mercredi 29 août 2012

La tangente vers l'est de Maylis de Kerangal

Lecture d'été 



Le livre : 

Tangente vers l'est de Maylis de Kerangal chez Gallimard (collection Verticales), 134 pages, 11€50.


Pourquoi cette lecture : 

Maylis de Kerangal, je l'ai découverte avec "Naissance d'un pont" et depuis, je ne l'avais plus lu. Voilà qui sera chose faite avec ce petit roman dont j'avais lu beaucoup de bien dans le magazine littéraire Lire.


Le pitch : 

Dès l’ouverture de ce bref roman, on prend le train en marche, en l’occurrence le Transsibérien, déjà loin de Moscou, à mi-chemin de l’Asie. Le long du corridor, se presse une foule de passagers de 3e classe bardés de bagages, d’où se détache une horde de jeunes hommes en tenue camouflage agglutinés dans la fumée de cigarettes, que le sergent Letchov conduit à leur caserne d’affectation en Sibérie. 
Parmi eux, Aliocha, grand et massif, âgé de vingt ans mais encore puceau, et comme désarmé face aux premiers bizutages qui font partie du rituel de ces transports de conscrits. Il préfère s’isoler, lui qui n’a pas su trouver le moyen d’éviter le service militaire, qui n’attend rien de bon de cette vie soldatesque et sent la menace de cette destination hors limite. A l’écart, il commence à échafauder les moyens de fausser compagnie à son régiment. 
Mais comment se faire la belle à coup sûr ? Profiter d’un arrêt à la prochaine gare pour se fondre dans la foule et disparaître. A priori, il a tout à craindre de son sergent, mais aussi des deux provodnitsa, ces hôtesses de wagons, en charge de la maintenance des lieux et de la surveillance du moindre déplacement des voyageurs. Une première tentative échoue. Aussitôt repéré, il remonte dans le train. 
Sa fébrilité suspecte a dû le trahir. Occasion manquée donc, mais sur le quai, Aliocha a croisé une jeune Occidentale qui va bientôt s’émouvoir de son sort : Hélène, une Française de 35 ans, montée en gare de Krasnoïarsk. Elle vient de quitter son amant Anton, un Russe rencontré à Paris et récemment revenu au pays gérer un énorme barrage, un homme qu’elle a suivi par amour près du fleuve du même nom. 
Malgré les barrières du langage, Aliocha et Hélène vont se comprendre à mi-mots. Toute une nuit, au gré d’un roulis engourdissant, ils vont partager en secret le même compartiment, supporter les malentendus de cette promiscuité forcée et déjouer la traque au déserteur qui fait rage d’un bout à l’autre du train. Les voilà condamnés à suivre un chemin parallèle, chacun selon sa logique propre et incommunicable, à fuir vers l’Est et son terminus océanique, Vladivostok. 
Une histoire fragile et fulgurante dans une langue sensuelle et fougueuse, laissant à nu des êtres pris dans la rhapsodie d’un voyage qui s’invente à contre-courant. Ce texte a été conçu dans le cadre du voyage d’écrivains dans le Transsibérien organisé par Cultures France pendant deux semaines, en juin 2010, sur la partie orientale du trajet Novossibirsk-Vladivostok. Sa première version, sous forme de fiction radiophonique, a été profondément remaniée pour le présent volume.


Ce que j'en ai pensé : 

Dans ce récit, il y a trois protagonistes : les hommes, le paysage hors du commun et le train.

Avec une écriture plus exigeante qu'un roman de gare, Maylis de Kerangal nous dresse ici une version pas si magique que cela du Transsibérien. On est assez loin des images chiques, luxueuses et un peu glamour que j'en avais en tête et forcément faussées par ma nature un brin trop romantique et des lectures plus légères.
Je ne me suis pas ennuyée avec ce livre, mais j'ai été moins emballée que lors de ma lecture précédente de cette auteur. La magie n'a pas complètement prise sur moi cette fois, mais ce sont des choses qui arrivent.

Les personnages d'Aliocha et d'Hélène ne m'ont pas convenu. Je n'ai pas ressenti beaucoup de sentiments favorables ou défavorables envers eux. Je crois que leur histoire à glisser sur moi sans véritablement me toucher. 
Trop ternes, trop fugaces, trop indécis ? Peut-être un peu de tout ceci et sans doute d'autres choses que je n'ai pas forcément su identifié.

Dommage, mais on se retrouvera certainement Maylis et moi au détour d'un autre livre. 


Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20 




Les bonus : 



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