samedi 27 octobre 2012

Vacances de Toussaint 2012


Voilà, les vacances scolaires de la Toussaint sont là et j'en profite pour rester un peu plus avec les miens, recharger un brin mes batteries (je rêve sans doute, mais bon) et je vous reviens d'ici deux semaines avec des avis de lecture.


jeudi 25 octobre 2012

Sagan et fils de Denis Westhoff



Le livre : 

Sagan et fils de Denis Westhoff chez Stock, 253 pages,19 € 00.


Pourquoi cette lecture : 

Autant que je puisse m'en souvenir, il me semble bien que j'ai découvert l'existence de cet ouvrage lors de la saison 2011-2012 de l'émission littéraire "La grande librairie" sur France 5. 
Intriguée, j'ai mis dans un petit coin de ma mémoire ce titre. Et il y a peu, je l'ai trouvé dans les rayonnages de la médiathèque en bas de chez moi. J'ai eu envie de lire la vérité d'un fils pour sa mère que sa légende occulte presque. 


Le pitch : 

Françoise Sagan est morte le 24 septembre 2004. Elle laisse une dette fiscale de plus d'un million d'euros et une oeuvre, composée d'une trentaine de romans et d'une dizaine de pièces de théâtre, sur le point d'être purement et simplement liquidée. Sagan est en passe de disparaître deux fois quand Denis Westhoff, son fils unique, décide, en 2006, d'accepter cette succession empoisonnée, hors norme. 
Un vrai parcours du combattant qui le conduit à repasser sur les traces de ce « charmant petit monstre », né sur la scène littéraire et médiatique en 1954 par la grâce de son premier roman, Bonjour tristesse.Il réalise alors que la femme publique que l'on a dit si prodigue avec son argent, aimant vivre dangereusement et de préférence à cent à l'heure, lui est longtemps restée inconnue. Lui a été aimé et élevé par une mère qui a pris soin de le protéger des éclats de sa légende d'écrivain-star. 
L'envie de remettre les points sur certains i, de dire les choses telles qu'il les a vues, entendues, et non pas telles qu'on a bien voulu les interpréter, grandit peu à peu en lui. En repassant par certains lieux, en se remémorant des anecdotes, des moments forts, gais ou douloureux, des conversations intimes, en dessinant les portraits de ceux qui ont vraiment fait partie du cercle Sagan, dont ses grands-parents Quoirez ou encore son père, l'anticonformiste Robert Westhoff, il éclaire d'une lumière totalement inédite l'une des figures majeures de la littérature française. Ce livre n'a pas pour ambition de dire la vérité sur Sagan, mais une vérité. 
Celle d'un fils qui ose enfin dire, avec bonheur et liberté, ce qu'il a vécu auprès d'une mère pas tout à fait comme les autres.


Ce que j'en ai pensé : 

Je ne suis pas une fan de l'écriture de Sagan, je n'ai d'ailleurs lu que deux livres d'elle. Ce que j'ai eu envie de découvrir et de comprendre, c'est qui elle était réellement et pourquoi sa légende a complètement occulté sa nature, celle d'une femme et d'une mère presque comme les autres au départ. 
Certes je suis largement prévenu par ce fils qui se lance à son tour dans l'écriture qu'il ne m'apportera pas toute LA vérité. Il ne parlera que ce qu'il sait, connait et donnera sa version. Mais même tronquée, même légèrement faussée par le jeu de la mémoire, c'est ce que je veux lire. Une version humaine d'un personnage de légende.

Ce livre m'a beaucoup plu car même si pour ma part Françoise Sagan n'était qu'une icône, avec ses légendes, un écrivain de talent, mais peu connu (pour moi, grand inculte de tant de choses), j'ai appris à la découvrir, son univers, sa façon de vivre, de penser l'existence, ses valeurs. Je me rends même compte que je partage beaucoup plus les siennes que celles de certains de mes contemporains.

Denis Westhoff s'en sort avec les honneurs pour un exercice pas si facile et il est indéniable qu'il sait écrire (cela se transmet dans les gènes ???). Sans rien nous dévoiler de vraiment impudique (on n'est pas gêné par ses révélations, on les accueille très simplement car elles ne sont pas là pour choquer ou faire vendre, mais pour expliquer, donner des éléments pour mieux saisir qui était Françoise Sagan), il va au fond des choses, il lève le voile, dément les fausses rumeurs ou les pures allégations de certains. 
On ne s'ennuie pas durant cette lecture qui au contraire vous brosse aussi un portrait de toute époque révolue aujourd'hui. C'est frais et pourtant terre à terre parfois. 

Je ne prétends pas tout connaître de Françoise Sagan aujourd'hui, mais au moins, je saisis mieux qui elle pouvait être et indéniablement la prochaine fois qu'un de ses livres tombera entre mes mains, j'en aurai une lecture toute autre. 
A découvrir ! 


Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20 

mardi 23 octobre 2012

Barbe Bleue d'Amélie Nothomb


Rentrée littéraire 2012 


Le livre : 

Barbe Bleue d'Amélie Nothomb chez Albin Michel, 170 pages, 16€50.


Pourquoi cette lecture

D'ordinaire je commence toujours mes lectures pour la rentrée littéraire avec l'ouvrage d'Amélie Nothomb. Cette année, ce ne fut pas le cas pour diverses raisons, mais il n'empêche que je l'ai lu le cru 2012 ! 
Je suis fan depuis quelques année de la plume de cette jeune femme Belge de nationalité, mais Japonaise de coeur. J'ai mis du temps à apprécier son style, mais après maintes tentatives infructueuses, ce fut enfin le déclic et cette addiction ne se dément plus, même si elle connait forcément des hauts et des bas. On a beau être un petit génie de l'écriture, on ne plait pas toujours de manière aussi complète à chaque fois. 
Alors le petit de 2012, il est comment ?


Le pitch : 

La colocataire est la femme idéale.


Ce que j'en ai pensé : 

Il y a longtemps que je sais que les contes pour enfants, ces grands classiques ne leur étaient pas destinés au départ. Qu'Amélie Nothomb s'empare de l'un deux pour le refondre à sa manière ne m'a pas étonné. Elle explore tout. Elle se laisse guider par une houle qu'elle ne maîtrise pas alors pourquoi pas en passer par le conte cette fois ?

Je n'ai pas dévoré cet opus. Je l'ai savouré comme on le ferait avec une friandise que l'on sait éphémère. Il n'y a qu'un ouvrage de l'auteur par an et comme elle écrit de manière de plus en plus concise, je ne trouve pas si stupide que cela de faire durer cette lecture. D'autant plus que j'ai donc pu prendre un certain plaisir à décortiquer plus profondément le texte, ses tournures, chercher et comprendre ces petits détails que je perçois bien d'ordinaire, mais que je croque et oublie presque aussitôt pour passer au suivant. Cette fois donc je ne me suis pas comportée comme une boulimique, mais comme une gastronome avec un met fin et rare. 
J'ai avalée de manière délicate toutes les petites bulles de champagne des grands millésimes que l'on a versé dans ma coupe. Comme Saturnine, je me suis délectée du divin nectar jusqu'à l'ultime goutte et au frisson final.

La notion du jardin secret, cette petite chose que l'on souhaite garder uniquement pour soi par pudeur, par besoin ou pour tout autre raison est abordée avec grandeur, démesure et ironie aussi. C'est du Amélie Nothomb tout craché. Elle-même cachant une chose qu'elle voudrait bien révéler, mais dont elle refuse l'accès au dernier moment. elle se brûle un peu les doigts à chaque fois, elle essaie de dire sans le dire. 

L'amour est au coeur de tout, le grand, le petit, le sincère, l'intéressé, le caché, le nié… Chaque nuance est représentée ou presque comme dans la chambre noire.
Mais je crois que je ne vais pas vous en dire plus car il est bien difficile de parler d'un roman signé Nothomb sans trop en dévoiler. Déjà, je vous ai livré quelques clin d'oeil, mais je vous laisse l'ivresse de la découverte. 

Laissez-vous tenter, vous ne risquez rien sauf de tomber sous le charme… 


Et s'il fallait mettre une note : 16/20

lundi 22 octobre 2012

Cinquante nuances de Grey d'E. L. James


Rentrée littéraire 2012



Le livre : 

Cinquante nuances de Grey de E. L. James chez J. C Lattès, 551 pages, 17 €.


Pourquoi cette lecture : 

C'est l'un des gros titres de cette rentrée littéraire 2012, non pas pour ses qualités de rédaction (encore que, nous y reviendrons), mais parce qu'il préfigure un nouveau genre : le mommy porn (le porno des mamans) qui en réalité existait déjà, mais pas tout à fait sous cette forme et beaucoup moins bien mit en valeur. On peut tout lire et entendre sur ce bouquin et comme je déteste les idées toutes faites ou que l'on veut nous imposer, je préfère prendre les devants et me forger ma propre opinion.
Voilà donc comment ce titre qui fait couler beaucoup d'encre réelle et virtuelle a atterri entre mes mains.


Le pitch : 

Lorsqu'Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d'entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l'oublier – jusqu'à ce qu'il débarque dans le magasin où elle travaille et l'invite à un rendez-vous en tête-à-tête. Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. 
Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble. Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu'ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…


Ce que j'en ai pensé : 

Je l'ai reçu dans ma boite aux lettres, le jour de sa sortie nationale chez nous. Je l'ai commencé le soir même avec une curiosité piquée au vif et aucune idée préconçue car je n'avais lu qu'un ou deux articles sur le livre afin de rester la plus neutre possible et aussi pour ne pas me gâcher le plaisir de la découverte. 

L'auteur se serait inspirée de la trame de la saga "Twilight"  au départ pour écrire son récit qui était à l'origine une fanfiction ?! Possible, on y retrouve des ingrédients un peu mièvres, mais qui fonctionnent. Bref comme pour "Twilight", on se laisse prendre au jeu même si on sait que c'est un peu surfait, voir même légèrement ridicule d'être aussi crédule. Mais peu importe, cela se lit très facilement, cela détend, on rit même et on tourne les pages sans même s'en rendre compte. 

Anastasia est une jeune fille qui est maladroite au possible. Toutes les gaffes, elle va les faire et sur ce plan, elle me rappelle ma fille aînée (heureusement bien trop jeune pour être la véritable héroïne de cette intrigue). J'avoue avoir pas mal rigolé toute seule dans mon lit devant cette catastrophe ambulante. Cependant, elle n'est pas aussi stupide que ce à quoi je m'attendais vu les quelques lignes que j'avais lu dans un article sur le livre. Au contraire, je la trouve intéressante et comme Grey, je suis plus attirée par elle que sa meilleure amie (Kate), archétype de l'américaine, aisée, belle et presque parfaite sur le plan intellectuel. Anastasia n'est pas non plus si prude que je ne l'aurai cru. Elle franchit les barrières assez facilement, bref, elle l'a dans la peau ce Christian, elle l'aime, lui fait confiance jusqu'à un certain point. Elle découvre tout avec lui (sur le plan sexuel) et en quelques jours, il est certain que sa vie bien rangée bascule.

Grey, Christian de son prénom, est un personnage que j'aurai bien remit à sa place si je l'avais croisé. Il est trop parfait et presque heureusement qu'il a ses déviances sinon j'aurai cru que j'avais en face de moi Ken (le petit ami de Barbie) !!!! Mais sa véritable personnalité est plus complexe qu'il n'y parait. Avec lui, c'est le chaud et le froid sans arrêt. Finalement, je ne sais pas ce que j'aurai fait à la place d'Anastasia, mais il est troublant. 
Il n'est pas aussi extrême non plus qu'on a bien voulu nous le faire croire dans la presse (pour ce que j'en avais lu). Il est instable certes, mais pour le reste… 

Je m'attendais à une intrigue peu ficelée et au final, même si c'est cousu de fil blanc, l'auteur prend le temps quand même de mettre en place un cheminement qui se tient presque. Je dis presque parce qu'évidement on sait que l'on est dans de la fiction. La vie réelle, c'est comment dire… Plus cruelle et moins glamour à moins d'être… Iréelle ! Mais cela fait du bien aussi d'oublier tous ses soucis du quotidien pour suivre les péripéties de ces personnages trop stéréotypés.

Choquée ? Je ne l'ai pas été et j'avoue qu'en matière sexe, il faut se lever de bonne heure pour y parvenir. De plus, je trouve que ce n'est pas aussi SM que cela. L'auteur nous offrirai même plutôt une découverte sot de cette manière de vivre sa sexualité.
Crier au scandale ? Certainement pas pour si peu. Lire un texte explicite en la matière n'a rien de dégradant. D'ailleurs, même les mamans ont une sexualité et donc des fantasmes en tête. La nature est ainsi faite et si cette lecture peut enrichir notre libido, où est le mal ? 

On parle beaucoup dans ce livre d'attirance, d'électricité entre les personnages, d'une alchimie qui s'opère et pour être franche dans la vraie vie, c'est aussi comme cela que cela fonctionne. Quand un couple marche sur le plan sexuel, c'est aussi et surtout parce que l'attirance est mutuelle, qu'il y a un je ne sais quoi difficilement explicable par A+ B = C, mais qui marche. C'est l'instinct, c'est notre part animal quoiqu'on en pense. Je trouve donc que l'approche de E. L. James se tient parfaitement.

Et pour en revenir au style d'écriture, certes, on peut en convenir, ce n'est pas digne de l'Académie française, mais j'ai lu bien pire aussi. C'est un roman que l'on lit pour se faire plaisir, pas pour se creuser les méninges. Une lecture détente qui vaut largement un programme plus que médiocre à la télévision sauf que là on est un peu plus actif d'un point de vue cérébral à mon sens. 
Les scènes de sexe sont bien décrites. Pas trop de détails, juste ce qu'il faut pour que l'imagination fonctionne à plein régime, bref, une écriture bien dosée. 
On peut lire en quatrième de couverture que ce livre est romantique, libérateur et totalement additif. Pour une fois, je suis assez d'accord car je n'ai pas lâché mon bouquin. Je me suis évadée du monde réel et de ses soucis. C'est aussi cela que je demande à la littérature quelque qu'elle soit. 

Le succès aidant, des clones ne vont pas tarder à apparaitre, mais auront-ils la même saveur ? Sauront-ils se démarquer ? 
Pour le moment, je vais m'en tenir à "l'original" histoire d'aller jusqu'au bout de la saga car oui, pour savoir, il faut aller jusqu'au troisième tome. 
Pffffffiout, de quoi se réchauffer un peu en ces mois qui promettent d'être frisquets…. 


Et s'il fallait mettre une note : 18/20

mercredi 17 octobre 2012

Moi l'indien - Partie 1 : Les enfants de 2100 d'Alexis S.Z



Le livre : 

Moi l'indien - Partie 1 : Les enfants de l'an 2100 d'Alexis S.Z, disponible uniquement en format ebook (sur amazon.fr : ici)

Important : du 20 au 23 octobre 2012, soit dans 3 jours, la première partie de Moi l'Indien sera téléchargeable gratuitement sur Amazon


Pourquoi cette lecture : 

J'ai tout simplement été contactée par mail par l'auteur lui-même qui m'a proposé un partenariat. Ma curiosité fut comme souvent piquée et j'ai accepté. 


Le pitch : 

En 2100 sur les routes de l’hexagone, l’imprévu est toujours au rendez-vous pour les petits fugueurs. Pour le meilleur comme pour le pire...

Moi L’indien conte les (més)aventures d’Emilie et Benjamin, deux enfants d'une douzaine d'années perdus dans le monde des grands. De rencontres en courses-poursuites, d’espoirs en abîmes, les deux enfants poursuivront une ambition folle, un rêve qu’il n’est pas permis d’avoir.

Partie I, Les enfants de l’an 2100 :

Benjamin le parisien profite de la nuit pour faire les quatre cents coups. Emilie la provinciale s'ennuie ferme face à une mère qui la délaisse. En eux gronde une colère risquant de s’embraser pour ne plus jamais s’éteindre. Pourtant, les enfants vivent loin l’un de l’autre et ne se connaissent pas. Rien ne semble les prédestiner à se rencontrer. A moins que le hasard, ou bien un ange, n’en décide autrement...


Ce que j'en ai pensé : 

Conte futuriste, le récit se déroule en 2100, ce qui est à la fois loin et proche dans le temps. Les progrès technologiques peuvent avoir été importants durant ces 88 ans qui se sont écoulés, mais la nature humaine reste la même au fond. Les deux jeunes protagonistes nous en donne même la preuve très vite et finissent par nous en convaincre tout à fait par la suite si besoin en était. 

L'écriture est assez banale, pas désagréable à lire, mais je n'ai pas senti de véritable style distinctif émerger. Le temps fera peut-être son oeuvre car devenir un auteur ne se fait pas en un clin d'oeil et sans doute suis-je moi-même de plus en plus exigeante afin d'être surprise (le syndrome du gros lecteur un peu trop blasé). Je tiens à signaler que la version que j'ai lu a été par la suite modifiée et corrigée par l'auteur donc la nouvelle mouture du texte ne peut être que meilleure.

J'ai regretté aussi le ton un peu trop familier employé et le fait que beaucoup d'éléments du récit tourne autour de la sphère sexuelle. 
Je ne suis pas prude, mais avec de jeunes protagonistes que l'intrigue nous donne, je ne pensais pas trouver autant cette problématique des relations homme/femme. J'ai été donc étonnée, un peu dérangée, sans être choquée à outrance non plus car, même en 2100, les pré-ados et les ados restent les mêmes. Le sexes les travaille pas mal, les rendent pas vraiment fins dans leurs raisonnements et encore moins dans leurs attitudes, faits ou gestes. C'est ainsi depuis la nuit des temps.

Mon plaisir de lecture est monté petit à petit au fil des pages même si le démarrage fut un peu long.  Comme quoi, il faut parfois laisser sa chance à un texte qui ne demande que cela, vous surprendre. 



Et s'il fallait mettre une note : 11 / 20


mardi 9 octobre 2012

Quel voyou ! d'Anna Haze



Le livre : 

Quel voyou d'Anna Haze (Oxana Zaiak, illustratrion), 18 pages, 2€28. (âge :  7-11 ans)
Format numérique exclusivement (PDF).


Pourquoi cette lecture : 

Tout s'est passé par mail. Une recherche de lecteurs pour des ebooks destinés au jeune public et hop, me voilà avec mes Pestouilles embarquées dans cette petite aventure. Car la lecture, c'est de mère en filles ! Même si le papa n'est pas en reste, mais son emploi du temps professionnel l'handicape grandement pour le coup.


Le pitch : 

Dans un joli lotissement, tout neuf, vit une communauté de chats. Tout allait très bien quand s'annonce l'arrivée prochaine d'un nouveau résident.
Qui est-il ? Que fait-il dans la vie ?
On murmure que cela pourrait être un bandit !!!! 


Ce que nous en avons pensé : 

Pour une fois, je ne vais pas être la seule à donner mon avis sur cette lecture car chacune à notre tour ou ensemble, nous avons lu cet ouvrage sur nos ordinateurs respectifs ou liseuse. 
Les lectrices étaient donc : 
- Pestouille n°1 : presque 10 ans
- Pestouille n°2 : 7 ans en novembre prochain
Et moi-même, maman de 37 piges.
Trois avis en un, c'est pas merveilleux ?

La couverture est sobre, mais le blanc qui prédomine est fortement contrasté par les 4 portraits de chats, hauts en couleur. En amoureuses des chats, on était déjà un peu conquise. 

L'intrigue débute en douceur. L'illustration colle bien au récit et apporte un réel plus pour les plus jeunes lecteurs comme pour ma Pestouille n°2. Elle découvre aussi des mots nouveaux à lire. C'est un excellent exercice de lecture surtout si maman est là pour seconder un peu ou faire répéter les termes les plus complexes.

Par la suite, l'intrigue se peaufine, lentement, sans doute pour ne pas brusquer les jeunes lecteurs encore une fois. Pas de lenteur ou de lourdeur à déplorer néanmoins. Cela sonne juste. Tout est à sa place.

Dès la troisième page du récit, on aborde une problématique importante : les préjugés. Les enfants, s'ils ne savent pas forcément les nommer ainsi, mais comprennent en revanche très vite de quoi il retourne. Parfois, on sort quelques instant de l'histoire pour raconter une anecdote réelle, une de ces petites aventures qui arrivent à nos têtes blondes dans leur vie scolaire ou sportive. Un bon moyen d'échanger des idées, de parler, de nouer le dialogue et d'expliquer comment faire dans tel ou tel cas.
Vient après les méfaits de la rumeur qui a révolté ma Pestouille n°2. Elle parlait aux autres chats du quartier qui ne faisait que suivre les dires du chat noir. Pas un ne faisait le moindre petit effort envers le nouvel arrivant.  Le moins que je puisse dire, c'est qu'elle y a mis du coeur. Ma Pestouille n°1 fut plus laconique, mais non moins cinglante envers eux : "Ils sont idiots et ne pas les connaitre n'est pas une grande perte !". Et vlan ! 
La méchanceté gratuite fit mal aux filles. Ma grande en a été victime et les blessures se sont un peu réouvertes. Pas pour longtemps car elle sait maintenant un peu mieux réagir face à elle, même si ce n'est pas facile. Encore une fois, l'intrigue nous a permis de reparler de tout ceci et ma seconde Pestouille n'a pas hésité à participer au débat ! 

On a beaucoup apprécié les illustrations très colorées, un peu naïves parfois, mais qui jouaient leur rôle à la perfection. Ce côté imparfait, ce n'était pas un défaut bien au contraire. C'était plus vivant, plus facile de s'y projeter dedans. 

Avec ce livre court, mais original car il sort des grands sentiers de la distribution de la littérature pour enfant, on apprend beaucoup de chose à l'image du chat blanc ou du chat roux au contact avec le chat gris nouvellement arrivé. 
Soyons curieux et n'hésitons pas à regarder en dehors des grandes enseignes qui monopolisent un peu trop notre attention. Des petits trésors se cachent ici ou là ! 
Ce livre à tout d'un grand, on est trois lectrices différentes à vous le recommander chaudement. 


Et s'il fallait mettre une note : 17 / 20 

jeudi 4 octobre 2012

Pause involontaire, mais nécessaire


Comme vous avez pu le constater, il y a déjà quelques jours que je n'ai pas mis en ligne un avis littéraire. A cela, il y a plusieurs raisons :

- Après avoir dévorer livres sur livres, parfois dans un délai très court, j'avoue que même la passionnée de lecture que je suis n'avait plus guère d'enthousiasme à ouvrir un bouquin. Saturation, overdose... Mais petit à petit l'appétit revient donc rassurez-vous. La diète, y a que cela de vrai et après on repart comme en 14 !!!! lol

- Dans ma famille, nous avons eu à déplorer un décès et seul le temps aide à cicatriser ce type de blessure. Les livres n'étaient plus ma priorité.
Mais "the show must go on" donc là encore, je m'y replonge en douceur.

En bref, encore quelques jour de patience et de nouveaux avis littéraires seront prochainement en ligne.