lundi 9 mai 2011

Appocalypse bébé de Virginie Despentes


Voilà justement un billet en attente depuis des lustres sur mon disque dur....

Une rentrée littéraire, ça se déguste. D'ailleurs comment faire autrement ? Il est humainement impossible de lire tous les titres qui la compose. On fait des choix, on se réserve des temps forts pour plus tard.
"Apocalypse bébé" de Virginie Despentes n'est pas un premier choix de lecture, c'est une occasion qui s'est présentée. Résultat ?

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l'auteur : (source : Wikipédia)

Virginie Despentes est une auteure et réalisatrice française née le 13 juin 1969 à Nancy. Elle est également traductrice et parolière, de manière plus anecdotique.

Après avoir passé son bac en candidate libre, Virginie Despentes quitte Nancy et ses parents, postiers syndicalistes, et s'installe à Lyon où elle multiplie les petits boulots. Femme de ménage, prostituée via le Minitel, dans des « salons de message » et des peep shows, vendeuse chez un disquaire, puis pigiste pour journaux rocks et critique de films pornographiques, elle est vendeuse au rayon librairie du Virgin Megastore à Paris lorsque sort son premier roman, Baise-moi, refusé par de nombreuses maisons d'édition, aux Éditions Florent-Massot. Elle choisit alors son nom de plume en référence aux Pentes de la Croix-Rousse[5], quartier de Lyon dans lequel elle a vécu, avant de s'installer à Paris.
Elle quitte les éditions Florent-Massot après la publication de son deuxième roman, Les Chiennes savantes, en 1996. Elle rejoint alors les éditions Grasset, chez qui elle publie en 1998 un troisième ouvrage, Les Jolies choses, adapté au cinéma en 2001 par Gilles Paquet-Brenner avec Marion Cotillard et Stomy Bugsy dans les rôles principaux. Le film reçoit le Prix Michel d'Ornano lors du Festival de Deauville 2001.
Elle reçoit le Prix de Flore 1998 (et rédige à cette occasion une nouvelle qui sera publiée en 2004 dans un recueil collectif des lauréats du prix : Des nouvelles du Prix de Flore, chez Flammarion) et le Prix littéraire Saint-Valentin en 1999 pour Les Jolies Choses.
En 1999, Librio publie un recueil de nouvelles, pour la plupart inédites : Mordre au travers. Subversive, l'œuvre affiche un avertissement en quatrième de couverture qui stipule que l'« ouvrage contient des passages susceptibles de heurter la sensibilité de certains lecteurs. » En 1997, Despentes avait déjà publié une nouvelle, « C'est dehors, c'est la nuit », dans un recueil collectif, Dix, édité sous la direction du magazine Les Inrockuptibles.
En 2000, elle réalise son premier film, Baise-moi, en collaboration avec Coralie Trinh Thi, avec Karen Lancaume et Raphaëla Anderson comme protagonistes. Le film soulèvera alors une large polémique.
Deux ans plus tard paraît Teen Spirit. La même année Virginie Despentes publie en collaboration avec Nora Hamdi, un roman graphique, Trois étoiles, chez Au Diable Vauvert. Elle traduit aussi deux textes pour ce même éditeur : Plastic Jesus de Poppy Z. Brite et Mort aux Ramones, de l'anglais Poison Heart : surviving the Romanes de Dee Dee Ramone.
Le groupe de rock Placebo la sollicite en 2003 pour traduire en français un titre de leur album Sleeping with Ghosts : Protect me from what I want qui deviendra Protège-moi.
En 2004, après avoir participé au deuxième numéro intitulé « Toujours aussi pute » de la revue Bordel chez Flammarion et rédigé une biographie de Lemmy Kilmister du groupe Motörhead pour le magazine Rock & Folk, elle publie Bye bye Blondie.
De 2004 à 2005 Virginie Despentes s'essaye à une forme d'écriture à l'intersection du journal intime et du journalisme. Elle tient un blog sur lequel elle poste chaque jour un billet d'humeur : « Il y était volontiers question de concerts, films ou livres, mais aussi de morts de gens, de commentaires de radio ou de télé », et elle ajoute : « et aussi j'y racontais mes petits trucs, genre j'ai dîné avec qui et on a parlé de quoi... », en donnant une dimension cathartique à la pratique du journal intime en ligne : « régulièrement j'expliquais que j'allais mal, ce qui constitue quand même mon activité principale. » Au delà de l'interaction mise en place entre l'auteure et ses lecteurs, le blog fut piraté en 2005, ce qui entraina sa fermeture.
En 2005, elle rédige trois titres pour l'album Va chercher la police du groupe A.S. Dragon, ainsi que deux préfaces, l'une pour Roland Cros et son ouvrage sur les Béruriers noirs et l'autre pour J'assume de Nina Roberts, actrice pornographique.
L'année suivante elle publie son premier livre plus autobiographique, mais qui prend la forme d'un essai : King Kong Théorie. L'œuvre est présentée comme un « manifeste pour un nouveau féminisme. » Le magazine féministe belge Axelle organise alors une collecte des réactions suscitées par la lecture du livre. La même année, Despentes réalise le clip de la chanson Mauvaise étoile pour Daniel Darc.
En 2009 elle réalise son premier documentaire, Mutantes (Féminisme Porno Punk), diffusé sur Pink TV. Elle écrit également une nouvelle sur l'érotisme féminin pour le magazine Psychologies.
2010 marque son retour au roman : elle publie Apocalypse bébé, toujours chez Grasset. Le roman reçoit le Prix Trop Virilo le 2 novembre 2010 et le Prix Renaudot le 8 novembre 2010. Le Diable Vauvert édite aussi une nouvelle traduction établie par Virginie Despentes : Déséquilibres synthétique de l'anglais Will work for drugs de Lydia Lunch. Elle tourne aussi l'adaptation cinématographique de Bye Bye Blondie avec Béatrice Dalle et Emmanuelle Béart. La même année, Cécile Backès et Salima Boutebal proposent une adaptation théâtrale de King Kong Théorie, durant le « Off » du Festival d'Avignon.

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l'intrigue :

Valentine disparue.
Qui la cherche vraiment ? Entre satire sociale, polar contemporain et romance lesbienne, le nouveau roman de Virginie Despentes est un road-book qui promène le lecteur entre Paris et Barcelone, sur les traces de tous ceux qui ont connu Valentine, l'adolescente égarée. Les différents personnages se croisent sans forcément se rencontrer, et finissent par composer, sur un ton tendre et puissant, le portrait d'une époque.

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Ce que j'en pense :

Un auteur que je découvre, un titre qui a fait parler de lui et une lecture que je n'avais pas mise dans mes priorités, voilà les premiers jets de cette analyse.
Simples constats.

La couverture de l'ouvrage ne me parait pas très belle. Question de goûts sans doute. Elle attire l'oeil pourtant. Elle joue son rôle donc. Cependant, elle pourrait être plus esthétique, moins art contemporain, moins criarde. Et pourtant, c'est en arrivant au bout de ma lecture que j'ai mieux compris cette illustration connotée "sexualité hard", jeunesse dépravée et couleurs criardes mêlées aux tons camouflages militaires.

La mise en page est assez massive. Peu de retour à la ligne. Parfois le texte devient indigeste, il nous agresse car trop massif, pas assez aéré. Dommage. Cependant, cela reste cohérent avec l'ambiance et ce que ressente les différents protagonistes.

Le style est contemporain, pas franchement désagréable, mais sans plus de recherche au premier abord. Là encore, c'est un leurre.
Les personnages sont des caricatures. Reste que Virginie Despentes a su leur donner vie et une réelle crédibilité, une certaine forme d'humanité. La vulgarité n'est pas gratuite, elle fait partie de l'intrigue. Il faut savoir passer outre et se plonger dans un univers qui fait froid dans le dos car tellement familier, mais aussi tellement étranger.
Un thème actuel pour un portrait tiré au couteau de notre société. On ne sort pas tout à fait indemne de cette lecture.

A ne pas lire si on déprime. Le final est explosif.

La note finale : 15 / 20.

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