mercredi 29 juin 2016

Quand la science explore l'histoire de Philippe Charlier avec David Alliot




Le livre : 

Quand la science explore l'histoire de Philippe Charlier avec David Alliot aux éditions Texto, 255 pages, 9 € 00. 
Publié le 1er avril 2016. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat obtenu lors d'une opération Masse Critique organisée par la communauté de lecteurs Babelio. 



Le pitch : 

De nouveaux experts, utilisant de véritables techniques de police scientifique, traquent dorénavant les moindres zones d'ombre du passé. Empoisonnements, meurtres, disparitions, filiations contestées... Plus rien n'échappe à la science. Philippe Charlier n'en finit plus d'exhumer des personnalités du passé. En 2013, son enquête pour identifier l'encéphale de Henri IV a fait les titres des journaux de la France entière. 
Il a récidivé avec une étude sur l'embaumement de Richard coeur de Lion. Dans cet ouvrage, il revient sur de nombreuses énigmes de l'histoire. Grâce aux nouvelles méthodes scientifiques, nous pouvons aujourd'hui savoir si une partie de la famille des Romanov a été sauvée ou si Toutankhamon est bien le fils d'Akhenaton. Entre autres performances, Philippe Charlier et son équipe ont pu prouver en 2009 que la présumée relique de Jeanne d'Arc appartenant à l'archevêché de Tours était un faux, renfermant les restes... d'une momie.



Ce que j'en pense : 

Je suis historienne de formation et je sais très bien qu'il faut pouvoir s'appuyer sur toutes les sources disponibles pour comprendre notre passé. Pourquoi regarder en arrière me direz-vous ? Mais parce que pour cerner notre époque contemporaine, voir envisager un futur, il faut savoir d'où l'on vient. 

Une quarantaine d'histoires nous sont livrées dans cet ouvrage grand public, mais fort sérieux sur l'aspect scientifique. Ce n'est pas parce que l'on met les connaissances à la portée de tous ou presque que l'on fait ou rédige n'importe quoi. D'ailleurs la démarche qui est suivie est très bien explicitée et c'est un plus indéniable pour les personnes qui sont novices. Les annexes sont tout aussi intéressantes et posent de réelles questions de font. 

Pour les fans/amateurs de la série "Bones" ou ceux de Kathy Reich (l'auteur à l'origine de la série d'ouvrages qui furent adaptés ensuite en série télé), ils ne vont pas être déçus. C'est comme vivre un épisode depuis l'intérieur, mais en plus court car on ne rentre jamais dans tous les détails, cela serait indigeste. 

Bien écrit, de façon limpide, on peut plonger dans l'Histoire plus ou moins proche (voir le classement chronologique des cas présentés) et jouer aux détectives en blouses blanches accompagné par des sommités venues de différentes spécialités. Captivant. 



Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20



lundi 27 juin 2016

Les délices de 36 de Nicolas Rey




Le livre : 

Les délices de 36 de Nicolas Rey aux éditions Steinkis, collection Incipit, 115 pages, 12 € 00.
Publié le 1er juin 2016 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Steinkis et Gilles Paris (attaché de presse). 



Le pitch : 

Juin 1936 : Jean, Bernadette et leur fils Marius, 15 ans, partent en train pour Deauville. Même dans les rêves les plus fous, personne n'aurait jamais osé imaginer une telle chose : partir. S'en aller. Avoir le droit de vivre, enfin. Mais qu'y a-t-il derrière ces rêves ? Dès la première semaine de ses congés payés, la France est coupée en deux. Comme elle l'a toujours été. Comme elle le sera toujours. Dans cette fiction jubilatoire, Nicolas Rey reconstitue au gré de son imagination les premières vacances de ses aïeux.
Les premiers congés payés... 
L'idée de vacances payées naquit dans les années 1920. 
En France, il existe des exemples d'initiatives à cette époque. 
L'expérience initiée au sein du journal «L'information» démontre que l'octroi de vacances payées au personnel est une solution avantageuse pour tout le monde. 
Journaliste pour « L'Information », Léon Blum découvrit cette initiative qui l'intéressa vivement. Ce fut sans doute l'un des germes de cette révolution culturelle que fut la création des congés payés. En 1936, les grèves joyeuses, impliquant près de 2 millions de travailleurs et paralysant tout le pays, aboutiront à la création des congés payés, fixés à quinze jours à l'origine.



Ce que j'en pense : 

Les vacances estivales se profilent et on oublie facilement qu'il n'en fut pas toujours le cas. Les congés et payés de surcroît cela n'a pas 100 ans !!! C'était en 1936 soit il y 80 ans. 
Pour nous faire revivre ce fait, les éditions Steinkis ont demandé à Nicolas Rey de prendre sa plume. Son imagination au service de l'Histoire. 

Petit clin d'œil, c'est Pénélope Bagieu l'illustratrice de cet opus de la collection Incipit qui compte déjà quelques beaux titres. 

Ce livre est doublement d'actualité puisque des mouvements sociaux, on vient d'en traverser plus d'un. La loi travail est au cœur de pas mal de revendications. Il y a indéniablement des similitudes avec ce passé pas si lointain. 

Un récit romanesque basé sur des faits et des situations réelles, voilà ce qui attend le lecteur. C'est bien fait. On y croit. On est en 36. 
Toujours un petit bonus, purement documentaire, est disponible à la fin du livre. Bien conçu pour donner l'essentiel des informations et donner envie d'aller plus loin. 

Voilà encore une lecture romancée certes, mais bien documentée qui vous permettra de profiter pleinement de vos congés payés à venir et donc de "buller" intelligent sur la plage, dans votre transat, hamac ou même durant votre pause déjeuner s'il vous faut attendre encore un peu. 



Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20




vendredi 24 juin 2016

Spiridon Superstar de Philippe Jaenada



Le livre : 

Spiridon Superstar de Philippe Jaenada aux éditions Steinkis collection Incipit, 180 pages, 15 € 00. 
Publié le 25 mai 2016. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Steinkis et Gilles Paris (attaché de presse).



Le pitch : 

Ce vendredi 10 avril 1896, les premiers Jeux Olympiques de l'histoire moderne sont sur le point de se terminer. Les Grecs n'ont encore remporté aucune médaille. Et c'est aujourd'hui la dernière épreuve : celle du marathon. Spiridon Louis est là, tenant à la main la belle paire de chaussures neuves que plusieurs habitants de Maroussi se sont cotisés pour lui offrir, et se demandant sans doute, un peu timidement, ce qu'il est venu faire dans cette galère. 



Ce que j'en pense : 

La collection Incipit des éditions Steinkis propose à ses lecteurs de revoir, découvrir des grandes premières fois de l'Histoire à travers la plume d'auteurs qui quittent leur zone de confort pour relater ces faits marquants. Ainsi on peut lire des auteurs connus que l'on ne connaît que de nom ou de réputation dans des cadres différents. 

Philippe Jaenada nous offre un regard neuf et pas piqué des vers pour ce retour vers des Olympiades uniques avec un champion méconnu (enfin de moi déjà). 
Comme toujours dans cette collection l'effort documentaire est plus que notable. C'est du sérieux quoi, mais avec le style Jaenada, on ne va pas s'ennuyer. C'est drôle, plein de petites remarques pertinentes ou pas (toujours), mais toujours (cette fois) distrayant. Oui, c'est la preuve même par a + b que l'on peut se divertir tout en se cultivant. 

2016 étant une année olympique, le timing est parfait. On fait de l'Histoire en collant à l'actualité et on voit bien avec cet exemple que le renouveau des Olympiades n'a pas été aussi facile que cela. On ne renait pas de ses cendres aussi aisément que le Phoénix. 



Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20 


mercredi 22 juin 2016

Deux-pièces d'Eliette Abécassis





Le livre : 

Deux-pièces d'Eliette Abécassis aux éditions Steinkis collection Incipit, 93 pages, 12 € 00. 
Publié le 1er juin 2016. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec Gilles Paris et les éditions Steinkis. 



Le pitch : 

La naissance du maillot de bain deux-pièces. 



Ce que j'en pense : 

Chaque printemps, on y pense nous les femmes. 
Comment va-t-on rentrer dans notre splendide deux-pièces pour la plage ? 
Et si on n'a pas encore LE deux-pièces, où va-t-on le dénicher ? 
En gros tout va tourner ou presque autour de ces deux petites pièces de tissu qui avaient fait couler pas mal d'encre pour leur naissance et cela ne s'est jamais arrêté depuis (pour d'autres raisons, mais ce maillot de bain est un incontournable !). Pour ses 70 ans, Eliette Abécassis nous offre avec les éditions Steinkis un texte pour redécouvrir tout ceci. 

J'ai trouvé cet opus un tantinet plus romancé (impression générale) même si c'est toujours remarquable au niveau véracité. Et puis, il y a toujours les quelques pages de fin qui sont de vrais documents historiques. 
Je n'aurais jamais pu penser que des raisons si politiques pouvaient être à l'origine de cette création. D'ailleurs elles ne le sont qu'à demi puisque déjà durant l'Antiquité le bikini existait. Je vous assure ! Mais libérer la femme ou lui créer de nouvelles chaînes, cela prend toujours du temps. 

A découvrir, c'est complètement de saison ! 


Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20



lundi 20 juin 2016

Chat-bouboule tome 2 : La nuit, tous les chats sont gros de Nathalie Jomard







Le livre : 

Chat-bouboule tome 2 : La nuit, tous les chats sont gros de Nathalie Jomard aux éditions Jungle - Michel Lafon, 12 € 95
Publié le 4 mai 2016. 





Pourquoi cette lecture : 

Fan du travail de Nathalie Jomard, je ne rate pas ses publications qui me font mourir de rire et je ne suis pas la seule à la maison. 






Le pitch : 

Résolument adipeux, brillamment machiavélique, furieusement gourmand, éminemment pileux et irrémédiablement gaffeur, notre prédateur de salon préféré, équipé de son fidèle et indéfectible croupion-star, nous entraîne dans de nouvelles aventures. 




Ce que j'en pense : 

C'est toujours un bonheur (oui, on peut se contenter de ces petits plus de la vie) que de trouver dans sa librairie une nouvelle publication signée Nathalie Jomard que j'ai découvert via son blog, il y déjà quelques belles années de cela. Je ne suis jamais déçue car même si certaines micro histoires sont connues, on peut se les refaire/relire à l'infini, cela fonctionne toujours car cela sent le vécu et elle possède une technique narrative unique qui nous touche. Elle, c'est nous. 

Toute personne ayant un chat ou connaissant une autre personne possédant un chat (encore que, on ne fait que vivre chez son chat, c'est bien connu), va s'y retrouver. Je compatis pleinement aux malheurs de Nathalie (on partage aussi notre prénom) avec son fauve et ce d'autant plus que j'en ai deux de salon et une micro-lionne théoriquement à mes voisins, mais qui préfère notre chez nous. Et encore je ne compte pas les félins de passage. 
Après chat-bouboule connaît aussi quelques déboires avec l'équipe des grumeaux. Ça équilibre quelques peu. 

Un album qui se dévore, mais sur lequel on reviendra souvent. Il sera rentabilisé sans effort et il est pour toute la famille. Il devrait être remboursé par la sécurité sociale car c'est un excellent antidépresseur. 




Et s'il fallait mettre une note : 18 / 20 





vendredi 17 juin 2016

Movie Star saison 3 : Hollywood d'Alex Cartier



Attention certaines scènes sont clairement explicites 




Le livre : 

Movie Star saison 3 : Hollywood d'Alex Cartier aux éditions Belfond, 476 pages, 17 € 00.
Publié le 2 juin 2016. 



Pourquoi cette lecture : 

Après avoir lu les deux premiers tomes, j'ai enchaîné ou presque avec ce troisième livre. Envie de savoir comment cela se termine. 


Le pitch : 

Ophélie aux bras de Michael Brown, l'acteur le plus sexy du monde. Ophélie dans le lit de Michael Brown, le fantasme de millions de femmes. Ophélie sur le yacht de Michael Brown, buvant du champagne dans le jacuzzi que tous les paparazzi sur la planète essaient de photographier. Ophélie sur une île paradisiaque avec Michael Brown pour un moment romantique tout autant que torride… Ça, c'était avant. 

Avant le terrible drame qui a fait basculer la vie d'Ophélie. Aujourd'hui, accompagnée de sa meilleure amie Laure, elle pose le pied à Hollywood pour ouvrir l'agence française de la Ciné Organisation. Mais à peine arrivée, tout lui rappelle Michael qu'elle n'a pas revu depuis quatre mois, depuis le drame. Tout lui rappelle cet homme qui lui a fait découvrir l'amour et les plaisirs interdits – des affichages de pub dans les rue de L.A. 
où il pose torse nu, jusqu'à son frère, le beau Charlie, devenu un des meilleurs amis d'Ophélie… Alors qu'Ophélie broie du noir, le destin va remettre la passion sur sa route. Mais que se passera-t-il quand Michael Brown apprendra que la petite française qui lui était dévouée corps et âme s'intéresse à un autre que lui ?



Ce que j'en pense : 

On poursuit notre chemin avec Ophélie, mais on retrouve aussi Laure qui s'est elle aussi mise à tenir un journal. C'est sympathique d'avoir ainsi une vision complémentaire des événements, des ressentis. En tout cas, l'auteur parvient encore à donner le change. 

La série continue avec toujours le même style vivant, qui fait que l'on tourne les pages non stop. Un véritable page turner. Comme quoi pas besoin de trop d'effets littéraires pour faire de l'effet tout court aux lectrices/lecteurs. 
Mon avis est le même que pour les précédents opus. Quelques faiblesses ici ou là, rien de grave, mais on n'est pas dans une œuvre littéraire majeur en devenir (un futur classique quoi... Encore qu'il faille peut-être ne pas être aussi catégorique sait-on jamais). C'est distrayant, prenant et c'est déjà très bien. On ne manque pas de rebondissements et au final dans les trois volumes, on a notre lot de surprises car tout n'est cousu de fil blanc ou tout au moins, c'est fait avec un minimum de finesse.  

Les protagonistes évoluent, surtout Ophélie et je dois dire que j'apprécie grandement la nouvelle jeune femme qu'elle devient. Mais les autres personnages se dévoilent également. On adore détester les "méchants", s'attacher aux "gentils"... On est faible parfois. 
On aura même quelques petits nouveaux... 

Une saga parfaite pour l'été, une lecture légère qui vous distraira sans soucis des vôtres justement et on peut attendre une suite, un cross-over. Ce n'est pas moi qui le dit, mais l'auteur lui-même dans ses remerciements.  ;-) 



Et s'il fallait mettre une note : 15 /20



mercredi 15 juin 2016

Movie star saison 2, Venise d'Alex Cartier



Attention certaines scènes sont clairement explicites



Le livre : 

Movie star saison 2, Venise d'Alex Cartier aux éditions Belfond, 426 pages, 17 € 00. 
Publié le 28 avril 2016. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Belfond. Un envoi surprise, mais comme j'ai apprécié le premier volume, je m'y lance sans plus attendre. 



Le pitch : 


Ophélie a quitté Christophe son boyfriend idéal sans hésiter un instant le jour où Michael, l'acteur le plus sexy au monde devant Brad Pitt et Georges Clooney réunis, a proposé à la petite française de l'emmener en croisière sur le My pleasure, son magnifique yacht ancré aux larges des côtes corses. Au programme des vacances pour Ophélie : champagne, luxe et amour dans les bras de son fantasme absolu en compagnie de Laure, sa meilleure amie toujours aussi nympho. 

Mais combien de temps peut durer une idylle avec une star hollywoodienne ? Pourquoi ne reste-t-on jamais avec les mecs bien comme Christophe ? Et surtout que va-t-il advenir d'Ophélie à la fin de l'été, une fois perdue son innocence sentimentale et sexuelle, lorsqu'au Festival de Venise les masques vont tomber ?



Ce que j'en pense : 

J'enchaîne rarement les différents tomes d'une saga car j'aime varier mes lectures. Ceci étant dit de temps en temps j'aime aussi découvrir immédiatement la suite. Comme je pense pouvoir comparer sans soucis cette trilogie à une sorte de série TV sur papier (on a même la terminologie de saison dans le titre), j'agis comme lorsque je visionne mes épisodes : je n'attends pas ou très peu. Et puis, j'ai pu noter que l'on reprend le récit là où l'on a fini à la fin du premier opus. Trés agréable. 

On retrouve donc les forces et les faiblesses de la première saison. Je ne me suis pas lassée donc on peut dire que j'accorde plus de crédit aux points forts, même si parfois les redondances m'ont un poil agacé. J'avais envie d'avancer sans que l'on me redise ce que je savais déjà lu ou ce qui était aussi évident que la poutre dans l'œil de mon voisin. 
Je ne suis guère fan de chick lit, mais quand celle-ci n'est pas de troisième ordre, cela peut devenir très plaisant. On se détend, on se laisse porter. On réfléchit peu, mais là n'est pas l'objectif. On est toutefois plus actif que devant son téléviseur car on lit et donc on se tourne notre version. 
Petite mention spéciale au final de ce second tome. J'ai particulièrement apprécié les 50 dernières pages même avec des détails qui sont limites (euh comment cela les parents de Christophe n'ont jamais vu Ophélie ? Ils partageaient un appartement, ont vécu plusieurs mois ensemble -presque une année- et ils ne vivaient pas à l'autre bout du monde). 

Je ne dévoilerai rien de l'intrigue (ou très peu comme ci-dessus) car je ne veux pas spoiler les lecteurs/lectrices. C'est bien trop désagréable. 
Je dirai cependant que mon impression envers Michael se confirme, qu'Ophélie va grandir avec cette expérience et d'autres, mais que parfois je me demande pourquoi elle y retourne (ah oui, il n'y aurait plus de roman sans cela !).

Toujours une bonne connaissance des films, de l'actualité cinématographique. 
Une écriture rapide, qui reste vivante et fait qu'à défaut d'être un chef d'œuvre de la littérature, elle emporte son lectorat dans un autre monde que celui du quotidien. On aurait tort de bouder le plaisir quand il se présente. Profitons au contraire.
Un peu de frivolité ne peut pas nuire de temps à autre. 



Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20



lundi 13 juin 2016

Movie star, Saison 1 : Dauville d'Alex Cartier



Attention, certaines scènes sont clairement explicites



Le livre : 

Movie star, Saison 1 : Dauville d'Alex Cartier aux éditions Belfond, 525 pages, 17 € 00.
Publié le 17 mars 2016. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Belfond. 
Un envoi surprise qui m'a justement un peu dépourvu car non prévu, mais après tout c'était plutôt une bonne surprise car sans doute ne serai-je pas aller de moi-même vers ce titre. 



Le pitch :

Ophélie est une jeune attachée de presse de cinéma. Elle vit à Paris avec son chat (Roméo), son poisson rouge (Juliette), son petit copain (un mec vraiment bien), ses parents (adorables), sa meilleure amie (complètement nympho) et son fantasme érotique de toujours : Michael Brown, un des acteurs les plus bankable et les plus sexy d'Hollywood. Jusque-là rien de très indécent. Jusqu'au jour où son patron envoie Ophélie à Deauville pour son premier festival et qu'elle tombe nez à nez avec Michael dans le hall de l'Hôtel Royal… C'est le début d'une histoire d'amour dangereuse autant que torride où Ophélie devient la girl next door au bras d'une des stars les plus sexys au monde…



Ce que j'en pense : 

La couverture de ce livre fait immédiatement penser à la une d'un magazine people et comme je ne suis guère attirée par ces titres même chez ma coiffeuse (ok, j'y jette un œil pour dire de ne pas être complètement larguée dans mes rares moments de sociabilisation futiles), je serai sans aucun doute passée à côté de cette publication sans ce partenariat complètement non planifié. Et je serai tentée de dire que cela aurait été dommage... Oui parfois, en matière de lecture, on peut avoir de bonnes surprises dans un genre qui ne me satisfait guère : la chick-lit. 

Écrit par homme, nous découvrons le journal d'Ophélie, jeune attachée de presse et jeune femme qui va avoir une existence qui va quelque peu être chamboulée en peu de temps. J'ai été surprise (oui encore une fois) de voir que l'auteur était du sexe dit fort. Si j'avais dû deviner, je me serai bien plantée. Bien joué Alex Cartier. 

Ophélie m'a bien plu. Elle m'a fait sourire plus d'une fois et son amie Laure aussi. J'adore son côté cru et brute décoffrage. 
Christophe est charmant dans son genre, mais il n'est pas sans défauts. J'ai beaucoup côtoyé de geek (quand on l'est soi-même, c'est assez logique) et c'est vrai qu'ils sont parfois déstabilisants. Et puis, c'est un jeune homme qui a aussi besoin de se brûler un peu les doigts pour apprendre. 
Michael lui m'a été plutôt antipathique même si là j'y vais fort. Trop star pour moi. Il souffle le chaud, le froid, certaines de ses attitudes. Je reste sur ma réserve. 
Bref dans l'ensemble, les protagonistes ont chacun leurs caractères et caractéristiques. Je note une excellente documentation (lié au parcours professionnel de l'auteur) pour les personnages réels ainsi que les événements, sorties de films etc... C'est un livre pour amateurs ou plutôt amatrices de cinéma. Oui, on reste dans le genre chick-lit donc lectorat féminin. 

Sans être de la grande littérature, cela se lit fort bien et malgré les grosses ficelles, les petites erreurs qu'il m'a semblé noter dans quelques menus détails, on tourne les pages. C'est distrayant, on a envie de savoir la suite même si on la devine, bref, c'est accrocheur. 
Excellente lecture estivale pour se changer les idées et passer à des choses futiles. Oui, cela fait un bien fou ! 



Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20 



vendredi 10 juin 2016

Patient zéro, le premier mort du Sida de Philippe Besson




Le livre : 

Patient zéro, le premier mort du Sida de Philippe Besson aux éditions Steinkis, 112 pages, 12 € 00.
Publié le 11 mai 2016. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Steinkis  et Gilles Paris. 
J'ai découvert les deux premiers tomes indépendants de cette collection et j'avais beaucoup aimé. 



Le pitch : 

On a longtemps soupçonné Gaëtan Dugas, un steward canadien, d avoir été le premier homme à transmettre le Sida : il était homosexuel et aimait les nuits fauves. Mais d autres avaient contracté la maladie avant lui. Qui fut le premier, alors ?
Philippe Besson redonne vie aux merveilleuses années 1980, juste avant l hécatombe. Et nous livre une partie de la réponse.



Ce que j'en pense : 

Les éditions Steinkis nous propose avec leur collection Incipit (définition : premiers mots d'un texte), une nouvelle approche de faits ou de rendez-vous récurrents (le festival de Cannes par exemple) qui jalonnent l'Histoire. Le concept est d'autant plus intéressant que ce ne sont pas des spécialistes de ces questions qui rédigent chacun des opus, mais des écrivains à chaque fois différents qui sortent de leur zone de confort. Ils peuvent ainsi nous donner leur version racontée de ces premières fois historiques tout en étant rigoureux sur le plan des faits eux-mêmes. 

J'ai beaucoup apprécié la sobriété et l'approche de Philippe Besson de la problématique posée : comment a commencé l'épidémie du Sida. Il n'a pas recherché un coupable, ni même un responsable. Il se comporte comme un romancier, ce qu'il est indéniablement, en comblant certains vides par son imagination tout en essayant d'être vraisemblable. 
J'ai beaucoup appris sur ce sujet alors que je croyais être calée (depuis le temps qu'on nous en parle du Sida, je suis de cette "génération le Sida ne passera par moi" -slogan-). La documentation est parfaite et clairement rendue. C'est limpide. 

La collection aborde moult sujets et genres. Il y en a pour tous les goûts. Cela permet de se cultiver en quelques pages et de découvrir des auteurs connus qu'on n'a jamais eu le temps de lire. 



Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20