mardi 30 septembre 2014

La folie des grandeurs de Patrick de Funès



Le livre : 

La folie de la grandeur de Patrick de Funès aux éditions J'ai Lu, 156 pages, 5 € 60.



Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions J'ai Lu
Je possédais dans ma PAL (Pile À Lire) le premier ouvrage de Patrick de Funès. C'était pour moi l'occasion de le lire et ensuite de découvrir celui-ci. 



Le pitch : 

Patrick de Funès a décidé de mettre sous la lentille de son microscope les Grands de ce monde, ces "people" qui habitent une nouvelle Olympe, inaccessible au commun des mortels. Ces gens qui ne mangent pas comme tout le monde mais chez les "grands" cuisiniers, qui se font soigner par les "grands" médecins, qui partent en vacances dans les "grands hôtels". S'intéressant aux moeurs et coutumes de ces "grands" écrivains, "grands" sportifs ou autres "grands" hommes d'affaires, l'auteur nous en livre un tableau à la fois iconoclaste et irrésistible. 
Un document unique sur notre époque et ses travers !



Ce que j'en pense : 

Un nouveau titre du fils de Louis de Funès qui s'inspire de nos classiques. Normal, il se veut grinçant et satirique comme pouvait l'être en son temps Molière et autres comparses. 
Même ton, même cible ou presque (le spectre est certes plus large cette fois), on n'est pas dépaysé dans nos lectures. En prennent donc pour leur grade les pédants, les coincés, les arrogants, les idiots, les méchants, les pseudo intellos, les coquilles vides, etc...
Il a la langue bien pendue et limite perfide. Ceci dit, il touche souvent le cœur de sa cible et il n'a pas toujours tort. Hélas...

Chapitres assez courts qui se lisent vite et qui ne lassent pas. C'est très bien car si on apprécie la critique quand elle se justifie, quand il y en a de trop, on vire au bougon jamais content et là, c'est vraiment pas très intéressant. Ce n'est plus constructif.  

Excellente lecture pour celles et ceux qui aiment avoir un esprit critique, mais avec un peu de panache et de piquant. 


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20




lundi 29 septembre 2014

L'art du Bouddhisme par sa sainteté le Dalaï Lama



Le livre : 

L'art du bouddhisme par sa sainteté le Dalaï-Lama aux éditions J'ai Lu, 155 pages, 6 €. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions J'ai Lu que j'ai choisi car j'ai déjà eu l'occasion par le passé de lire des ouvrages du Dalaï-Lama. J'avais apprécié cette expérience et éprouvais le désir d'aller plus loin dans ma quête d'informations sur le bouddhisme. 



Le pitch : 

Le Dalaï-Lama est considéré comme l'enseignant spirituel dont l'apport au monde est le plus positif. Pour la première fois, il livre une limpide et précieuse introduction au bouddhisme tibétain et une initiation à ses pratiques essentielles, comme les techniques de méditation et de respiration. En plus d'une perspective historique et philosophique, le Dalaï-Lama présente les principes fondamentaux de la spiritualité bouddhiste : le karma, le dharma, les causes de la souffrance, la compassion, le nirvana, etc. 
Un livre pour devenir sage et toucher l'illumination.



Ce que j'en pense : 

Cette lecture est moins aisée que celles que j'avais eu car un peu plus pointue et plus technique. On entre dans des notions plus complexes, mais attention, cela reste très abordable. Le questionnement est alors plus tourné vers la pratique et la compréhension. 

Lecture qui reste très agréable et qui répond à pas mal de questions que l'on peut se poser sur le bouddhisme. On se rend vite compte qu'il y a beaucoup de nuances à intégrer. 
On apprend à différencier les diverses écoles, les courants, les pensées. 

Ce qui est fantastique à mon sens c'est que le bouddhisme n'exclue jamais les autres religions. Il y a une telle tolérance. On peut même rendre notre tradition compatible avec des valeurs issues du bouddhisme afin d'être plus cohérent dans notre démarche. 
Quelle leçon ! 

La mise en pratique n'est pas aisée, mais tout ce qui demande des efforts est forcément plus gratifiant. 

Postface de Richard Gere très intéressante et pleine de sagesse. J'ai apprécié de terminer ma lecture par elle et les remerciements de la traductrice très humbles également. 



Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20



vendredi 26 septembre 2014

Une semaine dans la vie de Stephen King d'Alexandra Varrin



Rentrée littéraire 2014 


Le livre :

Une semaine dans la vie de Stephen King d'Alexandra Varrin aux éditions Léo Scheer, 244 pages, 19 € 00.



Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec Gilles Paris qui m'a proposé de découvrir plusieurs titres de cette rentrée littéraire 2014. En général, il s'agit de titres un peu moins mis en avant que certaines "grosses locomotives" donc j'aime beaucoup cela. 



Le pitch : 

«  Il entre sans se presser, désinvolte. Un sourire au coin des lèvres, grand, un peu voûté, la démarche hésitante. Sous les flashes qui crépitent, malgré l’interdiction, ses yeux pétillent. Mi-gêné, mi-amusé, l’air de rien, il sort de sa coquille, prend quelques secondes pour observer la foule, curieux, vulnérable, perplexe. Le temps de traverser l’estrade, il endosse une nouvelle carapace, drapé dans le statut qui a réuni ici près de trois cents journalistes venus des quatre coins de la planète  : celui de l’écrivain le plus célèbre au monde.  »
Du 12 au 16 novembre 2013, Stephen King a passé une semaine à Paris pour promouvoir son nouveau livre, Docteur Sleep. L’occasion pour des milliers de lecteurs de rencontrer leur auteur fétiche, et pour Alexandra Varrin de transformer cet événement exceptionnel en véritable quête identitaire et introspective. 
Au cours des cinq rendez-vous qui jalonnent cette semaine, elle se replonge dans l’œuvre monumentale de son idole, et poursuit, tout en interrogeant notre rapport à la fiction, son propre autoportrait.

Alexandra Varrin est née en 1985 et vit à Paris. Une semaine dans la vie de Stephen King est son cinquième roman.



Ce que j'en pense : 

Je ne suis absolument pas une inconditionnelle de Stephen King et ce n'est donc pas cela qui avait motivé mon choix pour ce titre. Non, c'était purement de la curiosité après avoir découvert le pitch afin de voir comment un tel sujet allait être traité. 

J'ai eu un peu peur en lisant les toutes premières pages. J'ai cru avoir à faire avec une fan complètement mordue du sexagénaire américain le plus lu dans le monde. C'est en effet un peu le cas, mais sa démarche est heureusement un peu plus profonde que la simple groupie. Elle cherche à savoir qui elle est vraiment parce que justement ses racines, les plus profondes, elle les puise dans l'univers sorti de l'esprit de Stephen King. Pas si banal, faut bien le dire. 
Dommage en revanche qu'elle résume beaucoup les œuvres de celui qui l'a aidé à se construire car même si c'est important dans sa démarche, je trouve qu'il y en a trop. Difficile de trouver aussi le juste milieu, ça je peux le comprendre car comme toute personne passionnée, on se laisse submerger d'autant plus aisément. Et puis, c'est pour appuyer ses propos. 

Petite analyse de notre société actuelle pas mal. Ça pique et ça appuie là où cela peut faire mal. J'aime assez. 
En revanche, je m'insurge, La Grande Librairie n'est pas une émission littéraire ennuyeuse du tout !!! 

Au final, je dirai que j'ai apprécié cette lecture qui m'a redonné l'envie de lire quelques ouvrages de Stephen King (mes lectures passées remontent loin, loin, très loin). Je suis intriguée car je n'avais pas vu ou saisi toute la richesse de son œuvre et je considère qu'il n'est jamais trop tard pour apprendre, découvrir et comprendre. 



Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20




jeudi 25 septembre 2014

Comme un chant d'espérance de Jean d'Ormesson



Le livre : 

Comme un chant d'espérance de Jean d'Ormesson aux éditions Héloïse d'Ormesson, 121 pages, 16 € 00.



Pourquoi cette lecture : 

Jean d'Ormesson, j'avoue l'aimer et l'apprécier de plus en plus au fils des années. J'ai longtemps cru que je ne pourrai pas le lire et au final sa plume est si agréable que c'est à chaque fois un ravissement. J'avais peur de rien y comprendre, de ne pas être à la hauteur et pourtant, ce n'était que des craintes infondées. 
Ce nouveau livre m'attirait depuis sa sortie. Mon homme aussi voulait le lire. On a craqué dans une librairie avant d'aller se poser sur une plage de la côté atlantique. On n'aime pas bronzer idiot... (Juillet 2014)


Le pitch : 

Dans la lignée de "Un jour je m'en irai sans", Jean d'Ormesson poursuit ses interrogations sur l'espace, le temps, l'amour, Dieu.



Ce que j'en pense : 

Il y a des livres où vous plonger dans leur écriture sans même prendre une goulée d'air d'avance. Vous êtes presque en apnée durant toute votre lecture et vous en ressortez forcément le souffle un peu court, voir coupé. 
C'est du haut vol et en même temps si logique, si simple au fond. 
Comme un chant d'espérance, c'est tout à fait ça. 

Dans ce roman-essai sur rien, on trouve tout. 
Logique car du rien est né notre tout.
Jean d'Ormesson nous conte tout ceci fort bien, avec une écriture déliée, fluide, délicate, précise, mais limpide. On est vite remis à notre juste place. 

Ayant lu ce livre sur une plage, face à la montée de la marée de l'océan Atlantique, j'étais encore plus en phase avec ce texte qui replace les éléments de notre univers. On n'est vraiment peu de choses et pourtant...

Lisez donc ce court roman. La grandeur d'un texte ne se mesure pas à sa longueur. 
C'est la sagesse et l'expérience qui parle. 
Jean d'Ormesson remplit à merveille sa fonction d'intellectuel et d'académicien en planchant sur des problèmes de fond qui nous dépassent un peu, mais qu'on éprouve chaque jour. Notre seul effort à fournir, c'est de le lire et d'intégrer, de comprendre ce labeur. 

Une perle. 


Et s'il fallait mettre une note : 18 / 20







mercredi 24 septembre 2014

Constellation d'Adrien Bosc



Rentrée littéraire 2014




Le livre :

Constellation d'Adrien Bosc aux éditions Stock, 192 pages, 18 € 00.



Pourquoi cette lecture : 

Avant même de voir ce livre un peu partout, c'est un passage de l'auteur sur les ondes de France Inter fin août 2014 qui m'a décidé à me plonger dans sa prose. 



Le pitch : 

Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d'Air France, le Constellation, lancé par l'extravagant Mr Howard Hughes, accueille trente-sept passagers. 
Le 28 octobre, l'avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l'île Santa Maria, dans l'archipel des Açores. Aucun survivant. 
La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n'est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est l'enchaînement d'infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l'avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend "nécessaire" ce tombeau d'acier ? Et qui sont les passagers ? Si l'on connaît Marcel Cerdan, l'amant boxeur d'Édith Piaf, si l'on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l'auteur lie les destins entre eux. 
Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarante huit hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit.



Ce que j'en pense : 

On se plonge immédiatement dans ce récit de destinées déjà connues ou non. Pas besoin de tour de chauffe, c'est prenant, on est happé. 
Oui, même par quelques détails techniques sur l'histoire des Constellation. Par le pourquoi aussi et le comment telle ou telle personne se trouvait sur ce vol et pas un autre. 
N'oublions pas qu'à cette époque on ne voyage pas comme aujourd'hui. Prendre un transatlantique ne se fait jamais à la légère. Il faut de l'argent, beaucoup d'argent et un but bien précis, un objectif. L'auteur nous expliquera cela fort bien. 

L'écriture est fluide et réaliste au point de recréer fidèlement (je le crois) l'ambiance de ce vol. Mais plus loin, la machinerie s'enraille un peu. Il y a de plus en plus de va et vient, de digressions, d'apartés plus ou moins bien reliées au sujet de départ. La lecture reste agréable, mais on ne sait plus trop l'on va. Comme le pilote du Constellation, on n'est plus sur la bonne route. Heureusement point de crash pour nous. 

Sujet audacieux et approche sympathique, fouillée, mais parfois confuse. C'est un bon premier roman qui laisse présager d'autres ouvrages plus aboutis.  
Un auteur à suivre. 



Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20 




mardi 23 septembre 2014

Médecin malgré moi de Patrick de Funès




Le livre : 

Médecin malgré moi de Patrick de Funès aux éditions J'ai Lu, 182 pages, 5 € 60.



Pourquoi cette lecture : 

Cet ouvrage était dans ma PAL (Pile À Lire) depuis des lustres. Je pense même que l'on peut parler en années. N'ayons pas peur des mots.
Je l'ai ressorti de là parce que de temps en temps quand même j'en exhume un titre pour dire que cette masse qui grossit sans cesse doit bien connaître quelques menues pertes. Et puis, je l'ai extirpé parce que j'ai eu en partenariat le second livre de Patrick de Funès et j'aime bien dans la mesure du possible avoir lu le premier aussi. 
Deux raisons valent toujours mieux qu'une donc je me lance !!



Le pitch : 

La médecine a-t-elle tellement changé depuis qu'elle-même se nomme "moderne"? Patrick de Funès nous dévoile les coulisses d'un monde clos, hiérarchisé, borné, utilisant la noble tâche de guérir au profit d'une gloire personnelle. Son regard ironique et sa plume impertinente épinglent les bizarreries des médecins, les chirurgiens tyranniques, les mandarins avides de décoration, les cancérologues transformés en gourous. À la manière d'un Jules Romains, l'auteur fustige les Knock de notre temps.



Ce que j'en pense : 

Porter le nom de Funès ne doit pas être si facile quoique l'on veuille faire dans la vie. On vous attend soit au tournant, soit on vous observe comme une bête curieuse parce que vous êtes le rejeton de Louis ! Pourtant vous êtes vous et vous seul justement savez qui était celui qui a fait rire la France populaire. D'ailleurs vous êtes riche de ses enseignements qui lui ont également servis à bâtir sa carrière d'acteur. 
Dés le prologue Patrick reprend la main et de quelle manière ! C'est bien cinglant et si l'on doit rire, on ne sait pas encore comment et au dépend de qui... Enfin si, des imbéciles, les calculateurs, les fourbes, les tricheurs, les profiteurs...

L'auteur ne va pas prendre ses exemples n'importe où et purement au hasard. Non, il va s'appuyer sur son savoir, son expérience personnelle, son propre parcours, son vécus, son entourage personnel et professionnel, etc.
Il ne se sent que rarement supérieur à autrui. Il doute, il se trompe, mais sait aussi de temps en temps rendre les coups. 
Il recherche des personnes entières, qui parlent vrai, qui ne jouent pas, qui ne se cachent pas derrière des masques ou qui ne courent pas après la gloire. 
Il recherche de l'intelligence, du bon sens, le respect, bref des valeurs en grande perte de vitesse. 

Après la lecture de cet ouvrage, vous ne verrez plus vos médecins et autres spécialistes du même œil. Pour certains, j'avoue que cela ne fait que confirmer mes doutes. 



Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20




lundi 22 septembre 2014

Sakamoto pour vous servir ! de Nami Sano




Le livre : 

Sakamoto pour vous servir de Nami Sano aux éditions komikku, 176 pages, 



Pourquoi cette lecture :

Elle s'est fait dans le cadre d'une opération Masse Critique organisée par la communauté littéraire Babelio et les éditions Komikku en ce qui concerne ce titre. 
Une nouvelle occasion de lire une nouveauté. 



Le pitch : 

Sakamoto est le lycéen le plus cool que vous n'ayez jamais rencontré ! Agissant avec panache, il provoque autant l'admiration que la jalousie parmi ses camarades. D'une nature calme, il devra au quotidien affronter les défis proposés par ceux qui le jalousent, ou aider ceux qui sont en difficulté. Bien évidemment avec classe et style ! Très second degré, chaque intervention quasi divine de Sakamoto déclenchera chez vous un rire irrépressible !



Ce que j'en pense : 

Il s'agit du premier volet d'une série qui comportera plusieurs volumes, mais à ce jour j'ignore combien. 

Classique de part ses dessins, son intrigue de départ (rivalité entre lycéens), sa mise en page, ses protagonistes (le héros, les filles amoureuses du héros, les jaloux, les méchants plus bêtes qu'autre chose...), ses petites histoires courtes qui forment un premier opus qui présente le tout, mais qui laissent en suspens bien des questions. Normal, il faut bien accrocher le lecteur pour les prochains tomes à paraître. C'est du convenu qui ne dépaysera pas les amateurs de manga. 

Pour le reste, j'avoue que je n'ai que moyennement accroché. 
Cela se lit bien, c'est rythmé, mais Sakamoto me laisse de marbre pour ainsi dire. Limite j'aurai aussi envie de lui coller une paire de gifles. Il est trop parfait et énigmatique à mon goût. Mais c'est aussi ce qui pourra attirer d'autres lecteurs vers ce titre. 
Les manga sont si divers que chacun peut y trouver ses personnages favoris donc ce n'est pas parce que celui-ci ne m'a pas convaincu que le genre est mauvais. C'est juste que l'attirance n'a pas été au rendez-vous cette fois. 



Et s'il fallait mettre une note : 11 / 20




vendredi 19 septembre 2014

Journal d'un foetus de Benjamin Taïeb



Rentrée littéraire 2014




Le livre : 

Le journal d'un fœtus de Benjamin Taïeb aux éditions Lunatique, 52 pages, 6 €.



Pourquoi cette lecture : 

Lecture faite lors d'un partenariat avec le site Libfly et une kyrielle de maisons d'édition indépendantes de tailles très diverses. Oui parce que la rentrée littéraire n'est pas réservée qu'aux plus grands noms !  
Vive la diversité et notre richesse éditoriale ! 



Le pitch : 

Même la bouche pleine de liquide amniotique, ce fœtus ne peut s’empêcher de l’ouvrir. Et le moins que l’on puisse dire c’est que, dépourvu encore de sa première dent, il ne manque pas de mordant. Monologue intérieur — et pour cause —, ce court roman dresse un portrait sans complaisance d’une société de consommation où le bonheur s’achète à crédit sur 20 ans, pourvu qu’on fasse illusion. De sa « caverne » utérine, le fœtus semble bien être le seul à porter un regard lucide sur ce monde où il n’est pas encore né.
Vivifiant et méchamment drôle, Journal d’un fœtus apporte une bouffée d’oxygène quand il se lit d’une traite.



Ce que j'en pense : 

Lecture faite dans le cadre de l'opération La voie des Indés de Libfly
Je suis très contente d'avoir eu ce texte certes court à lire car c'était sans doute celui que je voulais le plus découvrir dans la liste des titres proposés.Ce n'est d'ailleurs pas ma première expérience avec le catalogue des éditions Lunatique qui propose justement des titres intéressants et parfois assez différents.

Je ne suis pas déçue par le ton donné par l'auteur à son livre. Ah ça dépote comme on dit et c'est même pas politiquement correct de faire parler ainsi un fœtus de ses parents, du monde qu'il ne connaît pas encore, mais qu'il cerne pourtant si bien. 
Ah la quatrième de couverture ne mentait pas ! 

Côté mise en page, j'aurai apprécié avoir un texte plus ajouré. C'est plus agréable à l'œil et oui, je ne suis pas fan des gros pâtés de caractères sans retour à la ligne ou saut de ligne de temps en temps. 

Pas de temps mort néanmoins, on lit d'une traite ce livre court, mais qui en dit long sans langue de bois. 
A ne pas forcément glisser comme présent dans une liste de naissance si la future maman n'a pas beaucoup d'humour et de recul face à notre monde moderne. Pensez donc, les hormones, ça vous chamboule une femme. Mais par la suite, pourquoi pas. 


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20 



jeudi 18 septembre 2014

Mortel smartphone de Didier Daeninckk




Le livre : 

Morte smartphone de Didier Daeninckx aux éditions Osaka, 57 pages, 7 €.



Pourquoi cette lecture : 

C'est un partenariat avec la maison d'édition Osaka
Cela s'est passé par mail et franchement un catalogue peu courant, ça m'attire forcément. C'est une mine d'or pour trouver de nouveaux écrits et des auteurs peu connus, mais qui ont souvent du potentiel. 



Le pitch :

Cherald, adolescent vivant au Congo, est kidnappé avec ses camarades de classe par les Stones, un gang armé. Il est transformé en esclave et enfermé dans un camp de travail, une mine d'où l'on extrait le coltan, minerai indispensable à la fabrication des smartphones. Sa vie devient un enfer. Dans cet univers de combats entre bandes rivales et de tortures, Cherald entreprend de s'enfuir vers l'Europe, en remontant la filière d'utilisation du coltan.



Ce que j'en pense : 

La technologie, j'adore. Je suis la première à vivre avec mon smartphone toujours près de moi, à me servir plusieurs fois par jour de ma tablette, à surfer sur mon ordinateur, etc. 
J'ai toujours su que ces appareils pouvaient représenter un grave danger pour notre planète si on ne prenait pas la peine de recycler leurs composants, mais j'ignorais que les plus rares de ces derniers étaient imbibés de sang. 

La littérature informe, dénonce, fait prendre conscience, elle est engagée. 
Des maisons d'édition osent. 
J'apprécie grandement. J'aime lire pour me détendre, mais aussi pour apprendre. 

Texte très court qui tient plus de la nouvelle que du roman, il n'en n'est pas moins fort. 
Ça percute, ça fait mal, c'est cash. 

Excellent aussi après le récit lui-même, la partie question réponse entre la maison d'édition et l'auteur. Un complément d'information appréciable et bien fait. 

A lire pour tous ceux et celles qui veulent comprendre comment tourne notre monde et ainsi agir à leur niveau : commencer par ne plus changer de smartphone tous les ans et faire comme moi, par exemple qui n'en prend un que tous les 3 ou 4 ans ou qui prolonge son matériel en lui trouvant d'autres utilisations (lecteurs, console de jeux...). 



Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20 




mercredi 17 septembre 2014

Louise de Julie Gouazé



Rentrée Littéraire 2014



le livre : 

Louise de Julie Gouazé aux éditions Léo Scheer, 159 pages, 18 € 00.



Pourquoi cette lecture :

C'est un partenariat avec Gilles Paris
Une occasion de découvrir d'autres titres de la rentrée littéraire 2014 et des premiers romans. J'adore ça. 



Le pitch : 

" Louise va bien. C'est un principe de base. Une loi fondamentale. Alice est enfermée, Jean est perdu, Marie et Roger ont pris quinze ans dans la figure. Ne vous inquiétez pas, il en faut plus pour entamer Louise ! Elle est forte. C'est un soleil et le soleil ne s'éteint pas. Même la fée Clochette se remet à briller quand on recommence à croire en elle. " 
La soeur de Louise, Alice, se noie dans l'alcool. 
Roger et Marie, leurs parents, les noient dans un trop-plein d'amour. Louise, elle, va tout faire pour garder la tête hors de l'eau. 
Roman à l'écriture affûtée, Louise plante son scalpel au coeur des relations familiales. Autopsie d'un bonheur obligé, d'un débordement d'affection qui provoque l'asphyxie, il est un lumineux récit d'apprentissage et une formidable leçon de vie.


Ce que j'en pense : 

C'est un premier roman et je le trouve très abouti. Cela promet vraiment pour les suivants. 
Je me suis plongée dans ses pages très aisément. J'ai vite compris l'état dans lequel Louise allait se retrouver après que sa grande sœur Marie, si centrale dans son existence, va plonger dans un enfer éthylique. 
Compliqué à expliquer, simplement avec des mots, mais que l'on ressent fort bien au fil des pages. 

Louise va être en même temps actrice et ultra passive durant les années du drame. Car oui, c'est une situation qui évolue, qui s'aggrave... 
Louise va se démener. 
Louise va lâcher prise. 
Louise va vivre sa vie, essayer du moins, trouver des buts, des causes à défendre...
Louise va pourtant se perdre...
Louise est restée comme en panne sur le bord de la route à la veille des épreuves du bac. Elle va ensuite traverser un tunnel dont l'issue est lointaine et plus qu'incertaine. 
On va vivre tout cela avec elle. C'est fort, c'est intense, c'est épuisant aussi, mais nous on peut refermer le livre et reprendre le court de notre existence. Pas Louise. 

A noter donc pour ce livre : 
Une écriture  bien rythmée par un chapitrage dynamique. 
Des mots bien choisis et effets garantis pour le lecteur, sinon on a un cœur de pierre. 
Des lieux évoqués qui me sont plus ou moins familiers donc forcément ça me parle davantage. 
Un drame familial hélas presque trop banal de nos jours, mais des protagonistes qui puisent dans l'amour et leur volonté un courage plus rare. 

A découvrir car c'est un des très bons romans pas toujours très gais de cette rentrée littéraire, mais il vaut le détour. 



Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20



mardi 16 septembre 2014

Les travesties de l'Histoire d'Hélène Soumet




Le livre : 

Les travesties de l'Histoire d'Hélène Soumet aux éditions First Histoire, 255 pages, 19 € 95. 



Pourquoi cette lecture : 

Elle fut faite suite à un partenariat lié à l'opération Masse Critique de la communauté de lecture Babelio



Le pitch : 

Extraite des Mémoires de Lou-Andreas Salomé, cette impérieuse injonction pourrait être la devise de ces femmes intensément libres qui n'ont eu d'autres choix que celui de se travestir, de voler une identité d'homme pour vivre tel qu'elles l'entendaient. C'est à elles que cet ouvrage est consacré. Mystiques, guerrières, savantes, aventurières ou artistes, figures oubliées ou au contraire devenues légendes pour avoir osé braver l'ultime interdit, ces femmes ont en commun une soif de vivre à leur manière, envers et contre tout: l'indifférence de la société, le poids de la religion et, partout, la domination masculine. 
De Mulan, la jeune Chinoise tirée de l'oubli par les studios Disney, à Colette, dont le travestissement fut moins vital - question d'époque sans doute - en passant par Jeanne d'Arc, George Sand ou encore les pirates Anne Bonny et Mary Read, découvrez l'histoire de ces femmes culottées qui ont fait le choix, bien avant l'heure, de vivre à égalité avec les hommes!



Ce que j'en pense : 

Lecture très agréable pour qui apprécie de se cultiver un peu et qui permet d'approcher l'histoire des femmes par un angle un peu différent. 

Bien documenté (belle bibliographie à la fin de ce livre), cela se lit où d'une traite comme je l'ai fait ou part petit bout car c'est un ouvrage fort bien organisé (chronologiquement et par catégorie). On ne s'ennuie pas en lisant les destins peu communs de ces femmes qui ont choisi de tromper leur monde pour vivre pleinement. 

Certaines sont très connues et d'autres beaucoup moins. Ce livre nous les fait connaître et leur rend hommage car leur parcours n'est pas moins important. 
De plus, d'autres pistes avec d'autres noms nous sont donnés. Autant d'occasions pour aller creuser et approfondir le sujet. C'est sans fin et c'est aussi cela qui est merveilleux. 

Écriture qui se répète parfois un peu, mais après tout pas si facile de présenter des femmes hors normes. 

À découvrir pour les curieux...



Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20





lundi 15 septembre 2014

Si les fessées m'étaient contées de Gilles Milo-Vacéri



Lecture érotique


Attention lecture réservée à un public avertis !!!!!



Le livre : 

Si les fessées m'étaient contées de Gilles Milo-Vacéri aux éditions HQN, 126 pages, 3 € 99.
Version ePub. 



Pourquoi cette lecture :

Il s'agit d'un partenariat avec l'auteur lui-même.
J'avais déjà eu l'occasion de le lire par le biais d'autres partenariats et j'avais apprécié. La possibilité de renouveler l'expérience se présentant, il aurait été bête de ne pas la saisir. 



Le pitch :

Qu’elle soit caresse ou meurtrissure, la fessée cristallise tous les fantasmes autour d’un voluptueux châtiment, promesse de plaisir pour celui qui la dispense… mais aussi pour celui qui la reçoit. Découvrez-la dans toute sa richesse à travers huit nouvelles qui rendent hommage à cette piquante friandise érotique...



Ce que j'en pense : 

J'avais découvert Gilles Milo-Vacéri par le biais de lectures à caractère érotique et je suis toujours dans ce cadre-ci pour le moment avec ce titre. Il faut bien avouer qu'il sait nous troubler rien qu'avec des mots et quelques situations bien choisies. Notre imagination faisant le reste...
Mais ne croyez pas que cela soit si facile. Les écueils sont nombreux et il évite le pire : la grossièreté. Je n'en suis pas vraiment surprise, c'était déjà le cas lors de mes précédentes lectures, mais tout de même, cela me paraît important de le signaler.

Ces textes plus ou moins courts sont bien construits. Ils ne sont pas bâclés pour arriver aux passages les plus torrides. Il y a vraiment une petite intrigue, une histoire et jamais rien n'arrive gratuitement. 
Cela ne les rend que plus crédibles et même si parfois cela semble un peu gros, il ne faut pas oublier que parfois la réalité est encore plus incroyable que la fiction. 

Peut-être pourrai-je reprocher à l'auteur une trame assez similaire à toutes ces nouvelles, mais comme elle fonctionne et que notre lecture peut aussi être fractionnée à l'envie, je ne lui en tiendrai point rigueur. Passe pour cette fois, mais gare !!! (Lol) 

Avec un ebook pareil, la rentrée va être étouffante...



Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20. 




vendredi 12 septembre 2014

Grumpy cat



Le livre : 

Grumpy cat, un livre grincheux aux éditions J'ai Lu, 84 pages, 10 € 50.



Pourquoi cette lecture : 

Mon personnage favoris chez Disney, c'est Grincheux. 
Le chat est sans doute l'un de mes animaux préférés. 
Le mélange des deux, c'est grumpy cat !!!!
Ce partenariat avec les éditions J'ai Lu était parfaitement logique. 



Le pitch : 

Vous passez une sale journée? TANT MIEUX. Grumpy Cat saura la pourrir encore plus. Armé d'une moue dévastatrice, Grumpy Cat est passé maître dans l'art d'avoir un odieux caractère. Dans cet ouvrage, Grumpy Cat vous aidera à déchaîner votre alter-ego ronchon. Riche en activités et en jeux grognons, ce livre rend hommage au grincheux qui sommeille en vous. Allez c'est parti, souriez, mais à l'envers.



Ce que j'en pense : 

Devenir grincheux, un rêve ? Ce livre est fait pour vous. 
Au contraire, vous aimez rire ? Ce livre est fait pour vous. 
Et non je ne suis pas folle, pas encore assez dirons-nous. Alors pourquoi puis-je tenir de tels propos ? C'est parce que je l'ai lu ce petit manuel voyons ! 

La grinchitude, c'est le contraire de la positive attitude. Ceci étant dit j'ai beaucoup été amusée par ce petit livre. Plus, c'est gros et mieux ça passe. 
Si en plus on vous met quelques petits jeux et clichés amusants, pardon déprimants, c'est encore mieux. Dommage cependant que les photos soient trop souvent les mêmes avec juste des variantes de légende. 

Un ouvrage que l'on peut offrir. Cela va certainement (dé)rider l'ambiance. 



Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20




jeudi 11 septembre 2014

Le mystère du pont Gustave Flaubert de Pierre Thiry




Le livre : 

Le mystère du pont Gustave Flaubert de Pierre Thiry aux éditions Books on demand, 310 pages, 22€. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat direct avec l'auteur, Pierre Thiry, dont j'avais déjà lu le premier roman : Ramsès au pays des points-virgules. 
J'aime avoir un suivi avec les auteurs que je découvre lors de partenariat ou lors d'emprunts en médiathèque ou lors de mes achats en librairie. Ce n'est pas toujours facile puisque j'ai toujours beaucoup de lectures en retard ou à faire, mais c'est un de mes grands plaisirs aussi quand cela est possible, j'en attends beaucoup. 



Le pitch : 

Ce récit évoque quelques impressions sur des personnages réels : Gustave Flaubert, Giovanni Bottesini, Rouen, le pont Gustave Flaubert... Un grand écrivain, un compositeur de musique oublié, une ville normande, un pont levant peuvent-ils s'emmêler dans la même intrigue ? Giovanni Bottesini (1821-1889) et Gustave Flaubert (1821-1880) se sont-ils rencontrés ? Ce "roman", très imaginaire, où il est question : d'un vélo volé, d'un opéra disparu, du détective privé Jules Kostelos, d'une bibliothécaire portant le nom de Salammbô, du chat noir Charles Hockolmess et d'un rassemblement de vieux gréements à Rouen en 2017, apportera-t-il une réponse ?


Ce que j'en pense : 

Anticipation légère puisque nous sommes en 2017 et ode aux livres de papier, à la lecture pour commencer. Cela me parle, cela me touche immédiatement même si je ne rechigne pas à lire de temps en temps sur ma tablette / liseuse. 
Belles références littéraires citées en notes en bas de pages pour les lecteurs qui ne veulent rien laisser au hasard, le reste de l'écriture est volontairement un peu désuète comme le personnage de Jules Kostelos que la modernité laisse de marbre, voir agace. 

On pourrait avoir tendance à voir en Jules un Sherlock, mais Kostelos n'est pas Holmes. Les différences sont aussi notables que les ressemblances. 

Beaucoup de recherches pour écrire ce roman, c'est indéniable. On est dans le détail, comment pointer celui qui fera mouche. 
Jeu de mots, expressions travaillées, c'est une écriture peu banale. Originalité qui peut plaire, mais aussi lasser à force de trop vouloir bien faire, de trop rechercher à se démarquer.  J'avoue, j'ai apprécié et puis, j'ai trouvé le temps un peu trop long, même si la mélodie des mots se poursuivait. Car oui, pour un lecteur un tant soit peu attentif, il y a bien une musique qui vient de cette prose. Elle sera différente pour chacun et à chaque lecture. C'est cela qui est presque magique. 

L'œuvre de Gustave Flaubert est passée en partie entre mes mains. Je connais un peu l'affaire va-t-on dire sans être une experte pour autant. 
J'ai des bons et moins bons souvenirs de ces lectures dites classiques aujourd'hui. Je suis donc mitigée et pas aussi éperdue de cet auteur que peut l'être Jules Kostelos ou même l'auteur (supposition). Cela n'aide pas, ceci étant dit essayez tout de même de lire ou relire un peu de Flaubert. Ne serait-ce que quelques passages de temps à autre. On y redécouvre de petits trésors. Cela m'arrive avec même d'autres auteurs que je n'avais pas trop apprécié par le passé. 

Intrigue sympathique, qui n'est pas si banale. Cela change et on aime plutôt cela quand on est un gros lecteur. On cherche sans doute plus à être surpris car les ficelles, on finit par en reconnaître beaucoup. Là, c'est un beau mélange. 

A noter pour les plus méticuleux quelques fautes de frappe qui rappellent que l'auteur s'auto-édite et qu'il ne bénéficie pas d'une structure de relecture minutieuse. On a beau se lire et relire, il en reste toujours trop, hélas. Il ne faut pas trop lui en tenir rigueur car cela arrive même aux plus grands. 



Et s'il fallait mettre une note : 11 / 20




mercredi 10 septembre 2014

Pétronille d'Amélie Nothomb



Rentrée littéraire 2014



Le livre : 

Pétronille d'Amélie Nothomb aux éditions Albin Michel, 169 pages, 16 € 50.



Pourquoi cette lecture : 

Une rentrée littéraire n'est pas une rentrée littéraire sans un opus d'Amelie Nothomb. Je suis une inconditionnelle, j'assume et m'y plonge chaque année avec l'envie d'être surprise. 



Le pitch : 

"Au premier regard je la trouvai si jeune que je la pris pour un garçon de quinze ans".



Ce que j'en pense : 

On ne sait jamais comment va être le Nothomb de l'année et j'adore cela. 
Elle a beau publier comme un métronome, le contenu de ses ouvrages est à chaque fois une nouvelle cuvée différente tantôt sage, tantôt un peu autobiographique, tantôt enfantin en apparence, voir complètement barré ! 
Avec Pétronille, on a un nom déjà qui sonne et résonne dans l'esprit. C'est doux et chatouilleux en même temps. Un peu comme le champagne du début du livre, mais aussi pour toutes les autres bouteilles qui suivront. Ça vous réveille, ça vous titille, ça vous enivre un peu, beaucoup, ça vous emporte...

Un Nothomb, cela peut s'avaler d'un trait, très vite, sans presque respirer. 
Personnellement, je savoure chaque phrase. Je prends mon temps, je flâne dans ces intrigues ordinaires pas banales. Contresens ? Même pas, c'est tout l'écriture d'Amelie ça. 

Écriture toujours pure et musicale, qui fait mouche grâce à un choix des termes évident, mais qui souligne aussi le travail de l'auteur, sa folie et / ou son génie. 

Cet opus m'a beaucoup plu et il a le mérite aussi de pouvoir redonner le sourire, bien que l'atmosphère devienne lourde, pesante, voir glauque...  

Une cuvée 2014 pétillante, rafraîchissante (même si les températures au moment de ma lecture auraient pu être un poil plus haute sans que cela m'ennuie), drôle, légère comme les bulles d'un excellent champagne. 
Et puis, un final bien différend qui confirme que les comiques sont aussi les meilleurs dramaturges. 



Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20