vendredi 27 février 2015

Le paradoxe de Fermi de Jean-Pierre Boudine



Le livre : 

Le paradoxe de fermi de Jean-Pierre Boudine aux éditions Denoël collection lunes d'encre, 182 pages, 18 € 00.
Disponible depuis le 8 janvier 2015



Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Denoël.
J'ai choisi ce livre dans leur catalogue juste après avoir lu la quatrième de couverture. 



Le pitch :

Dans son repaire situé quelque part à l'est de l'arc alpin, Robert Poinsot écrit. Il raconte la crise systémique dont il a été témoin : d'abord le salaire qui n'arrive pas, les gens qui retirent leurs économies, qui s'organisent pour trouver de quoi manger, puis qui doivent fuir la violence des grandes villes et éviter les pilleurs sur les principaux axes routiers. Robert se souvient de sa fuite à Beauvais, de son séjour dans une communauté humaniste des bords de la mer Baltique et des événements qui l'ont ramené plus au sud, dans les Alpes. 
Quelque part dans le récit de sa difficile survie se trouve peut-être la solution au paradoxe de Fermi, à cette célèbre énigme scientifique : dans un univers aussi vaste que le nôtre, l'espèce humaine ne peut pas être la seule douée d'intelligence ; alors où sont les autres, où sont les traces radio de leur existence ? Jamais auparavant l'effondrement de notre civilisation ne fut décrit de façon plus réaliste.



Ce que j'en pense :

Le monde ne tourne plus très rond... C'est souvent ce que l'on se dit. On n'est presque plus surpris par certaines catastrophes. Limite, on s'est résigné. 
Cependant, malgré tout cela, on n'envisage pas réellement le pire : la dissolution de l'humanité. Non, c'est de la fiction... Et voilà ce roman. Dans le contexte actuel, il n'est pas de bon augure. Vraiment pas de quoi se réjouir...

Robert n'est pas un sot. C'est un homme cultivé et sportif. Ces deux qualités lui ont permis de survivre. Il possède des bases, des connaissances et un physique. Ceci dit, seul dans un milieu si hostile, il ne pourra tenir éternellement. Il le sait, nous le savons, même si découvrir le pourquoi du comment d'une telle situation, le qu'est-ce qui a fait qu'on en est arrivé là reste flou. On est pendu à ses lèvres. 
Le texte est un peu décousu, la plume de Robert est fragile, on devine, on sent son découragement. Pour autant, il continue. Il s'accroche. On se met à ses côtés, on l'écoute, on le lit. On frissonne, on a peur que cela ne soit prémonitoire. Surtout quand on sait que cet ouvrage a été publié initialement il y a déjà 10 ans de cela et donc qu'il s'agit d'une réédition. 

La nature humaine n'est pas tendre, mais j'avoue que j'ai eu un tout petit peu de mal à saisir l'engrenage des événements relatés par Robert. Que tout soit parti comme cela vers la destruction de toutes règles de vie civilisée. Certes une explication viendra, mais je n'ai pas été totalement convaincue. La démonstration est bonne tout en étant perfectible à mon sens.

Un bon livre, pas très gai néanmoins, qui est intéressant à découvrir ou redécouvrir, mais choisissez votre moment de lecture car le moral peut en prendre un petit coup. 



Et s'il fallait mettre une note : 11 / 20



mercredi 25 février 2015

Fin de mission de Phil Klay




Le livre : 

Fin de mission de Phil Klay aux éditions Gallmeister, 309 pages, 23 € 80.



Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Gallmeister.
Une envie de découvrir un texte au parfum authentique comme en publié souvent cette maison d'édition.



Le pitch : 

Un soldat en Irak doit abattre des chiens qui se nourrissent de cadavres, puis, quelques mois après, reprendre place sur son canapé dans une banlieue résidentielle où femme et labrador l’attendent. Un marine affecté aux “Affaires mortuaires” identifie, transporte et inhume des combattants indistinctement Irakiens et Américains. Pendant ce temps, un jeune officier se voit assigner la tâche absurde d’améliorer la vie des civils en leur apprenant à jouer au base-ball. 
Dans Fin de mission, Phil Klay emmène le lecteur sur les lignes de front de l’Irak et de l’Afghanistan. Il cherche à comprendre ce qui s’est passé là-bas, mais aussi, surtout, comment vivent ceux qui sont rentrés. Entre brutalité et foi, culpabilité et peur, impuissance et besoin de survie, les vétérans cherchent un sens à donner au chaos auquel ils ont réchappé. 

Écrit avec un réalisme pur et dur, ce livre fait de Phil Klay l’une des nouvelles voix les plus talentueuses de sa génération.




Ce que j'en pense :

Ce livre est un recueil de nouvelles. 

La première porte le même titre que l'ouvrage : Fin de mission et c'est bien de cela dont il s'agit. Le narrateur va être rendu à la vie civile, mais avant il faut rentrer au pays, tenter de mettre un semblant d'ordre dans son esprit et c'est mission impossible ça. Ils en ont tellement vu, vécu, subi. La guerre n'est pas belle et elle toujours des traces. On a beau le savoir, ce sont des textes comme celui-ci qui rendent cette idée plus palpable. J'ai été émue. Avec des mots simples et au final des faits tout aussi simples, l'auteur m'a presque fait pleurer. 

La seconde nouvelle se passe sur le terrain, sur ces fronts mouvants. Une mission classique, une réussite, enfin si on peut véritablement parler de réussite dans une guerre. 
Là encore pas de fioritures, un style très carré, très militaire au fond. C'est simple, rapide et efficace. Pour autant ce n'est pas dénué de sentiments. On est pris par les mots. On imagine très bien, trop bien la réalité. Quand je pense que je ne regarde plus les journaux pour éviter d'entendre et de voir les horreurs de ce monde... Et voilà que ce livre m'y plonge la tête la première.

Je n'ai pas apprécié toutes les nouvelles. Certaines ne m'ont pas fait ressentir beaucoup de choses. C'est assez logique dans ce type de recueil. 
L'ensemble reste excellent et je comprends parfaitement pourquoi il a déjà été récompensé. Ce n'est que justice. 

A ne pas proposer à des âmes trop sensibles. J'avoue que ce n'est pas la lecture la plus gaie que j'ai eu à faire ces derniers temps.



Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20 



mardi 24 février 2015

Je suis un Lebowski, tu es un Lebowski de Bill Green, Ben Peskoe, Will Russell et Scott Shuffitt



Le livre : 

Je suis un Lebowski, tu es un Lebowski de Bill Green, Ben Peskoe, Will Russell et Scott Shuffitt aux éditions Séguier, 262 pages, 21 € 00.



Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Séguier.



Le pitch : 

Pour certains, The Big Lebowski est juste un film. Pour d'autres, c'est LE film. Quand nous avons décidé de rassembler quelques amis dans un petit bowling du Kentucky pour boire des White Russians et faire la fête autour de notre film préféré, le Lebowski Fest était né. Nous nous sommes aperçu que nous n'étions pas seuls et des fans des quatre coins du monde, aussi connus sous le nom d'Achievers, ont commencé à sortir du bois. 

Nous, les losers à l'origine du Lebowski Fest, nous sommes assigné la modeste tâche de concocter un livre destiné aux fans de ce que nous estimons être le plus grand film de tous les temps (condoléances, Citizen Kane). De temps à autre, nous avons eu le sentiment de ne pas être dans notre élément, mais nous avons quand même persévéré et réussi. Je suis un Lebowski, tu es un Lebowski commence par une préface signée Jeff Bridges et comprend des photos de l'envers du décor prises par celui-ci sur le plateau. 
Pour mettre en lumière autant que nous pouvions le making-of de ce film, nous avons interviewé tout le monde, depuis John Goodman, Julianne Moore et John Turturo jusqu'aux acteurs ayant joué des seconds rôles, tels que la caissière de Ralphs, Liam et, oui, même Saddam. Nous avons recherché ceux qui ont inspiré l'histoire et ses personnages, y compris Jeff Dowd (le Dude), John Milius (Walter) et l'homme dont le tapis harmonise vraiment la pièce, Peter Exline. 
Nous avons même retrouvé le vrai petit Larry, un garçon qui, en effet, a réellement fait preuve d'une impassibilité totale devant deux cinglés qui se sont mis à agiter sous son nez son devoir dans une pochette en plastique. Le livre contient enfin des questionnaires, des interviews de différents Achievers, des pistes pour dudifier votre vie, un guide retraçant les lieux de tournage du film, les meilleurs moments du Lebowski Fest et tout ce qui s'ensuit.


  
Ce que j'en pense :

The Big Lebowski est un long métrage que j'ai vu entre deux et trois fois sans que ce soit pour ma part un film culte. Il en va autrement pour ma moitié qui adore ce titre déjanté des années 90. Je dois pour autant admettre que certaines scènes sont uniques et que des répliques sont «collectors». Il existe donc une communauté de fans et ce livre leur est destiné. 

Ce que j'ai apprécié, c'est que tout dans ce titre reprend l'esprit complètement loufoque du film des frères Coen. Ah ça, on est vraiment dans leur univers, aucun doute n'est possible.
Avant de débuter la lecture, je vous invite vraiment à suivre les conseils de la fiche : «instructions pour profiter au mieux de ce livre». Vous comprendrez immédiatement dans quoi vous mettez les pieds (enfin les yeux plutôt).

Ce livre est un formidable objet pour les fans, bien illustré et avec des codes couleurs qui collent parfaitement à l'univers du Dude. Il est amusant tout en étant une sorte de bible avec tout ce qu'il faut pour devenir un vrai Lebowski (pitié mon amour !!!!). 

Parfait cadeau et/ou lecture pour amateur du 7ème art avec une mention pour la filmographie des frères Coen. Ouvrage qui trouvera sa place dans leur bibliothèque et qui y restera en dehors des multiples consultations. Oui, cet ouvrage sera certainement lui aussi prochainement culte. 



Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20





lundi 23 février 2015

Mauvais garçon de Laurent Bettoni




Le livre :

Mauvais garçon de Laurent Bettoni aux éditions Don Quichotte, 307 pages, 18 € 90.



Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Don Quichotte.



Le pitch :

Meilleur élève de sa promo et diplômé en sociologie et philosophie politique, Thomas, 23 ans, se voit refuser stages en entreprise et emplois auxquels il postule. D'autres lui passent devant, moins compétents mais mieux nés, des "fils de" qui disposent de réseaux d'entraide dont Thomas est privé. Alors, en attendant de décrocher un vrai boulot qui lui permettrait de vivre une vie décente aux côtés de sa petite amie, Thomas bricole avec les gars de la cité - deal de shit et autres matos tombés du camion - tout en aiguisant sa rancoeur. 

Si rien ne bouge, Thomas risque de prendre perpète en HLM : "horizon lointain limité" et de crever lentement dans sa cage de béton. Jusqu'au jour où son directeur de soutenance, Louis Archambault - star médiatique des sociologues politiques - lui propose de venir l'aider à gérer Ideo, un site d'opinion qu'il dirige anonymement sur le Darknet, réseau parallèle du web où la confidentialité et l'anonymat sont de rigueur, octroyant une certaine impunité aux utilisateurs dotés de mauvaises intentions (trafic de drogue ou d'armes, manuel de terrorisme, combats clandestins, service de tueurs à gage, etc.). 
Thomas. Et comprend rapidement la raison pour laquelle le professeur opère à visage masqué. Ideo propage des thèses extrémistes qu'Archambault se garde bien de soutenir en public, et qui, de prime abord, interloquent Thomas. Simplement, par-delà ses idées dangereuses et discutables, l'homme est aussi le seul à lui apporter une aide providentielle quand tous lui tournent le dos... Jusqu'où l'élève sera-t-il prêt à suivre le maître ?



Ce que j'en pense :

On rentre vite dans l'histoire de ce livre, mais il y a un je ne sais quoi de trop convenu, de trop vu, trop lu aussi. Le pauvre Thomas qui trime depuis son enfance sur les bancs de l'école publique, puis de la fac, qui galère pour trouver des stages et plus encore pour se faire engager alors qu'il parfaitement formé, qualifié... Tout cela pour cause de discrimination, de racisme social. Les trafics, les cités, le jeu du chat et de la souris avec la police... Wahou, pour un peu je croirais que je regarde un énième reportage sur les banlieues chaudes de France ou même d'ailleurs. Merci bien pour les clichés, ils y sont tous. 
Évidemment que tout ceci existe. Je sais bien que c'est hélas une triste réalité, mais parfois j'aimerais sortir des sentiers battus et rebattus. 

La figure paternelle dans ce roman n'est pas celle du véritable père biologique de Thomas. Ici on parlera d'autres liens que ceux du sang. Ils n'en sont pas moins forts, pas moins terrifiants. Cette filiation semble logique, prévisible même encore une fois. 
Thomas est choqué, il tombe de haut une nouvelle fois. Les apparences sont de nouveau trompeuses. Et alors ? C'est le lot quotidien de l'existence. Dans ce monde de dupes, il y a longtemps que plus rien n'est binaire : tout blanc ou tout noir, bon ou mauvais... Je ne suis pas surprise, je trouve même que c'est cousu de fil blanc alors que le niveau de narration à tout de même monté son niveau au fil des pages. 

D'ailleurs je ne trouve pas le texte dans son ensemble mauvais en soi. C'est juste que j'ai l'impression d'avoir déjà lu ce livre, pas toujours aussi bien écrit ceci dit. Parfois j'ai l'impression d'avoir perdu toute naïveté alors que je me laisse pourtant porter par des intrigues bien moins travaillées sur le fond. Il faut donc croire que j'aspire à plus de fiction que de réalité ou alors d'un autre genre.

Pourtant, j'aime autant que je les déteste les personnages de Thomas et d'Archambault. Comme eux, je n'en puis plus des injustices, de la corruption qui règne partout, du politiquement correct, des apparences... Le manque d'ambition, les rêves trop étroits me fatiguent. J'en ai trop vu. Je crois que je suis plus proche qu'il n'y paraît de Thomas et c'est cela qui me rend si critique, presque injuste envers cet ouvrage que j'ai dévoré passé un début poussif. La suite est bien meilleure.

Alors oui tout ne me plait pas, mais en même temps ce livre me fait réagir. C'est certainement cela le plus important. La littérature est plus puissante que bien des discours. Elle soulève des montagnes, bouscule les esprits, fait sortir de son lit la certitude pour des horizons plus flous... On rêve, on se brûle les ailes, on tombe de haut, on se relève, on s'aguerrit etc...

Lisez, lisez ce livre et réagissez vous aussi. Ne restez pas passif, nous ne sommes pas des moutons. Indignez-vous !!!! (Oui hommage à Hessel au passage). 


Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20 



vendredi 6 février 2015

Vacances d'hiver



Si vous êtes un habitué de ce blog, vous ne serez donc pas surpris de trouver ce message. Pour les autres, vous verrez, c'est un petit coup à prendre.

Alors oui les vacances scolaires d'hiver commencent dés ce soir, pour notre zone (la première à partir) et comme vous le savez (ou pas encore), je mets toujours mes blogs en pause durant ces périodes car j'essaie alors d'être plus présente pour ma petite famille. Je ne vous oublie pas pour autant car je préparerai également quelques articles.

Retour des publications prévu pour le lundi 23 février.

D'ici là portez-vous bien, faites de bonnes lectures et courage pour ceux qui bossent encore.

jeudi 5 février 2015

Bilan culturel de janvier 2015

Et oui, je me suis lancée aussi dans la vidéo et sur YouTube il y a quelques mois de cela (surtout pour des avis beauté), mais j'ai ensuite réfléchi plus à ce que je voulais mettre comme contenu sur ma chaine et il s'est avéré évident que j'avais bien d'autres thèmes à aborder qui me tenaient à coeur.
En janvier, j'ai donc revu tout cela et voici maintenant le premier bilan vidéo sur le thème : Culture.

Attention à la visionner en plein écran sinon le lecteur de YouTube "mange" une partie des images et des textes.






N"hésitez pas à me faire part de vos réactions et commentaires.



mercredi 4 février 2015

Criminels de Philippe Di Folco et Yves Stavridès



Le livre :

Criminels de Philippe Di Folco et Yves Stavridès aux éditions Sonatine et Perrin, 395 pages, 22 € 00.



Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Sonatine. (Co-édition avec les éditions Perrin)
C'est ma curiosité légendaire qui m'a poussé à lire ce titre. L'envie d'aller toujours un peu plus loin afin de connaître des éléments, de mieux comprendre et/ou cerner des événements.


Le pitch :

Vous aimez les histoires dont les héros sont des criminels ? Sonatine et Perrin pour la première fois en coédition ! Depuis que Cain a trucidé Abel, l'humanité a accouché d'une ribambelle d'assassins aussi féroces qu'hétéroclites. Leurs motivations tournent toujours autour des mêmes obsessions, passions contrariées, vénalité, haine viscérale de la société, folie incontrôlable. Aussi pourrait-on parier que les tueurs qui hantent cet ouvrage ne sortent pas du lot. 
Ce serait commettre une erreur impardonnable. En effet, ces "virtuoses" ne se sont pas contentés de liquider des êtres humains sans laisser d'autre trace qu'une tombe dans un cimetière. Non, ils ont fait mieux. Beaucoup mieux. Non seulement leurs crimes s'inscrivent dans l'histoire, mais ils ont carrément modifié son cours, sur le plan politique, militaire, juridique ou social. Autant dire que les auteurs de ces méfaits devraient figurer dans n'importe quel manuel scolaire ou autre grand livre d'or du bestiaire humain. 
Ce qui n'est pas le cas. D'où la nécessité de réparer cette injustice...



Ce que j'en pense :

La nature de l'homme n'est pas que bonté, on ne le sait que trop bien. Les crimes, les méfaits en disent long sur l'époque qui en est témoin. Et cependant...
Pour autant que l'on sache, on néglige cette réalité alors qu'elle est assez fiable et en prime fascinante. Dommage, c'est pourtant un indicateur important.

Ce livre est une compilation de destinées noires et bien sombres. Ces histoires fascinent autant qu'elles nous révulsent. 
Elles sont fort bien relatées comme souvent dans les ouvrage publiés chez Perrin (belle collection de biographies disponible chez eux), tout en étant accessibles à un large public ce qui correspond aux éditions Sonatine, qualité et partage. Voilà donc le fruit d'une parfaite co-production. Une alliance des compétences.

La plupart de ces faits m'étaient inconnus. J'ai largement apprécié les découvrir. Bien documentés, c'était encore plus passionnant. J'ai le sentiment d'avoir appris beaucoup en me divertissant. J'ai mieux cerné certains cadres politiques, faits et moeurs d'une époque... Et souvent, cela fait frémir. 

Cet ouvrage devrait plaire aux amateurs d'Histoire, de faits de société, de thriller et de polar, mais aussi à tous les curieux.



Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20 



mardi 3 février 2015

Faire la paix avec soi d'Etty Hillesum



Le livre 

Faire la paix avec soi d'Etty Hillesum aux éditions Points Vivre, 131 pages, 6 € 70.



Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Points collection Vivre.
Je suis toujours très curieuse de découvrir les sagesses d'autrui. On apprend souvent les uns des autres et partir dans une lecture sans a priori, c'est être à l'écoute de ce l'on nous offre.


Le pitch :

L'attention portée à la vie brève et féconde d'Etty Hillesum, jeune juive hollandaise morte à Auschwitz à vingt-neuf ans, dépasse de loin le cercle des initiés. Jour après jour, dans un combat lumineux et acharné pour rencontrer la vérité et la réalité telle qu'elle est, elle confie à son journal son cheminement intérieur et son inébranlable parti pris d'espérance : la vie est "belle et pleine de sens" à chaque instant. 
Même les pires. Le temps de vivre est un calendrier perpétuel avec un enseignement de sagesse par jour, extrait de son journal et de ses lettres depuis le camp de transit de Westerbrok. Les extraits de "Le temps de vivre" sont axés sur sa transformation et sur son cheminement intérieur à portée universelle. Pour toucher un plus large public que celui qui l'identifie à l'enfer de la Shoah. Le processus de naissance à elle-même qui a été le sien est de tous les temps. 
Un livre qui brûle pour aujourd'hui.



Ce que j'en pense :

Petit ouvrage qui ne se lit pas d'une traite. Il s'agit d'un calendrier perpétuel que vous pouvez réutiliser à loisir. Aucune obligation non plus de le commencer au 1er janvier. C'est vraiment quand vous voulez, comme vous voulez. 
A chaque jour, une citation, une réflexion, une interrogation, une idée à lire et à relire. On s'enrichit, on apprivoise un nouveau mode de penser. On se recentre. On réfléchit. On peut regarder notre monde avec un regard neuf.

Lecture au fil de l'eau, lente, assez contraire à notre mode de fonctionnement actuel où tout doit aller plus vite, plus loin. Cependant, c'est une lecture qui repose, qui remet les pendules à l'heure. Quelle date de quelques décennies ne se ressent pas vraiment, l'Histoire est une boucle. 

Texte intemporel qui trouve un écho donc. 
Belle plume qui joue avec les mots, certains concepts, mais toujours avec simplicité. Il n'est pas question de se torturer les sens. C'est plutôt le contraire.

A découvrir et sans doute à méditer.



Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20



lundi 2 février 2015

Comment ma femme m'a rendu Fou de Dimitri Verhulst



Le livre  : 

Comment ma femme m'a rendu fou de Dimitri Verhulst aux éditions Denoël, 141 pages, 14 € 90.
Disponible depuis 22 janvier 2015


Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Denoël.
Choisi dans la liste des nouveautés, c'est la quatrième de couverture qui m'a inspiré. Envie de choses et d'histoires un brin novatrices.


Le pitch : 

Par désespoir, pour asticoter son monde et surtout pour se venger de son épouse qu'il déteste, Désiré Cordier, petit bibliothécaire retraité de son état, décide de simuler la maladie d'Alzheimer. Bientôt il se prend au jeu et s'amuse des réactions désemparées de sa famille. Il découvre là une liberté qu'il n'a jamais connue et un moyen sûr de s'éloigner de son entourage, et surtout de sa femme qui l'a toujours régenté. 
Il décide alors de se plonger dans les joies de la démence, la sénilité et l'incontinence et finit par être interné dans une institution. La maison de retraite lui réserve quelques surprises, comme les retrouvailles avec son amour de jeunesse et la rencontre avec des pensionnaires aussi déjantés que lui. A travers des portraits féroces et hilarants, Verhulst, qui a un don sans pareil pour rendre le comique tragique, et vice versa, nous livre sa vision douce-amère du mariage.



Ce que j'en pense :

Je ne regrette pas d'avoir lu ce roman qui mêle l'humour et sans doute un sujet plus profond de société (voir même plusieurs). 
J'ai connu le fonctionnement des maisons de retraite à plusieurs reprises et je me suis occupée autant qu'il était possible de certains membres de ma famille qui y étaient pensionnaires. Je n'ai pas gardé en tête que de belles images (il y en a aussi rassurez-vous). Je puis donc vous dire que même si l'intrigue ne se passe pas en France, il y a pas mal de similitudes avec ce que l'on retrouve dans les Homes français. Après l'auteur sait aussi nous faire sourire et même plus. Son personnage de Désiré est quelques fois impayable. 

Son parcours, sa fin de vie, il se l'ait choisi le Désiré. Un choix que l'on peut trouver contestable, mais cela reste un choix. Personnellement, je me demande comment il a pu supporter cette existence, celle parmi les vivants d'abord et l'autre parmi les presque-morts. 
Alors oui, les portraits qu'il dresse de lui-même et des autres restent piquants, mais j'ai aussi ressentis de l'amertume, un énorme sentiment de gâchis. Tout ce roman me laisse un arrière goût pas si agréable. La faute à mes expériences personnelles sans doute.
Comme les numéros de clowns tristes, je trouve que cela fait réfléchir même si on peut en rire également. 

Le style est bon, on lit aisément ce texte. Non, mon soucis fut sur le fond, sur les motivations de Désiré, les moyens employés, les conséquences, les résultats...
C'est un ouvrage que beaucoup pourront apprécier. Il a pourtant remué en moi des blessures non cicatrisées et donc trop douloureuses... Mais c'est aussi cela le pouvoir de la littérature. 



Et s'il fallait mettre une note : 11 / 20