C'est un blog, mon blog Littéraire pendant de longues années, mais aussi un espace de détente et d'éveil à la culture en général donc j'y aborderai d'autres thématiques et supports comme les films, séries, podcast, applications, jeux vidéo et que sais-je encore !!!! Soyons curieux de tout.
vendredi 21 décembre 2012
Passez de bonnes fêtes de fin d'année
Rien de mieux qu'une illustration de Nathalie Jomard pour vous annoncer que comme tant d'autres, je vais marquer une pause jusqu'au 7 janvier 2013 pour profiter des miens durant ces congés de fin d'année.
J'espère que vous aussi vous passerez d'excellentes fêtes de fin d'année et rendez-vous en 2013, sauf fin du monde intervenue entre temps...
mardi 18 décembre 2012
Troisième humanité de Bernard Werber
Le livre :
Troisième humanité de Bernard Werber aux éditions Albin Michel, 587 pages ,22€90.
Pourquoi cette lecture :
N'étant pas un fan de la littérature un peu SF ou ayant un caractère anticipation, je ne me serai pas réellement tournée toute seule vers ce livre de Bernard Werber dont je connais pourtant déjà la plume car j'ai déjà apprécié son écriture à travers 2 autres ouvrages.
Il est passé dans la "Grande librairie" sur France 5 et cela m'a donné l'envie de lire ce dernier opus. Oui, les émissions littéraire sont encore prescritrices de certaines de mes lectures.
Le pitch :
Nous sommes à l’ère de la deuxième humanité. Il y en a eu une avant. Il y en aura une... après. En Antarctique, le paléontologue Charles Wells et son expédition découvrent, tout au fond d’un lac souterrain, les restes de squelettes humains d’environ 17 mètres de long. A Paris, le projet d’étude de son fils David sur le rapetissement humain est sélectionné par un tout nouveau programme de recherches, consacré à « l évolution de notre espèce ». Wells père a retrouvé l’ancienne humanité, Wells fils entrevoit la prochaine humanité, mais ils sont loin encore de savoir la vérité. C’est grâce au soutien et à la passion amoureuse d’une femme, Aurore Kammerer, spécialiste dans la connaissance des Amazones, que sera révélé le plus surprenant des secrets et réalisée la plus folle des expériences, modifiant à jamais l’avenir des générations futures.
Ce que j'en ai pensé :
Je suis immédiatement rentrée dans le récit. Bernard Werber possède le talent de vous immerger en quelques lignes seulement dans des intrigues un peu folles, un peu futuristes, mais pas trop, scientifiques, mais compréhensibles par tout le monde sans avoir un niveau bac + 12 (vive le passé de journaliste scientifique de Bernard Werber).
C'est donc un excellent conteur d'histoire qui mêle la fiction et les informations très sérieuses qui enracinent le récit un peu plus.
On rentre dans son univers car on sent bien qu'il navigue entre notre monde et un autre à peine différent. Ses clins d'oeil à certains de ses confrèred comme Loevenbruck, ses traits d'humour, certains noms sont parfois gros comme des maisons : Jaffar, Wilkinson, l'évocation de la très sérieuse Loi de Murphy… Il y met un peu de tout dans ses livres et cette mayonnaise prend parfaitement.
J'ai bien trouvé que quelques fois, on allait un peu vite en besogne, que certains traits étaient un peu grossiers, mais cela ne m'a pas gêné plus que cela dans ma lecture en fait. Je suis passée par dessus sans peine parce que j'avais envie d'en savoir plus et d'avancer dans l'intrigue fort prenante.
Les interventions de la Terre en tant que protagoniste m'ont beaucoup plu. Je la considère effectivement comme une entité vivante et donc cette "prise de parole" n'était pas si surprenante que cela.
Les autres protagonistes sont bien calibrés, ils ont chacun leur rôle et s'y tiennent. Pour un peu, je dirai que tout est bien à sa place dans ce livre. Il est presque méthodique, scientifique ? En tant que psycho-rigide qui s'assume, cela me convient parfaitement.
J'ai pris du bon temps avec ce livre, même si je ne sais pas si je le garderai longtemps en mémoire.
Il y a des points qui vont parfaitement dans le sens de ma pensée personnelle donc ils sont déjà intégrés et d'autres que je trouve plus originaux, mais qui me laissent encore dubitative. C'est indéniablement un bon bouquin, à lire donc même pour les personnes pas fan d'anticipation, mais qui ne restera peut-être pas dans les annales littéraires (mais je peux me tromper évidemment).
Je lirai avec plaisir le tome 2 à sa parution.
Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20
jeudi 6 décembre 2012
Les profs, tome 15 : Bulletin météo de Pica, Mauricet et Erroc
Le livre :
Les profs, tome 15 : Bulletin météo de Pica & Maricet, d'Erroc aux éditions Bamboo, 46 pages, 10€60.
Pourquoi cette lecture :
Parce qu'on aime la BD à la maison.
Parce qu'on a commencé à suivre cette saga depuis le début , quand mon mari était encore prof et on poursuit parce qu'il est proviseur maintenant.
Parce que cela nous fait toujours autant rire.
Parce que même nos filles se marrent bien.
Parce que et puis c'est tout !
Le pitch :
Suivez le prof d’histoire débutant, le prof de gym sur-vitaminé, la prof de français sexy, le prof de philo blasé et la prof d’anglais peau de vache dans leur croisade contre l’ignorance et le poil dans la main ! Plus forts que Zorro, plus courageux qu’Indiana Jones et bien moins payés que James Bond, ils pénètrent dans la jungle étouffante des lycées pour affronter les tribus d’élèves hostiles. Puis, épuisés, ils se réfugient dans leur oasis : la salle des profs ! Là, entre la machine à café en panne et les 150 copies à corriger pour demain, ils refont le monde de l’éducation et des plans pour les vacances.
Ce que j'en ai pensé :
Il y avait eu un petit coup de moins bien dans les 2 ou 3 tomes précédents, mais là, on sent que c'est bien reparti. La saga reprend du poil de la bête et cela fait du bien.
Pour qui connait un peu le monde de l'éducation nationale de l'autre côté du décors, je vous assure que tout n'est pas faux loin de là, même si évidement, on reste dans la caricature et que les traits sont volontairement grossis pour faire rire.
On aurait pu croire qu'en un ou deux tomes, on aurait fait le tour de tous les défauts des profs, des chefs d'établissements, des surveillants, des élèves, des CPE et du système éducatif en France, mais non. On en est au quinzième tome et tout n'a pas encore été dit ou souligné.
Il faut tout prendre avec une bonne dose de recul et ne rien prendre au premier degré même si encore une fois, je puis vous assurer que rien n'est totalement faux.
Ceux qui connaissent vont s'amuser, les autres aussi.
Chez nous, on est quatre à dévorer ces titres et à rire. Les petits comme les grands, on y trouve tous son compte de 7 à 37 ans.
Les dessins sont toujours agréables, le texte est bien pensé et l'ensemble fidèle à l'esprit potache de cette saga. Bref, c'est du tout bon que ce tome 15.
Pourvu que cela dure !!!!
Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20
Libellés :
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BD,
livre
mardi 4 décembre 2012
Le petit grumeau illustré 2 de Nathalie Jomard
Le livre :
Le petit grumeau illustré 2 (En plus grand et en plus pire) de Nathalie Jomard aux éditions Michel Lafon, 17€20.
Pourquoi cette lecture :
Parce que je suis une inconditionnelle du blog d'illustration de Nathalie Jomard depuis… Des lustres maintenant et que chaque semaine, je suis explosée de rire par ses aventures dans la République Bananière et Autoproclamée du Grumauland.
Parce que j'avais dévoré encore et encore le premier volume du Petit Grumeau illustré.
Parce que… Je suis fan et puis c'est tout !
Le pitch :
Le Grumeau revient, en plus grand et en plus pire ! Il a poussé et ses capacités de nuisances aussi. Tour à tour philosophe d’arrière-boutique, terroriste domestique, dresseur de crottes de nez, docteur ès Foulahonte ou persécuteur de chat obèse, il règne en tyran demi-portion sur une maisonnée aux allures de république bananière. À la remorque, papa et maman Grumeau engrangent bien malgré eux une considérable expérience en matière de lose parentale.
Une chronique piquante, drôle et universelle qui nous rappelle que malgré tout, être parent ça reste le plus beau métier du monde.
Ce que j'en ai pensé :
Même avec un tiers (seulement) dans cette publication de dessins et de textes totalement nouveaux, j'avoue que ce fut un plaisir de bout en bout de lire et de relire ces chroniques de la "loose parentale".
Nathalie sait avec talent croquer en quelques coups de stylet sur sa tablette graphique des situations qui parleront à tous les parents, mais aussi à ceux qui ne le sont pas encore (ceux-là ne pourront plus jamais dire qu'ils ne savaient pas dans quel guêpier ils allaient se fourrer). Ses commentaires enfoncent le clou si besoin était. Bref, elle fait mouche à chaque fois pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.
A la maison, on a tous lu Le petit Grumeau illustré 1 & 2.
A chaque âge on a pu rire et rire encore sans jamais se lasser : public très large allant de 7 à 60 ans (ben oui de Pestouille n°2 à Mamie). Le coeur de la cible reste à mon sens les 25 - 45 ans, mais les exclus n'existent pas avec un humour aussi décapant.
C'est grinçant, mais jamais méchant.
C'est criant de vérité, de vécu et attendrissant.
Ces chroniques devraient être obligatoires et remboursées par la sécu. On ne voit plus jamais la grossesse ou la maternité sous le même oeil.
Le plus beau métier, c'est cette celui de parent, mais quand même, qu'est-ce que qu'on en mange du pain noir !!!!
Oui, c'est un coup de coeur sans surprise.
Et s'il fallait mettre une note : 18 / 20
vendredi 30 novembre 2012
L'amour chien d'Aymeric Patricot
Le livre :
L'amour chien d'Aymeric Patricot aux édition Storylab, 1€49, ebook disponible en plusieurs format.
Pourquoi cette lecture :
C'est par mail que j'ai été contactée et que l'on m'a proposé cette lecture. Intriguée et curieuse de découvrir cette maison d'édition inconnue, j'ai accepté.
Le pitch :
Elle est élégante et cultivée, il est réfléchi et honnête. Rien ne laissait présager la passion soudaine et envahissante d’Amandine pour les chiens, ni les conséquences que celle-ci allait avoir dans leur vie bien huilée…
L’air de ne pas y toucher, Aymeric Patricot donne une vision à la fois amusée et satirique de la haute bourgeoisie.
Ce que j'en ai pensé :
"L'amour chien" appartient à une collection qui propose des textes qui se lisent en théorie en moins d'une heure sur des supports numériques. Ils sont donc parfait pour le public citadin qui emprunte les transports en commun. Hop, cinq minutes de lecture par ici, dix grappillées là.
Je ne suis pas dans ce cas précis, ceci dit quand on a des journées bien remplies, une lecture "minute", c'est bien agréable.
Vous l'aurez compris, je trouve l'idée et le concept fort intéressants. Ce n'est pas complètement novateur, mais se positionner sur ce créneau n'est point sot à mon sens.
Pour en revenir plus précisément au contenu de ce texte, disons qu'il ne m'a toujours caresser dans le sens du poil.
Si j'ai aimé le coté désuet que j'ai ressenti lors de sa lecture, j'ai trouvé qu'il manquait de mordant.
Cela se lit aisément. C'est simple au niveau du style et efficace. Juste, un manque de saveur durable. Lecture express, lecture kleenex ? Non, on peut être plus performant, j'en suis certaine.
Je suis une amoureuse des animaux donc j'ai parfois été un brin choquée que nos amis à quatre pattes soient traités comme moins que rien. À peine comme une vulgaire marchandise. Grrrrr
Attention, je montre les crocs et je grogne si cela se reproduit.
A trop vouloir tenir en laisse le récit, l'auteur n'a pas libéré tout le potentiel de la bête ! Quel dommage.
On tourne un peu en rond, on se mord la queue. Ça manquerait presque de caractère, non d'un chien !
Les personnages humains ne restent pas assez longtemps en lumière pour que l'on s'y attache ne serait-ce qu'un peu. Ils passent et puis s'en vont.
Les compagnons à quatre pattes, c'est presque pire !
On manque de constance, voyons.
Mention peut mieux faire.
Retour à la niche sans jouer à la baballe cette fois-ci.
Et s'il fallait mettre une note : 10 / 20
jeudi 22 novembre 2012
Une place à prendre de J. K. Rowling
Le livre :
Une place à prendre de J.K. Rowling, aux éditions Grasset, 680 pages, 24 €.
Pourquoi cette lecture :
Je n'ai jamais lu un livre de J. K. Rowling. Eh oui, je n'ai jamais lu les tomes des aventures du sorcier le plus célèbre au monde : Harry Potter. Cela se fera certainement aussi un jour…
En attendant, quand j'ai su que l'auteur se dirigeait vers l'écriture pour adulte, je me suis dis que c'était sans doute l'occasion de plonger à la découverte de son style.
Cette lecture a été rendue possible grâce à l'opération Les matchs de la rentrée littéraire des blogueurs organisée par PriceMinister.
Le pitch :
Bienvenue à Pagford, petite bourgade en apparence idyllique. Un notable meurt. Sa place est à prendre... Comédie de moeurs, tragédie teintée d'humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes, ce premier roman pour adultes révèle sous un jour inattendu un écrivain prodige.
Ce que j'en ai pensé :
Je n'ai aucun point de comparaison avec ce que J. K Rowling aura bien pu écrire dans le passé et même si cela peut paraitre assez fou pour une blogueuse littéraire qui lit plus d'une centaine de titres par an : totale découverte donc de l'écriture et du style de J. K Rowling.
Cela tombe plutôt bien car c'est aussi son premier roman qui vise un public adulte. Il est intéressant donc de ne pas trop penser à ce qui a été fait auparavant pour un tout autre public pour "juger" cet ouvrage qui bénéficie d'un plan marketing très bien réglé et d'une couverture très flashy, mais assez hideuse à mon sens.
Pour en revenir plus précisément au récit qui nous est proposé dans "Une place à prendre", on ne peut pas dire qu'il n'y ait pas foule. Les personnages foisonnent à un tel point que je m'y suis perdue plus d'une fois. Bien que cela soit assez habituel pour moi au début d'une lecture (le temps que je me familiarise avec les protagonistes), il est très désagréable de constater que le sentiment d'être perdue perdure au-delà de quelques chapitres.
C'est bien simple, pendant longtemps, je n'étais certaine de l'identité que d'une seule et unique personne, le pauvre Barry, qui laisse donc une place vacante bien contre son grè et pour cause, c'est lui le mort.
L'ambiance petite communauté est en revanche assez bien rendue, elle est détestable enfin pour ce que j'ai pu ressentir.
La joie des commérages, les tensions entre chacun, les sourires par devant et les cancans par derrière, les fanfaronnantes, tout est bien là. Pour qui a déjà vécu dans une petite commune (de France ou d'ailleurs), c'est du familier que tout ceci, mais encore fallait-il parvenir à le retranscrire. Mention très bien pour J. K Rowling sur ce point.
Le style est très fluide, mais n'est pas si remarquable que cela. Je ne m'attendais à rien de précis et c'est sans amertume que je fais cette remarque. C'est un ouvrage qui reste donc très accessible, grand public et encore une fois cela n'a rien de péjoratif.
Après, je ne peux pas dire que j'ai été prise par un suspens insoutenable. Dans l'ensemble, cela reste assez convenu. Je dirai que malheureusement .J. K. Rowling ne peut pas changer les clivages qui existent entre les riches et les pauvres, les parents et les enfants ou adolescents, les hommes et les femmes, Le village de Pagford et Yarvil...
On est bien loin de la magie, on est dans l'ordinaire, le sinistre quotidien de tant de gens (partout dans le monde). Je ne suis pas complètement rentrée dans cet univers que je vis plus ou moins chaque jour (je suis du côté des nantis, mais je n'ai pas d'oeillères et la misère ne m'est pas étrangère). Je n'ai rien appris de fondamental encore une fois. De plus, la pauvreté peut prendre bien des formes. Elle se cache parfois là où on ne l'attend pas du tout. Dans "Une place à prendre", c'est beaucoup de clichés, réels certes, mais qui ne surprennent pas. Ils n'en restent pas moins terribles et méritent d'être une nouvelle fois dévoilés à la face du monde. Si au moins cela pouvait faire avancer les choses…
Une lecture sur la société anglaise qui n'est pas toujours tirée à quatre épingle, qui doit elle aussi balayer devant sa porte et qui a bien du travail pour que tous aient une certaine égalité des chances.
Un roman tout à fait correct, qui se lit assez bien et que sa taille ne doit pas rebuter.
Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20
Libellés :
Auteurs en R,
livre,
Partenariat,
Rentrée littéraire 2012
mardi 20 novembre 2012
La scribe d'Antonio Garrido
Le livre :
La scribe d'Antonio Garrido aux éditions Presses de la Cité, 500 pages, 21€80.
Pourquoi cette lecture :
C'est un peu le hasard qui m'a conduit à lire ce roman historique, mais aussi le fait que j'apprécie ce genre littéraire. La quatrième de couverture et la météo qui m'encourageaient à rester bien au chaud avec un bon bouquin ont finit de me convaincre.
Le pitch :
Franconie, an 799, à la veille du sacre de Charlemagne. Fille d'un célèbre scribe byzantin, Theresa est apprentie parcheminière. Contrairement aux jeunes femmes de son âge, dont le rêve est de fonder une famille, elle n'aspire qu'à une chose : vivre parmi les livres. Mais un drame l'oblige à quitter sa ville et à se réfugier dans la cité abbatiale de Fulda. Là, elle devient la scribe du moine Alcuin d'York, véritable Sherlock Holmes en robe de bure. Alors que Theresa l'assiste dans ses enquêtes, elle découvre que, dans sa fuite, elle a emporté à son insu un précieux parchemin qui pourrait bien sceller l'avenir de la chrétienté... A travers les aventures de Theresa, jeune femme hors norme et attachante, La Scribe évoque une page décisive du christianisme au Moyen Age. Coups de théâtre, érudition et étonnants personnages fictifs ou réels sont les ingrédients de ce roman historique au rythme trépidant.
Ce que j'en ai pensé :
La scribe est un roman qui tient ses promesses car je ne me suis jamais ennuyée durant les 500 pages qu'il comporte et l'intrigue est si bien ficelée que presque jusqu'à la dernière page, je n'étais certaine de rien.
Très bien documenté, l'auteur a su tiré parti de ses connaissances historiques et de son talent pour l'écriture pour nous livrer un ouvrage qui se lit avec plaisir, mais qui aussi nous en apprend beaucoup sur la vie quotidienne à cette époque, le contexte politique, économique et religieux.
Thérésa est une jeune femme peu ordinaire par bien des aspects. On s'attache assez vite à elle.
Elle va vivre une multitude d'aventures dans ce livre tant est si bien que j'ai presque eu l'impression de lire plusieurs livres, mais ce fut à chaque fois un plaisir. Thérésa va faire de belles rencontres. Sa destinée va s'en trouver chamboulée. Il y aura aussi les mauvaises qui changeront tout autant son existence.
Alcuin est un personnage complexe que je ne m'explique pas encore complètement même à l'issue de ma lecture. Il fait parti de ces personnes qui reste toujours un peu énigmatique et c'est parfois un bien.
Il ne laisse rien au hasard, il sait observer et en tirer des conclusions (pas toujours définitives fort heureusement). Dommage qu'avec lui on reste toujours sur la réserve. On ne se sent jamais complètement en confiance.
Bien d'autres protagonistes vont passer. Rassurez-vous, on ne s'y perd pas comme cela pourrait être le cas avec autant de noms, de situations… Antonio Garrido sait donner assez d'informations à son lecteur sans le perdre ou le noyer dessous.
Des rebondissements, de l'action, des intrigues machiavéliques, vous en aurez et vous devriez passer vous aussi des bons moments avec ce livre. Les amateurs de romans policiers historiques devraient aussi y trouver leur compte.
L'écriture est fluide, efficace et je regrette juste que les citations latines n'aient pas été traduites car mon propre latin est bien lointain. Zut !!!
Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20
lundi 19 novembre 2012
Second souffle suivi du Diable gardien de Philippe Pozzo Di Borgo
Le livre :
Le second souffle suivi Du diable gardien de Philippe Pozzo Di Borgo, Aux Livre de poche, 257 pages, 6 € 10.
Pourquoi cette lecture :
Je fais parti des très rares personnes en France à ne pas avoir vu encore le film "Intouchables". Cela viendra, c'est certain, mais comme pour la grande majorité des très grand succès du box office, j'aime prendre mon temps.
J'avais en revanche très envie de découvrir l'ouvrage qui a inspiré les réalisateurs du long métrage et connaître les véritables protagonistes avant de visionner un de ces jours leurs doublures de cinéma.
Le pitch :
Il est insupportable, vaniteux, orgueilleux, brutal, inconstant, humain. Sans lui, je serais mort de décomposition. Abdel m’a soigné sans discontinuité, comme si j’étais un nourrisson. Attentif au moindre signe, présent, pendant toutes mes absences, il m’a délivré quand j’étais prisonnier, protégé quand j’étais faible. Il m’a fait rire quand je craquais. Il est mon diable gardien. (P. P. d. B.)
L’histoire vraie de la rencontre improbable du riche tétraplégique et du jeune beur de banlieue qui a inspiré le film Intouchables.D’une écriture fluide, sincère, confiante, [Philippe Pozzo di Borgo] partage son quotidien de douleurs, et trouve le recul nécessaire pour s’adresser à tous.
Ce que j'en ai pensé :
Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre comme type de récit. J'avais un vague idée des personnages à cause de la promotion du film que je n'ai pourtant suivi qu'au strict minimum (je déteste le battage médiatique), mais sorti de là, rien.
J'ai donc tout découvert d'un bloc et ce n'était pas plus mal.
L'écriture est inégale, parfois redondante, mais on lit quand même le livre assez vite car on sent que c'est écrit avec les tripes.
Ce livre n'est pas tendre. Il est rude, il est douloureux.
Il y a bien quelques passages doux, comme des éclaircies dans une terrible tempête qui ne veut pas finir. Phillipe Pozzo Di Borgo en a connu des galères et son épouse Béatrice dont il nous parlera énormément à nous ses lecteurs ne fut pas épargnée. Au contraire, c'est même elle qui ouvre le bal et de là, tout s'enchaine presque trop vite. On est dans une spirale sans fin qui ralentit à peine de temps à autre. Comme quoi, le bonheur ne dépends pas que de la richesse pécuniaire, la santé, la douleur, la souffrance dans sa chair sont bien plus importants et ou déterminants avec la complicité, l'amour sans borne, la fusion des êtres…
Abdel, l'homme qui sera indispensable à Philippe est évidemment évoqué.
J'avoue que je ne sais pas comment on fait pour le supporter. Sans doute me faudrait-il moi aussi me retrouver dans le même état que Philippe car sans cela, je l'aurais bien volontiers assommé.
Un ange ? Un diable oui !!!
Les deux titres des deux récits présents dans cet ouvrage résument tout et sont choisis avec talent.
Lisez-les, je ne sais pas si vous aimerez, surtout si vous avez vu le film que je pressens assez différent, mais cela ne peut pas laisser insensible.
Il y a des prisons pires que celles avec des barreaux…
Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20
jeudi 15 novembre 2012
Spécial Branch, tome 2 : la course du Léviathan de Seiter et Hamo
Le livre :
Spécial Branch, tome 2 : La course du Léviathan, de Seiter et Hamo aux éditions Glémnat, 48 pages, 13€90.
Pourquoi cette lecture :
J'avais déjà lu le premier volet de cette trilogie et comme j'avais apprécié cette lecture, j'avoue que je ne me suis pas faite trop priée pour emprunter ce tome 2 en médiathèque.
Le pitch :
Robin et Charlotte, enquêteurs de la Special Branch, poursuivent leurs investigations sur un mystérieux meurtre perpétré 22 ans plus tôt à bord du paquebot Great Eastern. Grâce au témoignage d'un passager de marque (Jules Verne en personne !), à la photo d'un amiral trouvée dans la poche du cadavre et à leurs méthodes scientifiques révolutionnaires pour l'époque, ils vont récolter suffisamment d'indices leur permettant de découvrir l'identité de la victime et le mobile du meurtre.
Mais tandis que ces experts de la police scientifique remuent le passé pour trouver l'assassin, un complot se trame en haut lieu afin que la vérité n'éclate pas au grand jour...
Ce que j'en ai pensé :
Comme ma lecture du premier de cette triologie remontait à déjà plusieurs mois, j'ai grandement apprécié de trouver un petit résumé du tome 1 avant d'entamer la découverte de ce tome 2.
J'ai bien aimé les graphismes et le découpage des planches qui permet au lecteur de se plonger dans l'ambiance de cette enquête un peu particulière. On fait des aller-retour dans le passé (20 ans en arrière puisque la victime, à l'état de momie, a sans nul doute été assassinée lors de la première traversée du léviathan), mais jamais on ne se perd car alors les planches prennent une teinte sépia du plus bel effet. Malin comme procédé qui en prime est très esthétique, ce qui ne gâche vraiment rien.
Les dessins sont soignées, les couleurs agréables à l'oeil, soutenues, mais jamais criardes.
Les bulles sont aussi fluides et l'on suit bien le déroulement de l'enquête. La complémentarité entre le texte et les dessins est parfaite.
On retrouve avec plaisir Robin et Charlotte qui sont tellement modernes que cela pourrait presque être des "Experts de Londres" ! J'ai un petit faible pour Charlotte qui n'est pas dénuée d'un caractère assez prononcé. J'aime les tête de mule !
On nage entre la bonne société et ses méandres, ses non-dits… On se sent entouré de requins. Brrrr
On termine avec un rebondissement comme toute bonne série qui se respecte. Non, je ne vous dirai rien de plus, je ne veux pas gâcher votre lecture.
J'attends avec impatience la suite et la fin dans le tome 3 car pour le moment, je ne devine rien ce qui est fort bien. L'intrigue est bien ficelée.
Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20
mardi 13 novembre 2012
Adoptez la slow cosmétique de Julien Kaibeck
Le livre :
Adoptez la slow cosmétique de Julien Kaibeck aux éditions Leduc S. Editions, 236 pages, 15 €.
Pourquoi cette lecture :
C'est dans le cadre de l'opération Masse critique de Babelio que j'ai eu le plaisir de lire cet ouvrage. Un partenariat qui m'a permis de découvrir un titre que j'avais dans ma wish-list.
Le pitch :
Crèmes de jour, de nuit, soins antirides miracles, shampooings aux mille vertus, gels douche relaxants... Avons-nous vraiment besoin de tous ces produits ? On sait déjà qu'ils font souffrir notre portefeuille et la planète... Ne devrait-on pas les consommer avec plus de discernement ? La solution ? La slow cosmétique. Le principe : on revient à l'essentiel et on essaye le fait-maison ! Découvrez dans ce livre : Un point clair sur les cosmétiques conventionnels : pourquoi n'avons-nous pas besoin d'eux ? Comment décoder les étiquettes et échapper aux abus du marketing ? Ce qu'apporte la slow cosmétique : une attitude économique et écologique pour consommer la beauté autrement et prendre soin de nous plus simplement.
Des fiches pratiques pour prendre enfin les bonnes habitudes et pour savoir ce qui est slow et ce qui ne l'est pas. Des astuces toutes simples et des recettes de cosmétiques faciles nettoyer, hydrater, soigner, maquiller... on peut tout faire soi-même !
Ce que j'en ai pensé :
Etant une femme, il est clair que tout ce qui touche aux cosmétiques m'interpelle au moins un peu. Sans être une fashion-victim, je l'avoue, j'essaie de prendre soin de ma peau et je me maquille régulièrement.
J'ai depuis longtemps un oeil de plus en plus critique sur l'industrie des cosmétiques, mais je n'ai pas toujours la parade pour me passer complètement d'eux. J'attends donc de cette lecture une alternative, un moyen d'aller vers des soins plus naturels sans ruiner mon budget et sans qu'il me faille devenir un rat de laboratoire pour élaborer mes formules cosmétiques.
Dés la préface, on retrouve Jean-Pierre Coffe et le ton est donné. J'apprécie cette gouaille typiquement française. Julien Kaibeck est donc le Jean-Pierre Coffe de la cosmétique.
Dans ce livre, on apprend beaucoup de choses assez essentielles sur le fonctionnement de notre épiderme car pour en prendre soin, il est nécessaire d'avoir une bonne connaissance sur ce dernier. C'est la base.
Rassurez-vous, ce petit cours de sciences naturelles est très abordable et pas le moins du monde rébarbatif. Peut-être quelques répétitions, mais cela fait parti de l'apprentissage, non ?
Et puis, on passe aux possibilités de travaux pratiques et aux conseils avisés à mettre en oeuvre très facilement, sans se ruiner (bien au contraire quand on fait ses comptes).
Les recettes cosmétiques proposées sont très aisément réalisables même avec trois fois rien. Le bon sens, j'en suis fan.
De plus, les soins que l'on peut réalisé sont utilisables par toute la famille et même par les hommes !!!! Chacun va y trouver son compte avec des produits que l'on a pour beaucoup déjà dans nos placards… De cuisine ! Après, on a juste à compléter un peu, mais pas tant que cela et surtout avec un même produit de base, on peut fabriquer plusieurs soins. Bref, c'est aussi cela le point commun avec la gastronomie : une base que l'on peut accommoder à sa guise.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai trouvé ma solution pour me faire plaisir plus sainement sans mettre en péril mon budget beauté. Je ne peux que vous conseiller cette lecture et cesser de vous faire avoir par des promesses impossibles. Vous le valez bien !!!!
Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20
lundi 12 novembre 2012
Michael Jackson, le Phoenix pop
Le livre :
Michael Jackson, le phoenix pop, (auteurs multiples), aux éditions Consart, 100 pages, 21€50.
Pourquoi cette lecture :
Tout simplement parce que je suis une fan parmi tant d'autres de celui qui fut The King of the Pop.
Je ne recherche pas spécialement des lectures sur Michael Jackson, mais quand l'occasion se présente comme ce fut le cas lors d'une de mes visites au secteur musique de la médiathèque en bas de chez moi, j'avoue que je ne vois pas trop pourquoi je bouderai mon plaisir de découvrir un peu plus qui était cet artiste unique.
Le pitch :
On croit connaître Michael Jackson. Mais au-delà de la légende et de ses frasques, que sait-on vraiment de l'artiste et de son art ? Cet ouvrage, préparé en étroite collaboration avec l'entourage du chanteur, livre les clés pour une meilleure appréhension de son oeuvre. Des entretiens avec ses producteurs, ses musiciens ainsi que les auteurs de ses chansons confient à ce livre son approche unique. L'homme de scène est à l'honneur avec des témoignages de première main sur la genèse de pas de danse qui ont fait le tour du monde. Des essais mettent en perspective l'arrière-plan historique et mythologique qui ont participé à l'émergence du King Of Pop, et une discographie commentée permet de suivre son évolution. 100 photos, dont beaucoup d'inédites, constituent le fil rouge de cet ouvrage essentiel pour découvrir un autre Michael Jackson.
Ce que j'en ai pensé :
L'ouvrage est très beau (couverture épaisse et papier glacé agréable sous les doigts, format convenable) sans être trop massif. On peut donc fort bien le lire, le feuilleter quand on est au lit le soir. C'est un point positif à mon sens.
Je regrette juste quelques énormes fautes de frappe dans le premier texte. Je trouve que cela n'est pas digne d'une aussi belle édition.
Ce livre est une sorte de compilation de textes venus de plusieurs horizons et qui possèdent tout autant d'auteurs divers et variés. On change donc de style à chaque nouveau chapitre, mais on s'y fait aisément car le thème est le même à chaque fois : Michael Jackson, l'artiste et son oeuvre unique.
Le véritable plus, ce sont les illustrations toujours bien choisies, souvent inédites. C'est un bouquin que l'on prend plaisir à lire et à regarder.
Le livre ne révolutionnera pas ce que l'on sait déjà de la star, mais il offre de nouveaux regards.
N'y cherchez pas des révélations croustillantes sur les scandales, les procès et autres qu'à connu le King de la pop, ce n'est pas ce qui va être abordé. On parlera ici de son talent, de sa particularité d'interprétation, de tourner ses clips, de ressentir la danse etc… Bref, on n'est pas dans le sensationnel, mais l'artistique. Cela fait du bien.
N'hésitez pas si vous aimez Michael Jackson ou si vous êtes curieux. Vous devriez passer comme moi un agréable moment avec cette lecture
Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20
samedi 27 octobre 2012
Vacances de Toussaint 2012
Voilà, les vacances scolaires de la Toussaint sont là et j'en profite pour rester un peu plus avec les miens, recharger un brin mes batteries (je rêve sans doute, mais bon) et je vous reviens d'ici deux semaines avec des avis de lecture.
jeudi 25 octobre 2012
Sagan et fils de Denis Westhoff
Le livre :
Sagan et fils de Denis Westhoff chez Stock, 253 pages,19 € 00.
Pourquoi cette lecture :
Autant que je puisse m'en souvenir, il me semble bien que j'ai découvert l'existence de cet ouvrage lors de la saison 2011-2012 de l'émission littéraire "La grande librairie" sur France 5.
Intriguée, j'ai mis dans un petit coin de ma mémoire ce titre. Et il y a peu, je l'ai trouvé dans les rayonnages de la médiathèque en bas de chez moi. J'ai eu envie de lire la vérité d'un fils pour sa mère que sa légende occulte presque.
Le pitch :
Françoise Sagan est morte le 24 septembre 2004. Elle laisse une dette fiscale de plus d'un million d'euros et une oeuvre, composée d'une trentaine de romans et d'une dizaine de pièces de théâtre, sur le point d'être purement et simplement liquidée. Sagan est en passe de disparaître deux fois quand Denis Westhoff, son fils unique, décide, en 2006, d'accepter cette succession empoisonnée, hors norme.
Un vrai parcours du combattant qui le conduit à repasser sur les traces de ce « charmant petit monstre », né sur la scène littéraire et médiatique en 1954 par la grâce de son premier roman, Bonjour tristesse.Il réalise alors que la femme publique que l'on a dit si prodigue avec son argent, aimant vivre dangereusement et de préférence à cent à l'heure, lui est longtemps restée inconnue. Lui a été aimé et élevé par une mère qui a pris soin de le protéger des éclats de sa légende d'écrivain-star.
L'envie de remettre les points sur certains i, de dire les choses telles qu'il les a vues, entendues, et non pas telles qu'on a bien voulu les interpréter, grandit peu à peu en lui. En repassant par certains lieux, en se remémorant des anecdotes, des moments forts, gais ou douloureux, des conversations intimes, en dessinant les portraits de ceux qui ont vraiment fait partie du cercle Sagan, dont ses grands-parents Quoirez ou encore son père, l'anticonformiste Robert Westhoff, il éclaire d'une lumière totalement inédite l'une des figures majeures de la littérature française. Ce livre n'a pas pour ambition de dire la vérité sur Sagan, mais une vérité.
Celle d'un fils qui ose enfin dire, avec bonheur et liberté, ce qu'il a vécu auprès d'une mère pas tout à fait comme les autres.
Ce que j'en ai pensé :
Je ne suis pas une fan de l'écriture de Sagan, je n'ai d'ailleurs lu que deux livres d'elle. Ce que j'ai eu envie de découvrir et de comprendre, c'est qui elle était réellement et pourquoi sa légende a complètement occulté sa nature, celle d'une femme et d'une mère presque comme les autres au départ.
Certes je suis largement prévenu par ce fils qui se lance à son tour dans l'écriture qu'il ne m'apportera pas toute LA vérité. Il ne parlera que ce qu'il sait, connait et donnera sa version. Mais même tronquée, même légèrement faussée par le jeu de la mémoire, c'est ce que je veux lire. Une version humaine d'un personnage de légende.
Ce livre m'a beaucoup plu car même si pour ma part Françoise Sagan n'était qu'une icône, avec ses légendes, un écrivain de talent, mais peu connu (pour moi, grand inculte de tant de choses), j'ai appris à la découvrir, son univers, sa façon de vivre, de penser l'existence, ses valeurs. Je me rends même compte que je partage beaucoup plus les siennes que celles de certains de mes contemporains.
Denis Westhoff s'en sort avec les honneurs pour un exercice pas si facile et il est indéniable qu'il sait écrire (cela se transmet dans les gènes ???). Sans rien nous dévoiler de vraiment impudique (on n'est pas gêné par ses révélations, on les accueille très simplement car elles ne sont pas là pour choquer ou faire vendre, mais pour expliquer, donner des éléments pour mieux saisir qui était Françoise Sagan), il va au fond des choses, il lève le voile, dément les fausses rumeurs ou les pures allégations de certains.
On ne s'ennuie pas durant cette lecture qui au contraire vous brosse aussi un portrait de toute époque révolue aujourd'hui. C'est frais et pourtant terre à terre parfois.
Je ne prétends pas tout connaître de Françoise Sagan aujourd'hui, mais au moins, je saisis mieux qui elle pouvait être et indéniablement la prochaine fois qu'un de ses livres tombera entre mes mains, j'en aurai une lecture toute autre.
A découvrir !
Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20
mardi 23 octobre 2012
Barbe Bleue d'Amélie Nothomb
Rentrée littéraire 2012
Le livre :
Barbe Bleue d'Amélie Nothomb chez Albin Michel, 170 pages, 16€50.
Pourquoi cette lecture :
D'ordinaire je commence toujours mes lectures pour la rentrée littéraire avec l'ouvrage d'Amélie Nothomb. Cette année, ce ne fut pas le cas pour diverses raisons, mais il n'empêche que je l'ai lu le cru 2012 !
Je suis fan depuis quelques année de la plume de cette jeune femme Belge de nationalité, mais Japonaise de coeur. J'ai mis du temps à apprécier son style, mais après maintes tentatives infructueuses, ce fut enfin le déclic et cette addiction ne se dément plus, même si elle connait forcément des hauts et des bas. On a beau être un petit génie de l'écriture, on ne plait pas toujours de manière aussi complète à chaque fois.
Alors le petit de 2012, il est comment ?
Le pitch :
La colocataire est la femme idéale.
Ce que j'en ai pensé :
Il y a longtemps que je sais que les contes pour enfants, ces grands classiques ne leur étaient pas destinés au départ. Qu'Amélie Nothomb s'empare de l'un deux pour le refondre à sa manière ne m'a pas étonné. Elle explore tout. Elle se laisse guider par une houle qu'elle ne maîtrise pas alors pourquoi pas en passer par le conte cette fois ?
Je n'ai pas dévoré cet opus. Je l'ai savouré comme on le ferait avec une friandise que l'on sait éphémère. Il n'y a qu'un ouvrage de l'auteur par an et comme elle écrit de manière de plus en plus concise, je ne trouve pas si stupide que cela de faire durer cette lecture. D'autant plus que j'ai donc pu prendre un certain plaisir à décortiquer plus profondément le texte, ses tournures, chercher et comprendre ces petits détails que je perçois bien d'ordinaire, mais que je croque et oublie presque aussitôt pour passer au suivant. Cette fois donc je ne me suis pas comportée comme une boulimique, mais comme une gastronome avec un met fin et rare.
J'ai avalée de manière délicate toutes les petites bulles de champagne des grands millésimes que l'on a versé dans ma coupe. Comme Saturnine, je me suis délectée du divin nectar jusqu'à l'ultime goutte et au frisson final.
La notion du jardin secret, cette petite chose que l'on souhaite garder uniquement pour soi par pudeur, par besoin ou pour tout autre raison est abordée avec grandeur, démesure et ironie aussi. C'est du Amélie Nothomb tout craché. Elle-même cachant une chose qu'elle voudrait bien révéler, mais dont elle refuse l'accès au dernier moment. elle se brûle un peu les doigts à chaque fois, elle essaie de dire sans le dire.
L'amour est au coeur de tout, le grand, le petit, le sincère, l'intéressé, le caché, le nié… Chaque nuance est représentée ou presque comme dans la chambre noire.
Mais je crois que je ne vais pas vous en dire plus car il est bien difficile de parler d'un roman signé Nothomb sans trop en dévoiler. Déjà, je vous ai livré quelques clin d'oeil, mais je vous laisse l'ivresse de la découverte.
Laissez-vous tenter, vous ne risquez rien sauf de tomber sous le charme…
Et s'il fallait mettre une note : 16/20
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lundi 22 octobre 2012
Cinquante nuances de Grey d'E. L. James
Rentrée littéraire 2012
Le livre :
Cinquante nuances de Grey de E. L. James chez J. C Lattès, 551 pages, 17 €.
Pourquoi cette lecture :
C'est l'un des gros titres de cette rentrée littéraire 2012, non pas pour ses qualités de rédaction (encore que, nous y reviendrons), mais parce qu'il préfigure un nouveau genre : le mommy porn (le porno des mamans) qui en réalité existait déjà, mais pas tout à fait sous cette forme et beaucoup moins bien mit en valeur. On peut tout lire et entendre sur ce bouquin et comme je déteste les idées toutes faites ou que l'on veut nous imposer, je préfère prendre les devants et me forger ma propre opinion.
Voilà donc comment ce titre qui fait couler beaucoup d'encre réelle et virtuelle a atterri entre mes mains.
Le pitch :
Lorsqu'Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d'entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l'oublier – jusqu'à ce qu'il débarque dans le magasin où elle travaille et l'invite à un rendez-vous en tête-à-tête. Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme.
Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble. Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu'ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…
Ce que j'en ai pensé :
Je l'ai reçu dans ma boite aux lettres, le jour de sa sortie nationale chez nous. Je l'ai commencé le soir même avec une curiosité piquée au vif et aucune idée préconçue car je n'avais lu qu'un ou deux articles sur le livre afin de rester la plus neutre possible et aussi pour ne pas me gâcher le plaisir de la découverte.
L'auteur se serait inspirée de la trame de la saga "Twilight" au départ pour écrire son récit qui était à l'origine une fanfiction ?! Possible, on y retrouve des ingrédients un peu mièvres, mais qui fonctionnent. Bref comme pour "Twilight", on se laisse prendre au jeu même si on sait que c'est un peu surfait, voir même légèrement ridicule d'être aussi crédule. Mais peu importe, cela se lit très facilement, cela détend, on rit même et on tourne les pages sans même s'en rendre compte.
Anastasia est une jeune fille qui est maladroite au possible. Toutes les gaffes, elle va les faire et sur ce plan, elle me rappelle ma fille aînée (heureusement bien trop jeune pour être la véritable héroïne de cette intrigue). J'avoue avoir pas mal rigolé toute seule dans mon lit devant cette catastrophe ambulante. Cependant, elle n'est pas aussi stupide que ce à quoi je m'attendais vu les quelques lignes que j'avais lu dans un article sur le livre. Au contraire, je la trouve intéressante et comme Grey, je suis plus attirée par elle que sa meilleure amie (Kate), archétype de l'américaine, aisée, belle et presque parfaite sur le plan intellectuel. Anastasia n'est pas non plus si prude que je ne l'aurai cru. Elle franchit les barrières assez facilement, bref, elle l'a dans la peau ce Christian, elle l'aime, lui fait confiance jusqu'à un certain point. Elle découvre tout avec lui (sur le plan sexuel) et en quelques jours, il est certain que sa vie bien rangée bascule.
Grey, Christian de son prénom, est un personnage que j'aurai bien remit à sa place si je l'avais croisé. Il est trop parfait et presque heureusement qu'il a ses déviances sinon j'aurai cru que j'avais en face de moi Ken (le petit ami de Barbie) !!!! Mais sa véritable personnalité est plus complexe qu'il n'y parait. Avec lui, c'est le chaud et le froid sans arrêt. Finalement, je ne sais pas ce que j'aurai fait à la place d'Anastasia, mais il est troublant.
Il n'est pas aussi extrême non plus qu'on a bien voulu nous le faire croire dans la presse (pour ce que j'en avais lu). Il est instable certes, mais pour le reste…
Je m'attendais à une intrigue peu ficelée et au final, même si c'est cousu de fil blanc, l'auteur prend le temps quand même de mettre en place un cheminement qui se tient presque. Je dis presque parce qu'évidement on sait que l'on est dans de la fiction. La vie réelle, c'est comment dire… Plus cruelle et moins glamour à moins d'être… Iréelle ! Mais cela fait du bien aussi d'oublier tous ses soucis du quotidien pour suivre les péripéties de ces personnages trop stéréotypés.
Choquée ? Je ne l'ai pas été et j'avoue qu'en matière sexe, il faut se lever de bonne heure pour y parvenir. De plus, je trouve que ce n'est pas aussi SM que cela. L'auteur nous offrirai même plutôt une découverte sot de cette manière de vivre sa sexualité.
Crier au scandale ? Certainement pas pour si peu. Lire un texte explicite en la matière n'a rien de dégradant. D'ailleurs, même les mamans ont une sexualité et donc des fantasmes en tête. La nature est ainsi faite et si cette lecture peut enrichir notre libido, où est le mal ?
On parle beaucoup dans ce livre d'attirance, d'électricité entre les personnages, d'une alchimie qui s'opère et pour être franche dans la vraie vie, c'est aussi comme cela que cela fonctionne. Quand un couple marche sur le plan sexuel, c'est aussi et surtout parce que l'attirance est mutuelle, qu'il y a un je ne sais quoi difficilement explicable par A+ B = C, mais qui marche. C'est l'instinct, c'est notre part animal quoiqu'on en pense. Je trouve donc que l'approche de E. L. James se tient parfaitement.
Et pour en revenir au style d'écriture, certes, on peut en convenir, ce n'est pas digne de l'Académie française, mais j'ai lu bien pire aussi. C'est un roman que l'on lit pour se faire plaisir, pas pour se creuser les méninges. Une lecture détente qui vaut largement un programme plus que médiocre à la télévision sauf que là on est un peu plus actif d'un point de vue cérébral à mon sens.
Les scènes de sexe sont bien décrites. Pas trop de détails, juste ce qu'il faut pour que l'imagination fonctionne à plein régime, bref, une écriture bien dosée.
On peut lire en quatrième de couverture que ce livre est romantique, libérateur et totalement additif. Pour une fois, je suis assez d'accord car je n'ai pas lâché mon bouquin. Je me suis évadée du monde réel et de ses soucis. C'est aussi cela que je demande à la littérature quelque qu'elle soit.
Le succès aidant, des clones ne vont pas tarder à apparaitre, mais auront-ils la même saveur ? Sauront-ils se démarquer ?
Pour le moment, je vais m'en tenir à "l'original" histoire d'aller jusqu'au bout de la saga car oui, pour savoir, il faut aller jusqu'au troisième tome.
Pffffffiout, de quoi se réchauffer un peu en ces mois qui promettent d'être frisquets….
Et s'il fallait mettre une note : 18/20
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