Rentrée littéraire 2018
Le livre :
En guerre de François Bégaudeau aux éditions Verticales, 304
pages, 20 € 00.
Publié le 16 août 2018
Pourquoi cette lecture :
Il s’agit d’un partenariat avec les éditions Verticales
obtenu par le biais de la communauté de lecteurs Babelio avec une opération
Masse Critique spéciale.
J’ai aussi eu envie de découvrir un des nombreux titres de
la rentrée littéraire de cette année.
Le pitch :
"A
supposer qu'ils habitent la même ville, Louisa Makhloufi et Romain Praisse y
resteraient-ils encore cent ans que la probabilité qu'ils se croisent,
s'avisent et s'entreprennent resterait à peu près nulle. En sorte que si l'une
des 87 caméras de surveillance installées en 2004 par les techniciens d'un
prestataire privé de la mairie les voit se croiser, s'aviser, s'entreprendre,
ce ne sera qu'à la faveur d'un dérèglement des trajectoires lié à une
conjonction hasardeuse de faits nécessaires".
Dans une France contemporaine fracturée, François Bégaudeau met en regard violence économique et drame personnel, imaginant une exception romanesque comme pour mieux confirmer les règles implicites de la reproduction sociale.
Dans une France contemporaine fracturée, François Bégaudeau met en regard violence économique et drame personnel, imaginant une exception romanesque comme pour mieux confirmer les règles implicites de la reproduction sociale.
Ce que j’en pense :
Je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire un titre
signé François Bégaudeau alors que j’ai souvent vu des articles sur ses romans.
Je l’ai vu aussi à « La Grande Librairie » de mémoire, mais point de
passage à l’acte, il y a toujours tant à lire. Donc quand j’ai vu passer cette
opportunité pour la rentrée littéraire de 2018, j’ai un peu sauté dessus.
J’ai cru me casser les dents lors des premières pages.
C’était assez lourd et j’ai eu quelques craintes. L’écriture m’a paru très ambitieuse,
trop même. J’étais prête pour de la littérature, mais pas comme cela.
Désagréable sensation de douche froide qui heureusement n’a pas duré.
Petit à petit, je suis rentrée dans l’histoire que l’auteur
voulait me narrer. J’ai reconnu des faits, une sérieuse impression de déjà vu
est née, mais impossible de remettre les véritables noms en place. Légèrement
frustrant, mais cela n’est guère important. C’est mon côté légèrement
(complètement) maniaque.
J’ai pris mes marques avec les divers protagonistes.
Certains ne m’ont pas intéressé plus que cela, enfin disons que je n’étais pas
attirée vers eux. C’est comme dans la vie réelle. Vous êtes assez naturellement
tourné vers des personnalités, des genres qui vous plaisent, fascinent,
intriguent, aimantent… et d’autres au contraire ne vous correspondent pas.
Certes, en faisant un pas en avant plutôt qu’en arrière, possible que les
choses changent, évoluent, mais soyons honnête, on le fait rarement pour de
bonnes et aussi de mauvaises raisons.
Sinon pour en revenir aux protagonistes de « En
guerre », certains m’ont aussi plu (Romain, Louisa et Cristiano, les
principaux en fait). J’ai apprécié les découvrir et pas seulement pour leurs
qualités. Leurs défauts étaient souvent encore plus intéressants. Forcément
cela nous renvoie un peu à nous et tout n’est pas joli-joli. Là encore, comme
dans la vie bien réelle car l’écriture de François Bégaudeau est très réaliste,
parfois presque trop. C’est presque plus un documentaire qu’une fiction.
Notre société, ses codes, son fonctionnement même absurde,
tout y est avec des incursions dans le jeu des politiques, le monde économique,
sa réalité qui broie tant de personnes car tout est forcément lié. Cela forme
un tout où personne ne peut en sortir vraiment vainqueur. On y laisse
obligatoirement des plumes, voir la vie.
Vraiment beaucoup de thématiques au final sont abordées et
cette foison donne le tournis. Le style aussi de l’auteur ne facilite pas
toujours les choses. C’est dense, cela ne s’arrête jamais encore et toujours
comme l’existence. Même si on meurt, la Terre ne s’arrête pas de tourner pour
autant.
Assurément ce roman n’est pas une comédie ou plutôt si, mais
bien grinçante. L’existence n’est que comédie, jeu de dupes, d’influences, de
pouvoir, d’ascendants jusqu’à ce que l’on quitte la partie, mais il y a
toujours de nouveaux joueurs donc point encore de Game Over.
Et s’il fallait mettre une note : 14 / 20
5 commentaires:
Laissez à chacun la religion qu'il souhaite avoir.
Thanks very nice blog!
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Mais tout à fait. Chacun est libre dans ses croyances.
Thank you very much.
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