lundi 27 novembre 2017

Mousseline la sérieuse d’Yvert Sylvie



Le livre :

Mousseline la sérieuse d’Yvert Sylvie aux éditions Pocket, 349 pages, 7 € 40.
Publié en version Pocket le 2 mars 2017
Disponible aussi en grand format chez les éditions Héloïse D’Ormesson en 2016.



Pourquoi cette lecture :

Il s’agit d’un partenariat obtenu lors d’une opération Masse Critique organisée par la communauté de lecteurs Babelio.
Ma passion pour le XVIII ème siècle et encore plus pour notre Histoire a aussi guidé mon choix vers ce titre.



Le pitch :

Marie-Antoinette, sa mère, la surnommait " Mousseline la Sérieuse ". Et en effet, Marie-Thérèse-Charlotte de France ne se départit jamais d'une certaine tristesse, d'un goût pudique pour la solitude. Est-ce d'avoir vécu tant d'épreuves ? L'irruption brutale de la Terreur révolutionnaire dans une enfance dorée, l'exécution de ses parents, la mort de son jeune frère Louis XVII... Tellement de souffrances accumulées dès le début de son existence. 
Elle seule survécut à la prison du Temple, fut bannie, vécut 73 ans et trois révolutions. Les pages les plus tourmentées de l'Histoire de France s'écrivirent sans elle : c'est cet affront qu'elle lave ici, à l'encre de ses larmes. " Avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse, Sylvie Yvert prête sa plume élégante à Mme Royale dans ce récit écrit à la première personne, pour raconter la vie aux douleurs indicibles d'une femme de France hors du commun. 
" Le Figaro Histoire Cet ouvrage a reçu le Prix littéraire des Princes et le Prix Histoire du Nouveau Cercle de l'Union



Ce que j’en pense :

L’histoire tragique de la famille royale sous la Révolution, on la connaît tous du moins dans les grandes lignes. J’ai lu de nombreux ouvrages sur le sujet au fil des années par passions et parce que c’était aussi un morceau de mon programme lors de mes études universitaires. Je maîtrise donc un peu mieux la chose qu’un novice, mais qu’importe. On apprend toujours. Il faut rester humble et savoir aussi se remettre en question car des découvertes, des recoupements nouveaux avec des éléments de recherches sont toujours possibles même sur des faits déjà vu et revus.

Ce livre n’est d’ailleurs pas à proprement parler un essai ou un livre document. Ce n’est pas non plus un roman. C’est un plutôt une sorte de récit hybride ultra documenté et remis en forme afin de donner au lecteur une version la plus plausible possible.

La fille de Marie-Antoinette et de Louis XVI fut la seule rescapée de cette famille royale enfermée au Temple. Son caractère a fait qu’elle n’a point laissé de traces écrites exceptées un récit plutôt factuel de quelques pages sur sa période d’enfermement. C’est donc mince.
Sylvie Yvert après bien des recherches a donc tenté de donné la parole à celle qui n’avait pas souhaité la prendre de prime abord.

L’emploie de la première personne renforce le rapprochement entre le lecteur et la narratrice. J’ai apprécié cette façon de faire.
On pourrait se dire aussi qu’on a sous les yeux une version assez partiale des faits. On « revoit » cela à travers les yeux, le cœur de cette princesse. C’est possible aussi il est nécessaire de prendre un peu de recul comme le ferait un historien avec ses sources empreintes de partis pris. La vérité est souvent dans les nuances, mais j’apprécie le travail de l’auteur.

Ce livre est également celui de la résilience, un terme bien à la mode depuis quelques temps, mais qui convient parfaitement dans ce cas précis.  



Et s’il fallait mettre une note : 16 / 20



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