Le livre :
La vieille dame qui voulait se jeter du rez-de-chaussée de
Bruno Boniface aux éditions Ateliers d’Henry Dougier, 198 pages, 16 € 00
Publié le 28 février 2019
Pourquoi cette lecture :
Il s’agit d’un partenariat obtenu lors d’une des opérations
Masse Critique organisée par Babelio (communauté de lecteurs).
Le pitch :
Les
histoires de patients d'un psy vu par un trou de souris " Comme presque
tous les patients, il commence sa première séance par "Je ne sais pas par
où commencer." " Qui n'a jamais rêvé de lorgner par le trou de la
serrure à la porte d'un psy ? Ecouter la vie des uns, les histoires parfois
cocasses des autres, les échanges et les réponses s'il y en a. Le narrateur,
" le psy ", partage son temps entre l'hôpital, son cabinet et le
reste de sa vie.
Comme un journal intime, il nous raconte par épisodes, ses patients, son quotidien, ses doutes et ses propres fêlures. On y croise ce père devenu alcoolique au départ de son fils en Syrie ou cette mère qui n'arrive pas à couper le cordon avec son fils de 30 ans ; des amis qui l'invitent " un peu aussi parce qu'il est l'ami qui est psy " ; son propre psy qui le recadre sans ménagement ; ses collègues potaches qui rebaptisent la moitié des troubles mentaux.
On y croise CD, la cardiologue, avec qui il passe ses dimanches de garde et qui se bat, elle-aussi, contre ses propres démons. Et puis il y a cette vielle dame, au demeurant charmante, qui menace de se jeter du rez-de-chaussée...
Comme un journal intime, il nous raconte par épisodes, ses patients, son quotidien, ses doutes et ses propres fêlures. On y croise ce père devenu alcoolique au départ de son fils en Syrie ou cette mère qui n'arrive pas à couper le cordon avec son fils de 30 ans ; des amis qui l'invitent " un peu aussi parce qu'il est l'ami qui est psy " ; son propre psy qui le recadre sans ménagement ; ses collègues potaches qui rebaptisent la moitié des troubles mentaux.
On y croise CD, la cardiologue, avec qui il passe ses dimanches de garde et qui se bat, elle-aussi, contre ses propres démons. Et puis il y a cette vielle dame, au demeurant charmante, qui menace de se jeter du rez-de-chaussée...
Ce que j’en pense :
J’ai déjà lu pas mal d’ouvrage relatant des expériences
personnelles de médecins. J’ai eu les gynécologues, les urgentistes, les
médecins de campagne, des villes, les débutants, les en fin de carrière, mais
point encore de psychiatres. L’occasion de voir un peu comment cela mouline
dans leur cafetière.
Ce livre n’est pas proprement à parler un témoignage, il est
d’ailleurs estampillé « Roman », mais il n’empêche que beaucoup de
choses sont autobiographiques même en ayant changé des noms, des situations… On
sent le vécu, les éléments trop énormes pour avoir été inventés car il est bien
connu que la réalité dépasse de loin la fiction, et c’est encore plus vrai dans
le domaine médical.
Il en ressort que les plus malades ne sont pas forcément
ceux que l’on croise en psychiatrie ou dans les salles d’attente. Hélas
pourrait-on dire.
Plus que des tranches de vie, c’est un cheminement plus ou
moins long que l’auteur nous propose. Les chapitres ne sont pas totalement
déconnectés les uns des autres. Il y a un fil conducteur et cela rend ce livre
plus agréable à lire.
Ce psychiatre reste un médecin, mais avec ses faiblesses qui
font de lui un homme tout simplement en sus d’un homme de sciences. Je l’ai
beaucoup apprécié et j’aurai sans doute aimé en rencontrer des comme lui.
Une lecture qui vous remuera un peu car il y a plus d’une
situation pas drôle du tout, même si l’auteur essaie de ne pas noircir trop le
tableau. L’existence est ainsi faite. Le verre n’est ni à moitié plein, ni à
moitié vide. Il est les deux, mais notre façon de le percevoir peut changer d’un
moment à l’autre.
Et s’il fallait mettre une note : 15 / 20
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