vendredi 4 avril 2014

Pour l'amour des miens d'Anne Alassane



Le livre : 

Pour l'amour des miens d'Anne Alassane, chez J'ai Lu, 253 pages, 6 € 70.



Pourquoi cette lecture : 

Il s'agit d'un partenariat avec les éditions J'ai Lu
J'aime la cuisine, mais je n'ai jamais suivi l'émission "Master chef". J'avoue que cela m'ennuie profondément ce type de programme. D'ailleurs je ne regarde que très peu le petit écran. 
Je ne suis pas "potins", ni voyeurisme. 
J'ai choisi de lire ce titre pour le côté témoignage après un drame que je juge insurmontable ou presque. J'ai eu envie de comprendre le parcours de cette femme, de cette maman. 


Le pitch : 

Après avoir remporté le concours "MasterChef" en 2010, Anne Alassane voit enfin ses rêves se réaliser. Cette jeune maman de six enfants ouvre une ferme-auberge accueillante, où elle cuisine les denrées qu'elle produit elle-même. Malheureusement, l'embellie sera de courte durée. Le 2 janvier 2012, un feu se déclare chez elle. Rose et Louise, deux de ses filles, âgées de deux et quatre ans, sont asphyxiées dans le petit réduit où elles ont trouvé refuge. 
Comment vivre après cela ? Des centaines de milliers de Français ayant suivi Anne lors de ses péripéties culinaires ont été bouleversés par ce drame. Aujourd'hui encore, les messages de soutien ne cessent d'affluer. En souvenir de ses deux amours décédées, et pour remercier ces inconnus qui l'ont encouragée, Anne se livre à cœur ouvert. 


Ce que j'en pense : 

Voilà un livre qu'on aborde avec un peu de crainte. Le sujet étant plus que délicat pour ne pas dire sensible, on sait d'avance en tant que lecteur que cela risque d'être difficile, que l'on va être touché. En même temps, on le sait d'avance justement, hein alors on ne râle pas. 

Ne connaissant pas du tout Anne Alassane, je n'ai aucune idée préconçue de sa personnalité, de ce qui la caractérise. Je n'ai pas suivi son aventure dans "Master Chef" et de loin son drame personnel car pour moi c'était terrible de savoir une maman dans une telle peine. La médiatiser et faire du voyeurisme n'allait pas l'aider. 
Je pars donc dans ma lecture vierge de toutes idées qu'on peut se faire. 

Au final, ce livre, c'est l'histoire de sa vie. 
Je me sens proche d'elle car je suis maman moi aussi et puis nous n'avons qu'une année de différence côté calendrier d'anniversaire. Après, je n'ai pas le même caractère, ni même son parcours. Je ne partage pas ses passions, mais je peux les comprendre. 

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce ne fut pas facile tous les jours. Elle en a bavé, elle a bossé dur, elle est une battante. Pourtant son récit truffé d'expériences compliquées et même difficiles n'est pas dans le pathos. Elle ne se morfond pas. Elle retrace juste son chemin avec lucidité et un regard juste sur ce passé pas si lointain. On compatit et on admire sa ténacité, sa capacité à rebondir toujours et encore. C'est réellement une personne qui ne se laisse pas abattre alors qu'il serait si facile de baisser les bras. 

L'écriture est facile à lire. On s'immerge bien et aisément. 
Le récit est chronologique et donc on aborde en dernier ou presque l'ultime drame d'Anne. Ce n'est pas forcément plus facile car c'est indicible. J'ai été émue. Comment ne pas l'être ? 
L'ensemble reste pudique et c'est très bien. On reste dans la simplicité, pas besoin d'en rajouté ou d'en faire trop. Tout est hélas là...

Un témoignage très actuel sur une vie (loin d'être terminé mais) déjà très remplie de bonheur, mais aussi de souffrance. Une femme presque comme les autres se livre et c'est juste touchant.


Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20.


2 commentaires:

GAROUNOURS GROGNON a dit…

je me doute que ce roman doit être poignant et triste, c'est pas trop mon style de lecture, on ne s'évade pas... mais c'est une fenêtre ouverte sur un drame et je pense que si j'avais ce livre à proximité j'essaierai de le lire.

Emeralda a dit…

C'est pourtant une fenêtre ouverte car beaucoup de choses se passe en Afrique, bien loin de chez nous. Ce n'est vraiment pas larmoyant et on s'évade donc un peu tout en restant aux côtés d'Anne.
Son drame, c'est juste un accident de la vie qui a coûté la vie à deux de ses filles. Cela peut nous arriver à nous, mais elle nous montre comment elle a pu continuer à vivre même si elle va porter cela en elle jusqu'à la fin de ses jours.