Le livre :
3bis, rue Riquet de Frédérique Le Romancer aux éditions
Denoël, 288 pages, 19 € 90.
Publié le 12 avril 2018
Pourquoi cette lecture :
Il s’agit d’un partenariat avec les éditions Denoël.
Choisi pour son pitch, mais aussi pour son titre… Etonnant ?!
Le pitch :
3 bis,
rue Riquet, Toulouse, un immeuble banal. Enfin pas tout à fait : Cécile, au
rez-de-chaussée, traductrice agoraphobe, ne quitte jamais son appartement. Elle
surveille les allées et venues de ses voisins par le judas de sa porte et
s'invente des vies rocambolesques. Au premier, Lucie aime sortir et boire dans
les bars en espérant le grand amour, via Internet. En face, Madeleine, la
comtesse Mado des trottoirs, a connu ses heures de gloire dans le quartier.
L'âge venu, il ne lui reste plus guère de clients et les fins de mois sont difficiles. Seul homme de l'immeuble, Marc est un quadragénaire arriviste qui a spéculé en achetant le dernier étage. La présence d'une prostituée qui travaille à domicile dérange ses plans, il aimerait bien s'en débarrasser. Mais la comtesse Mado a du répondant, et la crudité de son langage cloue le bec du jeune cadre sans scrupule.
Pourtant, la vieillesse est cruelle, et le métier exige d'avoir les idées claires. Alors Mado bat le rappel de ses amies tapineuses et de ses voisines. C'est le combat de la dernière chance, elle le gagnera !
L'âge venu, il ne lui reste plus guère de clients et les fins de mois sont difficiles. Seul homme de l'immeuble, Marc est un quadragénaire arriviste qui a spéculé en achetant le dernier étage. La présence d'une prostituée qui travaille à domicile dérange ses plans, il aimerait bien s'en débarrasser. Mais la comtesse Mado a du répondant, et la crudité de son langage cloue le bec du jeune cadre sans scrupule.
Pourtant, la vieillesse est cruelle, et le métier exige d'avoir les idées claires. Alors Mado bat le rappel de ses amies tapineuses et de ses voisines. C'est le combat de la dernière chance, elle le gagnera !
Ce que j’en pense :
Certains lecteurs peuvent se sentir quelque peu perdus dans
la masse de livres, romans, documents qui sortent chaque année en librairie. Il
n’est pas toujours évident sans certains conseils avisés de s’y retrouver, de
faire le bon choix. Pour les gros lecteurs compulsifs, c’est peut-être un brin
plus facile car ils se laissent plus facilement convaincre par une belle
couverture, un pitch sympathique, voir juste un titre accrocheur.
Pour ce roman, je l’avoue, mon choix s’est fait après la
lecture de la quatrième de couverture, mais aussi à cause de son titre. La rue
Riquet évoque bien des souvenirs pour moi, même si celle à laquelle je pense ne
se trouve pas à Toulouse.
Bref tout cela pour dire que se retrouver embarquer dans une
nouvelle lecture tient à des détails insignifiants pour beaucoup. Mais je n’ai
pas regretté d’avoir été faible avec mon côté émotif. Le contenu de ces pages m’en
a donné également. C’est sans doute le principal et assurément le moteur qui
pousse chaque lecteur à prendre un nouveau titre une fois le précédent terminé.
Immeuble banal, pour décors de base, nous dit-on ?
Possible, on en trouve dans chaque centre-ville des comme lui. Idem en fait
pour ses quatre occupants qui sont tous différents, mais qui pourraient être
votre voisine, l’habitant de la rue en face… Rien de très original au départ
sauf qu’à bien y regarder, cette normalité est attachante. On regarde les
protagonistes avec un œil plus bienveillant car on se sent proche d’eux tout en
étant sans nul doute différent. Il y a là des ingrédients d’un roman facile à
lire, des personnages qu’on va aimer détester ou au contraire vouloir défendre.
On flirte avec le genre feel good, mais sans y plonger totalement. Il y a aussi
des passages plus sombres, qui font mal car vraiment ancrés dans un réel qui remue.
La vie, la vraie n’est pas forcément celle que l’on montre aux autres à travers
des prismes. Il y a tout ce qui est tut, caché, omit, pas glorieux, peu
reluisant, tout sauf vendeur… Le hasard distribue les cartes et heureusement,
il a quelques beaux atouts de temps à autre.
J’ai été émue, j’ai rigolé, j’ai vécu un peu la vie de
chacun des personnages et c’était facile car c’étaient des gens ordinaires,
mais le récit bien fait a rendu leurs existences moins fades et plus prenantes,
plus impliquantes.
Venez passez un moment avec Madeleine, Cécile, Marc et
Lucie. Leurs vies sont à la fois ordinaires et peuplées de faits, remarques,
idées surprenants. C’est tellement mieux et plus intéressant que n’importe quel
programme de télé-réalité. Vous ressentirez de véritables émotions grâce à des
personnages plus vrais que natures.
Un roman qui ne paie pas de mine, mais qui cache une petite
pépite.
Et s’il fallait mettre une note : 14 / 20
2 commentaires:
Merci !
J'adore cette phrase "Le hasard distribue les cartes et heureusement, il a quelques beaux atouts de temps à autre"
A vous lire,
Merci à vous pour ce livre.
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