mardi 25 août 2009

Et si demain la nature reprenait ses droits ? ----- « Autre Monde – L’alliance des trois » de Maxime Chattam - Livre


Maxime Chattam fait partie de cette nouvelle génération d’auteurs français que l’on pourrait bien croire américains car ils écrivent presque de la même manière que ces derniers. J’ai bien dit presque car on sent quand même la « french touch » et surtout leur immense talent.

Je ne suis pas une familière de l’univers de Maxime Chattam, mais je ne demande qu’à l’être après tout. C’est grâce à une petite découverte dans ma médiathèque que je me suis lancée dans l’aventure. Au rayon des nouveautés (de la bibliothèque), était placé en évidence « Autre Monde – L’alliance des trois » de Maxime Chattam justement.
Je me suis laissée très facilement convaincre par une quatrième de couverture succincte, mais efficace. J’étais poussée la porte vers cet « Autre Monde »…

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L’auteur :

Maxime Chattam, pseudonyme de Maxime Guy Sylvain Drouot, est un romancier français, né le 19 février 1976 à Herblay dans le Val-d'Oise spécialisé dans le roman policier, mais pas seulement depuis justement la parution de « Autre monde – L’alliance des trois ».
Vous trouverez une biographie rédigée par Maxime Chattam lui-même sur son site. Elle vaut toutes les autres.

Le lien vers le site de l’auteur : http://www.maximechattam.com/fr/intro.php

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L’intrigue : (quatrième de couverture + lien pour en savoir encore plus)

« Personne ne l’a vue venir.
La Grande Tempête : un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l’obscurité et l’effroi.
D’étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, les palpent, à la recherche de leurs proies…
Quand Matt et Tobias se sont éveillés, la Terre n’était plus la même.
Désormais seuls, ils vont devoir s’organiser.
Pour comprendre. Pour survivre.
À cet Autre-Monde. »

Le lien vers le site du livre : http://www.versunautremonde.com/

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Ce que j’en pense :

Une écriture et un style narratif qui plongent le lecteur tout de suite dans l’univers à la fois familier et étrange dans lequel baignent les protagonistes, voilà ce qui fait la force de cette nouvelle génération d’auteurs.
Vous allez doucement, mais sûrement opérer une sacrée plongée dans le suspens qui transpire un peu partout avec le mystérieux et l’inconnu.

Les personnages principaux sont jeunes, des adolescents qui ont leurs codes, leurs habitudes, leurs passions, mais je l’avoue, je ne me suis pas sentie trop dépassée. Je reste encore dans le coup ! Ouf !
L’auteur a utilisé habilement tous ces codes sans se les approprier plus que nécessaire. Il a su laisser de la marge à ses héros. Toutefois, il saura nous éviter de longs passages de dialogues sur MSN en langage SMS ! Re-ouf !

La tension monte et l’on est de plus en plus captivé. On n’a plus envie de poser le livre. Le charme opère et de quelle manière !

Un bémol toutefois que je ne peux pas passer sous silence :
Il y a une chose que je ne m’explique pas dans la mise en page de cet ouvrage.
En effet, chaque haut de page est vierge et ce pas seulement au début de chaque nouveau chapitre. Un quart de chaque page du livre a été laissé en blanc. Que de place perdue et surtout, j’ai envie de dire quel gaspillage !
Cela n’apporte rien de plus à l’intrigue, ni même au plaisir du lecteur… Pourquoi un tel choix alors surtout avec le thème abordé dans ce livre ?

J’ai pu apprendre que cet ouvrage aurait une suite digne de ce nom avec pas moins de 7 volumes au total. Une véritable saga, mais après tout l’univers que nous a dépeint avec brio Maxime Chattam mérite bien un tel écrin.

Les adultes, ceux qui dirigeaient jusqu’à présent le monde, ont disparu et ce fait est dû à leur manque de lucidité, de responsabilité. Il faut en tirer des leçons. Il ne reste plus que la jeunesse, les « enfants » de la Terre et eux doivent tout apprendre pour survivre dans ce nouveau monde à la fois hostile, primitif, mais également plein de promesses.
Cet ouvrage qui se veut fantastique nous amène à réfléchir sur nos comportements d’aujourd’hui bien peu responsables et réfléchis avec mesure. Voilà donc ce qui nous guette ?

Si l’intrigue n’est pas toujours à la hauteur quant au suspens, les descriptions de ce nouveau monde sont en revanche de grande qualité. Idem pour ce qui est des personnages, qui sont de plus en plus complexes et qui évoluent au fil du récit. Rien n’est figé et l’on va de l’avant. Comme dans l’évolution de l’Univers, c’est un perpétuel mouvement, celui de la vie qui nous pousse à avancer même vers l’inconnu.

Voilà une saga qui ne fait que commencer…

Ma note finale : 15 / 20

lundi 3 août 2009

Dualité divine ------- "Les deux visages de Janus" d'André et Michel Bonnery - livre




L’amour de la lecture m’a poussé à consulter toujours plus de sources afin de trouver des perles rares ou pour découvrir des auteurs que je croise peut-être déjà dans les rayons de mes libraires favoris, mais je dédaigne par ignorance.
C’est ainsi qu’aux détours de mes errances sur la Toile, j’ai pu bénéficier d’un partenariat avec les éditions « Actes Sud » sur l’une de leurs publications : « Les deux visages de Janus » d’André et Michel Bonnery. (isbn : 978 2 7427 7823 2)

Il s’agit d’un roman historique dont je n’avais jamais entendu parler auparavant, même dans les listes d’ouvrages attendus par les lecteurs.
Une totale découverte donc…

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Les auteurs :

André Bonnery, docteur d’Etat, est un spécialiste en histoire de l’Antiquité tardive.
Michel Bonnery est professeur des techniques d’expression et de communication.

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L’intrigue :

Tout commence en mars 680 à Rome. Cette cité née d’une légende a connu des jours meilleurs et sa gloire passée n’est presque plus qu’un lointain souvenir. Cependant, elle attire encore à elle nombre de personnes qui voient en elle une terre sainte, un but, une promesse d’avenir plus doux.

Hélas, Rome se retrouve au cœur de faits bien étranges qui n’annoncent rien de bon et qui parviennent même à troubler l’ordre public. On tremble, les rumeurs se propagent et le danger est sans aucun doute bien plus important qu’il n’y paraît, mais qui y prêtent vraiment attention comme il le faudrait ?

Les faits se déroulent durant une période historique que l’on connaît plus ou moins bien (rarement exploitée en littérature) : l’Antiquité tardive, mais il serait bon d’y voir sans doute des explications plus contemporaines car les troubles, ce n’est pas ce qui nous manque.

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Ce que j’en ai pensé :

Voilà un ouvrage qui bénéficie d’une présentation qui sort un peu de la norme. Son format est celui d’un livre grand format classique, mais se distingue quand même de par sa largeur moindre et plus proche de celle du livre de poche.
J’avoue que cela lui a permit de trouver sans peine une petite place dans ma valise de vacances, son poids restant acceptable.

La couverture est soignée et j’ai apprécié ce choix de couleurs sombres, mais qui fait la part belle à toute la richesse artistique dont Rome peut encore se parer. « Le studio de peinture » (détail – 1650) de Michael Sweerts est indéniablement bon. Il tranche avec la quatrième de couverture qui nous en dévoile assez pour attiser notre appétit de lecture, mais point trop pour nous gâcher la découverte du récit qui va suivre.
Papier de qualité et police de caractère agréable à l’œil, voilà qui complète l’ensemble de manière plus que convenable.

Aucun faux pas en ce qui concerne la forme et la présentation donc de l’ouvrage, passons donc au contenu.

Historienne de formation, je n’ai pas été surprise par la période que les auteurs ont bien voulu nous dépeindre, bien au contraire, je trouve qu’ils ont su la rendre attractive ce qui n’était pas forcément le cas dans mes précis universitaires de l’époque.
Le vocabulaire n’est pas rébarbatif et le lecteur même profane pourra s’y retrouver sans trop de peine car la prose est simple, facile à lire sans être dénaturée pour autant.

Dès le début, j’ai eu envie de déguster cet ouvrage car sans y paraître, il est riche de détails. Je ne m’y suis pas lancée tête baissée, mais j’ai fractionné à loisir ma lecture. Le plaisir que j’ai éprouvé n’en fut certainement que décuplé car alors, j’avais des « épisodes » complets (ou presque) à chacun de mes retours vers l’ouvrage.
Le chapitrage va en ce sens également.

En tant que lecteur, on se laisse porter par les différents évènements, le plus souvent dramatiques, mais pas si éloignés de ce que l’on peut encore lire au fil des pages de nos quotidiens. La nature humaine n’a donc que bien peu changé en fin de compte.
On cherche néanmoins à comprendre pourquoi de tels faits ont lieux. Notre curiosité est piquée et de fort belle manière.
Je regrette juste que parfois, l’on ne sache plus très bien ou tout ceci va nous mener. Tant d’évènements en apparence disparates peuvent jouer en fin de compte les troubles faits eux-aussi.

Les personnages sont bien ancrés dans leur époque, mais il n’est pas si difficile de s’identifier à eux. Au fond, ils sont terriblement contemporains eux aussi. Leurs attentes ne diffèrent guère des nôtres.

Une lecture agréable et pas seulement à l’ombre d’un parasol. Vous pourrez jeter votre dévolu sur cet ouvrage en toute saison, même à la rentrée qui pourtant s’annonce comme toujours très chargée littérairement parlant…

Ma note finale : 15 / 20