jeudi 30 janvier 2014

Fauchée comme les blés de Petite Soeur



Le livre :

Fauchée comme les blés de petite sœur aux éditions La Planète des Couleurs, 98 pages,  2 € 00.
Version PDF


Pourquoi cette lecture : 

Je suis en partenariat avec cette maison d'édition (La Planete des Couleurs) qui offre toujours des titres assez différents de ce que l'on trouve de manière plus traditionnelle dans les catalogues ou en librairie. Se démarquer, c'est bien, mais avec qualité, c'est encore mieux. Pour l'instant, j'ai toujours été satisfaite de mes lectures.


Le pitch :

Un salaire pour un papa, une maman, deux enfants et quelques animaux domestiques, c'est souvent trop juste. Ceci dit avec un peu de méthode et de l'imagination, cela reste jouable. 
Voilà comment...


Ce que j'en pense : 

Pour des raisons personnelles et par choix, je suis dans la même situation que l'auteur. Je sais donc très bien que c'est juste de  faire vivre toute une famille avec un seul salaire. 
On doit faire des choix, mais on peut vivre correctement si on n'est pas exigent dans tous les domaines. 

J'ai lu avec attention ce recueil de trucs et astuces pour ne plus finir dans le rouge chaque mois car on peut toujours apprendre de nouvelles ficelles pour gérer au mieux ses finances familiales. Je me débrouille plutôt pas trop mal, mais il y a parfois encore des accidents budgétaires. 

Beaucoup des astuces lues ici m'étaient familières. Je ne suis donc pas la seule à faire ainsi pour ce qui de la maison. 
Pour la partie jardin, rien de bien nouveau non plus, on fait de même ou presque parce que nous pour le moment on est hélas loin de notre verger, potager et vigne... Mais un jour on pourra vivre juste à côté !!!! 
J'ai beaucoup apprécié la partie cuisine. Là encore, j'ai beaucoup de recettes similaires en stock, mais j'ai trouvé des petites variantes que je testerai à l'occasion. Et puis, comme je ne me suis pas encore lancée dans la confection de bocaux, j'ai lu encore plus attentivement ce passage et les recettes. 

En résumé, voilà un ouvrage vite lu, mais rempli de bon sens. 
Pas assez de "nouveautés" pour moi, mais c'est parce que je pratique déjà des techniques très proches de celles de l'auteur. Un livre qui démontré que même avec peu, on eut en faire des choses ! On en ressort grandi et plus riche de l'essentiel car le superflu ici n'a pas vraiment sa place...


Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20

mercredi 22 janvier 2014

Diam's autobiographie de Mélanie Geogides



Le livre : 

Diam's autobiographie de Mélanie Geogides aux éditions Points, 322 pages, 7€20.


Pourquoi cette lecture : 

Je n'aime pas le rap, je ne l'ai jamais vraiment aimé à quelques exceptions près, celles qui confirment la règle donc. 
Je n'ai jamais été fan de Diam's.
Pourquoi donc lire cette autobiographie ? Juste parce que cette jeune femme m'a intrigué. L'arrêt de sa carrière, sa convention à l'Islam, son port du voile, tout ceci à fait couler beaucoup d'encre. On a tout entendu. Elle a répondu lors d'une interview et cela touchée. J'ai vu alors une jeune femme. Pas une star, pas une fanatique, juste une jeune femme apaisée et plutôt bien dans sa nouvelle vie. J'ai eu ensuite envie de connaître plus son parcours. 


Le pitch :

Pour la première fois depuis 2009, Mélanie Georgiades, alias Diam's, sort de son silence. Dans une autobiographie sincère et émouvante, elle se livre sur sa carrière et ses choix de vie. Sans tabous, l'étoile du rap français raconte son enfance, la gloire, les larmes derrière les paillettes, sa solitude, son engagement humanitaire en Afrique, sa découverte de l'Islam, et sa renaissance.


Ce que j'en ai pensé :

Pour assouvir ma curiosité, j'ai attendu la version poche de cette autobiographie. De toute manière, je ne manque jamais de lecture, mais plutôt de temps donc je ne me presse que rarement pour acheter un ouvrage sauf pour quelques exceptions. 
Je ne le regrette pas et cela n'a pas nuit à ma lecture. 

Cette biographie est écrit simplement, presque sobrement. 
Mélanie est encore très jeune, mais en quelques années seulement, elle en a vécu des choses, des événements, des expériences fortes, souvent agréables au départ, mais plus dure fut la prise de conscience. 
Même à notre niveau, son expérience personnelle peut s'avérer utile. On court toutes et tous après des rêves, des chimères le plus souvent. On nous met beaucoup de poudre aux yeux et on se laisse berner. 

J'ai découvert ses textes (les paroles de ses chansons). N'écoutant pas de rap et n'ayant que quelques vagues souvenirs de ses tubes que je zappais le plus souvent, ce fut un véritable plus de les avoir retranscrits là. Ils éclairent aussi de leur lumière le parcours de cette jeune femme. 
Son succès ne devait rien au hasard, mais à un travail acharné jusqu'à l'épuisement ultime proche du geste de trop. Mais à force de voler très haut dans le star système, elle a fait comme Icare et elle s'est brûlée les ailes. La chute n'en fut que plus rude. 

Heureusement, Mélanie a su trouver une nouvelle source de vie, la vie, la vraie. Mais ce ne fut pas sans mal. L'existence est un combat et avant d'y voir un long fleuve tranquille, il a fallut chercher la voie. 
Elle s'est tournée vers la religion. On pourrait penser que c'est bien soudain, mais en réalité il n'en n'est rien. Mélanie était attirée depuis longtemps. Depuis toujours en fait. 
On comprend donc que tout ce foin fait autour d'elle, de son retrait de la scène, de la vie publique est plus une incompréhension, un dialogue de sourds, des peurs latentes qu'autre chose. Cela a fait le buzz et c'est bon aussi pour la presse à scandales. On ne sort plus de ces balivernes et de la poudre aux yeux qu'on nous jette par poignées pour nous faire oublier l'essentiel. En ce sens, c'est Mélanie qui nous remet sur le droit chemin. À nous de trouver notre recette pour vivre enfin pleinement et réellement. Mais le retour vers des valeurs simples, universelles et éloignées de ce monde factice consumériste, ça me parle.


Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20



Diam's : "Mon voile a choqué, pas ma conversion" par Europe1fr

vendredi 10 janvier 2014

Etienne regrette d'Antoine Sénanque



Le livre :

Étienne regrette d'Antoine Senanque aux éditions Grasset, 234 pages, 18€.



Pourquoi cette lecture :

C'est directement par mail que j'ai été sollicitée pour ce titre. On m'a présenté l'auteur, sa biographie, sa bibliographie et ses prix littéraires. On m'a aussi évidemment donné envie d'en savoir plus sur ce titre qui fait parti de la seconde vague de la rentrée littéraire 2013 ( celle qui se déroule en janvier 2014 donc). 
Je connaissais de nom Antoine Senanque, mais pas encore son écriture. Une occasion de découvrir le tout. 


Le pitch :

"Fusain est un con" : ce graffiti creusé à la surface du bureau d'Etienne Fusain, professeur de philosophie en terminale au Lycée Saint Anselme à Saint Denis, va bouleverser la vie routinière d'un homme gris qui avait renoncé à ses espérances. Etienne Fusain quitte tout le monde. Son lycée, sa maison, sa femme, sa fille et sa mélancolie. Il retrouve son ami d'enfance, Denis Larbeau, médecin légiste à Creil, son contraire : un amoureux de la vie, de l'alcool, des femmes, qui va faire renaître leur complicité ancienne et le conduire vers sa renaissance. 
Le médecin légiste traitera la désespérance de Fusain à sa manière, par l'immoralité, l'excès, la mise à distance et les dissections hospitalières, en alchimiste réjouissant capable de rendre gaies les situations les plus sinistres. Il offrira à Fusain la preuve d'amitié la plus précieuse, la clé de son jardin secret : une rencontre avec son amour d'enfance, Lily, maîtresse cachée et bientôt partagée. 
Le trio amoureux traverse la France, vole la chaise de Van Gogh à Auvers-sur-Oise, se perd, se retrouve, se révèle. Le mystère de la vie de Lily entraîne les deux amis sur la pente dangereuse de l'illégalité, lorsqu'il leur faut affranchir leur amour de son maître tyrannique et menaçant.


Ce que j'en pense :

Voilà une histoire qui débute de manière assez banale : un professeur de philosophie, un graffiti, une insulte envers lui. Pas quoi casser trois pattes à un canard. Cependant, c'est ce petit rien qui déclenche le reste. Comme quoi, il en faut peu. 

Si je suis pinailleuse sur certains détails, c'est que ma lecture se veut approfondie. Par exemple, Condillac le proviseur ne peut pas être en poste depuis 15 ans. C'est 9 ans maximum sauf parfois en fin de carrière avec une ou deux années de plus possible histoire d'aller au bout.  
Autre détails, les phares jaunes ne sont plus si nombreux sur nos routes. On en croise encore, mais de loin en loin...
Et les cheveux ne poussent plus quand nous sommes morts. C'est une bêtise d'autant plus grande que de mettre cette affirmation dans la bouche d'un médecin, même (ou surtout) légiste. Car c'est encore l’une de ces légendes modernes ! Une rumeur qui a su se faire accepter comme un fait, la même persiste à propos des ongles… Pourtant, ni l’une ni l’autre ne sont vraies. Il faut bien comprendre que les follicules ont besoin d’être approvisionnés par le sang pour produire des cheveux. Et dès que celui-ci s’arrête de circuler, la pousse des cheveux et des poils s’arrête net. Même chose pour les ongles. Ce qui est vrai en revanche, c’est qu’après la mort, le corps commence à perdre de l’eau. Il se déshydrate. Résultat, la peau se rétracte. Au premier coup d’oeil, on a l’impression que poils, cheveux et ongles se mettent à pousser. Mais c’est seulement la peau qui s’est déshydratée.

Étienne est un personnage qui m'a fait passer par beaucoup de sentiments à son égart. Il est agaçant, stressant, gavant, touchant, énervant, antipathique, attachant... Peut-être un peu plus de négatif que de positif, mais en réalité c'était un peu plus equlibré.
Larbeau son ami m'a paru plus vivant bien qu'il travaille avec les morts. Il est étrange, mais à peine plus que cela. Sa façon de voir les choses est rationnelle, enfin presque. Il détonne sans trop se faire remarquer. Il est hétéroclite comme son intérieur.
En fait, ce roman est truffé de personnages. Souvent secondaires, mais non sans valeurs. Ils sont tous particuliers. On les croisent plus ou moins sommairement, cependant ils marquent nos esprits. 

Le style d'Antoine Sénanque n'est pas complexe, mais sa lecture requiert un minimum d'attention, d'adaptation à son rythme. Chaque auteur écrit comme sur une partition. Il faut juste lire les mots, les phrases avec le bon tempo. 
Pour le reste, une fois qu'on est bien installé dans le récit, tout va de soit. L'histoire n'est pas palpitante, ce n'est pas ce genre de lecture. C'est plus une ballade tranquille sur un rythme modéré, mais qui mine de rien nous en fait découvrir des choses...


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20