Le livre :
L’œil de la salamandre de Jean Mignot aux éditions Bookélis,
342 pages, 15 € 00.
Publié le 17 décembre 2017
Pourquoi cette lecture :
J’ai simplement été attirée par le fait que l’on me propose
un récit fictionnel, mais avec quelques bribes de vérités historiques. J’aime
quand on me raconte de belles histoires romanesques pleines de folles
aventures.
Le pitch :
1755 : Damiens subtilise le Grand Registre de "La
Salamandre", secte qui a soumis son fils à des actes ayant entraîné sa
mort. Après son exécution pour régicide le Registre est récupéré par la Secte.
2012 : Chargé d’un dossier de meurtre, un avocat va mener
une enquête officieuse qui le mènera à la Salamandre à qui le Registre a été
volé en vue d’un chantage. Il contient un message codé avec les noms des
membres de la secte depuis son origine.
Après de nombreuses péripéties et d’inattendus
rebondissements jalonnés de meurtres, la vérité va-t-elle éclater ?
L’action se déroule essentiellement dans le cadre de
Versailles, son parc et le grand Trianon. Le lecteur y fait des découvertes
très inattendues…
Ce que j’en pense :
Sur certaines de mes lectures, j’avoue que je n’en attends
pas beaucoup plus que de la détente, du dépaysement, du plaisir basique et cela
m’évite bien des déconvenues cette façon de voir, mais là, j’avoue que ce fut
hélas un peu le cas.
Je ne me dis jamais qu’un romancier qui passe par l’autoédition
est un mauvais écrivain n’ayant pas trouvé d’éditeur classique. Non, ce serait
oublier combien de pépites peuvent passer à travers les mailles du filet et
puis, tout est une question de goûts donc forcément très subjectif tout ceci.
Mes remarques ne concerneront donc pas ce fait, mais plutôt le fond, la mise en
forme du récit, l’écriture.
Globalement, l’intrigue aurait pu être passionnante. Les
éléments servant de base étaient des plus prometteurs et m’ont intrigué. J’ai
mordu à l’hameçon.
Il y avait aussi ce mélange du passé et du présent avec des
aller-retour entre les différentes périodes. C’est un procédé que l’on retrouve
régulièrement dans les romans, mais l’exercice peut être plus périlleux qu’il
n’y paraît. Dans le cas qui nous intéresse, l’auteur s’en sort, mais parfois,
c’est limite car si cela donne une impression de rythme, de maintenir un
suspens, une tension (positive pour le lecteur) au bout d’un moment, cela
fonctionne moins bien particulièrement quand quelques menus détails attirent
trop notre attention.
Les protagonistes ne m’ont pas passionné comme je l’aurai
voulu. Impossible pour moi de trouver avec eux des atomes crochus vraiment
importants. Je les ai trouvés manquants de relief, de traits véritablement
attachants ou au contraire qui font que l’on aime les détester. Là rien de notable.
L’enquête manquait de rythme. Je n’irai pas jusqu’à dire que
c’était ennuyeux car tel n’était pas le cas, mais parfois un peu poussif. Cela
tenait sans doute au style de l’écriture qui n’avait pas beaucoup d’originalité
et aux multiples erreurs plus ou moins grossières que le lecteur peut relever
quand il maîtrise certains aspects.
En conclusion, je dirai que mon rendez-vous avec ce récit ne
fut pas totalement loupé, mais loin d’être aussi satisfaisant que prévu. Le
roman a certes des défauts, mais peut-être aussi que c’était moi qui en voulait
trop, en attendait trop et n’a du coup vu que ce qui n’allait pas trop
justement. Les rencontres lecteur-ouvrage ne sont pas jouées d’avance et
parfois cela ne marche pas parce que ce n’était pas le bon timing tout
bêtement.
Et s’il fallait mettre une note : 10 / 20
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