Le livre :
Comment ma femme m'a rendu fou de Dimitri Verhulst aux éditions Denoël, 141 pages, 14 € 90.
Disponible depuis 22 janvier 2015
Pourquoi cette lecture :
Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Denoël.
Choisi dans la liste des nouveautés, c'est la quatrième de couverture qui m'a inspiré. Envie de choses et d'histoires un brin novatrices.
Le pitch :
Par désespoir, pour asticoter son monde et surtout pour se venger de son épouse qu'il déteste, Désiré Cordier, petit bibliothécaire retraité de son état, décide de simuler la maladie d'Alzheimer. Bientôt il se prend au jeu et s'amuse des réactions désemparées de sa famille. Il découvre là une liberté qu'il n'a jamais connue et un moyen sûr de s'éloigner de son entourage, et surtout de sa femme qui l'a toujours régenté.
Il décide alors de se plonger dans les joies de la démence, la sénilité et l'incontinence et finit par être interné dans une institution. La maison de retraite lui réserve quelques surprises, comme les retrouvailles avec son amour de jeunesse et la rencontre avec des pensionnaires aussi déjantés que lui. A travers des portraits féroces et hilarants, Verhulst, qui a un don sans pareil pour rendre le comique tragique, et vice versa, nous livre sa vision douce-amère du mariage.
Ce que j'en pense :
Je ne regrette pas d'avoir lu ce roman qui mêle l'humour et sans doute un sujet plus profond de société (voir même plusieurs).
J'ai connu le fonctionnement des maisons de retraite à plusieurs reprises et je me suis occupée autant qu'il était possible de certains membres de ma famille qui y étaient pensionnaires. Je n'ai pas gardé en tête que de belles images (il y en a aussi rassurez-vous). Je puis donc vous dire que même si l'intrigue ne se passe pas en France, il y a pas mal de similitudes avec ce que l'on retrouve dans les Homes français. Après l'auteur sait aussi nous faire sourire et même plus. Son personnage de Désiré est quelques fois impayable.
Son parcours, sa fin de vie, il se l'ait choisi le Désiré. Un choix que l'on peut trouver contestable, mais cela reste un choix. Personnellement, je me demande comment il a pu supporter cette existence, celle parmi les vivants d'abord et l'autre parmi les presque-morts.
Alors oui, les portraits qu'il dresse de lui-même et des autres restent piquants, mais j'ai aussi ressentis de l'amertume, un énorme sentiment de gâchis. Tout ce roman me laisse un arrière goût pas si agréable. La faute à mes expériences personnelles sans doute.
Comme les numéros de clowns tristes, je trouve que cela fait réfléchir même si on peut en rire également.
Le style est bon, on lit aisément ce texte. Non, mon soucis fut sur le fond, sur les motivations de Désiré, les moyens employés, les conséquences, les résultats...
C'est un ouvrage que beaucoup pourront apprécier. Il a pourtant remué en moi des blessures non cicatrisées et donc trop douloureuses... Mais c'est aussi cela le pouvoir de la littérature.
Et s'il fallait mettre une note : 11 / 20
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