lundi 2 janvier 2012

Viandes et légumes de Guillaume Ganzales


Le livre :

Viandes et légumes de Guillaume Gonzalès aux éditions Kyklos, 19 €, 284 pages

Pourquoi ce livre :

Un partenariat, c'est une histoire de confiance, mais aussi une promesse de découverte.
C'est aussi une possibilité d'aller vers des livres, des auteurs, des maisons d'édition que l'on ne connait pas ou peu, d'étoffer son champ de lecture et donc de découvrir de nouvelles sources de plaisir.
Voilà donc avec "Viandes et légumes" une nouvelle aventure littéraire qui s'est offert à moi grâce aux Agents Littéraires et comme toujours, je m'y lance avec beaucoup de curiosité.

Le pitch :

Et si Brou, bourgade d’Eure-et-Loir portée par son fleuron, Viandes et légumes, constituait le must des soirées ? Va savoir...
Et tu sauras.

Côté viandes, tu t’apercevras que passées certaines heures, d’accortes jouvencelles exhibent leurs chairs sans vergogne.
Les légumes, tu les trouveras dans le public, où l’élite vient s’encanailler à moindre frais.

Et comme tout le monde ne vit pas la nuit, tu t’apercevras qu’il s’en passe aussi de belles le jour, lorsqu’un concurrent viscéralement méchant a juré ta perte...

Ce que j'en ai pensé :

Un titre décalé et pourtant bien en rapport avec son sujet, surtout si on extrapole un peu en prime. "viandes et légumes" pour un bar à hôtesses fallait oser quand même.
Et rassurez-vous (ou pas), il n'y a pas que le titre qui est loufoque. Toute l'affaire racontée ici dans cet ouvrage est un peu folle. Entre les cadavres, les victimes, les voyous de province et un village reculé, on n'est pas sorti de l'auberge comme on dit.
Si on rajoute un style non dénué d'humour à cet ensemble, on obtient donc un roman de type polar peu ordinaire.

L'écriture est un peu particulière. J'ai eu l'impression de voir les personnages et les décors comme issus d'un dessin animé du style "les triplettes de Belleville". C'est assez difficile de décrire ce ressenti qui reste très visuel.
J'ai assez vite saturé en revanche au niveau de l'humour. Il n'était pas déplaisant au départ, mais au bout de 50 pages, j'en avais fait le tour ou presque et donc 280 pages ainsi, c'est l'indigestion ou peu s'en faut.
Dommage, il y avait du potentiel.
Il y avait de l'inventivité.
En bref, il y avait pas mal de qualité dans cet ouvrage qui aurait pu me plaire, seulement voilà, la "mayonnaise" n'a pas prise cette fois. Mauvais timing entre mon humeur, mes attentes et le récit en lui-même ? Possible.

Le prénom du narrateur par exemple, Galaad, est beau, peu courant. J'apprécie ce sens de la recherche, de la volonté de se démarquer un peu, de vouloir créer un véritable univers pour un récit.
Et il y a de nombreux détails de l'intrigue en ce sens, mais cela n'a pas été suffisant hélas pour véritablement me captiver sur la durée. Hélas...
Je n'ai pas pu me sentir proche d'un seul personnage, ils ont tous un grain ou alors sont trop éloignés de ma propre personnalité. Il faut bien dire aussi que rien n'est complètement banal dans cette aventure. Ce  serait même plutôt le contraire.

Ce qui fut pour moi peu attractif, en fin de compte, peut en revanche l'être pour un autre lecteur. Ce roman n'est pas mauvais du tout, je ne suis certainement pas la bonne lectrice pour lui, c'est tout. Cela arrive et n'enlève rien aux qualités de l'oeuvre écrite.


Et s'il fallait mettre une note :
10 / 20


Les bonus :


Une petite video légèrement décalée l'ouvrage pour mieux vous le présentez. Je n'ai pas été convaincue, mais vous ? : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=UDWJzSRwC-w

Petite biographie de l'auteur :

Naissance à Saint-Dizier le 26 octobre 1972.
Guillaume Gonzales a passé la majeure partie de son enfance en
Picardie.
C'est depuis sa chambre que se sont forgées ses références, de Paul Simon aux trois James : Crumley, Burke et Ellroy.
Après plusieurs années consacrées à la découverte des États- Unis, parcourant les deux côtes en de multiples occasions, il s'est finalement installé dans le Perche, entre un champ de colza et un pré peuplé de moutons.
C'est là qu’il écrit désormais, lorsque sa femme et ses trois filles le lui permettent.
Son premier polar, La Bataille des forts, a été publiée aux éditions Kyklos en 2010.


Merci aux éditions Kyklos et aux Agents littéraires pour ce partenariat.

2 commentaires:

gridou a dit…

Tout comme toi la lecture de ce roman m'a laissée perplexe (d'ailleurs j'ai utilisé les mêmes mots dans mon article). J'y ai trouvé un style, une ambiance, bref un truc un peu différent mais pas pris de plaisir à la lecture pour autant...Mais du coup j'ai découvert ton blog, c'est déjà ça :)

Emeralda a dit…

Comme quoi je n'ai pas été la seule...