mercredi 27 avril 2016

À couteaux tirés d'Olen Steinhauer




Le livre : 

À couteaux tirés d'Olen Steinhauer aux éditions Presses de la Cité, collection Sang d'encre, 295 pages, 21 € 00. 
Publié le 10 mars 2016. 



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Presses de la Cité obtenu via l'opération Masse Critique organisée par la communauté de lecteurs Babelio. 



Le pitch : 

Henry se rend en Californie et revoit à cette occasion Celia, son ancienne maîtresse. Tous deux ont été agents secrets, à Vienne, et ne se sont pas revus depuis l’attentat terroriste qui a coûté la vie à cent vingt personnes dans un avion, cinq ans plus tôt. Celia a quitté la CIA et a fondé une famille. Malgré les sentiments qu’il éprouve encore, Henry aujourd’hui une mission à accomplir : découvrir ce qu’elle sait sur cette terrible journée où tout a basculé. 

Un huis clos époustouflant où un simple dîner de retrouvailles, du moins en apparence, se transforme en habile joute verbale, chacun jonglant entre discussion personnelle et professionnelle, chacun poussant l’autre dans ses retranchements pour sauver sa peau... Une plongée magistrale dans les coulisses de l’espionnage et de l’antiterrorisme.



Ce que j'en pense : 

La couverture du livre m'a induit en erreur. Certes les personnages sont des agents de la CIA, donc des personnes armées et rompues à l'exercice de l'espionnage, de l'enquête, du mensonge, etc. mais les voyants armées sur cette même couverture, j'ai pensé à tort qu'il y aurait un peu plus d'action. Tout le récit ou presque est effectivement une sorte de huis clos. Les protagonistes parlent énormément ou pense tout autant. Ils cogitent, ils calculent bref ce sont des agents de la CIA.
Tout le récit est bien écrit. L'auteur sans nous assommer de détails reste très précis. On est donc plongé dans l'atmosphère un peu oppressante de cette enquête interne. En fait, il importe peu que l'intrigue soit interne au service ou tout autre. C'est juste finalement un prétexte. Je l'ai regretté un peu.

J'ai apprécié les différents personnages car je les ai trouvé plus humains que d'ordinaire. Il n'est pas rare dans les romans de trouver des agents, des espions avec des caractéristiques bien trempées, limites caricaturales. Ici c'est évidemment le cas, mais pas seulement. C'est un plus très agréable.

Dommage cependant, que je n'ai pas été plus enthousiasmée par le huis clos proposé. Cela partait bien et au bout de quelques dizaines de pages, j'ai décroché. Le rythme m'a semblé un peu trop lent. Je suis restée parce que justement les personnages m'avaient  plus, mais dans ce type de roman, c'est un petit peu trop léger. 
Et puis, l'atmosphère aussi bien rendue soit-elle, n'était pas à proprement dit celle d'un huit clos, du moins comme je l'entends.
Certes le final réhausse un peu mon impression mitigée, mais je me suis un peu ennuyée durant la lecture. Un comble tout de même pour un roman d'espionnage.


Et s'il fallait mettre une note : 10 / 20 




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