lundi 30 octobre 2017

Avant tout, se poser les bonnes questions de Ginevra Lamberti



Rentrée littéraire 2017



Le livre :

Avant tout, se poser les bonnes questions de Ginevra Lamberti, 192 pages, 18 € 00.
Publié le 17 août 2017


Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Le serpent à plumes.



Le pitch :

Gaia vit " de longs jours emplis d'ennui " dans une petite vallée de Vénétie. Il lui reste un dernier examen avant de décrocher son diplôme de langues eurasiatiques. En attendant, elle enchaîne les boulots précaires et humiliants, opératrice dans un call center ou serveuse. Gaia voudrait faire le tour du monde, tout droit d'est à ouest, le couper en deux pour voir si elle peut trouver à l'intérieur ce dont elle aurait désespérément besoin. 
Mais faute de moyens elle commence par rejoindre Venise. Entre-temps, son père tombe malade, la ville des Doges n'est plus ce qu'elle était, les amis sont partis, seuls demeurent les touristes. Pour obtenir ses réponses, Gaia devra d'abord comprendre quelles sont les bonnes questions. Dans ce premier roman au ton léger, plein d'humour, aux tournures taquines, Ginevra Lamberti décrit la génération de l'Italie post-berlusconienne, celle qui tente de s'inventer un avenir façon course au trésor, où la précarité existentielle l'emporte parfois sur les difficultés matérielles.



Ce que j'en pense :

J'aime beaucoup découvrir de nouveaux auteurs, de nouvelles écritures, mais parfois je reste sur ma faim car la rencontre ne se passe pas aussi bien que je l'aurais souhaité. Il n'y a pas toujours une cause, un fait précis, juste, la magie n'opère pas avec moi.

J'ai eu du mal avec le personnage principal de cette histoire et remarquez comme cela peut vite devenir gênant quand celui-ci est aussi le narrateur. Je n'ai pas apprécié la façon qu'elle a eue de se livrer à moi en tant que lectrice. Je n'ai plus eu envie d'écouter sa voix (à travers les phrases de l'auteur), j'avais l'impression d'une espèce de bourdonnement plus ou moins régulier pas très agréable car assez vite, j’avoue, j’ai un peu déconnecté car outre le style un peu perturbant, j’ai eu aussi l’impression de ne pas avancer d’un pouce.
Je pense que ce livre n’est pas totalement abouti et c’est comme cela que je l’ai perçu. Il y a du potentiel, quelques bonnes idées, des passages plus intéressants que d’autres, mais hélas, on retrouve trop vite les travers du récit.

Dommage, le rendez-vous fut raté, mais il faudra voir pour une autre fois…




Et s'il fallait mettre une note : 10 / 20



lundi 23 octobre 2017

Les griffes et les crocs de Jo Walton



Rentrée littéraire 2017




Le livre :

Les griffes et les crocs de Jo Walton aux éditions Denoël, 416 pages, 21 € 90.
Publié le 21 septembre 2017



Pourquoi cette lecture :

Il s’agit d’un partenariat avec les éditions Denoël choisit dans leur catalogue de nouvelles publications : une envie de découvrir autre chose que mes lectures plus habituelles.



Le pitch :

Bon Agornin a eu une longue et belle vie, mais sa fin est proche, il le sent. Étendu près de son trésor, il attend la mort. Toute sa famille est réunie pour vivre avec lui ses derniers instants : ses deux fils et ses trois filles, ainsi que son gendre, l'Illustre Daverak qui héritera de son domaine. Bon Agornin tient absolument à se confesser à son fils aîné, il veut partir absous de ses péchés, d'autant que ceux-ci sont immenses : afin de pouvoir devenir un dragon de soixante-dix pieds de long, capable de voler et de cracher du feu, il a dévoré son frère et sa soeur - les carcasses de boeuf ne suffisent pas pour mener à bien une telle entreprise... 
"Je n'ai pas eu le choix", se justifie-t-il, dans son dernier souffle. Avant d'être dévoré à son tour par ses héritiers, comme le veut la tradition chez les dragons. Hommage aux romans victoriens d'Anthony Trollope, délicieuse chronique d'une société de cannibales à écailles, Les Griffes et les Crocs a reçu le World Fantasy Award. Vous n'avez jamais lu un roman de dragons" comme celui-ci.



Ce que j’en pense :

Ce n’est pas tout à fait le genre de lecture vers lequel je me tourne immédiatement, mais j’aime bien varier les plaisirs, aussi de temps en temps, je me plonge dans des écrits différents.
Je ne connaissais pas du tout l’auteur et ce n’est qu’en effectuant une rapide recherche sur lui que j’ai appris que ce n’était pas son premier roman et même qu’il était un habitué (ou presque) aux prix dans sa catégorie. Gage de qualité ? A minima, la réponse est forcément oui. D’ailleurs je dis lui en parlant de l’auteur, mais en réalité, c’est une femme. Cela ne se devine pas au premier coup d’œil.

Les personnages principaux de ce roman sont des dragons. Ce n’est pas si courant du moins je le pense même si je ne suis pas une experte du genre. J’ai trouvé cela original pour ma part. Assez pour piquer ma curiosité.
Pour corser le tout, car ce n’était pas assez, on a là une version « dragonienne » des romans victoriens. Cela commencerai presque à devenir casse-figure. Assurer une cohésion entre des éléments qui à priori ne vont pas ensembles n’est pas une mince affaire, mais rien n’est impossible quand le talent est là.
Force est de reconnaître que ce dernier est là car l’ensemble de ce récit se tient bien. On y retrouve les éléments attendus, il faut juste accepter que ce soit des dragons qui tiennent les rôles. C’est presque juste une question de physique après tout.

La trame de l’intrigue est moins révolutionnaire, mais pas désagréable pour autant. Ce n’est pas parce que le final attendu arrive que vous avez passé un mauvais moment. Il y a l’art et la manière de faire passer la chose.
L’écriture est des plus agréable. On se laisse porter…
Juste, je suis restée un peu sur ma faim car je crois que le monde créer par Jo Walton est tellement vaste, tellement bien défini que j’aurai aimé en voir plus. Je suis presque certaine que l’auteur ne nous a laissé qu’entrapercevoir une fraction de tout cela. Dommage… J’étais prête à aller encore plus loin.

Une lecture surprenante avec des dragons assurément pas comme ceux que l’on peut rencontrer d’ordinaire… (Oui, d’accord, on ne rencontre pas des dragons dans la vie de tous les jours, m’enfin vous m’avez comprise, ne cherchez pas toujours la petite bête… Pfffffff)


Et s’il fallait mettre une note : 14 / 20




lundi 16 octobre 2017

Cath et son chat tome 2 d’Yrgane, Ramon, Christophe Cazenove, Hervé Richez



Le livre :

Cath et son chat tome 2 d’Yrgane Ramon, Christophe Cazenove, Hervé Richez aux éditions Bamboo, 48 pages, 10 € 60.
Publié le 16 janvier 2013



Pourquoi cette lecture :

J’ai emprunté ce second volet des aventures de la jeune Cath et de son chat Sushi en médiathèque car le premier tome avait été une bonne expérience de lecture pour toute la famille.



Le pitch :

Sushi le chat a pris ses marques dans la maison. Il a visité toutes les pièces, laissé son odeur sur le moindre recoin, a repéré le placard à croquettes et à friandises. Côté confort, il n’a que l’embarras du choix, le moelleux du canapé, la chaleur du fauteuil, la douceur des gros coussins. Aucun doute, Sushi est ici chez lui ! Ce que se demandent Cath et son père, c’est s’ils sont encore chez eux ou si désormais ils habitent chez leur chat !



Ce que j’en pense :

Qui a un chat dans son foyer, sait très bien qui est le véritable maître à la maison. Nos fauves de salon savent indéniablement nous domestiquer…

Ce second tome, complètement dans la même veine que le premier, confirme mes impressions d’alors. C’est frais, drôle, non dénué de dérision (pour les « maîtres » de chats, c’est carrément de l’autodérision) et il y a aussi de l’amour pour ces boules de poils qui nous en font voir de toutes les couleurs.

Cela se lit vite, mais on peut très bien y revenir dans quelques temps avec le même plaisir. C’est également une BD tout public qui ravira les petits, mais aussi les grands. Elle donnera le sourire à chacun et rappellera des souvenirs cuisants à certains pourquoi pas…  

Format assez classique, succession de gags qui finissent par former un tout, on ne s’ennuie pas un seul instant.
Couleurs toujours pimpantes, actions quasi permanentes, personnages caricaturaux (encore que…), gags assez réalistes (pour qui connaît les chats), on a tout, vraiment tout pour un bon album BD du genre.

Une lecture à conseiller aux amoureux des chats, mais pas que…



Et s’il fallait mettre une note : 14 / 20