lundi 10 septembre 2012

Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari


Lecture rentrée littéraire 2012 


Le livre : 

Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari, aux éditions Actes Sud, 208 pages, 19 € 00.


Pourquoi cette lecture : 

Elle s'est faite (en août 2012) lors d'une opération lancée par les librairies Décitre et la communauté Entrée Livre : lecteurs VIP pour la rentrée littéraire 2012.


Le pitch : 

Empire dérisoire que se sont constitué ceux qui l’ont toujours habité comme ceux qui sont revenus y vivre, un petit village corse se voit ébranlé par les  prémices de sa chute à travers quelques personnages qui, au prix de l’aveuglement ou de la corruption de leur âme, ont, dans l’oubli de leur finitude, tout sacrifié à la tyrannique tentation du réel sous toutes ses formes, et qui, assujettis aux appétits de leur corps ou à leurs rêves indigents de bonheur ou d’héroïsme, souffrent, ou meurent, de vouloir croire qu’il n’est qu’un seul monde possible.


Ce que j'en ai pensé : 

J'ai été un peu désappointée avec cette lecture. Après le dernier Laurent Gaudé, je serai bien restée un peu plus longtemps dans l'époque riche, mais trouble de l'Antiquité. Ne faîtes donc pas comme moi, ne faîtes pas confiance aux titres des ouvrages ! Grrrrrrrrr
Rome ne s'est pas bâtie en un jour, mais sa chute, longue elle-aussi, inspire parfois des comparaisons curieuses (mais expliquée).

Marcel et Matthieu, son petit fils, sont des protagonistes qui ne peuvent que nous toucher. Leur histoire de famille, cela pourrait être la nôtre. 
On tient en main comme deux fils d'Ariane et on les suit. Peut importe les années écoulées. 
Ce qui m'a en revanche ennuyé, c'est que d'autres pistes sont apparues, mais on les a mise de côté, voir complètement oubliées. Dommage, je me suis sentie quelque peu frustrée par ces possibles non explorés. 

J'ai apprécié le style d'écriture même si parfois, il faut être attentif à ce que l'on lit, sous peine de se perdre. 
Les descriptions sont belles, pas ennuyeuses et détaillées pour nous sembler toujours plus vivaces. La Corse, cette ile de beauté, le mérite. 

Voilà une lecture qui fait réfléchir, qui pose des questions assez simples, mais dont les réponses sont au contraire complexes, embrouillées, emmêlées. 
Vit-on notre existence ou passons-nous notre temps à la rêver ?

Chronique d'une fin annoncée, c'est un bel ouvrage qui mérite l'attention de lecteurs venus d'horizons divers pour une problématique universelle. Heureusement que la littérature est là pour nous sauver… 


Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20 

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