Rentrée littéraire 2017
Le livre :
Une apparition de Sophie Fontanel aux éditions Robert
Laffont, 252 pages, 19 € 00.
Publié le 17 août 2017
Pourquoi cette lecture :
Il s’agit d’un partenariat avec les éditions Robert Laffont.
J’avais très envie de découvrir ce titre de la journaliste
que je « connais » depuis tant d’années et qui a une vision du monde
féminin inspirante.
Le pitch :
"
Et enfin, à cinquante-trois ans, j'ai entrepris d'apparaître. " Et si tout
ce qu'on racontait sur les cheveux blancs était faux ? Et si ces monceaux de
teinture, sur des millions de chevelures, aux quatre coins de la planète,
cachaient en fait une beauté supplémentaire que les femmes pourraient prendre
avec le temps, beauté immense qui les sauverait de bien des angoisses, de bien
de servitudes ? C'est en partant de cette intuition que Sophie Fontanel, un
soir d'été, décide d'arrêter les colorations et de regarder pousser ses cheveux
blancs.
Comme elle est écrivain, elle en fait un livre, sorte de journal romancé de ce qu'elle n'hésite pas à appeler une " naissance ". Les semaines, les mois passent : un panache lui vient sur la tête, à mille lieues des idées préconçues sur les ravages du temps. Elle réalise que l'âge embellit aussi les femmes et que les hommes n'ont pas pour les cheveux blancs l'aversion qu'on supposait. Elle découvre que notre société n'attendait qu'un signal, au fond, pour s'ouvrir à une splendeur inédite, d'une puissance extraordinaire.
Ce roman est une fête. Celle de la liberté.
Comme elle est écrivain, elle en fait un livre, sorte de journal romancé de ce qu'elle n'hésite pas à appeler une " naissance ". Les semaines, les mois passent : un panache lui vient sur la tête, à mille lieues des idées préconçues sur les ravages du temps. Elle réalise que l'âge embellit aussi les femmes et que les hommes n'ont pas pour les cheveux blancs l'aversion qu'on supposait. Elle découvre que notre société n'attendait qu'un signal, au fond, pour s'ouvrir à une splendeur inédite, d'une puissance extraordinaire.
Ce roman est une fête. Celle de la liberté.
Ce que j’en pense :
Je n’ai pas 53 ans, mais les cheveux blancs ne sont plus
absents de ma chevelure depuis un moment déjà et encore plus visibles depuis
quelques mois puisque j’ai cessé de les décolorer, de les colorer… C’était pour
leur redonner un peu de vie car je les avais sacrément malmenés. Depuis, je ne
sais que faire… Les laisser ainsi ? Les cacher ? Cette lecture est
vraiment l’occasion d’avoir un avis, une vision de plus sur le sujet : mes
cheveux blancs, je les assume ou pas ?
Le style de cet ouvrage aide beaucoup le lecteur à se sentir
concerné. Déjà que le choix de cette lecture ne se fait pas au hasard (même si
parfois cela peut évidemment être le cas). On est présent avec Sophie. On
partage certaines de ses questions purement pratiques parce que oui, on reste
des pragmatiques au fond. Et puis, ce récit s’étale dans le temps. Cela crée
des liens à minima surtout que c’est un écrit bien vivant.
Pas de jugements, pas de propagandes pour un camp ou un
autre. On est vraiment dans le témoignage d’une expérience qui intéresse plus
d’une personne. A chacun ensuite de voir ce qui le tente le plus. On reste tout
de même sur un choix de couleur de cheveux pas sur autre chose. Vous restez
vous-même quoiqu’il arrive. Votre personnalité profonde ne change pas.
Peut-être serez-vous comme Sophie, plus serein, plus libre d’une certaine
manière, plus en accord avec vous, mais n’attendez pas d’autres miracles.
L’image est tellement importante aujourd’hui que même si la
thématique du récit n’est pas de la première urgence : faut-il ou non se
teindre les cheveux pour cacher l’un des effets de l’âge qui avance ? Cela
reste un fait de société. Il faut paraître jeune, en pleine forme, dynamique,
plaire… Et pas seulement dans l’univers des paillettes, des people que
fréquente Sophie Fontanel. La mode, le style finit toujours pas redescendre
vers les couches sociales moins exposées et donc c’est bien toute la société
qui est influencée.
Les diktats fashions sont d’autant plus durs à dégommer que
bien solidement ancrés dans les mentalités depuis des lustres. Il faut donc des
aventuriers, des précurseurs et de l’audace. Il y a aussi ce besoin de plus
d’authenticité dans ce monde factice, de reprendre le contrôle sur certains
pans de son existence.
Commencer par ses cheveux, c’est plutôt accessible et en
théorie facile…
Et s’il fallait mettre une note : 14 /20
1 commentaire:
J'aime assez lire des articles et débat sur le genre mais de là à lire cet ouvrage, je passe mon tour :) Mais bravo à l'auteure d'avoir soulevé la question !
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