Le livre :
Tuer le père d'Amélie Nothomb, aux éditions Albin Michel, 150 pages, 16€
Le pitch :
Tout commence autour d'une table de jeu.
Amélie, de sortie un soir, repère deux hommes aussi dissemblables que possible. L'un pouvant être le père de l'autre.
C'est leur histoire qu'elle nous conte alors.
Ce que j'en ai pensé :
La magie est le point de départ de ce roman. Amélie Nothomb ne manque pas d'imagination et chaque année, en août, j'attends la sortie de son nouvel opus.
J'aime la magie de son écriture. En quelques phrases, je reconnais son style. C'est à mon sens très facile à lire, mais il y a une véritable recherche dans cette écriture. Elle retranscrit toujours des situations presque banales, cependant, il y a cette touche d'excentricité propre à Amélie Nothomb qui fait que rien n'est jamais aussi simple qu'il y parait.
Cette dernière apparait souvent dans ses romans. Reste juste qu'il ne faudrait surtout pas tout prendre au pied de la lettre et faire la distinction entre Amélie, le personnage de fiction et Amélie, la romancière (la vraie en somme). Jeu troublant où se mêle la vérité, la fiction et qui m'enchante. Je suis surprise et je ne m'ennuie jamais durant mes lectures. J'apprécie vraiment ses facéties littéraires.
Les relations humaines vont rapidement prendre le dessus et donner tout son sens au titre de cet opus 2011. On est assez loin de la magie, on serait davantage dans le registre de la psychologie : figure paternelle de substitution, relation maternelle qui tourne court, recherche d'identité sexuelle et de partenaire… Des éléments assez primaires, basiques, mais avec des possibilités multiples.
Joe, Christina et Norman formeraient presque un trio banal : deux hommes d'âges différents (l'un pourrait être le père de l'autre), une femme belle et attirante. Des liens forts les unissent, comme ceux d'une véritable famille alors qu'ils ne sont ensemble que depuis peu de temps en réalité. La qualité n'attend pas forcément le nombre d'année qu'il faudrait et se fiche bien des liens du sang. C'est aussi le cas pour le talent, celui de Joe.
On pense voir venir de loin le dénouement de cette intrigue, mais ce serait faire injure à l'écriture d'Amélie Nothomb. Rien ne se déroule tout à fait de manière linéaire et rien n'est moins prévisible que le raisonnement de cet auteur. N'est-ce pas pour cela que je me plonge avec délectation chaque année dans son dernier "bébé" de papier ?
Je ne regrette toujours qu'une chose (parfois plus, mais celle-ci reste une constante) : la brièveté de ce plaisir. 150 pages, c'est court et je me suis donc efforcée (ce ne fut pas facile) de ne pas engloutir d'une traite ce titre afin de prolonger ma découverte et mieux savourer cette gourmandise littéraire.
Je comprends parfaitement que certains lecteurs ne soient pas de mon avis. L'univers d'Amélie Nothomb laisse rarement de marbre. On aime ou on déteste. Ses livres étant très proches du personnage qu'incarne l'écrivain Belge, ils peuvent irriter ou au contraire séduire. J'ai moi-même mis du temps pour l'apprécier, des années serait plus précis comme unité de mesure temporelle. Je me suis sentie longtemps refoulée par cette oeuvre que je ne comprenais pas. Et puis un jour, après une énième tentative (je suis du genre têtu), le déclic s'est fait. J'étais contaminée par la folie "nothombienne".
De folie, il en sera aussi question dans "tuer le père", mais aussi d'amour qui conduit à celle-ci. On reste dans les extrêmes, rien n'est tiède, tout est intense.
Vous l'avez compris, j'ai adoré ce livre et je terminerai avec quelques mots sur la couverture : un portrait en négatif d'Amélie Nothomb, du rouge (la couleur de la passion ?) et des passages de "biographie de la faim" (un autre ouvrage de l'écrivain) en filigrane. Les psys auraient bien du boulot avec tout ceci, mais moi, pauvre lectrice, ce que j'y vois surtout, c'est un auteur qui joue avec les mots, leurs sens, y mêle de la couleur vive et riche en symbole ainsi que son image (narcissique ?).
Avec tous les titres qui vont sortir durant cette rentrée littéraire (plus de 650), il est bon de garder son identité même et surtout quand on est aussi attendu que l'est Amélie Nothomb.
Et s'il fallait mettre une note : 18 / 20
Les bonus :
Une vidéo de présentation par Amélie Nothomb, elle-même :
Un site non officiel, mais très complet sur Amélie Nothomb : http://antechrista.info/
La fiche Wikipédia sur Amélie Nothomb : http://fr.wikipedia.org/wiki/Am%C3%A9lie_Nothomb
C'est un blog, mon blog Littéraire pendant de longues années, mais aussi un espace de détente et d'éveil à la culture en général donc j'y aborderai d'autres thématiques et supports comme les films, séries, podcast, applications, jeux vidéo et que sais-je encore !!!! Soyons curieux de tout.
samedi 27 août 2011
jeudi 11 août 2011
La maison Matchiaev de Stanislas Wails
Le livre :
La maison Matchaiev de Stanislas Wails, éditions Serge Safran, 256 pages, 16 €
Le pitch :
A la mort de Sergueï Matchaiev, ses trois enfants – entre vingt et trente ans – héritent de la maison paternelle en Bourgogne, dernier témoin d'une histoire familiale mouvementée, à l'image des romans russes que Sergueï leur lisait dans leur enfance.
Faut-il la garder, la vendre ? Que faire de ces souvenirs à la fois très doux et trop lourds ? C’est par une approche ludique, pleine de vivacité, d’originalité, d’humour et de tendresse, en prise directe avec les affres et les joies d’une jeune génération en quête d’identité, que Stanislas Wails, à la manière du Vereker d'Henry James, tisse une trame romanesque réaliste et imaginative, incitant à la réflexion et à la rêverie.
Ce que j'en pense :
On débute notre lecture par une lettre de Sergueï et ce n'est pas n'importe quelle missive, c'est une lettre d'adieu à ses trois enfants, ses trois bonheurs. Loin d'être seulement triste, elle est émouvante, sincère, vive et étonnamment pleine de vie. Elle nous touche alors qu'on ne le connait même pas. Alors imaginez l'effet qu'elle va produire sur ses enfants…
Assez courte, elle reste une magnifique introduction au reste du récit.
Ce dernier aussi est plein de vie, de tranches d'existences que l'on met bout à bout pour enfin comprendre qui est qui et pour qui. Cela reste frais, vivace, piquant, rythmé comme toutes les journées bien remplies de ces jeunes gens qui sont les protagonistes principaux de ce roman.
Je me suis laissée prendre par cette écriture sans fioritures, mais riche. Les pages ont assez vites défilées sans que je m'en rende compte. J'ai été happée par l'intrigue à la fois ordinaire et nouvelle.
En effet, voilà une situation plutôt courante : un décès, une maison, des héritiers assez jeunes, des dettes… Qu'est-ce qu'on fait ? On garde ou on vend ?
Les personnages sont centraux et c'est sur eux que repose vraiment en fin de compte toute l'histoire. La maison est un prétexte, un noyau qui attire les trois enfants de Sergueï et les obligent donc à se voir, se revoir, à échanger ou pas…
Ils sont attachants, très réels, palpables ou au moins très présents pour le lecteur qui les croit véridiques au possible. Ils sont tangibles, crédibles, en bref, ils sont authentiques et nous ressemblent.
Les scènes s'enchainent, sont d'une grande vivacité et quand on sait que Stanilas Wails a travaillé avec Alains Resnais, on ne peut , en effet, s'empêcher de faire le rapprochement avec certains films de ce dernier. Il y a de cela aussi. C'est un ouvrage au final extrêment dynamique et visuel. Même les dialogues semblent plus vivants que d'ordinaire (dans les romans). Il y a un souffle de vie indéniable dans cette écriture.
On se retrouve dans ce texte, mais on y perçoit aussi une certaine différence comme avec cette famille, les Matchaiev (d'origine Russe). C'est semblable et tout à la fois différent.
Voilà qui peut paraître fort étrange et pourtant je ne pense pas être la seule a avoir déjà ressenti cette impression.
De toutes manières, tout dans le livre est comme cela. J'en ai même du mal à l'évoquer car c'est comme si tout était confus dans mon esprit sauf pour la notion de plaisir que j'ai aussi ressenti à lire "La maison Matchaiev".
Au final, c'est peut-être seulement cela qu'il faut retenir.
Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20
Bonus :
Le lien pour en savoir plus sur Stanislas Wails via Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Stanislas_Wails
Une vidéo pour parler du livre, c'est l'auteur lui-même qui va vous donner envie de découvrir son ouvrage :
Stanislas Wails - La maison Matchaiev par Librairie_Mollat
La maison Matchaiev de Stanislas Wails, éditions Serge Safran, 256 pages, 16 €
Le pitch :
A la mort de Sergueï Matchaiev, ses trois enfants – entre vingt et trente ans – héritent de la maison paternelle en Bourgogne, dernier témoin d'une histoire familiale mouvementée, à l'image des romans russes que Sergueï leur lisait dans leur enfance.
Faut-il la garder, la vendre ? Que faire de ces souvenirs à la fois très doux et trop lourds ? C’est par une approche ludique, pleine de vivacité, d’originalité, d’humour et de tendresse, en prise directe avec les affres et les joies d’une jeune génération en quête d’identité, que Stanislas Wails, à la manière du Vereker d'Henry James, tisse une trame romanesque réaliste et imaginative, incitant à la réflexion et à la rêverie.
Ce que j'en pense :
On débute notre lecture par une lettre de Sergueï et ce n'est pas n'importe quelle missive, c'est une lettre d'adieu à ses trois enfants, ses trois bonheurs. Loin d'être seulement triste, elle est émouvante, sincère, vive et étonnamment pleine de vie. Elle nous touche alors qu'on ne le connait même pas. Alors imaginez l'effet qu'elle va produire sur ses enfants…
Assez courte, elle reste une magnifique introduction au reste du récit.
Ce dernier aussi est plein de vie, de tranches d'existences que l'on met bout à bout pour enfin comprendre qui est qui et pour qui. Cela reste frais, vivace, piquant, rythmé comme toutes les journées bien remplies de ces jeunes gens qui sont les protagonistes principaux de ce roman.
Je me suis laissée prendre par cette écriture sans fioritures, mais riche. Les pages ont assez vites défilées sans que je m'en rende compte. J'ai été happée par l'intrigue à la fois ordinaire et nouvelle.
En effet, voilà une situation plutôt courante : un décès, une maison, des héritiers assez jeunes, des dettes… Qu'est-ce qu'on fait ? On garde ou on vend ?
Les personnages sont centraux et c'est sur eux que repose vraiment en fin de compte toute l'histoire. La maison est un prétexte, un noyau qui attire les trois enfants de Sergueï et les obligent donc à se voir, se revoir, à échanger ou pas…
Ils sont attachants, très réels, palpables ou au moins très présents pour le lecteur qui les croit véridiques au possible. Ils sont tangibles, crédibles, en bref, ils sont authentiques et nous ressemblent.
Les scènes s'enchainent, sont d'une grande vivacité et quand on sait que Stanilas Wails a travaillé avec Alains Resnais, on ne peut , en effet, s'empêcher de faire le rapprochement avec certains films de ce dernier. Il y a de cela aussi. C'est un ouvrage au final extrêment dynamique et visuel. Même les dialogues semblent plus vivants que d'ordinaire (dans les romans). Il y a un souffle de vie indéniable dans cette écriture.
On se retrouve dans ce texte, mais on y perçoit aussi une certaine différence comme avec cette famille, les Matchaiev (d'origine Russe). C'est semblable et tout à la fois différent.
Voilà qui peut paraître fort étrange et pourtant je ne pense pas être la seule a avoir déjà ressenti cette impression.
De toutes manières, tout dans le livre est comme cela. J'en ai même du mal à l'évoquer car c'est comme si tout était confus dans mon esprit sauf pour la notion de plaisir que j'ai aussi ressenti à lire "La maison Matchaiev".
Au final, c'est peut-être seulement cela qu'il faut retenir.
Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20
Bonus :
Le lien pour en savoir plus sur Stanislas Wails via Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Stanislas_Wails
Une vidéo pour parler du livre, c'est l'auteur lui-même qui va vous donner envie de découvrir son ouvrage :
Stanislas Wails - La maison Matchaiev par Librairie_Mollat
dimanche 7 août 2011
L'Enquête de Philippe Claudel
Le livre :
L'Enquête de Philippe Claudel, Chez Stock, 277 pages, 19 €.
Ce qui m'a fait l'emprunter en bibliothèque, c'est aussi ce que l'on peut lire en quatrième de couverture :
" Nous traversons des temps difficiles, vous n'êtes pas sans le savoir.
Très difficiles. Qui pourrait prévoir ce que nous allons devenir, vous, moi, la planète... ? Rien n'est simple. Un peu d'eau ? Non ? Comme vous voulez. Après tout, si vous permettez, je peux bien me confier à vous, à mon poste, on est bien seul, terrible-ment seul, et vous êtes une sorte de médecin, n'est-ce pas ? Pas vraiment..., murmura l'Enquêteur. Allez, ne soyez pas si modeste ! " reprit le Responsable en lui tapant sur la cuisse.
Puis il inspira longuement, ferma les yeux, expira l'air, rouvrit les yeux. " Rappelez-moi le but exact de votre visite ? A vrai dire, ce n'est pas vraiment une visite. Je dois enquêter sur les suicides qui ont touché l'Entreprise. Les suicides ? Première nouvelle... On me les aura sans doute cachés. Mes collaborateurs savent qu'il ne faut pas me contrarier. Des suicides, pensez donc, si j'avais été au courant, Dieu seul sait ce que j'aurais pu faire ! Des suicides ? "
Ce que j'en ai pensé après l'avoir lu :
"L'Enquête" de Philippe Claudel est un roman atypique et c'est ce qui m'avait plu quand j'avais découvert cet ouvrage présenté par son auteur lors de son passage dans mon émission culte : "La grande librairie", sur France 5. Autant je peux apprécier l'ordre, le rangement dans ma vie privée que parfois, une pointe de désordre dans oeuvre littéraire me parait appréciable pour justement bousculer un peu ma façon de penser, de concevoir le monde.
Il n'est pas si facile que cela de ce glisser dans ce récit.
Les premières pages passent plutôt très bien, mais ensuite, on est comme l'Enquêteur, on se retrouve dans la brume la plus épaisse qui soit. La ville, ses repères, tout se floute et même le temps ne s'écoule plus normalement.
Rien n'est nommé et surtout pas les protagonistes. On a droit à une version "générique" comme pour les médicaments :
- La firme machin = l'Entreprise
- La Ville
- La Foule
- L'Enquêteur
- Le Fondateur
etc…
On atterrit assez vite dans des situations sur-réalistes :
- Les fenêtres murées
- Les petits déjeuners pris à l'hôtel
- Un hôtel classé 4 étoiles, mais miteux
etc…
J'avoue avoir eu envie de décrocher de cette lecture(mais je l'avais emprunté à la médiathèque donc au moins je n'avais pas déboursé tous mes euros pour ce livre). Je n'avais plus mes repères traditionnels et même si cela est appréciable parfois, cette fois, c'était un peu trop. L'absurde prenait une part trop importante pour ma rationalité et je me suis retrouvée en faite dans une position aussi inconfortable que celle du héros de ce récit : l'Enquêteur.
J'ai continué pourtant, sans trop savoir véritablement pourquoi. Peut-être parce que je n'aime pas rester sur un échec, même au niveau de mes lectures. L'Enquêteur lui pouvait au moins se raccrocher à sa mission, l'Enquête. Et puis, j'ai aussi éprouvé un peu de pitié pour ce pauvre homme.
Et enfin, je me suis demandée si nous n'étions pas autre chose que des personnages sans plus de consistance que des numéros ou des appellations aussi larges que celles usitées dans "l'Enquête" de Philippe Claudel. Combien de fois ai-je eu la nette sensation que le monde dans lequel nous évoluons marchait sur la tête ? Parfois, la réalité est à peine moins étrange que les évènements relatés dans l'ouvrage. Tout est fait pour nous faire perdre notre identité propre, le formatage, la mondialisation, le lissage, le polissage des éléments… On s'oublie, on se perd…
Lecture chaotique au final avec ses hauts, mais aussi ses bas.
C'est un ouvrage effectivement déroutant que je ne recommanderais pas à tout le monde, mais qui trouvera sans nul doute son public.
J'en garderai un souvenir mitigé, mais je ne l'oublierai pas comme cela. Philippe Claudel a sans doute alors gagné son pari puisque son livre ne deviendra pas le Livre, mais un livre. Il restera quelque chose de particulier dans mon esprit, mais aussi dans ceux des autres lecteurs…
Et s'il fallait lui mettre une note : 12 / 20
En Bonus :
Philippe Claudel est un écrivain et un réalisateur français.
Né en février 1962 en Meurthe-et-Moselle, il est agrégé de lettres modernes. Il est à la fois maître de conférences à l'université de Nancy, mais a également été professeur en prison et auprès de jeunes handicapés.
Pour citer quelques unes de ses oeuvres, retenons :
- Les Âmes grises en 2003 et adaptée au cinéma en 2005.
- Le rapport de Brodeck en 2007 (prix Goncourt des lycéens la même année)
Mais il y en a tant d'autres…
Et encore, un lien vers une vidéo pour vous présenter encore ce livre et avoir l'auteur qui vous en parle car c'est parfois ce qu'il y a de mieux :
Découvrez "L'Enquête" de Philippe Claudel sur Culturebox !
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samedi 23 juillet 2011
La fumée qui gronde de Phillippe Zaouati
Le livre :
La fumée qui gronde de Philippe Zaouati, Arhsens Editions, 208 pages, 17 €
Le pitch :
Face à une crise majeure, il est rassurant et confortable de pointer du doigt un responsable. Inquiète du scandale des subprimes et de la déroute financière qui s ensuivit, ulcérée par la découverte du jeu dangereux joué par Jérôme Kerviel et l escroquerie de Bernard Madoff, la société désigna dans son infinie sagesse le coupable du désastre : le Banquier était devenu « l homme à abattre », sans distinction de rôle ni de degré d implication, du simple employé aux patrons, filous ou non. Que se passe-t-il dans la tête d un golden boy porté au pinacle pendant deux décennies, considéré comme l exemple même de la réussite sociale, et que l on accuse soudain de tous les maux jusqu à se réjouir de sa chute ? Que reste-t-il à un homme qui a construit son existence sur la domination, l argent, l apparence, et qui se retrouve du jour au lendemain humilié, jeté à la porte devant les caméras de télévision avec une boîte en carton dans les bras ? Face à la débâcle de sa vie, Emmanuel est contraint de se poser des questions qui ne l ont jamais effleuré auparavant Il se surprend à mesurer le prix de ses sacrifices et de ses renoncements. A-t-il choisi la bonne voie ? Est-il heureux ? L issue de cette course folle aux profits et au pouvoir n était-elle pas fatale ? Et surtout : que faire maintenant ? À la crise financière fait écho la sienne, les doutes existentiels de la quarantaine. Le choc sera-t-il salutaire ? Tourné vers son passé pour y deviner ce que sera son avenir, il cherche les réponses dans une fuite improvisée au goût de sauve-qui-peut.
Ce que j'en ai pensé :
La crise économique, on en a beaucoup parlé. Maintenant, c'est un peu plus calme sur les marchés, du moins en apparence, mais que celui ou celle qui a un niveau de vie modeste ou moyen vienne me dire que la crise est terminée pour tout le monde !!! Je crois que je m'empresserai de lui demander sur quelle planète il ou elle vit… Ou alors si, il ou elle détient des trucs et astuces miraculeux ! Ben oui, moi aussi j'aimerai vivre un peu plus largement et ne pas croire que la fin du mois commence le 15 !
Les milieux de la finance, je n'y comprends rien alors que pourtant ils ont impact sur mon existence quotidienne. J'ai donc eu de la chance quand on m'a proposé de combler mes lacunes à travers la lecture de ce roman signé par Philippe Zaouati. Car oui, il s'agit de fiction (?), mais celle-ci n'est pas forcément dénuée de bon sens, ni d'informations pertinentes.
Emmanuel va être notre guide durant ce récit : bel homme, divorcé, la quarantaine avec un situation professionnelle plus qu'enviable.
On le rejoint au moment où il a quitté son emploi chez Lehman Brothers. Enfin quand je dis quitté, ce n'est pas volontairement, c'est par la force des choses, des évènements. La chute de la banque Lehman Brothers avait été le premier séisme retentissant, souvenez-vous. Ces cadres qui étaient sur le trottoir avec leur petit carton sous le bras… Un géant de la planète finance s'écroulait, les répliques allaient être presque aussi sévères.
Comme toutes autres catastrophes du même types, il y avait bien eu quelques secousses annonciatrices, mais tout le monde pensait que cela passerait. Seulement voilà, cette fois-ci cela a cassé ! C'est tout un monde qui s'est effondré.
Je pourrai dire que pour ma part, cela ne m'a guère plus étonné que cela car pour le peu que j'y comprenais, le monde des marchés, de la Bourse ne reposait sur rien de solide. Pire, cela n'avait aucun sens, aucune valeur réelle et donc c'était du vent. Des fondations bien peu solides ! Cependant, force est de constaté comme Emmanuel que ce vent a soufflé en tempête et a fait bien des victimes.
Quand on vous dit que l'argent ne fait pas le bonheur, ce n'est pas seulement une expression. Il est certain que ne pas en manquer, simplifie bien la vie quotidienne, surtout dans nos contrées, mais avoir un job qui rapporte gros, voir très gros n'est pas le sésame pour obtenir une vie privée épanouie. Emmanuel souffre et il ne cherche pas à se voiler la face non plus : son fils unique lui manque depuis son divorce. Tout est devenu souffrance quand il s'agit de le quitter lors de ses visites.
Moralité ? Les golden boys ont aussi un coeur !!!!
L'ironie du sort semble vouloir se rappeler aux bons souvenirs d'Emmanuel avec la venue d'un ami de jeunesse à Londres, juste après la chute de Lehman Brothers.
Moralité ? Le golden boy ne nait pas forcément comme on le pense (non pas dans une salle de vente de la Bourse !!!). Tel un papillon de nuit, il se laisse attirer par les fastes de l'argent, les lumières éblouissantes de la réussite sociale et les strass des soirées en VIP, mais c'est peut-être pour mieux se griller les ailes ensuite… Il a oublié ses principes d'étudiant, de jeune homme idéaliste…
Londres, New-york, Cancùn, Marseille et Livingstone, cinq villes, cinq cités importantes dans la vie d'Emmanuel, mais pas forcément le même poids dans l'économie mondiale. Leur point commun, c'est donc le passage de notre guide dans ces lieux à différents moment de sa vie : avant, pendant et après la crise. Et oui, si le golden boy possède un coeur, il a aussi un passé, un présent et même un avenir. C'est un être de chair et de sang, même on a tout fait pour nous les présenter (les golden boys) comme des Dieux ou des apprentis sorciers.
Oui Emmanuel a pu être choqué aussi par les attentats du 11 septembre 2001. N'oublions pas, il a un coeur ! Cependant, il ne les perçoit pas tout à fait comme nous. Il y voit en prime la première pierre lancée pour abattre son monde, son univers et par ricochet, le nôtre également.
Mais, tel un phénix, le monde de la finance renait de ses cendres avec assez peu de mémoire et avec nos sous. Difficile d'oublier l'ivresse du pouvoir même si cela peut vous tuer. La vie, la mort sont trop intimement liées, c'est la loi de la jungle et les plus faibles sont condamnés… Comme toujours.
Un roman a découvrir même si comme moi vous ne suivez pas assidument l'évolution du CAC40, vous en apprendrez toujours un peu plus sur ce monde de l'argent roi qui nous tient qu'on le veuille ou non.
Une lecture facile car le style est fluide (pas trop de termes techniques, mais des images bien pensées pour les néophytes). C'est le parcours de cet homme qui traverse la tourmente au coeur du cyclone. C'est donc un récit financier, mais avec l'homme comme monnaie d'échange.
Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20
Merci aux éditions arHsens et à Philippe Zaouati pour cette découverte.
Bonus :
La biographie de l'auteur :
Philippe Zaouati est banquier de profession. Osons le mot : c’est quasiment un golden boy. Élevé au biberon des mathématiques, des statistiques, de l'économie et de la théorie financière, il a gravi les échelons du monde de la gestion d’actifs jusqu’à devenir cadre dirigeant d’une grande banque française. Un monde où il tente de répondre à la question : comment gérer au mieux l’argent des autres ?
Pour soigner le virus de l’écriture qui le taraude depuis toujours – depuis les poésies qu’il déposait dans la boîte à idées de sa classe de CM2 de la rue Peyssonel à Marseille –, il commence par écrire des livres techniques, encore remplis de chiffres et de formules, même s’il y instille autant que possible des réflexions sur son métier.
La crise financière est pour lui un déclic, une véritable remise en cause. Ses enfants lui posent des questions auxquelles il a bien du mal à répondre. Est-il responsable de ce qui arrive ? Il n’abandonne pas pour autant le bateau de la finance qui tangue, il essaie au contraire de l’aider à prendre un nouveau cap. Il écrit alors un ouvrage prônant une finance plus « responsable ».
Pourtant, cet ouvrage se révèle encore trop prosaïque pour parvenir à satisfaire son envie de décortiquer les liens entre une profession qui a éveillé beaucoup de fantasmes et les hommes qui la pratique. Il sait bien que seule la fiction lui donnera la liberté d’écrire ce qu’il a vraiment au fond de ses pensées. Oubliant chiffres et formules, il se lance enfin dans l’écriture d’un roman. Des heures glanées le soir ou le week-end, après de longues journées de travail dans un univers en crise, pour donner vie à des personnages. Petit à petit, tel un dialogue entre les évènements extérieurs et les démons internes de son protagoniste central, La Fumée qui gronde voit le jour. Philippe est-il guéri pour autant ? Certainement pas. Le virus est toujours là... sans doute plus fort que jamais.
Il a publié chez arHsens La Fumée qui gronde.
Autres publications : Investir responsable, éditions Lignes de repères, 2009 ; La Gestion quantitative, éditions Economica, 1995
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mercredi 20 juillet 2011
Manuel d'élégance et de savoir vivre : Le Profesor Furia de Nikola Witko et Jerry Frissen

Le livre : Le profesor Furia, manuel d'élégance et de savoir vivre de Nikola Witko et Jerry Frissen, Les Humanoïdes Associés, 56 pages, 15€95.
Le pitch :
Affreux, sale et méchant, le Profesor Furia maltraite ses élèves, imagine les plans les plus tordus pour escroquer la terre entière, se comporte comme le pire des machos, bref il ne se soucie pas vraiment du politiquement correct, et n’a aucun scrupule à laisser ses pires penchants s’exprimer.
Ce que j'en ai pensé :
Il est rare que je fasse un billet aussi négatif sur un ouvrage car en général, je finis toujours par trouver plus d'un point positif. Cependant, cette fois je dois bien dire que je peine a évoquer quelques qualités pour cette bande-dessinée.
Je vais toutefois rester la plus objective possible et essayer d'être méthodique.
Pourquoi lire cette bande-dessinée ? C'était dans le cadre d'un partenariat donc je n'ai pas réellement choisi ce titre, mais on m'a offert la possibilité de le recevoir gracieusement contre la publication d'une "critique".
Les auteurs ? Des inconnus pour moi, mais ce n'est pas un défaut. Je ne suis pas du tout experte dans le genre et j'apprécie la découverte.
Le moins que je puisse dire, c'est que leurs parcours ne furent pas toujours linéaires. Un plus sans doute pour des intrigues qui ainsi ne seront pas trop banales.
Le personnage principal ? Que dire de l'ignoble Professor Furia, si ce n'est qu'il ose tout. Les limites ? Il les bafoue toutes. Il est moche, sans vergogne, sans éducation, sans qualités oserai-je dire !
Il me répugne. Je l'ai détesté immédiatement. Impossible pour ma part de prendre ses caractéristiques et son caractère au second voir au troisième degré.
Sa fiche profil disponible en quatrième de couverture résume tout. On touche le fond du glauque, du mauvais goût. Je suis pourtant difficilement choquée. J'ai l'esprit très ouvert, mais là, je ne vois pas où cela peut devenir drôle. Peut-être parce qu'hélas cet ignoble personnage fait presque trop vrai.
Son histoire est tout aussi horrible.
Il est le comble de l'horreur.
Le graphisme ? Bien dans l'esprit de cet album qui est en réalité un recueil de l'intégralité des gags avec quelques inédits du Professor Furia.
C'est sombre, glauque, vulgaire, gras, etc.
Ce n'est pas hyper moche en soi, c'est juste que l'ensemble, graphisme + personnages + intrigues = nausées qui perdurent.
Le texte ? A l'unisson du Professor Furia, des dessins, de l'ambiance. Ahhh c'est parfaitement synchro, mais indigeste pour moi.
Au final ? J'ai détesté.
Ce n'est pas du tout une bande-dessinée destinée à un public féminin. Les hommes y trouveront indéniablement plus leur compte, mais attention ça ne vole pas haut (pas au-dessus de la ceinture) et c'est très macho. Faut être limite décérébré pour apprécier ou alors être capable de prendre beaucoup de recul. J'en ai été incapable, mais d'autres y parviendront sans doute.
Je leur laisse ce titre sans regret !!!
Et s'il fallait mettre une note : 4 / 20
Bonus :
La biographie, la bibliographie et autres informations sur Nikola Witko : http://www.bedetheque.com/auteur-8614-BD-Witko-Nikola.html
La page Wikipédia sur Jerry Frissen : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jerry_Frissen
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jeudi 14 juillet 2011
Que reste-t-il de nos divorces ? De Valérie Pineau-Valencienne et Corinne Bellier

Le livre : Que reste-t-il de nos divorces ? De Valérie Pineau-Valencienne et Corinne Bellier, France -empire éditions, 226 pages, 18 €.
Le pitch :
Comment refaire surface quand votre mari est parti en prenant soin de vous mettre la tête sous l’eau ?
Marie et Catherine, mères solitaires, poursuivent leurs trajectoires amoureuses entre humour grinçant et amitié indéfectible. L’une, Catherine, vient d’être abandonnée par son mari après vingt ans de vie conjugale. L’autre, Marie, vit seule avec ses deux enfants depuis bientôt dix ans ; deux femmes qui ne sont pas au même chapitre de leur existence. Catherine exprime sa souffrance et la haine qu’elle éprouve envers celle qui lui a pris son mari. Marie observe le chagrin de son amie avec le recul qu’elle a acquis. Catherine se remet, trouve du travail et un amant. Marie mène une vie plus sereine – en apparence. Le divorce est loin, elle s’entend bien avec son ex-conjoint. Elle vit une relation compliquée avec un homme marié qu’elle a du mal à quitter et oscille entre nostalgie de la vie à deux et plaisir des rencontres clandestines.
Ce que j'en pense :
Voilà un roman écrit à quatre mains et nous voici avec deux protagonistes principales :
Marie est la première que nous rencontrons dans cette lecture et d'emblée elle me plait. Pourquoi ? Parce que comme elle, je me la joue mère indigne qui roupille un peu le matin pendant que mes filles déjà debout se débrouillent seules. Pourtant, elles m'adorent et comprennent comme Anouck que maman est fatiguée, mais que c'est la plus belle au monde malgré ses cernes, sa chevelure en pétard etc. Voilà un amour inconditionnel et unique, même si je fais parfois vraiment pitié !!!
Comme Marie, j'aime les mères un tantinet à l'Ouest parce que moi aussi je suis loin d'être parfaite. Cela me rassure. On a beau se dire que l'on assume le fait d'être des mères indignes, on n'en demeure pas moins sensible au miroir que nous tend les autres (mères parfaites). La comparaison est le plus souvent peu flatteuse.
Catherine fait vite son entrée en scène. Elle n'est pas à son avantage, mais les circonstances plaident en sa faveur. Elle m'est aussi d'emblée très sympathique. Elle est moins pimpante, moins directe, plus effacée que Marie, mais c'est aussi parce que pour elle, la séparation avec son mari est encore très fraiche. Elles n'en sont pas au même stade.
Malgré un thème peu joyeux au départ, j'ai beaucoup souri. Le style est frais, dynamique et enlevé. C'est très imagé et les touches d'humour ne manquent pas. Je me retrouve là aussi. Ce n'est pas parce que c'est la galère la plus complète qu'il fait en perdre son sens de l'auto-dérision. Bien au contraire, il ne nous reste plus que cela. Et puis rire ou sourire de ses propres malheurs, c'est déjà aller de l'avant, ne pas se laisser couler.
On ne s'ennuie jamais, c'est agréable à lire, facile d'accès et indéniablement très féminin. Ce n'est pas de la chick-lit, c'est quand même un cran au-dessus, mais c'est très actuel, dans l'air du temps.
On va alterner ainsi de l'une à l'autre (Marie et Catherine). On verra bien vite que chacune souffre, même Marie, c'est juste que cela se vit un peu moins, que c'est plus insidieux., moins frais, mais tout aussi vivace car on ne se remet jamais totalement de ce type d'épreuve. On en garde des cicatrices et l'on doit bien faire avec.
En clair, c'est du quotidien, certes un peu romancé, mais très parlant pour beaucoup d'entre nous (quelle est la part autobiographique de ce livre ???? Parce que je doute qu'il n'y en ait pas, question d'intuition féminine).
Que mon mari se rassure, je suis très heureuse dans notre couple, mais il n'empêche que la gente masculine n'est pas épargnée. Les hommes ne sont pas les lecteurs ciblés en premier lieu donc c'est un moindre mal, mais si certains venaient à lire ce roman, au moins ils auront été avertis que cela va être leur fête !
Quand on referme cet ouvrage, on se dit que c'est bien dommage de se quitter ainsi. Une suite serait sans doute la bienvenue car la vie continue que diable et je ne doute pas un seul instant que Marie et Catherine ont encore plein de choses à vivre.
Extraits :
"Le téléphone somme : une amie, Patricia, qui prend de mes mauvaises nouvelles. Avant de raccrocher,, elle m'encourage : "Tu as des enfants, des amis, tu n'as que quarante-sept ans, il te reste la moitié de la vie devant toi etc." En langage dépressif, cela se traduit par : "Sois à la hauteur devant tes enfants, ne te laisse pas aller devant tes amis, prépare-toi à quarante ans d'incontinence et le plus tôt sera le mieux !""
Et s'il fallait mettre une note : 16/20
Bonus : Le blog de Valérie Pineau-Valencienne ici et une petite vidéo.
JJDA - Que reste-t-il de nos divorces, invitées... par IDF1
Lecture fait en partenariat avec les Agents littéraires et France-Empire éditions.
vendredi 8 juillet 2011
Imhotep de Christian Jacq

Quand on aime les romans historiques et la période pharaonique, il est presque impossible de faire l'impasse sur les ouvrages de Christian Jacq. C'est un passage obligé, même si par la suite, on va voir un peu ailleurs ce qui se passe.
J'avais été un peu déçue, il y a quelques années (5 ans, je crois), par les derniers livres que j'avais lu de lui. Je pense surtout que j'étais arrivée à saturation, qu'il me fallait lire autre chose. Ma pause fut certainement plus longue que prévu, mais qu'importe, c'est avec un grand plaisir que je me suis cette fois plongée dans la lecture d'Imothep.
Christian Jacq est un écrivain français, mais aussi un archéologue et un égyptologue comme en témoigne sa carrière universitaire. Ses domaines de prédilection pour ses ouvrages sont l'Egypte antique, mais il ne dédaigne pas écrire des romans policiers plus contemporains sous divers pseudonymes. Le plus connu pour ma part est J. B Livingstone que j'ai dévoré aussi.
Pour en revenir à "Imothep, l'inventeur de l'éternité - Le secret de la pyramide", ce que l'on peut lire en quatrième de couverture m'avait mis l'eau à la bouche si j'ose dire :
Pharaon est mort, l'Égypte vacille.
Le farouche prince Djéser, décidé à fonder une nouvelle dynastie, sera-t-il élu par le Grand Conseil, les dieux le désigneront-ils ? En cette période troublée qu'une force maléfique, l'Ombre rouge, compte exploiter pour établir le règne des ténèbres, un jeune artisan, Imhotep, découvre qu'il possède d'étranges pouvoirs. Comment pourrait-il imaginer son incroyable destin, lui, le foreur de vases appelé à devenir l'inventeur de l'éternité ? De sa rencontre avec Djéser dépendra l'avenir d'une civilisation qui sera bâtie par l'intermédiaire de la première pyramide en pierres, gigantesque escalier unissant la terre au ciel.
Embûches, sabotages et maléfices se multiplieront pour empêcher le pharaon et Imhotep de réaliser leur Grand Oeuvre.
Et voici ce que j'en ai pensé après l'avoir lu intégralement :
Ma lecture a été aisée, aucune accroche, tout était parfaitement limpide, clair. L'écriture de l'auteur est comme toujours d'une fluidité étonnante. Dès les premières lignes, je savais que je lisais bien un ouvrage signé Christian Jacq. Sa griffe n'a pas changé, mais cette fois, c'était plaisant de la retrouver. Je n'avais plus cette lassitude.
Le découpage en chapitres courts est lui aussi agréable. On peut fractionner à loisir sa découverte de l'intrigue et pour celles et ceux qui lisent dans les transports en commun, c'est aussi agréable que pratique. De plus, cela maintient un certain rythme dans l'histoire puisque l'on passe rapidement d'un groupe de protagonistes à un autre.
On retrouve aussi le côté très manichéen des choses, des personnes : les bons d'un côté et les méchants de l'autre. C'est assez révélateur de la vision des Egyptiens de cette période là car ils suivaient la loi de Maât qui s'opposait à celle des démons, des forces du mal. Je conçois en revanche que cela puisse un peu agacer certains lecteurs qui jugent cela un peu trop enfantin.
Dans ce titre, on trouvera énormément de renvois, de notes en bas de chaque page. Christian Jacq n'a pas ménagé ses efforts pour bien tout expliquer, aux lecteurs des temps modernes et néophytes, d'où venait ses sources, les manières de penser à l'époque et les traditions d'alors.
Ce titre est certes romancé, mais l'auteur a souhaité tout de même faire un récit crédible, plausible.
Les habitués de la plume de l'écrivain ne seront pas déroutés. Tout l'ouvrage respire, transpire même la griffe de Christian Jacq. On y retrouve tout ce qui a fait son succès, mais aussi tout ce que ses détracteurs lui reprochent. A vous de voir dans quel clan vous vous cataloguez.
Pour ma part, je regrette juste que Christian Jacq réutilise une ficelle déjà vue dans ses anciens romans pour cacher l'identité de la mystérieuse et néfaste Ombre Rouge… Un brin d'originalité aurait finit de me combler tout à fait.
Ma note finale : 14 / 20
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