lundi 30 janvier 2017

Le hérisson et autres nouvelles de Ferdinand Von Schirach



Le livre : 

Le hérisson et autres nouvelles de Ferdinand Von Schirach aux éditions Folio, collection 2€, 112 pages, 2 € 00.
Publié le 29 janvier 2015



Pourquoi cette lecture : 

J'ai déniché ce petit livre dans une librairie spécialisée dans les ouvrages d'occasion. Je ne connaissais pas ce titre pour cet auteur que j'ai déjà lu partiellement et apprécié. Je me suis laissée tenter par ces nouvelles vendues pour 3 sous. 



Le pitch : 

Karim appartient à une famille de truands à la petite semaine. Secrètement surdoué, il a dissimulé ses aptitudes pour vivre dans son milieu - où il passe même pour un demeuré ! Il s'apprête à témoigner dans le cadre du procès de son frère Walid, en fâcheuse posture. Pourtant Karim a un plan pour le faire acquitter : parviendra-t-il à rouler tout le monde dans la farine, des magistrats à la police, en passant par sa propre famille ? Dans ces trois nouvelles fascinantes, inspirées par des affaires criminelles aussi authentiques que piquantes, von Schirach rend aux criminels toute leur humaine complexité.



Ce que j'en pense : 

Quand j'ai commencé ma lecture, je ne savais pas que ces nouvelles, au nombre de trois, étaient tirées du premier ouvrage connu chez nous de Ferdinand Von Schirach : "Crimes". Comme je ne l'ai pas lu, cela ne m'a aucunement dérangé. 

C'est la première histoire qui donne son titre à ce mini recueil et que l'on découvre aussi dans la quatrième de couverture. 
J'ai beaucoup aimé ce récit factuel et bien mené. J'ai retrouvé toutes les qualités d'écriture que j'avais apprécié lors de ma découverte de l'auteur. 
Idem pour le second et troisième récit. 
C'est un peu comme se retrouver dans une ambiance type "Maigret" version magistrature. Pas de sensationnel, des faits, de l'humanité... Des histoires vraies ou au moins qui ont cette saveur d'authenticité. 

Une collection peu onéreuse qui permet de découvrir des auteurs, des styles, des genres que j'apprécie et que j'explorerai encore. Laissez-vous tenter pour faire de belles rencontres littéraires. 


Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20 


vendredi 27 janvier 2017

Seuls tome 10 : la machine à démourir de Vehlmann et Gazzotti






Le livre : 

Seuls tome 10 : la machine à démourir de Vehlmann et Gazzotti aux éditions Dupuis, 48 pages, 10 € 60. 
Publié le 18 novembre 2016



Pourquoi cette lecture : 

J'ai simplement eu l'occasion de lire cette BD sans rien connaître de la saga. Ma curiosité l'a encore une fois emporté et je me suis laissée prendre. 



Le pitch : 

Perdus dans la neige, Terry et le Maître des couteaux trouvent refuge dans un gigantesque hangar qui abrite le 5e Salon du jouet. Après avoir couru "partout comme un gros dingo pour tout essayer", Terry a une illumination géniale : avec les moyens du bord ? et une bonne dose d'optimisme enfantin ?, il va tenter de construire une "machine à démourir" qui devrait leur permettre de quitter le Monde des Limbes et de retourner dans le monde des vivants. Mais l'apparition de Camille, qui offre au Maître des couteaux une mystérieuse pierre ensanglantée, va rendre ce dernier fou de rage. Et c'est à ce moment-là que Terry va vraiment regretter d'avoir offert une tronçonneuse comme cadeau de Noël à son ami amateur d'objets très tranchants...

Loin de lui, ses amis vivent également des aventures éprouvantes : Dodji est toujours le jouet du Maître Fou qui lui fait vivre une initiation aussi absurde qu'impitoyable ; Yvan se retrouve en bord de mer dans la maison de vacances familiale ; Leïla est enfermée dans la chambre blanche pour un sommeil éternel et sans rêve...




Ce que j'en pense : 

Débarquer dans une saga au dixième tome, voilà qui sera fait. Quand je pense que je déteste de prime abord lire un ouvrage issu d'une série si je n'ai pas lu auparavant les épisodes précédents, me voici servi. 
C'est de ma faute et aussi celle des auteurs. Oui parce que si je n'avais rien compris j'aurai vite abandonné, mais non, même en ayant de grosses lacunes, on s'immerge bien dans le récit. On a évidemment envie de lire les tomes précédents afin de mieux tout saisir, mais c'est de bonne guerre et une preuve que l'histoire est prenante, accrocheuse. 

Ce ne sont pas les graphismes que je préfère (c'est un trait de crayon qui fonctionne au niveau du rythme, des émotions, mais que je ne trouve pas ultra esthétique), ni même les couleurs que je trouve plutôt ordinaires. Ce qui m'a accroché, c'est vraiment le scénario avec une bonne mise en images. 

J'ai trouvé qu'il y avait une grande douleur au fond des cœurs de ces enfants, cela m'a touché. Ils ne se plaignent pas forcément d'ailleurs, ils sont seuls... 
Encore une fois, je trouve que plusieurs niveaux de lecture sont possibles. On peut lire et relire ces titres à différents âges et en retirer tout de même quelque chose. C'est à tiroirs. 



Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20 


mercredi 25 janvier 2017

Maligne de Noémie Caillault



Le livre : 

Maligne de Noémie Caillault aux éditions Payot-rivages, 96 pages, 10 € 00.
Publié le 10 février 2016



Pourquoi cette lecture : 

Le sujet est féminin avant tout, mais aussi d'actualité, sans frontières. 
J'ai vu l'auteur, il y a presque un an sur le plateau de La Grande Librairie et j'ai eu envie de lire ce récit autobiographique. 



Le pitch : 

Quand on a 27 ans et qu'on apprend qu'on a une boule de six centimètres dans le sein gauche, forcément, on a peur. Et puis on se bagarre. Et on pleure. Et on en rit. Maligne, c'est l'histoire de Noémie. C'est l'histoire de l'imprévu. C'est l'histoire d'un corps. C'est l'histoire d'une jeune femme bouleversante qui se bat contre le cancer avec la plus belle des armes : l'amour de la vie. Une histoire qui nous parle avec «un tact, une élégance, une intelligence et une drôlerie formidables» (François Morel). 
Maligne a été joué par Noémie Caillault pour la première fois au printemps 2015 à Paris, au théâtre de la Pépinière, dans une mise en scène de Morgan Perez.



Ce que j'en pense : 

La maladie frappe de manière aveugle et peu importe l'âge, la situation du malade. Mais ce qui diffère parfois, c'est la manière de lutter contre le mal. Au-delà des protocoles de soins plus ou moins identiques, il y a le vécu du patient. Ce livre témoignage parle évidemment de ces passages obligés, mais fait aussi et surtout la part belle à la femme qu'est toujours restée Noémie. 

On découvre, si on ne le savait pas encore, le parcours du cancéreux (la localisation de la tumeur est-elle si importante au fond ? Oui et non car les examens se ressemblent tous, toujours désagréables, parfois fort douloureux, gênants, la peur, l'attente, les effets secondaires qui sont tout sauf secondaires, etc...) et c'est dur. 
Heureusement, la plume de Noémie met de la vie dans tout ce grand bazar. L'humour dédramatise beaucoup même si au départ ce n'est en rien hilarant. 

Rire, c'est être en vie également donc cela fait partie de la thérapie tout comme les contacts avec les autres. Faire l'amour aussi. Noémie nous fera tout partager avec pudeur, mais aussi franchise. La réalité est trop présente pour la zapper. 
Petit ou grand cancer, la mort rode de toute manière. On doute, on tremble, on pleure, on tombe, on se relève, on respire, on y va...

Un ouvrage simple, court, mais essentiel pour se souvenir de la valeur de la vie qu'un simple grain de sable ou plutôt quelques cellules ayant pris des libertés peu trop vite anéantir. 



Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20


lundi 23 janvier 2017

Buck Danny, tome 55 : Defcon one de Formosa, Zumbiehl et Martiniquet




Le livre : 

Buck Danny, tome 55 : Defcon one de Formosa, Zumbiehl et Martiniquet aux éditions Dupuis, 48 pages, 12 € 00. 
Publié le 4 novembre 2016. 



Pourquoi cette lecture : 

L'amour vous pousse souvent à découvrir ce qui passionne votre moitié. La mienne aime et lit du Buck Danny depuis tout petit. C'est son papa qui l'a initié. Je plonge à mon tour même si en principe ce n'est pas forcément mon genre de BD. Je reste une fan de "Top Gun" et des "Chevaliers du ciel"... 



Le pitch : 

Lady X va intriguer pour déclencher une guerre entre les États-Unis et la Chine en attaquant à la fois le porte-avions Ronald Reagan, sur lequel notre héros est affecté, et le porte-avions chinois Liaoning.  

Pour cela, elle a trouvé le partenaire idéal en la personne de Junichiro Yamasaki, un capitaine d'industrie allié aux yakusas et membre éminent du Kokuryu-Kai, un groupe ultranationaliste qui rêve de prendre le pouvoir au Japon. Ce dernier lui offre les moyens de ses ambitions avec, outre le chasseur furtif Spectre vu dans l'album précédent, un prototype secret de sous-marin furtif qu'elle va utiliser pour déclencher la guerre entre la Chine et les États-Unis.

Buck Danny et ses amis devront agir en électrons libres pour déjouer les plans de leurs machiavéliques adversaires...




Ce que j'en pense : 

Il n'est pas toujours évident de se plonger dans un univers déjà bien installé depuis des décennies, mais les difficultés ne me font pas peur. Buck Danny est un nom familier à mes oreilles. J'ai souvent vu des albums dans nos bibliothèques, des couvertures en librairie, mais je n'avais jamais rien lu jusqu'à ce jour. 
Classifié plutôt dans le registre "aventures militaires" donc qui s'adresse majoritairement à un public masculin, ce type de BD ne m'a guère attiré. Au cinéma pourtant, je ne rechigne pas à voir des scénarios violents, avec des intrigues militaires. Je suis une inconditionnelle de "Top gun", "Les chevaliers du ciel", "Octobre rouge", j'ai beaucoup aimé "Des hommes d'honneur", "Il faut sauver le soldat Ryan" et j'en passe donc je ne suis pas réfractaire au genre. 

Graphiquement, il y a des détails, c'est un beau travail de fond pour créer les ambiances, les décors et donner vie aux protagonistes. On sent qu'il y a de la recherche en amont. 
Niveau texte, on a de quoi lire. Quand je pense que certains disent que lire de la BD, ce n'est pas lire car il n'y a pas d'écriture. Pffffff, faudrait qu'ils ouvrent un album de temps en temps. 
Après c'est certain, c'est un genre qui ne va pas plaire à beaucoup de lectrices. Je suis néanmoins rentrée dans cette intrigue. Je n'ai pas adhéré à tous les éléments (beaucoup de clichés à mon sens, un univers ultra masculin et les rares femmes sont limite des "James Bond Girl"...), mais il n'y avait pas assez de points négatifs pour me faire renoncer à ma lecture. Je ne lirai sans doute pas l'intégralité des aventure de Buck Danny, mais je ne prendrai pas mes jambes à mon cou si un autre album se présente après ce dernier. 

Les amateurs et les connaisseurs devraient apprécier. Qu'ils excusent la novice que je suis. 



Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20




vendredi 20 janvier 2017

Dark Vador - Star Wars tome 1 de Kieron Gillen, Salvador Larroca



Le livre : 

Dark Vador - Star Wars tome 1 de Kieron Gillen, Salvador Larroca aux éditions Panini Comics, 168 pages, 17 € 50. 
Publié le 7 octobre 2015. 



Pourquoi cette lecture : 

Comme tant d'autres, je suis une fan de Star Wars et l'un de mes personnages favoris est Dark Vador. Banalités affligeantes, mais réelles. 

J'ai eu la chance d'avoir l'opportunité de lire ce livre grâce à un partenariat obtenu lors de l'opération Masse Critique organisée par Babelio. 



Le pitch : 

Unique survivant de la plus grande défaite de l'Empire Galactique, Dark Vador est le seul à pouvoir rendre des comptes à l'Empereur après la destruction de l'Etoile Noire. Alors que sa position est affaiblie, le Seigneur Noir des Sith doit pour la première fois s'entourer d'alliés pour affronter ses adversaires. Découvrez la première série régulière consacrée à. Dark Vador. Ce titre écrit par Kieron Gillen (Uncanny X-Men) et dessiné par Salvador Larroca (Invincible Iron Man), s'inscrit dans l'univers officiel de Star Wars.



Ce que j'en pense : 

L'univers des comics m'est relativement étranger. Je connais plutôt les adaptations cinématographiques des héros de ces bandes dessinées made in USA. Dans le cas de Star Wars, comme tout le monde, ce sont les films qui m'ont mis le pied à l'étrier. C'est donc une découverte. Le faire autour du personnage de Dark Vador me sied parfaitement. Je ne suis certainement pas la seule à vouloir explorer les facettes de ce personnage. 

Pas de réelle surprise pour la mise en page, le type d'intrigue... Après, je manque certainement de recul et de connaissances pour juger cette mise en forme de la saga Star Wars. C'est tellement riche et dense. 
J'avoue ne pas avoir été totalement conquise par tous les tournants du scénario et par tous les protagonistes rencontrés. J'ai même été un poil déçue par le seigneur Vador, pas assez noir, trop servile presque. J'attendais beaucoup, trop sans doute. 

Belle édition qui offre un plaisir supplémentaire lors de la lecture. C'est important de le noter tout de même. 


Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20



mercredi 18 janvier 2017

Mais non Mme Martin, c'est pas compliqué l'économie ! De Bruno Gaccio




Le livre : 

Mais non Mme Martin, c'est pas compliqué l'économie ! De Bruno Gaccio aux éditions Les liens qui libèrent, 188 pages, 15 € 00.
Publié le 9 octobre 2015.



Pourquoi cette lecture : 

J'aime bien Bruno Gaccio, il m'est sympathique et un auteur de talent. 
Je l'ai vu présenter son livre à "On n'est pas couché" il y a plusieurs mois de cela et j'ai eu envie de le découvrir. J'ai juste pris mon temps parce que j'ai envie de lire tellement de titres qu'il me faudrait plusieurs vies. 



Le pitch : 

L'économie ça commence chez soi. En partant d'histoires presque vraies qui arrivent à des madame Martin anonymes, Bruno Gaccio décrit les mécanismes économiques qui régissent notre existence. Comment par exemple, en spéculant avec 200 euros par mois seulement madame Martin du Havre s'auto-licencie, comment madame Martin de Lisieux se retrouve dans la spirale infernale du crédit, de la dette, des intérêts et finalement de l'esclavage, ou comment madame Martin de Londres invente un fond spéculatif avec lequel sa banque gagne, que l'action monte ou qu'elle baisse... 
Sept madame Martin pour comprendre la vie économique en partant des conséquences concrètes. Toutes ces madame Martin sont reliées entre elles par une autre femme, blonde et extrême, omniprésente dans leur univers. Le chaos est la porte d'entrée de tous les espoirs. Nous vivons aujourd'hui le chaos, demain l'espoir ?



Ce que j'en pense : 

Si vous pensez que Bruno Gaccio n'est pas un économiste de haut vol, vous avez à la fois raison et tort. 
Raison parce que ce n'est pas son métier. En effet, il est plutôt dans le circuit créatif, artistique, bref, cela fait beaucoup moins sérieux tout d'un coup. 
Tort parce que même si ce n'est pas son métier, il a su se documenter, chercher de quoi étayer ses raisonnements, bref, il a bossé pour fournir un écrit de qualité tout comme il le faisait du temps des Guignols de l'info. Tout était véridique sur le fond, la forme était une enveloppe plus fantaisiste. 

L'économie, on veut nous faire croire que c'est vraiment une affaire de spécialistes. On nous met de beaux écrans de fumée et hop. Oui, sauf que beaucoup ont envie de comprendre parce que trop, c'est trop. Et puis, ce livre est aussi une mise en garde pour que nous soyons plus éclairés et donc que l'on ne fasse pas d'autres erreurs en voulant bien faire. 
La vérité, c'est que oui l'économie, c'est complexe, mais que les lignes directrices sont parfaitement accessibles à tout le monde. 
J'ai eu la chance de suivre plusieurs options d'histoire économique et sociale au cours de ma formation universitaire donc des bases, j'en ai, mais là, j'ai en prime quelques données plus actuelles. Un plus donc. 

Les sept récits proposés dans ce livre sont véridiques et plusieurs devraient vous parler car les Mme Martin, c'est vous, c'est moi, votre mère, votre tante, votre voisine etc... Les cas sont communs et en cela, c'est révélateur. Comprendre l'économie, c'est acquérir un bon peu de jugeote, prendre du recul, savoir anticiper... 

Après, j'ai tout de même un bémol pour cette lecture. 
Bien fait, le final permet de rejoindre toutes les petites histoires de chaque madame Martin. C'est un épilogue. On termine presque en douceur. J'insiste sur le presque... 
Mais car il y a un mais, j'ai trouvé que parfois on s'éloignait un peu de l'économie, que l'auteur poursuivait un cheminement un peu différent, plus politique. Alors certes, c'est intimement lié voir inséparable, mais j'ai été moins prise par le texte. C'était un peu trop téléguidé pour moi. Je ne dis pas que ce n'est pas vrai ce que raconte Bruno Gaccio. Au contraire, c'est pour beaucoup vérifiable dans les faits. Juste que c'est un peu trop simpliste ou réducteur. Après cela n'enlève rien aux qualités de l'ouvrage qui sont nombreuses. J'ai simplement fait jouer mon sens critique et après tout, c'est un peu de le but de cette lecture. 



Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20