vendredi 19 mars 2010

Incompris... - L’ombre d’Edgar Poe de Matthew Pearl

Voilà un autre livre que me faisait de l’œil depuis un bon moment sur les étals des librairies. J’ai su être raisonnable et patiente pour une fois, aussi je me suis tournée vers mon réseau de médiathèques et après quelques semaines d’attente bien occupée, j’ai enfin pu me plonger dans ces pages : « L’ombre d’Edgar Poe » de Matthew Pearl.

J’attendais sans doute beaucoup de cet ouvrage, peut-être trop d’ailleurs. Je l’ai lu dans la foulée d’un autre titre palpitant et du coup il m’a paru bien terne. Mauvais timing ? Possible
Dommage en tout cas, mais ce n’est quand même pas une raison pour ne pas vous en parler car malgré tout, il y a beaucoup à dire sur ce livre qui n’en n’est pas moins bon pour qui saura l’apprécier.

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L’auteur : (Sources : Evene)

Matthew Pearl est une sorte d'enfant prodige ; à vingt-huit ans, il est doublement diplômé des prestigieuses universités de Yale et de Harvard.
Il a été couronné par la Dante Society of America pour ses travaux de recherche sur le poète florentin avant d'écrire ce premier roman.
Il dirige aujourd'hui la nouvelle édition de 'L' Enfer' de Dante, traduit par Longfellow, et travaille à son prochain thriller. 'Le Cercle de Dante', son premier roman, a été acclamé par la critique. Il est resté de longs mois en tête du classement des best-sellers aux Etats-Unis et en Italie, et est numéro 1 en Espagne. Il est paru ou en cours de traduction dans vingt pays.

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L’intrigue :

L'avocat Quentin Hobson Clark est le témoin fortuit des funérailles d'Edgar Poe - un étrange enterrement auquel seulement quatre personnes assistent...
Troublé, le jeune homme entend élucider le mystère qui entoure la mort de cet écrivain qu'il admire entre tous, et laver ainsi l'honneur souillé de celui que la presse présente comme un dévoyé.

Ses recherches ne le menant nulle part, Clark décide de tourner le dos à la bonne société baltimorienne et d'embarquer sur-le-champ pour la France. Son intention? Retrouver l'homme ayant servi de modèle au chevalier C. Auguste Dupin, héros de plusieurs contes d'Edgar Poe habile à démêler les intrigues les plus inextricables, pour qu'il l'aide à tirer l'affaire au clair. À Paris, Clark fait la connaissance de deux hommes - le baron Claude Dupin et le détective Auguste Duponte - qui peuvent tous deux revendiquer la paternité du personnage. Mais lequel est le véritable Dupin ?

En consacrant son deuxième roman aux derniers jours de la vie d'Edgar Poe, Matthew Pearl choisit de s'attaquer à l'une des plus grandes énigmes de l'histoire littéraire: la mort, demeurée inexpliquée, de celui qui est considéré - ironie du sort - comme l'inventeur du roman policier.
Pearl a eu l'idée géniale et machiavélique de confier aux héros inventés par l'auteur des Histoires extraordinaires le soin de mener eux-mêmes l'enquête sur la disparition de leur créateur...

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Ce que j’en pense :

Dans mon introduction, j’ai dit que j’avais été déçu par ce livre, mais c’est sans doute parce que je ne l’ai pas lu dans un contexte favorable à son style.
Il faut rendre à César, ce qui est à César. « L’ombre d’Edgar Poe » de Matthew Pearl n’est pas un ouvrage médiocre, il demande que l’on prenne son temps pour l’apprécier. Il ne se dévore pas, mais se savoure.

Le rythme que nous impose l’auteur est très lent (enfin à mon goût). Il faut du coup de la patience (ce dont je ne suis pas vraiment pourvue) et de la ténacité (là, c’est déjà beaucoup mieux) afin de poursuivre la lecture de ce (long) récit et de ne pas laisser la lassitude nous envahir. Il m’est arrivé d’avoir quelques fourmis dans les bras, les yeux qui tombent de fatigue, mais comme je suis têtue, j’ai décidé d’y mettre le temps qu’il faudrait pour en venir à bout.

J’avoue sans détour que ce roman comporte des longueurs qui s’éternisent (si, si !), des redondances dont on se passerait bien et des passages presque ennuyeux (voir poussiéreux) mais il survenait heureusement toujours un événement, un retournement de situation, un mystère à découvrir pour soutenir mon intérêt et m’inciter à continuer. Il fallait bien cela pour titiller ma volonté de fer certes, mais qui peu se rouiller à force de lire ou relire un passage sur lequel je m’endors à chaque fois.
Heureusement, je suis toujours curieuse et je voulais à tout prix connaître la vérité sur la mort de Poe. Le chemin pour y parvenir fut bien long et ardu, mais il en valait la peine. Les efforts avaient porté leurs fruits !

Matthew Pearl mêle habilement les faits historiques et les événements romanesques. C’est une qualité essentielle pour ce type d’ouvrage, mais que l’on ne retrouve pas toujours hélas.
L’auteur se base sur les nombreux mystères entourant la fin misérable du poète : pourquoi passe-t-il la soirée à Baltimore alors qu'il se rendait pour affaires à New York ? Pour quelle raison la maison où il s'est rendu ce jour-là a-t-elle brûlé ? Et qui est ce Reynolds dont le nom revient sans cesse au cours des délires de l'écrivain à l'hôpital ?
Beaucoup de questions et des réponses qui vont arriver pour qui saura les attendre.


Ma note finale : 12 / 20

5 commentaires:

Anne Sophie a dit…

je passe mon tour pour le moment

Véro a dit…

Dommage, mais j'ai du mal avec les longueurs donc je vais faire l'impasse sur celui-là.

Pauline a dit…

Je suis contente de croiser un avis. Je n'avais pas de blog quand je l'ai lu mais j'en suis ressortie ne sachant pas trop quoi penser. J'ai beaucoup aimé le début... Mais les longueurs ont essoufflé mon entrain. J'ai eu du mal à aller jusqu'au bout. Cependant, je me suis dit que je le relirai un jour. Il y a quand même un style et une bonne "intrigue".

El Jc a dit…

Dommage. La lenteur et le rythme que tu décries si bien et qui semble donner un souffle particulier a ce roman ne m'incite guère à franchir le pas.

Anonyme a dit…

Moi je suis bien tentée. Mais quand même un peu réticente à cause de ces longeurs que je déteste dans un récit.
Pourtant, le livre me fait de l'oeil depuis un moment déjà!