Le livre :
Trois oboles pour Charon de Franc Ferric aux éditions Denoël (collection Lunes d'encre), 301 pages, 20 € 50.
- Disponible depuis le 16 octobre 2014.
Pourquoi cette lecture :
Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Denoël.
Ce titre, je l'ai choisi dans leur catalogue parce que sa quatrième de couverture m'avait intrigué. L'évocation d'un Highlander et de la mythologie grecque ont fait mouche aussi dans mon imaginaire. Bref, je voulais en savoir plus...
Le pitch :
Pour avoir offensé les dieux et refusé d'endurer sa simple vie de mortel, Sisyphe est condamné à perpétuellement subir ce qu'il a cherché à fuir : l'absurdité de l'existence et les vicissitudes de l'Humanité. Rendu amnésique par les mauvais tours de Charon - le Passeur des Enfers qui lui refuse le repos -, Sisyphe traverse les âges du monde, auquel il ne comprend rien, fuyant la guerre qui finit toujours par le rattraper, tandis que les dieux s'effacent du ciel et que le sens même de sa malédiction disparaît avec eux.
Dans une ambiance proche du premier Highlander de Russell Mulcahy, Trois oboles pour Charon nous fait traverser l'Histoire, des racines mythologiques de l'Europe jusqu'à la fin du monde, en compagnie du seul mortel qui ait jamais dupé les dieux.
Dans une ambiance proche du premier Highlander de Russell Mulcahy, Trois oboles pour Charon nous fait traverser l'Histoire, des racines mythologiques de l'Europe jusqu'à la fin du monde, en compagnie du seul mortel qui ait jamais dupé les dieux.
Ce que j'en pense :
L'approche de ce livre va se faire à travers le prisme du mythe de Sisyphe. Pour mémoire :
Dans la mythologie grecque, Sisyphe, fils d’Éole et fondateur de Corinthe, a dénoncé Zeus qui avait enlevé une jeune vierge, fille d’Asope. Pour le punir, Zeus l’a condamné à pousser éternellement un rocher au sommet d’une montagne sans jamais y parvenir : à peine Sisyphe est-il arrivé près de son but que le rocher roule vers le bas, et tout est à recommencer...
Cette fois cependant sous la plume de Franck Ferric, son châtiment est un peu différent, mais pas moins cruel. Il n'est pas immortel, mais sitôt que la mort se saisit de lui, il doit revivre sans jamais connaître la paix. Une souffrance sans fin.
Telle des nouvelles qui se succèderaient, on voit Sisyphe traverser les époques. On a bien quelques petits intermèdes, mais je n'en dirai pas plus car ce sont sans doutes ces passages qui m'ont le plus interpellé et passionné.
N'étant pas une experte dans ce style de littérature, je me suis laissée porter par le récit sans me perdre dans des considérations que je ne maîtrise pas.
L'auteur a su me faire apprécier le genre grâce à sa maîtrise de la "novellisation"de toute l'intrigue. Autre avantage, on ne se lasse pas. On renaît nous aussi.
Intéressant, curieux et bien maîtrisé, cet ouvrage est un o.v.n.i littéraire pour moi tout en étant assez familier.
En un mot, ce fut une expérience déroutante, mais loin d'être désagréable.
Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20
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