant, drôle, dramatique, touchant, émouvant, surprenant, stupide et profond… C’est un tout infiniment riche qui m’a fait rire, pleurer, les deux à la fois. 





Chaque scène est importante, il n’y a rien à jeter dans ce film. 

Les dialogues sont parfaits car même sonnant creux, ils sont là pour renforcer le côté idiot, la futilité de la situation, sa débilité ou le manque de courage de beaucoup… Certaines répliques ont tout pour devenir cultes. 

A d’autres moments, les dialogues disent tout, mais sont encore sublimé par le jeux toujours juste des acteurs. 

La bande originale est sympathique et colle au récit. 

L’ensemble est percutant. 


Satire de la société, mais pas seulement, on a également le côté burlesque, de l’action aussi. On n’oublie jamais non plus l’émotion, la poésie, les sentiments, ce qui fait que cette vie vaut d’être vécue intensément. 

Bravo les artistes et pour le reste : « Adieu les cons » !!!!!! 





mercredi 19 mai 2021

Soigner les vivants et parler aux morts de Brigitte Favre


 

Quatrième de couverture : 


Brigitte Favre partage son expérience de psychothérapeute et de médium, en s'appuyant sur de nombreux témoignages et des exemples vécus. Elle nous démontre que ses deux pratiques, certes différentes, sont complémentaires. Elles poursuivent un même but, celui d'apaiser et de guérir. Selon cette experte, les ressources de l'au-delà sont considérables, pour autant qu'on les utilise avec discernement. Nos chers disparus continuent à nous soutenir et nous aider dans les moments difficiles.

Cet ouvrage nous réconcilie avec nos défunts. Il démystifie la mort et l'au-delà, tout en stimulant notre réflexion sur ces questions existentielles.


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Je ne me pose jamais de limite concernant mes lectures. Aucune thématique n’est jamais exclue, même celles qui pourraient paraître complètement folles ou très farfelues. Je laisse toujours une porte ouverte car je suis de nature curieuse et même si je n’adhère pas au discours qui m’est tenu, j’apprends toujours quelque chose. Je me forge mes avis, mais en connaissance de cause sans m’arrêter à des idées toutes faites.


J’ai reçu ce livre en partenariat surprise (je ne l’ai pas demandé en service de presse) et je suis partie à sa découverte comme cela. C’est bien aussi parce que je ne l’aurai certainement pas sollicité. Enfin très probablement pas parce que j’avais en tête des tas d’autres titres justement. Bref… Revenons à nos moutons. 


J’ai détesté les préfaces/prologues de l’ouvrage. 

Elles m’ont parues trop techniques, trop pleines de justifications, pas assez humaines, limite hautaines. Vraiment un mauvais feeling et perception. 

Cela ne débutait donc pas très bien, mais j’ai laissé sa chance à l’ouvrage en lui-même car c’était lui la star, pas les invités sensés nous mettre en appétit. 


J’ai eu raison sur un point au moins. 

Le style de l’auteur était radicalement différent. J’ai tout de suite été plus en phase avec elle. J’étais un peu comme dans son cabinet ou tout autre lieu qui aurait pu l’être. C’était plus confortable, plus cosy et j’étais donc naturellement plus ouverte, encline à écouter son message. Et de fait, Brigitte Favre le délivre très bien. Simplement, mais efficacement. 


M’a-t-elle convaincu ? Je ne saurai vous le dire. Disons que son discours a renforcé mes convictions et ouvert d’autres portes. J’ai envie d’en lire plus, d’aller chercher d’autres informations et je le ferai dans quelques temps car fruit du hasard ou pas, j’ai dans mes réserves de lecture au moins un titre de livre cité dans ses références.

Ma curiosité n’est pas assouvie et elle ne le sera jamais, je l’espère vraiment. Ce serait trop triste de ne plus rien avoir envie de découvrir. 


Au final, cette lecture était mal partie, mais cela se termine avec un bilan plutôt positif car je vais creuser la thématique avec toujours différentes ressources pour croiser les informations et ainsi avoir un regard critique, mais constructif. 



lundi 17 mai 2021

Hippocrate, le film



Étudiant en médecine, Benjamin débute son premier internat dans l'hôpital parisien où travaille son père, le docteur Barois. Il est très vite confronté à une réalité plus difficile qu'il ne l'avait imaginé. Les responsabilités sont énormes, les soutiens rares. Très vite, il se lie avec Abdel, interne plus âgé, qui doit effectuer plusieurs stages pour que son diplôme de médecin obtenu en Algérie soit reconnu en France.

 





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J’avoue que j’ai fait les choses un peu dans le désordre car j’ai visionné la série inspirée du long métrage avant ce dernier. Qu’importe. 


Du coup, comme ceux qui l’on fait dans le bon ordre, j’ai retrouvé des similitudes, de détails, des acteurs (dans le personnel infirmier par exemple)... entre les deux supports. Ce n’est pas gênant du tout. Au contraire même. On plonge plus vite encore dans cet univers plus ou moins familier (tout le monde a passé du temps en milieu hospitalier que ce soit pour soi ou pour accompagner un proche ou le visiter). On note la reproduction très fidèle de ce que l’on avait pu constater par nous-même et puis, on constate que ce n’était que la face trop visible de l’iceberg. 

Limite on peut être pris de vertiges, un peu comme Benjamin qui lui est au coeur des rouages de cette machine à broyer.





Intrigue simple, presque banale, courante et c’est là toute la force du film. On est dans le système hospitalier et on vit cette immersion avec Benjamin qui veut tellement bien faire, qui est innocent encore, qui bien que conscient que c’est pas le Pérou, garde espoir dans sa vocation/amour du métier de soignants et celles des autres. Et généralement, ce n’est pas là qu’il faut chercher les manques. Beaucoup vont bien au-delà de leur mission, sauf qu’à force de tout pressurer, la machinerie prend l’eau et on en arrive à des tragédies. 


Film à voir car il n’a pas pris une ride. J’aurais envie de dire hélas ! 




 

lundi 10 mai 2021

La vie qu'on m'a choisie d'Ellen Marie Wiseman


 Un soir d'été de 1931, Lilly Blackwood remarque les lumières d'un cirque depuis la fenêtre de sa mansarde. La petite fille a interdiction d'explorer les alentours de Blackwood Manor... Elle n'est même jamais sortie de sa petite chambre. C'est pour sa sécurité, lui répète sa mère, car Lilly fait peur. Mais cette nuit-là, elle est emmenée en dehors de la propriété, pour la première fois. Et elle est vendue au cirque. 

Deux décennies plus tard, Julia Blackwood hérite du manoir de ses parents et de leur élevage de chevaux. Elle espère que revenir sur le lieu de son enfance pourra effacer de douloureux souvenirs. Mais elle va découvrir une mansarde jamais ouverte, et les photos d'un cirque mettant en avant une étonnante jeune femme... 

Au début, le cirque des Frères Barlow n'est qu'une nouvelle prison pour Lilly. Mais au sein de ce monde violent et hétéroclite, Lilly va découvrir la force, l'amitié, et un lien incroyable avec les animaux. 

Rapidement, grâce aux éléphants Pepper et JoJo, et à leur dresseur, Cole, Lilly n'est plus seulement une petite attraction, mais le clou du spectacle... jusqu'à la tragédie. 

Avec l'histoire de Julia et celle de Lilly, Ellen Marie Wiseman dessine le portrait de deux femmes extraordinaires, très différentes, dans un roman qui nous emporte dans un monde étonnant.


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C’est le premier roman de l’auteur traduit et publié en français. On découvre donc tout son univers, son écriture à travers cette histoire même si ce n'est pas véritablement un premier roman car d'autres ont déjà été publiés en dehors de nos frontières. C'est grâce au formidable travail de l'éditeur qui recherche toujours des nouvelles plumes que nous pouvons aujourd'hui ajouter Ellen Marie Wiseman à notre liste d'auteurs découverts. 


Histoire originale, mais tant que cela au fond car j’ai eu plus d’une fois l’impression de « revivre » des situations déjà vu dans le film « The greatest showman » (2018) par exemple (histoire de Barnum). Un excellent film que je vous encourage à visionner si vous appréciez les longs métrages de type biographie musicale. 

Mais ce n'est pas cela qui m'a ennuyé dans l'ouvrage. Au contraire, retrouver un univers que j'avais apprécié m'a plu en définitive. 


L’alternance des deux histoires, celle de Lilly et de Julia maintient le lien que l’on devine entre les deux. Il n’y a pas que Blackwood ou père et mère, on le pressent sans avoir de réelles preuves. On va facilement de l’une à l’autre en cherchant justement les détails qui vont nous mettre sur la piste. 


J’ai regretté les redondances du texte cependant. On sait bien que la vie de l’une ou de l’autre n’a pas été rose. Pour différentes raisons d’ailleurs, mais avec des dénominateurs communs. L’auteur répète néanmoins trop certaines évidences à mon sens. Cela nous ralentit inutilement dans notre recherche des éléments qui relient les deux jeunes femmes. C'est frustrant, agaçant.


Amoureux des animaux, certains passages risquent de vous faire du mal. J’ai eu des instants difficiles, mais c’est hélas très réaliste. Pour le coup, les détails étaient alors presque trop précis. Oui, jamais contente quoi ! lol 

Idem pour les considérations et l’étroitesse d’esprit de certains "pèquenauds" (terme usité dans le livre pour désigné les spectateurs venant au cirque) ou personnages plus importants. La bêtise humaine est immense ! 


Globalement, c’est un bon roman. 

Le twist final était attendu depuis très longtemps pour ma part, mais j'aurais pu être surprise, cela m'est déjà arrivé.

Histoire triste même si on nous donne de l’espoir au final parce que oui, la fin est ouverte.

C’est l’histoire de la vie rude et pas toujours tendre... et pas seulement d’une ou deux vies brimées par l'étroitesse d'esprit. Voyons plus large. 




mardi 4 mai 2021

Hippocrate, la série


 

Série qui comporte actuellement 2 saisons (La 1ère date de 2018 et la 2nde vient d’arriver en avril 2021) disponible sur Canal+.


C’est principalement l’histoire de quatre jeunes médecins, enfin en passe de le devenir puisque ce sont des internes (pour 3 d’entre eux - le dernier est légiste donc avec des patients moins vifs d’ordinaire dirons-nous). Ils font leurs armes dans des services soumis à l’urgence d’une situation imprévue. 


Que ce soit dans la première saison ou la seconde, rien ou presque ne leur est épargné. Ils se retrouvent dans des situations qu’ils ne maîtrisent pas car forcément ils sont encore en formation. C’est l’école sur le tas, mais avec trop souvent pas le droit à l’erreur. Des vies sont en jeu ou peuvent l'être.

Qui a fréquenté un peu les hôpitaux sait que c’est hélas le cas. Et aucun service n’est vraiment épargné. Et ce que l’on voit en situation particulière (pic épidémique par exemple) ou simplement routinière se répète encore et encore jusqu'à l'épuisement total, le drame ou la catastrophe évitée de justesse. 




J’ai adoré la première saison (visionnée il y a 2 ans), mais la seconde est encore un cran au-dessus. 

La tension est palpable, impossible de lâcher son écran. 


Ici pas de scénario qui se répète, toute la saison n’est en fait qu’un grand tout comme un long métrage. Chaque séquence à son importance car comme dans la vie réelle, tout n'est qu'une succession de petits riens qui mit bout à bout donnent un résultat explosif.


La force aussi de la série est toujours mettre l’humain au premier plan. 

Même broyé par la machine, c’est ce qui ressort, c’est le lien de cette grande famille unie pour affronter surtout le pire. Car oui, ce sont bien des êtres humains qui vivent sous les blouses ou qui se retrouvent en face du personnel soignant. Les malades ne sont pas oubliés dans cette série et ne sont pas anecdotiques. 


Avec les dysfonctionnements administratifs, les difficultés matérielles, de personnel, des locaux inadaptés, des moyens toujours plus limités… On touche ces entrelacs qui font que notre système hospitalier prend l’eau aussi surement que le Titanic ou le service des urgences comme on peut le voir dès le début de la seconde saison d'Hippocrate. Il faut juste espérer une fin plus heureuse avec moins de victimes… 




Très réaliste, la série se fait rattraper par l’actualité sanitaire lors du tournage, mais même là, on y adhère alors qu’on est tous proche de la saturation avec cette pandémie qui dure et dont l’issue n’est plus si évidente. L'adaptation du scénario colle à la réalité et nous parle encore une fois. On ne baratine pas le spectateur, on lui raconte une histoire "vraie". 


On les aime ces personnages (principaux ou secondaires) si réels qu’on s’attend à les croiser dans un couloir d’hôpital ou lors d’une pause aux abords d’un CHU. On n’a pas envie de les quitter et donc on espère une troisième saison. 




lundi 3 mai 2021

Le temps du changement


 

Vous l'aurez sans doute remarqué, mais le blog a été assez délaissé ces derniers mois. 

2020 fut une année difficile.

2021 n'est pas réellement différente, mais je n'aime pas me laisser abattre.

Je ne me suis pas lassée et je lis toujours autant, mais publier était devenu compliqué, contraignant et j'avais envie de plus. J'ai donc pris un peu de recul et je commence à voir un peu plus clair les choses. Ce n'est pas encore complètement aboutis, mais cela se profile. 

Le look du blog change et évoluera sans doute encore un peu.

Le contenu va certainement aussi être revu pour revenir plus aux origines. Je parlais ici d'autres thématiques que de lecture. Pourquoi pas replonger plus dans mon univers très diversifié niveau culturel ? Pourquoi ne pas parler aussi des films, séries, albums, podcasts... que je dévore tout autant que les livres de diverses natures ? 

Alors encore un peu de patience et très vite cette fois, des publications vont apparaitre. 



lundi 4 janvier 2021

Mes lectures de décembre 2020

 


Mes lectures en décembre 2020 : 


Aller, on ferme la porte à 2020 petit à petit et voici le bilan de mes lectures de décembre. C’était parfait pour m’occuper l’esprit et être dans une ambiance plus légère. 


  • « Capitaine Albator, Mémoires de l’Arcadia » tome 3 de Jérôme Alquié (Nouveautés novembre 2020) : Comment vous dire ? Albator, c’est mon héros depuis 40 ans (j’en ai 45). Je l’ai aimé immédiatement. Je ne ratais jamais un épisode et ce depuis les premières diffusions dans RécréA2 (Ne peuvent connaître que les dinosaures). Que Jérôme Alquié obtienne le soutien de Leiji Matsumoto (Dieu vivant à mon échelle) fut pour moi un bonheur car je connais le talent de Jérôme que j’ai pu côtoyé rapidement lors des premières grosses conventions organisées en France (là aussi cela commence à remonter dans le temps). Pour en revenir à ce dernier volet du triptyque qu’il a dessiné, c’est de la bombe bébé !!! Graphiquement, tout y est même avec la griffe Alquié car il reste très fidèle à l’oeuvre originale bien que ce soit en couleur (les manga sont toujours en noir et blanc). On est ici dans un récit avec les Sylvidres donc on plonge dans les premières aventures du capitaine corsaire connues en France. Ne cherchez pas de chronologie pure, il n’y en a jamais eu dans les intrigues de Matsumoto. Ses personnages évoluent dans des univers parallèles où la poésie, l’honneur, l’amitié, la liberté, l’amour sont des règles qui tiennent de code d’honneur. Côté scénario, c’est simple comme toujours. Presque un peu trop rigide, mais on s’en fiche, c’est comme cela qu’on les aime Harlock (Albator) et ses compagnons.


  • Terrien, t’es rien ! Le jour où la Terre s’arrêta de Valott (nouveauté novembre 2019) : En Suisse, il n’y a pas que le chocolat, les montres, les banques… Il y a aussi des personnes inspirées qui profitent du confinement (le 1er au printemps 2020) pour exercer leur métier (dessinateur) avec des horizons revus à la baisse (les 4 murs d’un appartement et les news). Drôles, mais aussi intelligentes, ces illustrations sur le thème de la pandémie sont des traces que nous aimerons ou pas revoir dans quelques années. Magnifique coup d’oeil et coup de crayon qui égratigne un peu notre statut tout puissant. 


  • Père fouettard corporation tome 1, 2, 3, 4 de Hikaru Nakamura (nouveauté novembre 2020 pour le 4) : Lecture de saison. Le père Noël est mort, le père fouettard a pris la relève car il y a toute une entreprise à faire tourner. Les nouvelles recrues ne manquent pas de piquant et quelques anciens vont les prendre sous leurs ailes. C’est amusant, dramatique, triste et gai, c’est une comédie qui voit sortir 1 seul volume par an. Vivement l’an prochain pour connaître la suite !


  • Unsung Cinderella (Midori, pharmacienne hospitalière) tome 1 de Mamare Arai : Dans les séries médicales, c’est très souvent les médecins qui tiennent le haut du casting alors pour une fois, on va remettre les choses à leur juste place en mettant à l’honneur les pharmaciens qui sont des acteurs essentiels des rouages de la santé. Tout se passe dans un hôpital pour cette saga, mais c’est aussi un des pans de cette profession que l’on connait moins bien justement. Premier tome qui permet de tout mettre un peu en place (assez classique) donc vivement la suite pour aller encore un peu plus loin .


  • Le dompteur de lions de Camilla Läckberg : J’arrive au bout de ce cycle de roman policier et cela m’attriste un peu. Plus qu’un et voilà. On s’attache aux personnages et on aime les retrouver dans leurs petites vies qui ressemblent tellement aux nôtres. Certes il y a des meurtres, des disparitions et tant d’autres actions noires qui se mêlent à leur quotidien, mais tant pis, on prend le lot avec plaisir. Cet opus est particulièrement sombre et laisse présager un ultime volume plus obscur comme peut l’être la nature humaine parfois. Heureusement qu’il y a des lueurs d’espoir.


  • L’instant Mantra de Sylvain Romain : Roman facile à lire, à découvrir et qui est porteur d’une énergie très positive, ce qui est agréable en cette période plutôt moribonde (même les fêtes ont eu un petit goût amer pour beaucoup). Ce n’est pas LE roman du siècle, mais je n’ai pas boudé mon plaisir au fil de ce parcours qui ressemble à un jeu de piste jonché de mantra beaux et inspirants.