lundi 8 avril 2019

L’œil de la salamandre de Jean Mignot



Le livre :

L’œil de la salamandre de Jean Mignot aux éditions Bookélis, 342 pages, 15 € 00.
Publié le 17 décembre 2017



Pourquoi cette lecture :

J’ai simplement été attirée par le fait que l’on me propose un récit fictionnel, mais avec quelques bribes de vérités historiques. J’aime quand on me raconte de belles histoires romanesques pleines de folles aventures.



Le pitch :

1755 : Damiens subtilise le Grand Registre de "La Salamandre", secte qui a soumis son fils à des actes ayant entraîné sa mort. Après son exécution pour régicide le Registre est récupéré par la Secte.
2012 : Chargé d’un dossier de meurtre, un avocat va mener une enquête officieuse qui le mènera à la Salamandre à qui le Registre a été volé en vue d’un chantage. Il contient un message codé avec les noms des membres de la secte depuis son origine.
Après de nombreuses péripéties et d’inattendus rebondissements jalonnés de meurtres, la vérité va-t-elle éclater ?
L’action se déroule essentiellement dans le cadre de Versailles, son parc et le grand Trianon. Le lecteur y fait des découvertes très inattendues…



Ce que j’en pense :

Sur certaines de mes lectures, j’avoue que je n’en attends pas beaucoup plus que de la détente, du dépaysement, du plaisir basique et cela m’évite bien des déconvenues cette façon de voir, mais là, j’avoue que ce fut hélas un peu le cas.
Je ne me dis jamais qu’un romancier qui passe par l’autoédition est un mauvais écrivain n’ayant pas trouvé d’éditeur classique. Non, ce serait oublier combien de pépites peuvent passer à travers les mailles du filet et puis, tout est une question de goûts donc forcément très subjectif tout ceci. Mes remarques ne concerneront donc pas ce fait, mais plutôt le fond, la mise en forme du récit, l’écriture.

Globalement, l’intrigue aurait pu être passionnante. Les éléments servant de base étaient des plus prometteurs et m’ont intrigué. J’ai mordu à l’hameçon.
Il y avait aussi ce mélange du passé et du présent avec des aller-retour entre les différentes périodes. C’est un procédé que l’on retrouve régulièrement dans les romans, mais l’exercice peut être plus périlleux qu’il n’y paraît. Dans le cas qui nous intéresse, l’auteur s’en sort, mais parfois, c’est limite car si cela donne une impression de rythme, de maintenir un suspens, une tension (positive pour le lecteur) au bout d’un moment, cela fonctionne moins bien particulièrement quand quelques menus détails attirent trop notre attention.

Les protagonistes ne m’ont pas passionné comme je l’aurai voulu. Impossible pour moi de trouver avec eux des atomes crochus vraiment importants. Je les ai trouvés manquants de relief, de traits véritablement attachants ou au contraire qui font que l’on aime les détester. Là rien de notable.

L’enquête manquait de rythme. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’était ennuyeux car tel n’était pas le cas, mais parfois un peu poussif. Cela tenait sans doute au style de l’écriture qui n’avait pas beaucoup d’originalité et aux multiples erreurs plus ou moins grossières que le lecteur peut relever quand il maîtrise certains aspects.

En conclusion, je dirai que mon rendez-vous avec ce récit ne fut pas totalement loupé, mais loin d’être aussi satisfaisant que prévu. Le roman a certes des défauts, mais peut-être aussi que c’était moi qui en voulait trop, en attendait trop et n’a du coup vu que ce qui n’allait pas trop justement. Les rencontres lecteur-ouvrage ne sont pas jouées d’avance et parfois cela ne marche pas parce que ce n’était pas le bon timing tout bêtement.



Et s’il fallait mettre une note : 10 / 20


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