mercredi 25 décembre 2013

Excellentes fêtes de fin d'année 2013



Peu de publications ces dernières semaines pour cause de soucis et autres problèmes d'ordre purement privés. En janvier, j'espère que tout sera plus régulier.

En attendant, passez de très bonnes fêtes en famille et avec tous vos proches.

jeudi 28 novembre 2013

La garçonnière d'Hélène Gremillon




Rentrée littéraire 2013



Le livre : 

La garçonnière d'Hélène Grémillon aux éditions Flammarion, 357 pages, 20 € 00.



Pourquoi cette lecture : 

Elle s'est faite dans le cadre d'un partenariat et d'une opération que j'ai déjà évoquée ici et à laquelle je participe pour la troisième année consécutive : Les matchs de la rentrée littéraire (PriceMinister-Rakuten Group)





Le pitch : 

La garçonnière Ce roman est inspiré d'une histoire vraie. Les événements se déroulent en Argentine, à Buenos Aires. Nous sommes en août 1987, c'est l'hiver. Les saisons ne sont pas les mêmes partout, Les êtres humains, si.


Ce que j'en ai pensé : 

Hélène Grémillon a eu la chance ou la malchance de connaître le succès dès son premier roman publié, Le confident (suivre ce lien pour lire de nouveau mon avis sur cet ouvrage). C'est donc certainement avec une certaine pression que la sortie de ce second roman est suivi. Enfin je ne fais que le supposer car en réalité je n'en sais rien et cela m'importe peu car je ne suis intéressée que pas le contenu et les émotions qu'il va succiter en moi.

Ce que je peux dire, c'est que dès les premières lignes, j'ai retrouvé justement un peu de ces émotions déjà ressenties lors de ma lecture du Confident. J'ai retrouvé la pâte, la griffe de l'auteur avec ce style inimitable. Cela m'a beaucoup plu car c'est comme retrouvé une amie, on se sent bien, déjà à son aise.
De plus avec sa plume, nous ne sommes pas de simple lecteur et/ou spectateur de cette histoire. Nous sommes presque immédiatement impliqué. J'apprécie grandement. Et sans nul doute que le fait que cette intrigue soit inspirée d'une histoire vraie renforce ce sentiment car sinon la trame est du déjà vu et lu pour ma part. L'originalité tient donc à des détails, mais quels détails justement.

Le cadre historique ainsi que la localisation de cette histoire ne sont pas anodins non plus. Il en résulte un climat forcément plus tendu, plus fort. Certes nous n'avons pas droit à des pages et des pages sur les évènements liés au régime de la Junte, mais cette toile de fond reste présente. comme un arrière goût particulièrement tenace.

Lisandra, la victime est des plus présentes par son absence et sa disparition tragique. Les autres personnages tentent d'exister, mais je les trouve un peu plus fades, presque trop dans leur univers pour être palpables. Une morte prendra donc le dessus dans mon esprit, mais chaque lecteur trouvera sans doute son personnage de référence.

L'intrigue est fine, on pioche ici ou là des informations, des bribes d'indices qui nous mettent sur la piste. Ce n'est pas un roman policier, mais il en détient certains aspects. On nage en plein drame conjugal, le quotidien dans toute sa simplicité et le malheur qui rôde...
Dommage que le dénouement arrive presque trop vite, mais c'est sans doute lié au fait que l'on se sente si bien dans les pages d'écriture d'Hélène Grémillon. On aurait envie de prolonger un peu notre plaisir...

Et s'il fallait mettre une note :  15 / 20 

mardi 12 novembre 2013

Les enfants de la liberté de Marc Lévy et Alain Grand



Rentrée littéraire 2013


Le livre : 

Les enfants de la liberté de Marc Lévy et d'Alain Grand aux édition Casterman,  162 pages, 20 € 00.


Pourquoi cette lecture : 

J'apprécie les livres de Marc Lévy et même si je ne les ai pas tous lu, je pense que ce sont des histoires qui divertissent bien, voir qui sont plus profondes qu'on ne veut bien l'admettre. "Les enfant de la liberté" est l'un des romans que je n'ai pas lu donc sa sortie pour la rentrée littéraire de cette année en version BD m'intéressait tout particulièrement car j'aime également lire de bonnes BD de qualité.
Gilles Paris m'a ensuite offert cette opportunité que j'ai saisi. Merci à eux. 


Le pitch : 

Ils s'appelaient Raymond, Claude, Charles, Emile, Boris, Jan, Catherine, Damira, Sophie ou Osna. C'est l'histoire vraie de ces enfants de l'Occupation devenus trop vite adultes. C'est l'histoire de leur engagement dans la résistance toulousaine.


Ce que j'en ai pensé : 

Oui j'aime bien les livres de Marc Lévy, je n'ai pas honte de le dire même s'il est de bon ton de dire le contraire car certainement que le succès entraine pas mal de jalousies et autres pratiques guère plus honorable. Conter de belles histoires n'est pas si facile.
Je n'ai pas lu tous les ouvrages de Marc Lévy, mais peur ceux que j'ai pu découvrir c'est vraiment le plus souvent de bonnes lectures, bien écrites et avec un sens caché certainement plus profond qu'on ne voulait l'admettre. Enfin tout est une question de goût et d'implication dans sa lecture. 
Je n'ai pas lu "Les enfants de la liberté" qui est sans doute le plus personnel de tous ses romans. Je voulais le faire, mais j'ai toujours manqué de temps ou l'opportunité. Son adaptation en version BD était à saisir. 
Il faut admettre que cet album a un certain cachet. Toute la couverture cartonnée et épais comme il se doit est belle. Elle donne le ton et elle m'inspire. J'ai envie d'ouvrir le livre et de me plonger dedans. positif que tout cela. 

Je n'ai pas été déçue par la suite.
Les dessins sont beaux et on est vraiment plongé dans cette France occupée par l'armée allemande. La mise en couleur des planches est réussie avec comme un espèce de voile sépia qui atténue les teintes vives et donne un aspect vintage à l'ensemble. Pourtant on parcours les cases et on est dedans comme si c'était aujourd'hui.

Les dialogues sont rythmés et doivent reprendre le roman, mais cela je ne peux pas l'affirmer ne l'ayant pas lu auparavant.

Je connais assez bien cette période de l'histoire pour y avoir consacré plusieurs semestres durant mes études à l'université sous différents angles et je puis vous dire que c'est très bien documenté.
A la fin de l'album vous trouverez d'ailleurs des copies des documents originaux attestants par la même que le récit est authentique : des archives, des documents historiques, et même une lettre d'une des filles de la brigade qui remercie Marc Lévy pour l'écriture de son ouvrage.

Cette adaptation me semble parfaite, mais difficile d'être complètement objective n'ayant pas lu le roman. Reste que cette version peu se suffire à elle-même et que l'émotion passe aussi avec la bande dessinée.
Objectif atteint pour moi.



Et s'il fallait mettre un note : 15 / 20

jeudi 7 novembre 2013

Une histoire d'hommes de Zep



Rentrée littéraire 2013


Le Livre : 

Une histoire d'hommes de Zep aux éditions Rue de Sèvres, 62 pages, 18 € 00.


Pourquoi cette lecture : 

Je poursuis avec mes découvertes de cette rentrée littéraire 2013 et c'est grâce à Gilles Paris que j'ai pu lire cet album BD. 


Le pitch : 

Après s'être séparés plusieurs années auparavant, une bande de copains et membres d'un groupe de rock se retrouvent chez l'un d'eux, Sandro. Certains ont réussi, d'autres moins. Au détour de flash-back sur les concerts, la drogue, les amours passagères, ils comprennent les événements mal perçus à l'époque et découvrent que quelque chose de plus fort que la musique unit certains d'entre eux.


Ce que j'en ai pensé : 

N'ayant jamais lu un autre album de Zep pourtant très connu dans le monde de la BD (C'est le papa de Titeuf quand même, que l'on aime ou pas), je suis vraiment partie sans aucun apriori. 

Pour une fois, je trouve que le pitch que l'on trouve chez les libraires pour nous présenter le livre que l'on regarde comme cela de prime abord, juste pour savoir de quoi il retourne, est bien rédigé et nous donne les clefs essentielles.

Le titre aussi est bien trouvé car il s'agit bien d'une histoire d'hommes (même si quelques femmes y ont un rôle).

Côté graphisme, le trait est agréable et on est loin de l'univers de Titeuf que je connais certes assez mal, mais tout de même, on voit tout de suite la différence.
De plus l'album n'est pas vraiment en couleurs sans être juste en noir et blanc. C'est une juxtaposition de couleurs unies dans des tons plus pastels que criards, sans être délavés. Pas évidement d'en parler en fait car c'est un ensemble très visuel.
Les cases ne sont pas délimités de façon stricte ou régulière. On glisse alors plus aisément sans doute d'une image à l'autre. Il y a de la fluidité dans le mouvement de l'oeil (c'est plus mécanique dans une BD du style de Tintin par exemple).

Les dialogues sont souvent rock, assez crus ou graveleux, mais on est avec des mecs quoi... C'est bien dans le ton, cela contribue à la pose d'un décors, d'une ambiance, d'une atmosphère brumeuse, tendue ou mélancolique.

Les quatre hommes se retrouvent chez Sandro, celui qui est devenu une star. Certains s'étaient revus de loin en en loin avec Sandro, Yvan lui non. Il est à part et le restera jusqu'au dénouement. On a envie de le secouer comme Béa, mais face à un mur d'inertie, on s'épuise vite.
Une question débloquera tout. Ce sera violent, mais il en ressortira quelque chose de positif. Je ne veux pas en dire plus pour ne pas tuer le suspens.

Je me suis plongée dans cette BD et j'ai apprécié cette histoire même si elle n'est pas toujours drôle. La vie est comme cela également.

Une belle découverte.


Et s'il fallait mettre une note :  15 / 20 

lundi 4 novembre 2013

Immortelle randonnée - Compostelle malgré moi de Jean-Christophe Rufin



Le livre : 

Immortelle randonnée - Compostelle malgré moi de Jean-Christophe Rufin, lu par Vincent Schmitt, aux éditions Audiolib, format MP3 (6 h 00 découpées en 32 plages),  20 € 90.


Pourquoi cette écoute : 

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Audiolib et mis en place lors de l'opération Masse Critique organisée par la communauté de lecteurs Babelio.

C'est aussi une envie de découvrir cet auteur qui m'a souvent attiré, mais dont je n'ai pas encore trouvé le temps de lire un seul ouvrage.
Son témoignage sur cette expérience particulière, un peu anachronique avec nos vies modernes m'intéressait à plusieurs titres. Je croise chaque année lors de mes vacances en Lozère des pèlerins et j'avais envie de mieux les comprendre. J'avais trouvé aussi l'intervention de Jean-Christophe Rufin passionnante lors d'un de ses passages dans "La grande Librairie" lors de la sortie de son ouvrage.


Le pitch : 

Jean-Christophe Rufin a suivi à pied, sur plus de huit cents kilomètres, le "Chemin du Nord" jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle. Beaucoup moins fréquenté que la voie habituelle des pèlerins, cet itinéraire longe les côtes basque et cantabrique puis traverse les montagnes sauvages des Asturies et de Galice. "Chaque fois que l'on m'a posé la question : "Pourquoi êtes-vous allé à Santiago ?", j'ai été bien en peine de répondre. 
Comment expliquer à ceux qui ne l'ont pas vécu que le Chemin a pour effet sinon pour vertu de faire oublier les raisons qui ont amené à s'y engager ? On est parti, voilà tout." Galerie de portraits savoureux, divertissement philosophique sur le ton de Diderot, exercice d'autodérision plein d'humour et d'émerveillement, Immortelle randonnée se classe parmi les grands récits de voyage littéraires.


Ce que j'en ai pensé :

Dans un livre audio, il y a un paramètre à prendre en compte en plus par rapport à la lecture classique d'un livre : le talent du lecteur. C'est en effet lui qui va nous livrer le texte et lui donner vie. Il faut donc que son timbre de voix, sa technique de lecture et le ton qu'il va employer nous conviennent.
Ce n'est pas toujours aussi évident que cela. Même des personnes pourtant connues et reconnues n'arrivent pas à vous transmettre l'émotion qu'un texte peut comporter tout simplement parce que vous n'êtes pas sensibles à sa façon de vous la donner.
C'est une expérience malheureuse qu'il m'a déjà été donné de vivre et l'on se sent très frustré, mais cette fois, j'ai complètement pu vivre et ressentir le texte de Jean-Christophe Rufin à travers la voix de Vincent Schmitt.

Jean-christophe Rufin nous parle à coeur ouvert de sa première expérience sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en temps que pèlerin. Il se livre à nous et nous donne aussi les bases dans les premiers chapitres pour bien comprendre comment il en est arrivé là car oui, il comprend parfaitement que se lancer dans une telle aventure peut susciter l'incrédulité. Il était lui-même auparavant assez sceptique. Rationnellement, c'est une histoire de fou ! Et pourtant...

On le suit pas à pas avec la voix de Vincent Schmitt qui faire vivre ce texte un peu comme si l'auteur était à côté de nous et nous narrait lui-même tout ce pèlerinage. On se sent happer, prit nous aussi par ce chemin qui n'est pas qu'un simple trajet, c'est un vaste tout qui fait oublier l'ensemble du monde pour ensuite n'en retenir que l'essentiel.

Le titre est fort bien trouvé et rend bien ce que l'on va trouver dans le livre.
Cette randonnée qui ne fait pas moins de plusieurs centaines de km, voir quelques milliers pour certains est bien immortelle car depuis que ce pèlerinage existe, il y a toujours eu des personnes pour l'entreprendre, même aujourd'hui où faire le tour du monde est plus une formalité administrative qu'une aventure proprement dite.
Compostelle c'est un but, un lieu, mais pas seulement. C'est beaucoup plus vaste, mais on ne l'apprend qu'en cheminant sur les routes qui mènent là-bas. C'est une expérience qui se vit, qui se raconte aussi, mais chacun aura sa version.
Malgré moi ? Jean-Christophe Rufin n'est pas un idiot. Tout dans son histoire personnelle ou / et professionnelle montre qu'il sait rationaliser les choses et même des éléments plus que complexes qui peuvent nous dépasser, mais pour une fois, il a pris conscience qu'il reste encore des pans entiers de notre vie qui échappent à notre contrôle. On croit choisir, mais il n'en n'est rien.

Un récit où l'on ne s'ennuit jamais. Il se passe toujours quelque chose et même ordinaire, tout prend son sens très vite.
Immobile chez soi ou dans les transports en commun (tout dépend où l'on écoute ce titre), on touche du doigt l'essentiel tout en sentant bien que l'on a encore bien du chemin à parcourir pour en prendre la mesure réelle.

Durant ce pèlerinage, on oublie en quelques heures, au plus quelques jours toutes les distinctions d'ordre sociale pour ne plus être qu'un Jacquet (un pèlerin pour Saint Jacques de Compostelle). On se clochardise vitesse grand V et nos manières, nos codes si policés tombent aux oubliettes pour ne conserver que des fondamentaux. Tout devient simple ou presque.

On souffre dans sa chair et ce n'est vraiment pas seulement une expression cette fois. L'organisme est mis à rude épreuve même si l'on se croyait préparé ou en bonne condition physique. Le chemin est toujours plus rude et surprenant.

 Il y a la solitude, mais aussi les rencontres et la promiscuité durant ce pèlerinage. Ce sont des étapes, des transformations plus profondes qu'on ne veut bien le croire de prime abord.

Voilà un texte enrichissant à plus d'un titre que je vous conseille de découvrir si ce n'est pas déjà fait. Vous pouvez le faire comme moi à travers la voix de Vincent Schmitt ou plus traditionnellement en lisant l'ouvrage de Jean-Christophe Rufin. Peu importe, l'important est de prendre le chemin...


Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20 


lundi 7 octobre 2013

Conspiration à Venise de François Lanzi


Rentrée littéraire 2013


Le livre : 

Conspiration à Venise de François Lanzi aux édition Nouvelles Plumes, 321 pages, 15 € 95.


Pourquoi cette lecture : 

A chaque grand évènement, il y a toujours son pendant en version OFF. 
La rentrée littéraire ne fera pas exception et c'est donc le cadre de cette version off avec des auteurs auto-édités et des petites maisons d'édition que j'ai pu lire cet ouvrage. 
C'est la Bookinity Team qui est à l'origine de cette opération et j'avoue que je trouve l'idée excellente. Oui, il y a les grands, mais les petits ne sont pas moins bons !!!! (enfin pour ce titre, on va voir, mais dans l'idée générale, c'est ça). 


Le pitch : 

Venise au XVIIIe siècle. 

Lorenzo se glisse par le balcon dans la chambre de sa bien-aimée Chiara, mais leur nuit de tendresse est interrompue par le retour anticipé du père de la jeune fille. Avant de laisser partir son amoureux, celle-ci lui donne un petit portrait d'elle. Alors que Lorenzo s'enfuit, il est poursuivi par les hommes de main du père de Chiara mais aussi par les archers du Doge. Cherchant à comprendre l'intérêt soudain des hautes autorités, il découvre une lettre derrière le tableau de Chiara. 
Quel secret renferme ce document si convoité ? Le preux Lorenzo se retrouve pris dans le tourbillon d'une machination aussi complexe que dangereuse...


Ce que j'en pense : 

Mon siècle de prédilection en histoire est le XVIII ème siècle et quant à la ville de Venise, j'en suis tombée amoureuse dés ma première visite. J'ai eu la chance de m'y rendre  à trois reprises et je compte bien y retourner un jour. Mon dernier séjour est bien trop lointain !!! 
Tout cela pour dire que ce roman ne pouvait que m'attirer et donc j'ai inconsciemment mis la barrière assez haute. 

L'auteur est un passionné également, j'espère que l'on va avoir plus que cela en commun.

Et cela commence plutôt pas mal car François Lanzi dans un soucis de coller au mieux à l'atmosphère si particulière qui règne dans la Sérénissime truffe son texte de mot en italien et propre à la cité des Doges. On est complètement plongé dans le bain même si les eaux des canaux ne sont pas les plus propices à la baignade (que ce soit aux XVIII ème ou au XXI ème siècle).

L'action débute immédiatement et sous des aspects très classiques, on sent bien que tout va bien vite devenir plus complexe. 
Tant mieux.

Oui mais voilà... Je trouve que l'intrigue s'enlise un peu. Cela manque de rythme ou en tout cas, c'est soutenu dans un faux rythme. Je veux dire qu'on a l'impression qu'il y a de l'action, des évènements et en réalité, c'est assez plat.
Il y a beaucoup de redites, les phrases s'allongent, mais sonnent plutôt creuses. J'ai l'impression qu'on a voulu faire du remplissage.
La syntaxe est correcte, mais l'ensemble est pauvre au final. Comme pour le carnaval, le costume est magnifique, mais, mais voilà, ce qu'il y a en dessous a perdu de son mystère et donc de son charme.

Dommage car j'avais beaucoup aimé le début, très classique encore une fois, mais tout à fait correct. Ensuite, je me suis ennuyée dans cette narration que j'ai trouvé poussive.
Ceci étant dit, il s'agit d'un premier roman et il est assez normal d'y trouver encore des maladresses de style, voir de mise en forme. L'écriture est un travail de patience et le lecteur toujours très exigent ne se rend pas toujours compte des efforts fournis.
Un auteur à suivre pour voir sa progression dans le temps car il y a du potentiel pas encore pleinement exploité. 


Et s'il fallait mettre une note : 10 / 20

jeudi 3 octobre 2013

La nostalgie heureuse d'Amélie Nothomb



Rentrée littéraire 2013




Le livre : 

La nostalgie heureuse d'Amélie Nothomb aux éditions Albin Michel, 162 pages, 16€50. 


Pourquoi cette lecture :

Depuis des années, la rentrée littéraire débute toujours par la lecture de l'ouvrage signé par Amélie Nothomb. 
C'est hélas de moins en moins vrai dans les faits car  depuis deux ans, je commence à recevoir dés le mois de juin des épreuves des futurs titres qui envahiront, de manière tout à fait pacifique, les rayonnages et les tables de présentation des librairies. 
Cependant, même si ce n'est plus avec cet auteur que je me lance dans la découverte des crus de cette année, je n'en prends pas moins de plaisir à le dévorer dés que cela m'est possible. 


Le pitch :

Amélie Nothomb revient au Japon après 16 ans sans y avoir posé un orteil. Le prétexte à ce retour est un tournage de documentaire sur elle-même et ses racines japonaises durant sa petite enfance. 


Ce que j'en ai pensé : 

Le Japon est un pays qui me fascine car il est multiple. Il possède aussi un pied dans le passé et la tradition, mais également un pied dans le présent, voir le futur ainsi que la modernité. Amélie Nothomb y a vécu ses premières années, puis y est retournée une fois à l'âge adulte. Mais depuis 16ans, elle n'y a plus remis les pieds. C'est assez fou quand on sait son attachement pour ce pays. 

Elle nous a déjà offert des livres plus ou moins autobiographiques sur des thèmes variés, mais en rapport avec son passé japonais : "Stupeur  et tremblement" (le monde du travail et de l'entreprise), "La métaphysique des tubes" (son enfance, la nourriture et ces notions de vases communiquants ou non), "Ni d'Eve, ni d'Adam" (sa relation avec Rinri, son fiancé japonnais).

Elle revient de nouveau au pays du soleil levant pour des raisons professionnelles et cela ouvre bien des portes sur le plan personnel. J'aime quand elle nous décrit son Japon, son vécu, ses expériences là-bas. On n'est jamais déçu par sa vision au prisme si particulier. 

Sans doute, est cela qui donne alors des intrigues qui possèdent ce côté authentique  qui font que le lecteur ne pas alors lâche pas  le livre. On sent le vécu, l'expérience unique. 
Et puis le reportage qu'Amelie évoque, je l'ai vu lors de sa diffusion sur France 5. Il était très intéressant et même émouvant. Avec ce livre, j'ai l'impression d'avoir accès aux coulisses du tournage. Et ce n'est pas peu dire car il y a des moments que même la caméra ne peut pas saisir. Il y a aussi des rencontres que l'on ne nous montrera pas en images, mais qu'Amelie veut bien nous faire partager avec sa prose inimitable.  

J'ai parfois souri car c'est fou comme l'un de mes auteurs favoris peut se dénigrer dans cet opus. Comment est-ce donc possible ? Tous ses succès ne l'ont pas rassuré ? Il faut croire que non. 
Elle est nature et impayable. Elle se retrouve dans des situations peu confortable et pourtant... Je ne peux que l'apprécier davantage. Elle doute autant que je peux le faire de moi-même avec une grande dose d'auto-dérision. 
Elle est déjantée, mais sa vie peu ordinaire depuis sa naissance fait qu'elle ne pouvait pas être dans la norme. Rien n'est plus logique.  

Ce récit est un délice pour qui apprécie Amélie Nothomb. Pour les autres, c'est une occasion de la découvrir. 


Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20

lundi 30 septembre 2013

Et puis, Paulette... de Barbara Constantine


Le livre : 

Et puis, Paulette... De Barabara Constatine, aux éditions Livre de Poche, 280 pages,  6 € 60.


Pourquoi cette lecture : 

Un ouvrage présent dans ma PAL (Pile de Livres à Lire) qui ne diminue jamais, bien au contraire et que je me suis enfin décidée à découvrir. J'en ai entendu dire que du bien ainsi que de son auteur que je ne connais que de nom et de réputation. Une totale découverte donc, mais qui ne me fait pas peur. J'ai bien cela en réalité, cela ouvre les horizons !


Le pitch :


Ferdinand vit seul dans sa ferme. Et ça ne le rend pas franchement joyeux. Un jour, il passe chez Marceline, sa voisine, et découvre que son toit est sur le point de s'effondrer. Très naturellement, ses petits-fils, les Lulus, lui suggèrent de l'inviter à la ferme. L'idée le fait sourire. Mais ce n'est pas si simple, certaines choses se font, d'autres pas... Il finit tout de même par aller la chercher.
De fil en aiguille, la ferme va se remplir, s'agiter, recommencer à fonctionner. Un ami d'enfance devenu veuf, deux très vieilles dames affolées, des étudiants un peu paumés, un amour naissant, des animaux. Et puis, Paulette...Avec légèreté, la romancière brosse le portrait d'une société qui aurait tout à gagner à ne pas se couper de la terre et à prendre soin de ses anciens. Un récit hors du temps, tout à fait rafraîchissant.


Ce que j'en ai pensé : 

Cela débute tout lentement, à 50 km/h pour être précise, car le Ferdinand, ce n'est pas vraiment un pilote de F1, mais assez rapidement les évènements s'enchainent. On découvre les autres protagonistes avec leur petite vie dans cette bourgade sans histoire. 

Dis comme cela, je comprendrais que certains ne soient pas plus emballés que cela par ce roman. Ca peut paraitre plat, voir morne, mais c'est bien tout le contraire grâce à l'écriture enlevée de Barbara Constantine. 
Tous les dialogues ou certaines pensées ne sont pas très politiquement correctes, voir policés, mais qu'est-ce que cela fait du bien. On s'amuse, on sourit et même, on se reconnait parfois, même si on n'a pas 70 ans et plus ! Jurer un coup n'est pas réservé aux anciens que diable ! D'ailleurs, il y aura bien d'autres protagonistes plus jeunes qui ne vont pas se gêner. 

Une histoire émouvante, mais qui ne rend pas triste avec le talent de l'auteur. C'est un peu comme "Tatie Danielle", ça pique, mais cela ne blesse pas mortellement. Le sujet se veut grave, mais pas désespérant pour peu que l'on le prenne par le bon bout.
J'ai oscillé entre pas mal d'émotions. J'ai eu les larmes aux yeux, mais le plus souvent, c'est le sourire aux lèvres que j'ai eu.

Une fresque magnifique qui ne cache pas la réalité triste et dure de la vie, de la fin de vie, mais qui se veut aussi belle et pleine d'espoir car un petit geste, une parole peuvent tout changer... Et puis les bases de l'existence, on ne devrait jamais les oublier, jamais même au nom de la modernité, du confort factice et j'en oublie !


Et s'il fallait mettre une note :  16 / 20 

jeudi 26 septembre 2013

J'arrête de râler sur mes enfants et mon conjoint de Christine Lewick et Florence Leroy


Le livre :

J'arrête de râler sur mes enfants et mon conjoint de Christine Lewicki et Florence Leroy, aux éditions Eyrolles, 223 pages, 11 € 90.


Pourquoi cette lecture :

C'est un ouvrage que j'ai emprunté au rayon des nouveautés dans la médiathèque. On y fait toujours de belles découvertes.

Les journées des parents semblent interminables. Parfois, ils soufflent un peu en allant au travail (si je vous assure !), au moins sur certaines problématiques, mais c'est pour mieux y replonger ensuite et là, j'ai envie de dire que "plus dure sera la chute".
Je ne fais pas exception, je ne suis qu'une maman, une épouse et une femme.
Bref, je râle, régulièrement. Je suis pénible pour mes enfants et pour mon mari aussi. il m'arrive même de ne plus pouvoir me supporter moi-même. un comble !

Ce livre dit pouvoir nous apporter des solutions en 21 jours. Testons donc.
Qui ne tente rien, n'a rien.


Le pitch :

Tous les soirs, c'est la même chose : après une journée de boulot, vous vous retrouvez à préparer le dîner dans une maison en bazar tout en gérant votre ado en pleine crise, les devoirs du cadet et le petit dernier qui pleure, car il veut qu'on lui lise une histoire " tout de suite "... Vous aviez imaginé une vie de famille synonyme de paix et de bonne humeur, mais elle ressemble plutôt à un champ de bataille. 
Vous vous réveillez un matin en réalisant que vous êtes devenu le parent que vous ne souhaitiez pas être... Après le best-seller J'arrête de râler, Christine Lewicki et Florence Leroy s'attaquent à un tabou : ces parents désarmés qui en ont marre de râler dans leur foyer. Loin des conseils théoriques impossibles à appliquer, elles vous parlent de coeur à coeur et vous livrent leurs solutions pour retrouver sérénité et bienveillance avec vos proches.


Ce que j'en pense :

Une couverture attrayante et un sujet qui me parle, voilà qui devrait me plaire sur le papier.

Il n'est pas politiquement correct de ne pas être un parent et un conjoint parfait. Il faut rentrer dans le moule et faire bonne figure dans tous les cas. Pourtant on le sait bien que la perfection n'est pas de ce monde. On poursuit donc des chimères, on s'y épuise.
Pour ma part, j'aime ce qui n'est pas toujours standard. Sortir du lot n'est pas si grave pour peu que cela n'embête personne. Et puis cela peut mettre un peu de piment dans nos existences bien morne si on fait tout bien comme il faut, quand il le faut, sans rien délaisser. Un peu de fantaisie que Diable !!!! Et puis le syndrome, je suis Wonder-Woman, j'avoue que je vais le laisser au autres, je ne suis définitivement pas une super héroïne.

Il faut bien admettre que râler parce qu'on est un peu à bout n'est point agréable, ni pour les autres, ni pour soi-même. Corriger ses défauts, tendre à développer ses qualités, je ne peux qu'adhérer à l'idée car en prime on le sait bien que ce n'est jamais la bonne solution. Cela n'apporte rien de véritablement constructif. Alors qu'essayer de voir les éléments sous un autre angle, formuler clairement nos attentes, tenter de trouver des compromis, des solutions véritables (pas parfaites, mais plus agréables à vivre), c'est tellement mieux !
Il n'y a pas de mal à se faire du bien après tout et que cela rejaillisse sur ses proches, c'est encore mieux. Toute la famille en profitera donc.
L'introduction me motive donc à aller plus loin en avant dans ma lecture.

Sans prétention folle, le ton est donné.
Simplicité, franc parler, approche assez décomplexé, c'est parfait pour moi.
Les deux auteurs me paraissent assez proches de moi. Une "relation" de confiance est donc possible.

Les exemples donnés sont parlants et je m'y retrouve sans peine.
Même choses dans les témoignages.
Voilà un ouvrage qui pose les vrais problèmes et essaie d'y apporter des solutions réalistes et surtout réalisables ! Evidemment, tout n'est pas à appliquer comme cela, de manière brute de décoffrage car nous sommes toutes et tous différents, de même que nos familles, mais ce sont des directions que l'on peut creuser. Les auteurs elles-mêmes les ont mises en pratique avec plus ou moins de réussite. Elles le reconnaissent bien volontiers. Il faut s'adapter et elles répètent que l'on gère de l'humain, pas des machines !
Décidément j'apprécie grandement cette proximité qui a pu se créer en quelques pages avec elles et les personnes qui nous relatent une partie de leurs expériences.

Il y a quelques belles illustrations dans cet ouvrage. Cela contribue à donner le sourire, c'est simple, mais vivifiant, agréable et positif.

Le challenge de 21 jours sans râler ne sera pas facile à réaliser, je le sais, je suis une très grosse râleuse devant l'éternel, mais je compte bien y parvenir. Je le vois bien, quand je suis plus calme et apaisée, tout se passe bien mieux à la maison. Et puis cela permet aussi de revoir ses véritables priorités. Il y a des choses qui sont primordiales, d'autres franchement secondaires, non ?

De fréquentes allusions à l'autre livre : "J'arrête de râler" font que je pencherai très certainement sur cet autre titre complémentaire. Je compte bien aussi explorer et exploiter la mine d'informations et d'outils disponible sur le blog et site jarretederaler.com.

Bref, un coup de coeur ce bouquin car il me permet d'envisager la vie telle que je la veux vraiment et c'est tout ce qui compte.


Et s'il fallait mettre une note :  18 / 20 




lundi 23 septembre 2013

Preuves d'amour de Lisa Gardner




Rentrée littéraire 2013



Le livre : 

Preuves d'amour de Lisa Gardner, aux éditions Albin Michel, 436 pages,  20 € 90.


Pourquoi cette lecture : 

C'est une lecture en avant première que j'ai fait dans le cadre d'une opération avec Entrée Livre pour la rentrée Litteraire de septembre 2013.


Le pitch :

Tessa est une jeune femme mariée avec une mari aimant bien qu'absent régulièrement et elle a une petite Sophie qui est un ange en guise de fille. Elle aime son métier dans la police malgré des horaires impossibles. 

Sa  vie bascule un matin. 
Son mari est abattu de trois balles issues de son arme de service et Sophie âgée de 6 ans a disparu. 
Tout l'accuse, mais les apparences sont parfois trompeuses...


Ce que j'en ai pensé :

Un autre polar pour la rentrée littéraire ? Je ne dis pas non surtout que celui-ci va être assez différent de "La reine de la Baltique" de Viveca Sten. Cela se sent dés les premières lignes. 
Deux enquêtes donc, mais dans des styles et des cas assez différents. Hummmm pourquoi pas. La diversité est toujours une chance. 

Quand j'ai débuté cette lecture, j'ai eu assez rapidement une impression de déjà lu. C'est un peu agaçant. Cela arrive assez souvent malheureusement chez les gros lecteurs. 
J'ai poursuivi avec l'espoir que l'auteur allait me surprendre. Ce vœux fut en partie combler car en effet, les choses se complexifient au fur et à mesure que j'ai tourné les pages. 
Rassurez-vous rien d'incompréhensible, mais plutôt des évidences qui ne l'étaient plus. J'ai apprécié. 

Une chose est certaine, Lisa Gardner sait distiller avec parcimonie les indices. On avance pas à pas comme les enquêteurs. On a aussi notre propre opinion sur l'affaire. Nous sommes un policier en herbe de plus qui cherche la vérité. 

Lisa Gardner sait aussi nous brosser des portraits forts divers. Ses protagonistes nous offre un panel varié de caractères et d'histoires personnelles. 
On va se sentir proche de certains personnages, mais nos prises de position vont peut-être changer avec le temps...
Reste que mon cœur de maman s'est forcément serré car la petite Sophie (présente avec les flash back) reste introuvable et ses parents sont  au cœur d'un drame  ce qui laissera forcément des traces indélébiles. 

Un bon point aussi avec les changements de perspective dans la narration. Cela donne du rythme au récit et surtout permet au lecteur de ne pas se lasser par le ton donné. 

C'est une lecture que j'ai faite avec plaisir. Il y a de très bons ingrédients pour nous donner là un excellent thriller. Ce n'est pas le meilleur que j'ai lu, mais qui se défend pas si mal dans le genre. 


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20 

mercredi 18 septembre 2013

Le dilemme du prisonnier de Richard Powers



Rentrée littéraire 2013


Le livre : 

Le dilemme du prisonnier de Richard Powers aux éditions du Cherche Midi, sorti le 22 août 2013. 


Pourquoi cette lecture : 

J'ai la chance depuis quelques années déjà de recevoir dés le mois de juin quelques titres de la rentrée littéraire à venir.
Ce fut le cas ici avec l'opération On vous lit tout organisée par Libfly et le Furet du Nord.


Le pitch : 

Liberté ?
Prison ?
On possède tous la clé de notre cellule, enfin on veut bien le croire...


Ce que j'en ai pensé : 

Lecture faite au mois de juin sur des épreuves non corrigées grâce à l'opération On vous lit tout organisée par Libfly et le Furet du Nord, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, ni même de quoi parlait cet ouvrage.

J'ai essayé de percer cette écriture qui n'est pas foncièrement difficile à lire, mais qui m'est restée étrangère. Je n'ai pas pu pénétrer dans cet univers riche, qui met le doigt là où cela peut faire très mal.

Les protagonistes m'ont laissé de marbre, je n'ai pu créer aucune empathie avec eux, ce qui est rare. La vision est sans doute un peu trop globale même si elle tente de rentrer dans le cas particulier. L'angle d'attaque n'est pas fait pour moi, mais je ne doute pas que cet ouvrage trouvera son public.

Nous n'étions pas en phase, voilà tout.


Et s'il fallait mettre une note : 7 / 20 

lundi 16 septembre 2013

Petites scènes capitales de Sylvie Germain


Rentrée littéraire 2013



Le livre : 

Petites scènes capitales de Sylvie Germain aux éditions Albin Michel, sortie le 21 août 2013.



Pourquoi cette lecture : 

J'ai la chance depuis quelques années déjà de recevoir dés le mois de juin quelques titres de la rentrée littéraire à venir.
Ce fut le cas ici avec l'opération On vous lit tout organisée par Libfly et le Furet du Nord.


Le pitch : 

La vie de la petite Lili qui est aussi Barbara... depuis ses 4 ans jusqu'à la soixantaine.
Parcours ordinaire et extraordinaire.


Ce que j'en ai pensé : 

Lecture faite au mois de juin sur des épreuves non corrigées grâce à l'opération On vous lit tout organisée par Libfly et le Furet du Nord, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, ni même de quoi parlait cet ouvrage.

Au bout de quelques pages, je me suis sentie aspirée par le personnage de Lili. Je n'étais pas vraiment devenue elle, mais presque. Il y avait un écho.
Pour moi qui ne connais pas si bien que cela mes parents, c'était une façon de découvrir un peu de leur histoire car ils sont de la même génération à quelques années près que Lili. Un autre regard plus intérieur, cette fois, sur des époques que je n'ai pas connu autrement que dans des manuels d'histoire ou avec quelques vidéos.

Je l'ai dévoré d'une traite un soir. Je n'arrivais pas à reposer ce livre.
Ce n'est pourtant pas que l'intrigue soit particulièrement intense avec du suspens à chaque page. Non, c'est le fait que cela soit une destinée ordinaire qui se dessine là. La vie et ses évènements qui bousculent les gens et qui leur font prendre tel ou tel route.
Le titre est d'ailleurs très bien trouvé et résume presque tout. On a là des scènes de la vie d'une famille recomposée. Prises individuellement, elles ne sont que des petits riens drôles, dramatiques, enfantins ou anecdotiques, mais mises bout à bout, cela forme un tout, une histoire qui serait tout autre si on en changeait l'ordre ou la finalité.

A découvrir et à s'approprier.


Et s'il fallait mettre une note : 17 / 20 

mercredi 11 septembre 2013

Les matchs de la rentrée littéraire 2013



Cette année, on recommence et c'est toujours dans la bonne humeur ! La rentrée a aussi de très bons côtés !!!!
L'édition 2013 promet d'être un grand cru vu la belle sélection de titres. Merci aux marraines !!!!

J'ai pour ma part déjà fait mon choix, mais je ne vous dirai rien afin de ne pas vous influencer.

Si vous aussi, vous avez un blog et que vous souhaitez participer à l'opération, suivez donc ce lien et je peux aussi vous parrainez, si vous le désirez.
Pour ce faire, indiquez juste mon nom de blog dans la case du formulaire appropriée. rien n'est obligatoire sauf le plaisir de participer.

Au plaisir de vous voir aussi dans l'aventure...

lundi 9 septembre 2013

La reine de la Baltique de Viveca Sten



Rentrée littéraire 2013



Le livre : 

La reine de la Baltique de Viveca Sten aux éditions Albin Michel


Pourquoi cette lecture :

C'est une lecture en avant première que j'ai fait dans le cadre d'une opération avec Entrée Livre pour la rentrée Litteraire de septembre 2013. 


Le pitch :

Un corps est retrouvé sur une plage de l'île de Sandhamn dans l'archipel de Stockholm, en pleine saison estivale. L'inspecteur Thomas Andreasson de la brigade criminelle de Stockholm est chargé de l'enquête. Habitué des lieux, il va se voir proposer une aide inattendue, celle de Nora, son amie d'enfance, jeune avocate d'une perspicacité redoutable. L'été vire au cauchemar quand un second cadavre est découvert dans une chambre d'hôtel. 
Et si, désormais, plus personne n'était à l'abri ? L'inspecteur Andreasson, qui croyait tout savoir de sa petite île paradisiaque, n'est pas au bout de ses lugubres découvertes...


Ce que j'en ai pensé :

Un polar pour la rentrée ? 
Je suis tentée car j'apprécie le genre. 

Le décors et les principaux personnages sont vite, mais simplement et efficacement présentés au lecteur. C'est appréciable. On sait où l'on va à priori même si le mystère ne fera que s'épaissir au début. Normal sinon où serait le suspens ?
Écriture fluide et agréable complète mes impressions dés le départ. 
Excellent. 

C'est un polar au rythme lent. 
Ce n'est pas péjoratif du tout. Je trouve qu'il n'est pas toujours besoin que cela court dans tous les coins du globe pour être palpitant ou intéressant. Nul besoin non plus que cela tire partout ou que cela explose à tout va.
On s'attache aux protagonistes. On les suit, on les apprécie ou pas, mais s'en sent proches car ce sont des gens comme vous et moi. 
Ce roman me rappelle un peu les enquêtes du commissaire Maigret pour leur rythme et leur aspect humain.

Il y aura bien une certaine accélération vers le final, qui ne gâchera rien.
La vie n'est pas un long fleuve tranquille et le passé trop longtemps dissimulé risque de faire remonter en l'être humain tout ce qu'il y a de plus mauvais. L'existence est ainsi faite... 

A découvrir ! 


Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20

vendredi 30 août 2013

VIII d'Harriet Castor




Le livre : 

VIII d'Harriet Castor aux  MA éditions, 415 pages, 19 € 90. 


Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec Gilles Paris
Un titre, une couverture et même un bref résumé, cela peut suffire à vous donner envie de vous plonger dans un livre. J'en ai eu l'opportunité, je l'ai saisi au vol.


Le pitch : 

XVIe siècle, au coeur de la royauté anglaise. Le jeune Henry, second fils du roi Henry VII, vit dans l'ombre de son grand frère, Arthur, promu à régner sur l'Angleterre dès la mort de leur père. Bien que doté d'un fort tempérament de guerrier, il reste méprisé par son père, qui ne voit en lui qu'un obstacle à son bonheur de voir Arthur couronné à sa suite. 
Henry est pourtant persuadé qu'il accèdera au trône, comme on le lui a prédit. Mais les hallucinations régulières dont il est la proie ne vont-elles pas faire de lui un roi maudit ?


Ce que j'en ai pensé : 

Henri VIII a croisé ma route alors que j'étais en troisième, en voyage en Angleterre. Je revois sa haute stature, son allure peu amène, son regard dur. 
Non je n'ai pas fait de voyage dans le temps, j'ai juste été en face de la statue de cire du roi au musée Tussauds de Londres. 

Ce roman historique écrit par une passionnée de la dynastie des Tudors offre une nouvelle vision du souverain. On est dans le domaine psychologique. On voit le monde à travers ses yeux. Et il faut bien avouer que je ne l'imaginais pas ainsi. Je crois même que je doutais qu'il pu avoir été un enfant un jour et ce même après avoir recroisé son destin dans mes livres de fac. 

J'ai beaucoup aimé cette approche moins ordinaire et assez bien relatée. 
Il est indéniable que c'est un récit bien documenté et qui reste proche de la réalité autant qu'il est possible même en introduisant de la fiction disons probable. 
Je me suis prise au jeu. J'ai lu avec fascination cet ouvrage. Oui, les personnages les plus passionnants sont souvent les plus horribles surtout quand on nous les dépeint avec talent, presque avec douceur pour mieux vous piquer par la suite. 
Henry VIII n'est pas vraiment ce que l'on peut nommer un enfant de cœur. C'est un esprit qui ne rêve que de conquêtes, de pouvoir, d'honneur, de grandeur, d'un empire. Le sien !
Ses visions sont récurrentes, mais pas omniprésentes. Je les pensais plus nombreuses en lisant le pitch. En fait, elles sont surtout à reliées à sa vision du monde, à des scènes prémonitoires qui annoncent rarement de bonnes nouvelles. Mais cette époque n'était pas tendre même et presque surtout chez les têtes couronnées. Même en le sachant, on peut être encore surpris. 
Ne craignez pas une déviance vers des événements paranormaux. Il faut juste remettre les visions du souverain dans son contexte historique, les croyances de l'époque, ses exigences, ses dangers et le passé même de l'homme. 

C'est un récit précis très agréable à lire, qui vous plonge dans l'Histoire. J'adore cela, on est dans une écriture facile, mais ne laisse rien au hasard grâce à un excellent travail de recherche en amont. 

À lire pour découvrir ou redécouvrir l'Angleterre et même l'Europe du XVI eme siècle. Pour ma part, si j'en avais le temps, je replongerai bien le nez dans mes ouvrages de fac de première année... Et je vais guetter le prochain ouvrage de l'auteur qui abordera cette fois un thème proche à la lignée des Tudor car il sera question de Mary et d'Elisabeth, les deux filles d'Henry. 


Et s'il fallait mettre une note : 16/20. 

mercredi 28 août 2013

Un monde idéal où c'est la fin de J. Heska


Le livre :

Un monde idéal où c'est la fin de J. heska, ebook, 9 € 62.


Pourquoi cette lecture :

C'est le troisième titre de cet auteur que je lis. J'avais beaucoup apprécié les deux précédents et l'adage dit bien : jamais deux sans trois, non ?


Le pitch :

Bienvenue dans un monde idéal !

Un monde idéal où la civilisation telle que nous la connaissons n’existe plus. Dérèglement du temps ? Avènement de la magie ? Crise climatique irréversible ? Épidémie mondiale de mort subite ? Extra-terrestres maladroits ? Invasion de poireaux découpeurs de cervelles ? Crise de déprime globale ? Robots hors de contrôle ? Zombies entreprenants ? 
Découvrez 100 histoires drôles, émouvantes, tragiques ou absurdes qui mènent à notre perte ! 
Mais c’est quoi Un monde idéal ? C’est une collection de livres reposant sur un concept tout simple qui a fait le succès du site Internet www.jheska.fr : des textes courts et percutants relatant des histoires basées sur des « et si » ?


Ce que j'en ai pensé : 

La fin du monde, on nous en a rabattu les oreilles en 2012. 
On est encore là...
Sans doute parce que nous ne sommes pas dans un monde idéal. 

Suite de textes courts au style un peu inégal, voilà un ouvrage numérique parfait pour celles et ceux qui utilisent les transports en commun. On peut lire de manière saccadée sans être frustré car ces récits sont véritablement des scènettes de fin du monde. Point de suspens, on sait déjà que cela finit mal, reste à en découvrir la cause. 
Beaucoup d'imagination et toujours un peu d'humour (grinçant ou pas). Ceci étant dit, je vous déconseille de lire donc tous ces petits récits d'un bloc sous peine d'être trop déprimé. Même en prenant du recul, j'avoue que j'ai eu le cafard et je n'aime pas trop cela comme beaucoup. 

De l'humour sombre parfois qui devrait nous faire réfléchir un peu plus. Pas si léger que cela cet ouvrage. 

Certains textes se répondent, d'autres se suivent... 
Un livre, un recueil peu ordinaire que l'on peut picorer à l'envie. 


Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20