mardi 22 mai 2012

L'homme de Lewis de Peter May


Le livre : 

L'homme de Lewis de Peter May aux éditions du Rouergue, 314 pages, 20€30



Pourquoi cette lecture

C'est un livre que j'avais repéré sur la Toile, puis en librairie et vu aussi lors du salon du livre de Paris, mais faute de temps pour le lire, j'avais repoussé mon achat. C'est chouette d'être raisonnable comme cela, hein ?!
Et puis, je l'ai vu dans la liste des nouveautés acquises par la médiathèque en bas de chez moi. Même en ayant un planning de lecture chargé, je n'ai pas hésité et je l'ai emprunté car à force de passer à côté, fallait bien que je me lance dans le bain un jour ou l'autre.


Le pitch

En rupture de ban avec son passé, Fin Macleod retourne sur son île natale de Lewis. La mort tragique de son jeune fils a pulvérisé son mariage, impuissant et résigné, il a quitté la police. La lande balayée par les vents, la fureur de l’océan qui s’abat sur le rivage, les voix gaéliques des ancêtres qui s’élèvent en un chant tribal : il pense pouvoir ici retrouver un sens à sa vie. Mais peu de temps après son arrivée, on découvre le cadavre d’un jeune homme, miraculeusement préservé par la tourbière pendant une cinquantaine d’année. 
Les analyses ADN relient le corps à Tormod Macdonald, le père de son amour de jeunesse Marsaili, et font de lui le suspect n°1. C’est une course contre la montre qui s’engage alors pour découvrir la vérité : l’inspecteur principal est attendu sur l’île pour mener l’enquête et il n’épargnera pas le vieil homme, atteint de démence sénile, dont les souvenirs s’effacent jour après jour. L’évocation de l’histoire personnelle de Tormad lève le voile sur un pan de l’histoire écossaise largement méconnue. 
Il faisait partie des «Homers» : ces enfants orphelins ou abandonnés que l’église catholique envoyait sur les îles Hébrides. Débarqués des ferrys, avec autour du cou une pancarte indiquant le nom de leur nouvelle «famille», ils constituaient surtout une main d’œuvre gratuite et un rempart contre la consanguinité qui frappait l’archipel. Au rythme des fulgurances qui traversent l’esprit malade du vieil homme, le passé ressurgit, douloureux, misérable, dramatique et permet l’identification du cadavre, qui vient mettre fin à des décennies de vengeance. 



Ce que j'en ai pensé : 

Ce n'est qu'au moment où je l'ai emprunté que je me suis aperçu que "l'homme de Lewis" était en réalité le second tome d'une trilogie signé Peter May que je découvrais complètement comme auteur (même si cela faisait un moment que je louchais sur plusieurs de ses romans). Après en avoir discuté avec les bibliothécaires et m'être assuré que le premier volet n'était pas dans les rayons de la bibliothèque, je me suis résolue de lire directement ce second volume. On m'avait aussi assuré que cela ne poserait pas véritablement de problème même s'il est certain que j'ai manqué des éléments pour mieux comprendre et connaître certains des protagonistes.

Classé parmi les romans policiers, on se rend très vite compte que pourtant ce n'est pas exactement sa place. Certes, il y a bien une intrigue à élucider comme dans n'importe quel polar, mais si elle est importante, ce qui est véritablement en jeu, ce sont les relations humaines dans un contexte religion qui reste ultra sensible et dans une région insulaire peu épargnée par les éléments. 
Les descriptions ne sont pas ennuyeuses alors que pourtant elles me font bailler quand elles s'éternisent. Le décor est bien décrit et fait lui aussi parti intégrante de l'histoire. Sans lui, il ne fait aucun doute que les destinés des gens que nous allons croiser durant notre lecture auraient été bien différentes. La nature et le lieu géographique est en somme un personnage comme les autres, un facteur tout aussi déterminant que le caractère religieux qui régit le mélange ou nom des populations insulaires concernées. 
Là encore, rassurez-vous, cela n'est pas ennuyeux.

On entre véritablement dans la tête d'un vieux monsieur (Tormod Macdonald) qui perd l'esprit à cause de la maladie. Il nous livre son histoire, son passé qui lui est plus présent que tout ce qui encore autour de lui. 
Ses proches vont être déboussolés, croire qu'il est plus dément que jamais alors qu'au contraire, sans le vouloir il leur livrera des détails qui auront leur importance. 
Véritable découverte d'un pan peu connu ou peu médiatisé de l'histoire écossaise, on est pris par le désir, voir le besoin de savoir ce qui est arrivé au jeune homme retrouvé mort dans la tourbe et quel est son lien avec Tormod. Petit à petit la toile se tisse, les liens se resserrent et on se fait happer complètement jusqu'à la dernière page.

Alors certainement le fait que je n'ai pas lu le premier volet de cette trilogie a ralenti mon immersion dans cet univers. Mais mon plaisir est monté aussi surement que la marée pour atteindre des sommets avec le final. 
Il est clair que je ne raterai pas le troisième pan de cette intrigue purement écossaise.


Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20 



Les bonus : 

Une vidéo qui vous emmène en musique dans les paysages que vous ne manquerez pas de traverser avec les différents protagonistes de ce roman? C'est apaisant après tant de tumulte : 



5 questions posées à Peter May à propos de l'homme de Lewis : 

2 commentaires:

maeve a dit…

J'ai complètement dévoré le 1er tome, que je te conseille vivement. Maintenant, j'ai hâte de découvrir celui-ci !

Emeralda a dit…

Peu de chance que je lise maintenant le premier volet, cela perdrait de son sens, mais en revanche, pas question que je loupe le troisième prévu pour septembre.