vendredi 29 janvier 2010

Vers une autre mort... - "Nightworld, tome 1 : Le secret du vampire" de Lisa Jane Smith


J’ai toujours eu un petit faible pour les belles histoires. C’est mon côté fleur bleue…
Avec la saga « Twilight », la mode est aux beaux vampires et aux belles fragiles, mais qui ne se laisse pas impressionner plus que cela.
C’est distrayant, pas trop mal écrit et l’on se laisse prendre au jeu.

« Night World, tome 1 : Le secret du vampire » semble surfer allègrement sur la vague, même s’il a été écrit en 1996 si j’en crois ce que j’ai pu trouver ici ou là.

Aller je me laisse piéger (je suis tellement naïve) et j’ouvre le livre…

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L’auteur : (sources FNAC)

Lisa Jane Smith est une auteure américaine, spécialisée dans la littérature pour jeunes adultes. Elle mélange plusieurs genres : horreur, science-fiction/fantasy et romance. Elle a écrit plusieurs séries et romans. Ses livres ont pour caractéristiques de faire apparaître des personnages anormalement beaux, humains ou non humains. La plupart d'entre eux sont jeunes, ou du moins paraissent jeunes. Il y a généralement un conflit Lumière/Obscurité, Bien/Mal, évoluant autour d'un personnage central ambigu.

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L’intrigue :

Le Night World ne se limite pas à un endroit précis. Il nous entoure. Ses lois sont très claires : sous aucun prétexte son existence ne doit être révélée à qui que ce soit d'extérieur. Et ses membres ne doivent pas tomber amoureux d'un individu de la race humaine. Sous peine de conséquences terrifiantes. Découvrez ce qui arrive à ceux qui enfreignent les règles...

Il n'y a plus aucun espoir pour Poppy : sa maladie est incurable. Elle se prépare donc au pire. Jusqu'à ce que James, le plus beau garçon du lycée qu'elle aime en secret, lui fasse le plus fabuleux des cadeaux : un baiser vertigineux qui lui donne accès à son âme. Elle apprend ainsi que James partage ses sentiments depuis toujours, mais fait partie du Night World.

Bravant les interdits de son monde, le jeune homme propose à Poppy de le suivre jusqu'à la mort, et même au-delà. Mais il lui faudrait pour cela devenir un vampire...

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Ce que j’en pense :

Voilà encore un livre qui va bousculer nos croyances sur le monde où vivent les démons et autres créatures de la nuit, toutes plus effrayantes les unes que les autres.
« Night World » reprend certaines pistes laissées par la saga « Twilight » de Stepheni Mayer, mais garde sa griffe particulière. Le filon est pourtant largement exploité depuis la vente du best-seller éponyme d’une série de long-métrages tournés ou en prévision de tournage pour le cinéma.

« En ce premier jour des vacances d’été, Poppy apprit qu’elle allait mourir.» C’est la première phrase de ce roman et déjà on est dans le grand bain. On sait ce qui va motiver James à enfreindre les règles les plus élémentaires de son monde. Il ne va pas hésiter un seul instant car depuis un moment déjà il avait franchi la limite.

Les personnages de cette nouvelle saga dont nous découvrons le premier opus sont assez classiques pour le genre (Bit Lit). Ce n’est donc ni un défaut, ni une qualité. C’est conforme.
Toutefois, pour que le charme opère, l’auteur a su les rendre attachants, bien qu’un peu trop prévisibles. Ils peuvent nous horripiler également, mais comme pour de véritables personnes que l’on croise ici ou là. Cette touche de réel dans un univers factice est indispensable. Elle est la caractéristique d’un bon livre dans ce registre. Cela ne fait pas tout, mais cela aide grandement.

Une syntaxe simple, des dialogues à la juste dose, des pensées personnelles de Poppy (notre héroïne) distillées au bon moment et avec la touche d’humour qui fait toute la différence, voilà d’autres éléments qui concourent à faire de cet ouvrage un bon cru.
Une intrigue banale, mais bien rédigée achève le tableau.

« Night world : Le secret du vampire » ne révolutionne rien, mais fait plaisir à lire même par des adultes sensés avoir dépassé ce stade de lecture. Or, il n’y a pas de critère d’âge à mon sens pour rêver, pour se distraire avec une histoire qu’il nous semble avoir vu, entendu et lu mille fois déjà.
C’est notre droit le plus élémentaire en tant que lecteur : lire pour se faire plaisir, lire pour s’évader dans un autre monde, lire pour oublier la réalité, lire pour le simple fait de lire…

Une couverture assez classique, mais qui aguiche notre curiosité, des codes de couleurs basics, mais bien pensés et voilà un ouvrage qui se veut plus large que le rayon qui le présente, celui de la jeunesse. Tout y est possible, même celui de donner le goût de la lecture aux plus réfractaires grâce à une créativité débordante. Les autres, les lecteurs occasionnels ou compulsifs y trouveront de quoi étancher leur soif de belles histoires d’amour, de vampire et de relations humaines.

Une histoire à suivre ? Pas vraiment, mais annoncée avec un total de 10 volumes, la série « Night World » va se démarquer car il n'est pas obligatoire de lire les livres les uns après les autres comme c’est généralement le cas avec une saga classique.
Chaque nouveau volume correspondra à une histoire différente ; le seul point commun entre tous ces opus sera d'y retrouver des créatures appartenant au Night World. En fin de compte, sur les 10 livres prévus, on peut tout lire ou en lire une partie seulement.
Le choix, c’est vous qui le faites, on ne peut pas faire plus simple.

Ma note finale : 15 / 20

Mon premier swap...


Voilà, c'est officiel, en 2010, je me lance aussi dans les swaps et je commence par celui-ci : le swap anniversaire qui est une idée originale de Herisson08.

Cette dernière est assez simple : envoyer chaque mois à la personne qui fête son anniversaire une enveloppe contenant une carte d'anniversaire, un livre et une 3e surprise (gourmandise ou petit objet). A son anniversaire propre, chaque participante (ben oui que des filles se sont inscrites) recevra donc onze petits paquets...

Nous sommes donc 12 comme les 12 mois de l'année et je ne manquerai pas de vous part de l'avancée de ce swap à travers quelques billets postés ici-même.

Vous pourrez aussi suivre nos différents blogs littéraires à cette adresse : Le netvibes du swap anniversaire. (Merci à Tiphanie de l'avoir mis en place)

Que l'aventure commence !!!!!!

lundi 25 janvier 2010

Ce qui fait que nous sommes vivants --- "L'impératrice des éthérés" de Laura Gallego Garcia


Lire en avant-première un ouvrage est exaltant. Je vous assure que le terme n'est pas trop fort car je trouve que l'on joue ainsi un rôle d’explorateur de l'écrit qui a une saveur unique. On découvre une intrigue avant tout le monde. On explore de nouvelles contrées, on est déjà avec nos deux pieds dans l'aventure.
"L'impératrice des Ethérés" de Laura Gallego Garcia est un petit joyau qui vaut la peine d’être trouvé, fouillé et apprécié par les lecteurs.

Allons donc, venez, je vous montre le chemin.

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L'auteur : (source Wikipédia)

Laura Gallego García (née le 11 octobre 1977 à Quart de Poblet, Valence, Espagne) est un auteur espagnol de littérature pour la jeunesse.

À 11 ans, Laura Gallego García écrit son premier roman avec l’aide d’une amie. Intitulé Zodiaccía, un mundo diferente, il ne sera jamais publié mais il est disponible sur son site Internet. C’est à l’âge de 21 ans, alors qu’elle est encore étudiante en philologie hispanique, qu’elle écrit Finis Mundi, grâce auquel elle obtient le prix El Barco de Vapor. Elle en sera à nouveau la lauréate pour son roman La légende du roi errant (La leyenda del rey errante).

En 1999, elle est éditée pour la première fois avec Finis Mundi. Néanmoins, c’est la trilogie Chroniques de la Tour (Crónicas de la Torre) qui la fait connaître auprès des lecteurs et des critiques. Son œuvre suscite alors un grand intérêt, particulièrement sur Internet. Cependant, même si Laura Gallego García est plus connue pour ses romans pour adolescents, elle écrit également des contes pour enfants (Retorno a la Isla Blanca, El cartero de los sueños).

En 2004, elle entame l’écriture d’une nouvelle trilogie, Memorias de Idhun, qui reste à ce jour son plus gros succès avec plus de 350 000 exemplaires vendus.

Elle publie ensuite trois autres romans : La Emperatriz de los Etéreos (2007), Dos Velas para el Diablo (2008), et Alas negras (2009)

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L'intrigue : (quatrième de couverture)

Un majestueux palais que l’on croirait sculpté dans la glace, une Impératrice aussi sublime qu’ensorcelante, un monde paradisiaque où vivent des être purs… La légende du Royaume éthéré fascine les enfants des Cavernes, ces grottes où vivent les hommes. Mais lorsque Bipa, l’une d’entre eux, partira à la recherche de son meilleur ennemi, un garçon qu’elle adore détester, elle croisera en chemin des créatures animées d’une inquiétante puissance magique. À bien y réfléchir, c’est à se demander si cette terre idéale ne cache pas un désert de givre… et de mort.

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Ce que j'en pense :

Ou nous trouvons-nous ? Dans des cavernes qui abritent des populations humaines et animales. On arrive même a y cultiver des potagers tant elles sont vastes et profondes. Voilà un pays sous terrain qui s'offre à nous. L'aventure peut commencer, le décor est déjà peu orthodoxe. L'impossibilité pour nous de dater les événements car historiquement rien ne correspond vraiment avec ce que nous connaissons, une faune et une flore détonantes, mais plausible toutefois, une mythologie et des rites qui font penser à des éléments connus, nous perdent un peu. Il ne reste que l'essentiel, la cohérence de cette intrigue dans ce cadre différent et pourtant si familier.

Sommes-nous sur Terre ? Oui ou non, cela importe peu en réalité car cet univers décrit par l'auteur est assez familier pour que l'on puisse l'accepter sans peine, mais assez différent pour susciter notre curiosité et titiller notre imagination.
L’étoile qui guidera nos pas est-elle bienveillante ? Est-elle là pour nous guider tel un phare dans la nuit noire ou là pour nous faire perdre tout sens des réalités, de ce qui importe vraiment ? Seul le résultat de cette quête nous dévoilera la réponse.

Les deux personnages principaux ne peuvent guère être plus dissemblables que cela et pourtant, chacun à sa manière agace ou attendrit le lecteur au fil des pages. Il faut les suivre tout au long de cette aventure pour les cerner complètement et ne pas s'arrêter face aux évidences. Comme tout être de chair et de sang, ils sont complexes et ils évoluent, s'adaptent aux conditions du moment. Ils s’effacent même ou lutte contre cette disparition programmée. Leurs volontés sont opposées et pourtant ils convergent vers un même lieu.
Les personnages secondaires apportent des nuances et des compléments d’information nécessaire. Ils agrémentent ce décor fantastique, mais exaltant. Ils lui rendent sa dimension humaine sans oublier les touches de magie et de fantastique nécessaires au récit.

L'écriture est fluide, l’intrigue capte notre attention immédiatement. La syntaxe est simple, mais efficace. On peut s'évader très aisément vers ces contrées peu hospitalières où l'hiver ne finit jamais.
Brrrrrr, une lecture de saison quoi ! Heureusement, on peut tout lire bien au chaud sous sa couette. Les joies du confort moderne en somme.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. J'ai découvert un nouvel auteur et à l'occasion, j'embarquerai bien vers de nouvelles péripéties sous sa plume. J'aime avoir de belles surprises littéraires de la sorte. Encore !

Ma note finale : 15 / 20.

Merci a livraddict et aux éditions Baam pour ce partenariat. Une nouvelle aventure rafraîchissante.

mardi 19 janvier 2010

Le saviez-vous ?


je suis très curieuse de nature et j'aime aller de découvertes en découvertes. Cependant, j'apprécie aussi avoir des lectures du soir plus légères car les journées sont souvent longues, voir épuisantes. Je n'ai donc rien contre un peu de divertissement.
Voici comment j'ai pu allier les deux grâce à un ouvrage plutôt malin : "101 choses que vous devez savoir... ou pas !"

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Ce que j'en pense :


Un petit livre qui ne paie pas de mine, mais qui reste une mine d'information pourtant !
Petit par la taille, il ne l'est pas dans ses explications sur des thèmes aussi variés qu'intéressants pour qui est un brin curieux du monde qui l'entoure. Il permet en outre de briller en toutes occasions et d'étaler son puit de science à qui veut bien l'entendre.

Je vous rassure immédiatement, cet ouvrage n'est pas une alternative à vos somnifères.
Impossible de s'ennuyer durant cette lecture que l'on apprécie par petites touches afin de prolonger le plaisir qu'elle nous procure et aussi pour bien mémoriser toutes les informations qui nous parviennent.
Le ton est décalé, mais on ne vous raconte pas n'importe quoi !

On aurait tellement aimé avoir des professeurs qui nous présentent les sciences sous cet angle d'attaque peu orthodoxe, certes, mais tellement efficace !

Encore s'il vous plait !

Ma note finale : 16 / 20

PS : J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique, organisée par Babelio. Un petit cadeau qui est venu se nicher au pied du sapin pour ce Noël.

lundi 18 janvier 2010

The English Touch ---- "Petite Anglaise" de Catherine Sanderson


Un partenariat avec une maison d’édition, c’est la possibilité de découvrir un nouveau talent, un style novateur, un genre différent et de se faire plaisir. Avec Livraddict, on est toujours certain de faire une bonne « pioche » car tout se fait avec bonne humeur et une convivialité unique. Étudions donc l’ouvrage du jour :
« Petite Anglaise » de Catherine Sanderson est publiée aux éditions Calmann-Lévy et ce titre surfe sur la vague des blogueuses qui passe le cap de l’écriture « pour de vrai » ! Forcément, cela en a fait rêver plus d’une sur le forum outre une sacrée curiosité de découvrir comment cette Petite Anglaise allait s’acclimater sous nos latitudes parfois un peu retorses, il faut bien l’avouer…

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L’auteur et là où tout commence : (Lu dans la presse – Libération le 20/02/2007)

Son blog justement : http://www.petiteanglaise.com/

Licenciée pour «blogage illicite»

Une jeune Anglaise vivant à Paris a été licenciée à cause de son blog et pour «utilisation abusive d'internet» • Son histoire a retenu l'attention d'une maison d'édition •

Catherine Sanderson est Anglaise. Elle vit à Paris depuis 11 ans. Employée comme secrétaire de direction dans un cabinet d’experts-comptables franco-anglais, Dixon-Wilson. Jusque-là, rien d’anormal. Sa vie bascule en avril 2006 lorsqu’elle se fait licencier. Catherine doit alors quitter les lieux au plus vite et sa mise à pied à titre conservatoire est immédiate. Choquée, la désormais ex-secrétaire cherche à comprendre pourquoi elle a été virée. Elle apprend la raison: son blog, petite anglaise. Un journal sur Internet qu’elle tient depuis deux ans. Elle y parle de «sa vie de jeune mère, sa fille de trois ans, ses relations, ses anecdotes, ses histoires d’amour, mais très peu de son travail» explique la jeune femme. «Sur les 300 billets que j’ai écrit, une vingtaine seulement parlent de mon travail. Mais, je n’ai jamais écrit le nom de l’entreprise pour laquelle je travaillais, même mes amis qui lisaient mon blog ne le savaient pas, ils croyaient que je travaillais pour un cabinet d’avocats.»

Elle décrit toutefois succinctement son entreprise, apprenant à ses lecteurs la présence d’«un portrait de la reine dans un cadre, du chocolat Cadbury’s, du thé Tetley», ce qui rend impossible de distinguer son entreprise d’une autre boîte anglaise.

«C'était de l'humour.» Le cabinet d’experts comptable lui reproche en fait certains écrits de son blog, sans toutefois les préciser. «Ils ont pris des extraits de mon blog pour les utiliser contre moi après mon licenciement. Par exemple, dans un billet, sur le ton de l’humour, j’écris que je profite de mon travail pour alimenter mon blog, mais je le répète, c’était de l’humour.»

Le cabinet lui rétorquera: «utilisation abusive d’Internet». «Pourtant, j’étais anonyme. Je ne nommais jamais mes collègues. J’avais juste mis en ligne une ou deux photos anciennes, mais c’était très dur de me reconnaître.» Elle propose alors de retirer de son blog les billets qui parlent de son travail. Le cabinet refuse. Elle est finalement licenciée pour «cause réelle et sérieuse» et non pour faute lourde, comme envisagé dans un premier temps, ce qui lui évite des sanctions financières. Contestant son licenciement, elle poursuit son ancienne boîte aux Prud’hommes.

La jeune mère se retrouve alors «à la rue», avec deux mois de préavis payés par le cabinet. Elle attend la fin de ce délai avant d’annoncer son licenciement dans un billet sur Internet. La presse se saisit alors de l’affaire. Le nom du cabinet Dixon-Wilson est alors dévoilé.

«Inespérée». Une maison d’édition, Penguin, s’intéresse de près aux écrits de Catherine et décide d’acheter ses mémoires en ligne. La blogueuse signe en septembre un contrat à six chiffres pour deux livres. Katy Follain, éditrice chez Penguin explique ce choix: «Que ce soit un blog devrait être secondaire pour un éditeur. Ce qu’il faut regarder, c’est l’écriture et la sienne est tellement puissante que nous avons signé un contrat pour deux livres.»

Catherine Sanderson vit toujours à Paris avec sa fille. Elle travaille sur le premier livre qu’elle doit finir pour juillet et dont la sortie est prévue en janvier 2008 dans de nombreux pays, sauf en France. «Le livre ne traite pas de mon licenciement. J’écris plutôt une comédie romantique» à la Bridget Jones «sur la vie d’une Anglaise à Paris. En ce moment je ne fais que ça.»

Devant les prud’hommes lundi, son avocat a obtenu un report de l’audience au 21 mars. «Mon ancien employeur s’appuie d’ailleurs sur le fait que tout se finit bien pour moi pour minimiser le préjudice que j’ai subit. mais jusqu’en septembre, j’étais vraiment stressée car j’étais en train d’acquérir un appartement et la signature de ce contrat était vraiment inespérée.»

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L’intrigue : (quatrième de couverture)

« La France ! C’était si séduisant, si exotique, si intrigant par sa proximité… »
Cette Petite Anglaise, comme elle se surnomme elle-même, rêve de vivre en France depuis son premier cours de langue, au collège. Embauchée comme lectrice à la Sorbonne, elle entame avec ravissement sa nouvelle vie de Parisienne, mais a vite le sentiment de vivre en touriste, à côté des Français, et non avec eux. Jusqu’au jour où elle rencontre celui qu’elle appellera « Mr. Frog », un Français tendre et drôle qui lui ouvre son cœur et les portes de son pays.
Sept ans plus tard, Petite Anglaise se débat dans une routine qui l’épuise, entre un compagnon peu compréhensif et une petite fille qui réclame une attention constante. Ayant découvert par hasard l’existence des blogs, ces journaux intimes sur Internet, elle décide de se lancer. D’abord désireuse de raconter les anecdotes de sa vie parisienne à ses compatriotes, elle partage bientôt ses états d’âme avec ses lecteurs. Son blog devient un refuge, une seconde peau, dont le succès inattendu va déplacer les frontières de l’intime et bouleverser son existence.

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Ce que j’en pense :

Partir à l’étranger, on y pense souvent quand on est jeune, mais on ne franchit pas forcément le pas. S’expatrier n’est pas une chose aisée et même si, de nos jours, les frontières sont plus perméables, les distances amoindries grâce aux moyens de communication modernes et aux transports toujours plus rapides, c’est une aventure, parfois celle de toute une vie.
« Petite Anglaise » nous offre la possibilité de suivre les tribulations d’une jeune Britannique qui est tombée amoureuse de notre hexagone, mais aussi d’un Français bien de chez nous et de bien d’autres choses encore.

Le ton est vite donné et j’ai presque regretté que son parcours fut aussi linéaire. C’est assez ordinaire. Ne vous attendez pas à découvrir monts et merveilles, même si parfois, il y a quelques petites pépites à saisir.
« J’avais reporté mon regard sur l’écran et les photos de la maternelle bilingue, sise dans un parc arboré, sur lesquelles je salivais depuis une demi-heure : du porno pour maman. »
Une lecture agréable, mais qui ne m’a pas transporté (le sujet n’est pas si original que cela). Une expérience sympathique, mais pas unique. Une découverte qui demande à être confirmée par les prochains écrits puisque maintenant Catherine Sanderson se consacre entièrement à l’écriture.
Cependant, je peux bien l’avouer, si j’ai été assez dubitative durant les 50 premières pages, j’ai ensuite bien eu du mal à lâcher le livre. Une intrigue somme toute assez banale, mais tellement humaine que voilà, j’avais les yeux rivés sur les pages de l’ouvrage.
Tant de bouquins ne peuvent pas se vanter de me captiver autant donc, c’est un excellent point. Le meilleur d’entre tous certainement dans le registre de la lecture.

Un tel changement de support pour ce qui est de l’écriture n’est pas anodin et il lui faut trouver son style, sa griffe car on n’écrit pas tout à fait de la même manière sur un blog que dans un livre. Les frontières sont de plus en plus ténues, mais quand même.
Cependant, l’écriture tout au long de ce premier ouvrage est agréable et l’on ne se force pas pour tourner les pages. C’est une tranche de vie et j’attends la suite. J’ai toujours eu un naturel curieux alors forcément, si l’on me met l’eau à la bouche, j’en redemande ! Je suis de plus certaine que cela n’en sera que meilleur car ce premier livre essuie les plâtres et c’est bien normal. Il ne démérite pas pour autant !

Une édition de bonne facture. Il n’est pas question de faire un livre au rabais sous prétexte que l’écrivain est une blogueuse, non, on est bien dans la cour des grands !
La couverture est jolie et joue sur le côté « fleur bleue » de nos petits cœurs qui ont tant battu la chamade en suivant les péripéties des héroïnes de « Sex and the City ». On est dans la même veine, même si notre Carrie se prénomme en fait Catherine.

Jeune femme d’aujourd’hui, plus européenne que beaucoup d’Anglais, notre Petite Anglaise est comme nous toutes. Elle conjugue nos envies, nos réticences, notre attitude de mère indigne, de petite femme qui a le blues et qui enfin se découvre une nouvelle passion… Dévorante ! C’est moi, c’est aussi peut-être vous…
Pas besoin de tenir un blog pour se sentir proche d’elle, même si cela peut aider. L’écriture est une thérapie, la lecture peut en être une autre. Les deux conjugué et voilà que tout s’enchaîne.

Voilà un livre bien dans son temps, un livre contemporain qui trouvera bien des échos dans nos petites histoires quotidiennes.

Ma note finale : 16 / 20

vendredi 15 janvier 2010

Au coeur de la meute ---- "L'empire des loups" de Jean-Christophe Grangé


Les Thrillers sont un genre littéraire à part entière et j’aime bien en lire de temps en temps. Cependant, dans ce registre l’on trouve un peu de tout et surtout du n’importe quoi. Il est parfois facile de « coller » une étiquette « Thriller » pour booster le chiffre de vente de l’ouvrage en question alors que ce dernier ne répond pas tout à fait aux critères exigés.
Heureusement avec Jean-Christophe Grangé, on est là avec une valeur sûre.

Ce n’est que le troisième livre de cet auteur que je découvre, mais je ne suis pas inquiète le moins du monde. Ce titre, « L’empire des loups » a déjà été adapté au cinéma, mais je ne l’ai pas vu. Dans ce partenariat avec Le Livre de Poche et Livraddict, je ne serai donc en aucun cas perturbée, troublée ou même inspirée par cette adaptation. Je ne m’en tenir qu’à l’écriture de Jean-Christophe Grangé et ce sera fait avec un grand plaisir.

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L’auteur : ( sources Wikipédia)

Jean-Christophe Grangé est un journaliste, grand reporter international, écrivain, scénariste né le 15 juillet 1961 à Boulogne-Billancourt. Il est l'un des rares écrivains français dans le domaine du thriller à s'être fait un nom aux États-Unis.

Après une maîtrise de lettres à la Sorbonne (axée sur Gustave Flaubert), il devient rédacteur publicitaire, puis travaille pour une agence de presse. En 1989, à 28 ans, il devient grand reporter international, travaillant pour des magazines aussi divers que Paris Match, le Sunday Times ou le National Geographic.

Puis il devient journaliste free-lance (à son propre compte) en créant la société L & G. Dès lors, il se débrouille pour monter financièrement tous ses voyages lui-même. Les reportages qui en sont issus le mènent aux quatre coins du monde et constituent une importante source d'inspiration pour ses écrits littéraires. C'est au cours de cette période qu'il obtient deux récompenses importantes dans le monde journalistique : le Prix Reuter (1991) et le Prix World Press (1992).

En 1994, il écrit son premier roman Le Vol des cigognes, plus remarqué par les critiques littéraires (qui vantent son « imagination féconde ») que par le grand public. Toutefois, son second roman paru en 1998, les Rivières pourpres, ne passera pas inaperçu. Le succès auprès du public se confirmera d'ailleurs en 2000, année où le roman est adapté au cinéma.

En cette même année 2000 paraît Le Concile de Pierre. En 2003, il publie L'Empire des loups. En 2004 sort La Ligne noire, premier tome d'une trilogie de romans sur la « compréhension du mal sous toutes ses formes ». Au niveau des ventes, le succès ne se dément pas avec le deuxième volet de cette trilogie, Le Serment des Limbes sorti en 2007.

Parallèlement à sa carrière de romancier, il continue à travailler pour le cinéma : outre le scénario original des Rivières pourpres déjà cité, il a également écrit celui de Vidocq (de Jean-Christophe Comar dit Pitof en 2001) et a collaboré à toutes les réalisations ou projets tirés de ses romans.

Alors qu'il déclare ne plus vouloir faire de scénarios originaux pour le cinéma, il s'est lancé dans l'écriture d'une histoire originale pour une bande dessinée La Malédiction de Zener (de Philippe Adamov)

Il sort Miserere en 2008 et La forêt des Mânes le 2 septembre 2009 (fin de la trilogie du mal, après la Ligne Noire et le Serment des Limbes). Selon l'auteur, il s'agira d' "une remontée vers le Mal primitif et préhistorique".

Il est le père de trois enfants. Louis, Mathilde et Ysé. Il a vécu auprès de la journaliste Virginie Luc.

Son site perso : http://www.jc-grange.com/

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L’intrigue : (quatrième de couverture)

Tout avait commencé avec la peur.
Tout finirait avec elle.

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Ce que j’en pense :

Avec « L’empire des loups », j’ai tout de suite retrouvé le style d’écriture qui m’avait plu dans mes précédentes lectures des œuvres de Jean-Christophe Grangé. J’ai retrouvé sa patte, sa griffe, sa signature : des chapitres assez courts pour un découpage de l’intrigue au millimètre. Cela donne un rendu très visuel, presque cinématographique et l’on frissonne en imaginant les cadavres des victimes qui ont été atrocement mutilées, torturées durant plus de vingt à trente heures !

L’écrivain possède un parcours professionnel qui explique en grande partie sa faculté à rendre ses récits vivants, attractifs en quelques lignes seulement. Il sait accrocher le lecteur en peu de mots, en posant un décors et un cadre précis, mais sans le noyer dans des détails de peu d’importance. Il sait employer une syntaxe efficace, simple, mais avec des éléments précis, recherchés, qui se tiennent et nous embarquent dans une « drôle » d’affaire où les principaux protagonistes (Anna et Paul ne semblent n’avoir vraiment aucun point commun de prime abord.)

Il y a bien quelques détails qui semblent un peu surfaits, trop caricaturaux, mais on n’y prête pas vraiment attention longtemps car on est pris dans le rythme que nous impose Jean-Christophe Grangé. Il sait y faire et le suspens est palpable.
On ne s’ennuie pas et l’on tourne les pages sans qu’aucune lassitude vienne ternir notre plaisir. Les rebondissements sont nombreux et les méandres plus tortueuses que jamais, à l’image des existences qui connaissent des destinées croisées…

Je tiens à préciser que « L’empire des loups » est un vrai thriller car l’angoisse du lecteur est véridique. Certaines descriptions vont vous donner la chair de poule. Je me suis même presque sentie nauséeuse après ces « images » imposées par le récit. C’est parfois dur, mais la réalité dépasse souvent la fiction donc je n’ose imaginer ce que de vrais flics peuvent découvrir de temps à autre.
Cependant, Jean-Christophe Grangé peine un peu sur la durée. Mes sensations étaient à leur maximum au début et moins intenses vers le dénouement. C’est dommage car on apprécie que cela soit l’inverse. L’effet du crescendo attise notre désir alors que là, il diminue sensiblement. Aurait-il fallut faire plus court ? Sans doute différemment car les ingrédients pour un excellent livre étaient bel et bien présents. Il s’en est fallu de peu. Il manquait juste ce petit je ne sais quoi qui fait toute la différence dans certaines recettes.

Toutefois, je ne regrette pas cette lecture et je lirai d’autres romans de Jean-Christophe Grangé. J’aime beaucoup sa prose et l’énergie qui s’en dégage.
Vous passerez un agréable moment avec « L’empire des loups » même si ce n’est sans doute pas l’œuvre majeure de cet auteur. L’intrigue reste haletante et l’horreur est présente dans la noirceur de la nature humaine de certains individus…


Ma note finale : 14 / 20

mardi 12 janvier 2010

Vengeance Primitive ----- "La forêt des Mânes" de Jean-Christophe Grangé


Jean-Christophe Grangé est devenu depuis quelques années un auteur incontournable pour les amateurs de thriller à la sauce francophone sans pour autant avoir entre les mains un ouvrage au rabais. Je n’ai pourtant lu qu’un seul de ses écrits : « Les rivières pourpres ». Je l’ai dévoré bien des années après avoir vu le film inspiré par ce roman. Ils sont d’ailleurs assez différents l’un de l’autre pour que je puisse dire que j’ai apprécié chacun d’entre eux.

Pour en revenir au sujet de ce jour, « La forêt des Mânes », je vous le dis tout de suite, j’ai apprécié ce livre que j’ai eu toutes les peines du monde a relâcher. Je ne regrette pas d’avoir dû attendre de longues semaines qu’il soit enfin disponible dans l’une des médiathèques que je fréquente toujours de manière assidue alors que ma PAL s’agrandit toujours. Je pense donc que je vais me l’offrir en version de poche dès qu’il sera disponible même si je ne suis pas certaine de trouver le temps de le relire.
Oui, je suis comme cela, j’aime avoir près de moi des textes qui m’ont fait rêver, cauchemarder ou voyager… C’est d’ailleurs un peu tout cela que l’on retrouve dans « La forêt des Mânes »…

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L’auteur : ( sources Wikipédia)

Jean-Christophe Grangé est un journaliste, grand reporter international, écrivain, scénariste né le 15 juillet 1961 à Boulogne-Billancourt. Il est l'un des rares écrivains français dans le domaine du thriller à s'être fait un nom aux États-Unis.

Après une maîtrise de lettres à la Sorbonne (axée sur Gustave Flaubert), il devient rédacteur publicitaire, puis travaille pour une agence de presse. En 1989, à 28 ans, il devient grand reporter international, travaillant pour des magazines aussi divers que Paris Match, le Sunday Times ou le National Geographic.

Puis il devient journaliste free-lance (à son propre compte) en créant la société L & G. Dès lors, il se débrouille pour monter financièrement tous ses voyages lui-même. Les reportages qui en sont issus le mènent aux quatre coins du monde et constituent une importante source d'inspiration pour ses écrits littéraires. C'est au cours de cette période qu'il obtient deux récompenses importantes dans le monde journalistique : le Prix Reuter (1991) et le Prix World Press (1992).



En 1994, il écrit son premier roman Le Vol des cigognes, plus remarqué par les critiques littéraires (qui vantent son « imagination féconde ») que par le grand public. Toutefois, son second roman paru en 1998, les Rivières pourpres, ne passera pas inaperçu. Le succès auprès du public se confirmera d'ailleurs en 2000, année où le roman est adapté au cinéma.

En cette même année 2000 paraît Le Concile de Pierre. En 2003, il publie L'Empire des loups. En 2004 sort La Ligne noire, premier tome d'une trilogie de romans sur la « compréhension du mal sous toutes ses formes ». Au niveau des ventes, le succès ne se dément pas avec le deuxième volet de cette trilogie, Le Serment des Limbes sorti en 2007.

Parallèlement à sa carrière de romancier, il continue à travailler pour le cinéma : outre le scénario original des Rivières pourpres déjà cité, il a également écrit celui de Vidocq (de Jean-Christophe Comar dit Pitof en 2001) et a collaboré à toutes les réalisations ou projets tirés de ses romans.

Alors qu'il déclare ne plus vouloir faire de scénarios originaux pour le cinéma, il s'est lancé dans l'écriture d'une histoire originale pour une bande dessinée La Malédiction de Zener (de Philippe Adamov)

Il sort Miserere en 2008 et La forêt des Mânes le 2 septembre 2009 (fin de la trilogie du mal, après la Ligne Noire et le Serment des Limbes). Selon l'auteur, il s'agira d' "une remontée vers le Mal primitif et préhistorique".

Il est le père de trois enfants. Louis, Mathilde et Ysé. Il a vécu auprès de la journaliste Virginie Luc.

Son site perso : http://www.jc-grange.com/


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L’intrigue : (quatrième de couverture)

Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur, elle cherchait le tueur dans la forêt c'était la forêt qui était dans le tueur comme l'enfant sauvage au fond de l'homme

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Ce que j’en pense :

Malgré quelques facilités ou parfois légères maladresses que je pardonne bien volontiers, l'intrigue se tient bien et j’ajouterai même qu’elle est menée tambour battant. Le rythme ne laisse aucun répit au lecteur. J’adore car la lecture n’est donc jamais pesante. On est pris dans un tourbillon et nous voilà au cœur de l’action.
Un livre au suspens haletant et aux rebondissements successifs qui ne laissent pas de place même pour une courte pause donc. C’est agréable à lire surtout si on est fan du genre, les thrillers. C’est tellement bien de nous faire lire 508 pages d’une traite sans même qu’on en est conscience. Le pavé est tout sauf indigeste !

Le style est fluide, les chapitres courts offrent également un confort de lecture que j’apprécie. On peut lire quelques pages sans se perdre, juste là quand on a 3 minutes devant soi. Je l’avoue, je l’ai fait bien des fois en faisant la cuisine tellement je voulais lire la suite de cette intrigue. Je m’étais laissée piéger et je ne me suis pas vraiment débattue.

Jeanne, l’héroïne, j’ai le même âge qu’elle ou presque. J’aurai pu être elle, même si je n’ai pas étudié le droit car j’avais choisi l’Histoire. Je n’étais sans doute pas aussi brillante dans mes études qu’elle, mais quand même. Ce qu’elle a traversé et ce qu’elle traverse encore me parle.
J’ai quand même envie de la bousculer un peu, mais je sais que cela serait peine perdue car elle est vraiment dépressive. Seul un spécialiste peut vraiment l’aider et elle a déjà entrepris cette démarche.
Je me demande aussi dans quelle mesure le personnage de Jeanne ne serait pas une critique de la vie parisienne, de la vie moderne, de ses exigences et de ses sacrifices pour ces femmes qui veulent au départ pouvoir tout mener de front.

Les autres personnages sont également bien décris. Ils assument toutes leurs fonctions et l’on regrette la disparition de certains même si cela sert une nouvelle fois le récit.

Un final qui me convient parfaitement et qui nous rappelle que l'aventure, c'est certes excitant sur le papier, mais que la réalité peut être autrement plus dangereuse, voir même fatale.
C’est complet, parfois un peu rapide, mais comme dans un bon film d’action, on se sent porté par l’histoire. C’est un second roman de Jean-Christophe Grangé pour moi et je sais que je vais en lire un troisième très vite.
Cependant, je crois que je vais rester une aventurière de salon. Il m'arrive bien assez de péripéties comme cela sans en chercher de nouvelles.


Ma note finale : 17/ 20


jeudi 7 janvier 2010

Sous l'oeil du dragon --- "Les ombres de Wielstadt" de Pierre Pevel


Depuis que j’ai découvert par le plus grand des hasards la plume de Pierre Pevel, je regarde toujours autour de moi (en librairie ou à la bibliothèque) si je ne trouve les autres ouvrages qu’il a écrit avant de débuter la saga des « Lames du Cardinal ».

Certains titres sont introuvables car épuisés, mais je ne manque jamais de ressources et je n’hésite pas à écumer mon réseau de médiathèques assez étendu, je dois bien l’avouer. J’assume pleinement ma condition de lectrice magniaco-compulsive !

C’est ainsi que j’ai pu mettre la main sur un exemplaire que je cherchais depuis un moment déjà (ah oui, je suis du genre opiniâtre également) : « Les ombres de Wielstadt ».

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L’auteur :

Pierre Pevel, né en 1968, est l’un des meilleurs écrivains de Fantasy français.
Auteur de 7 romans, il a obtenu le Grand Prix de l'Imaginaire en 2002 pour « Les Ombres de Wielstadt » et le prix Imaginales 2005 pour « L’élixir d’oubli ».

Avec une verve et un talent dignes des plus grandes heures du feuilleton romanesque de cape et d’épée, il s’approprie avec bonheur les codes de deux genres littéraires dans ce roman d’aventure et de Fantasy épique.

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L’intrigue :

Hiver 1620. Une guerre qui va durer trente ans ravage le Saint Empire romain germanique. Mais le chevalier Krantz, après une mission au service des Templiers est de retour dans la cité de Wielstadt, protégée par un mystérieux dragon volant qui, depuis quelque temps, ne suffit plus à la tâche.
Les Catholiques se méfient des Protestants, lesquels se méfient des juifs, qui se méfient de tout le monde. La nuit, les ombres se multiplient : des goules pillent et assassinent, répandant la terreur dans la ville.
Contre ces créatures du Mal, Krantz mène une chasse frénétique, riche de sa seule rapière, de la magie cabalistique et de quelques alliés de marque : la cour des miracles, les centaures, les faunes et surtout la minuscule fée Chandelle. Krantz est un croisé, un exorciste en armes ; il aura fort à faire avec les ordres militaires, les sociétés secrètes (la Sainte Vehme !) et plus simplement les traîtres de tout poil qui complotent contre son monde et ne songent qu'à d'obscures vengeances.

Wilestadt, c'est le croisement improbable de Disneyland et du château du comte Dracula. Pour tout dire, un classique de la génération de Tim Burton.

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Ce que j’en pense :

L’Histoire, la vraie est une passion, mais j’apprécie aussi de me divertir avec un bon roman même du genre Fantasy (je découvre petit à petit toutes les richesses de cet univers littéraire). Dans le cas de l’ouvrage qui nous intéresse, « Les ombres de Wielstadt » le plaisir vient surtout de l'univers assez original créé par Pierre Pevel, mêlant l'Histoire authentique (guerre de Trente ans, déchirements religieux...) au merveilleux (les centaures, les fées, les dragons, les nains…etc. cohabitent avec les humains comme si cela avait toujours était le cas).
J’admire la minutie des détails. Elle est impressionnante, tant au niveau des moeurs, de l'habillement que de la situation géo-politico-religieuse. L’historienne que je suis ne peut vraiment rien y redire.

À la fois polar et roman de fantasy dans un cadre historique très bien documenté (une de ses marques de fabrique car c’était déjà le cas dans Les lames du Cardinal et l’alchimiste des Ombres certes écrits bien plus tardivement), « Les Ombres de Wielstadt » est étonnant et détonnant. L’intrigue est tout simplement captivante. J’avais toutes les peines du monde à reprendre mes activités normales du quotidien tant je voulais en savoir plus. Non seulement Pevel a su doser parfaitement l’action et l’enquête, mais en plus ses personnages sont attachants.
En parlant de Kantz, l’auteur nous dira : « Avec eux, le masque sévère qu’il se composait d’ordinaire s’effritait. Il parvenait à oublier l’Ombre, ses horreurs et le combat qu’il menait contre elles, au péril de son âme et de sa vie. »
Bref, voilà un livre qui se dévore de bout en bout car il n’y manque rien.

Beaucoup de teintes différentes, donc, mêlée avec habileté par la vigueur d'un style simple, direct et efficace que Pierre Pevel maîtrise à la perfection et qui tient en haleine le lecteur. Le suspense est maintenu par une série de retournements et de révélations surprenantes dont seul cet auteur a le secret. L’écriture est dynamique, on ne s’ennuie jamais. L’écrivain, qui ne se refuse pas quelques descriptions délicieusement sanglantes, a le souci de les contrebalancer par des anecdotes drôles et des dialogues savoureux.
« Un misérable bong retentit quand la petite fée rencontra le bronze centenaire. Aussitôt assommée, bras et jambes en croix, elle glissa en bas de la cloche, rebondit mollement contre le plancher vermoulu, et bascula dans le vide par une planche manquante. » Voilà une description très visuelle et qui frise les stéréotypes du cartoon.
« Son fromage achevé, la fée leur adressa un sourire ravi, repu et un peu gras. Puis elle se laissa tomber sur le dos, les bras en croix, exhibant un petit ventre fort arrondi. Ils ne l’entendirent pas, mais ils purent jurer qu’elle rota. » Ahhh voilà le mythe de la petite fée mignonne et quasiment parfaite qui est éborgné avec panache et humour.
On ne s’en lasse pas et c’est là, la griffe de cet auteur que je commence non pas à bien connaître, mais à apprécier plus que tout.
La comparaison avec Dumas n'est pas imméritée et je dirai que le maître est largement égalé par l’élève. Ce n’est certes qu’un avis personnel.

Il faut passer outre les cinquante premières pages qui peuvent sembler confuses, un peu trop denses, mais qui en réalité campent la trame de l’intrigue et nous donne presque tous les éléments nécessaires pour savourer la suite. J’avoue qu’ayant lu déjà deux ouvrages de Pierre Pevel, je commence à connaître sa façon de nous mener au cœur de l’intrigue parfois avec quelques chemins détournés, mais ces méandres sont toujours utiles en temps et en heure.

Vous l’aurez compris, je suis totalement conquise par cet opus et je ne puis que vous le recommander chaudement !

Ma note finale : 18 / 20



dimanche 3 janvier 2010

Bonne année 2010

Je vous présente tous mes voeux pour cette année 2010.

Je vous souhaite tout ce qu'il est possible de vouloir pour votre bonheur, la réussite et la santé.

Je vous souhaite de bonnes lectures en 2010, qui vous ravissent et vous fassent découvrir encore plus de nouveaux univers que d'ordinaire...

Bienvenue dans un nouveau livre qu'il va nous falloir rédiger, celui de nos souvenirs de 2010 qui commence à peine...