Rentrée littéraire 2017
Le livre :
Frappe-toi le cœur d’Amélie Nothomb aux éditions Albin
Michel, 180 pages, 16 € 90.
Publié le 23 aout 2017
Pourquoi cette
lecture :
Pas de rentrée littéraire sans son Amélie Nothomb, c’est
bien cela ? Pour moi, c’est complètement cela depuis une bonne dizaine
d’années. C’est comme une friandise qui se déguste presque toujours au même
moment dans l’année.
Le pitch :
"Frappe-toi
le coeur, c'est là qu'est le génie", Alfred de Musset.
Ce que j’en
pense :
Le thème abordé dans l’opus de cette année ne me semblait
pas évident. J’avais des craintes purement personnelles, mais au final, j’ai lu
d’une seule traite ce roman relativement court.
En effet, une fois que je me suis lancée dans ces pages, je
n’ai pu le lâcher avant d’arriver à son terme.
Le style inimitable d’Amélie Nothomb y est évidemment pour
quelque chose. Je l’apprécie et je replonge chaque année dans sa verve avec un
plaisir toujours renouvellé. Reste que chaque titre possède ses particularités.
Comme ses « petits » frères, il partage des cellules souches, mais
possède son propre ADN unique. J’ai donc aussi naturellement mes préférences et
pour le petit dernier, on frôle le coup de cœur même si l’expression ne me
paraît pas complètement adéquate dans ce cas précis.
Diane aurait pu être moi car je suis aussi née dans les
années 70. Mais que les plus jeunes lecteurs se rassurent, l’époque importe peu
finalement. Le fond de l’histoire est tellement plus global et intemporel
(hélas).
L’amour parents/enfants est censé être naturel. Ce n’est pas
toujours le cas pour de multiples raisons que l’on comprend ou pas d’ailleurs.
Dans notre époque plus que jamais individualiste, ce récit
trouve un écho particulier, mais on le sait bien, de tout temps, il y a eu des
individus qui étaient nombrilistes, qui avaient besoin du regard des autres
pour exister, quitte à en faire souffrir d’autres qui leur servaient juste
d’alibis, de supports, de valorisateurs… Le paraître, l’image que l’on renvoit
étant au centre de tout avec l’ambition. C’est le règne du MOI et de toutes les
dérives aussi diverses et variées qui puissent exister. Et cela contamine
toutes les autres relations que l’on peut avoir avec autrui. L’équilibre étant
rompu, rien ne se passe plus comme il se doit.
Cette histoire que nous raconte Amélie Nothomb se poursuit
dans le temps. On traversera donc les années 70, 80, 90… Le poids de chaque
acte ainsi que sa répétition, encore et encore est aggravé. Les limites de la
compréhension, de la résistance sont poussées à leur extrêmes limites jusqu’à
ce que… Comment pourrait-il en être autrement ?
Cette lecture ne peut pas laisser insensible (que l’on
l’apprécie ou pas). L’auteur jette une pierre dans la marre et j’espère que
certains vont réagir, avoir un sursaut et pourquoi pas avoir assez de recul
pour se rendre compte que chacun peut basculer dans le gouffre.
Et s’il fallait
mettre une note : 18 / 20
1 commentaire:
Tu m'intrigues avec cet ouvrage mais hélas j'ai beaucoup de mal avec le style de l'auteure... A voir !
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