L’inconnu de la poste de Florence Aubenas
Version audiolib, lu par Fabienne Loriaux
Date de parution : 14 avril 2021
Durée : 6 h 29
Quatrième de couverture :
Le village, c'est Montréal-la-Cluse. La victime, c'est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Ce livre est donc l'histoire d'un crime. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes — tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l'enquête policière, L'Inconnu de la poste est le portrait d'une France que l'on aurait tort de dire ordinaire.
Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d'entre eux la dignité d'un destin.
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L’affaire commence en 2007.
Elle se doublera de la disparition de l’un de ses protagonistes, Gérald Thomassin, juste avant sa mise hors de cause dans le meurtre pour lequel il a été longtemps le principal suspect, ce qui rend ladite disparition encore plus incompréhensible.
On a donc au final deux affaires qui vont se succéder.
J’aime beaucoup le travail, l’engagement de l’auteur : Florence Aubenas. Quand elle est sur une affaire, un sujet, elle y va vraiment et ne ménage pas sa peine, prend son temps aussi.
Il lui aura fallut sept ans pour terminer cet ouvrage. Pas une broutille tout de même et cela montre bien son degré d’implication dans les sujets qu’elle traite. J’apprécie également son style et son écriture. On y sent encore la patte journalistique, mais il y a aussi celle de l’écrivain au fil des années.
Le livre débute en préambule avec la disparition de Gérald Thomassin. Il est noté absent lors d’une confrontation prévue à Lyon. Florence Aubenas l’a attendu et cherché en vain ce jour ci. C’est là que la deuxième affaire commence et qui est à ce jour sans réponse.
Ensuite au chapitre un, on revient en 2007, aux sources de l’affaire principale qui est au cœur de l’ouvrage de Florence Aubenas, l’assassinat de Catherine Burgot en décembre 2008.
Le récit se lit très facilement et on s’y coule dedans comme dans un roman policier, sauf que là, tout est vrai, tout s’est réellement passé.
Les faits, le contexte sont repris très méthodiquement afin que chaque élément deviennent limite évident pour chacun. Pourtant ce n’était pas une mince affaire que de tout clarifier, tout remettre à plat. C’est certainement là que le métier de journaliste apporte un plus : l’excellente synthétisation des informations multiples.
La version audio est très bien faite. Fabienne Loriaux reste sobre, mais en même temps parvient à donner vie au récit déjà excellent. S’y ajoute les quelques effets sonores (thèmes mélodiques pour marquer le découpage de l’ouvrage par exemple et autres menus détails qui font que les versions audio sont tout sauf mornes, linéaires et soporifiques même si les narrateurs sont excellents la plupart du temps).
C’est donc une version plus vivante que nous avons là et qui est nécessaire de par le support. Pari réussi pour cette adaptation.
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