Le livre :
Où passe l’aiguille de Véronique Mougin aux éditions
Flammarion, 452 pages, 21 € 00.
Publié le 31 janvier 2018
Disponible en format de poche.
Pourquoi cette lecture :
Il s’agit d’un partenariat avec l’auteur et les éditions
Flammarion.
Le pitch :
Du
camp de concentration au sommet de la haute couture française, voici le voyage
de Tomi, sa vie miraculeuse, déviée par l'histoire, sauvée par la beauté.
Ce que j’en pense :
Ce n’est pas la première fois que je lis Véronique Mougin et
c’est un peu grâce à ma chronique sur son précédent livre que j’ai eu ce
partenariat car elle m’a contacté par mail. Je la remercie encore pour son
geste.
En revanche, la thématique est franchement différente. Tant
mieux au moins je n’ai eu à aucun moment l’impression de lire une seconde fois
son roman précédent.
Tomy est le narrateur principal de cette intrigue même si
d’autres « prendront » aussi la parole. C’est un sacré numéro que ce
jeune adolescent. Il en fait des bêtises ! Rien de vraiment méchant, mais
de quoi devenir chèvre si nous étions ses parents. J’admire son père, qui bien
qu’il rentre parfois dans des colères noires, reste globalement calme. Son
métier lui a indéniablement appris la patience : il est tailleur.
Cette histoire familiale bascule dans l’horreur parce qu’ils
sont juifs et que durant la seconde guerre mondiale, il n’y avait pas pire
comme danger sauf à être en première ligne sur le front.
Ce récit nous fait sourire, mais aussi nous touche, nous
bouleverse. Il est avant tout question de sentiments humains bons, mais aussi
odieux, voir intolérables.
L’écriture est très agréable même si le contenu l’est
beaucoup moins. Cette fluidité ne fait que renforcer le malaise dans lequel le
lecteur sera parfois poussé. C’est ce que l’on cherche d’ailleurs dans nos
lectures. Etre bousculé, même malmené. Alors vous le serez sans que cela soit
fait gratuitement. C’est l’histoire avec un grand H et un autre plus petit qui
en sont responsables.
Il y aura aussi des moments plus heureux car la vie est
ainsi faite qu’après la tempête, le beau temps revient. Nous devrions y songer
plus souvent d’ailleurs.
Très beau roman témoignage, ce livre devrait laisser dans
son sillage bien plus que vous ne le pensez de prime abord. Un bel hommage et
encore une occasion de ne pas oublier.
Et s’il fallait mettre une note : 14 / 20
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