vendredi 28 novembre 2008

Gonflant ? Même pas ! ----- "Hellboy 1", DVD

Mon homme rentre tard du travail ces derniers jours et me voilà donc seule devant mon écran après en avoir fini avec les filles (même si ce n’est jamais fini ce genre de choses), bien calée et prête à visionner un bon DVD, enfin, c’est toujours ce que j’espère.
Ce soir-là, ce fut « Hellboy » car il paraît qu’au cinéma est sorti le second volet des aventures du garçon des enfers ! Et comme je ne suis pas toujours en avance (faute de temps disponible pour me rendre au cinéma), je compte bien sur ma dvdthèque pour me mettre à jour et ainsi ne pas être totalement ringarde.

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La petite fiche du film :

Ce film fait partie de la Saga Hellboy
Date de sortie : 11 Août 2004
Réalisé par Guillermo Del Toro
Avec Ron Perlman, John Hurt, Selma Blair
Film américain.
Genre : Fantastique, Action, Aventure
Durée : 2h 2min.
Année de production : 2003
Distribué par Gaumont Columbia Tristar Films

Le site officiel : http://www.sonypictures.com/movies/hellboy/site/index_flash.html

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Présentation du DVD :

Rien de bien particulier à noter au niveau de la présentation en elle-même. Il s’agit d’une édition simple et donc aucun effort n’a été fait pour attirer particulièrement le public. Tout se joue alors sur le titre du film. Vous trouverez en revanche plus de raffinement dans la présentation dans la version collector.

Au niveau du contenu, c’est déjà plus intéressant :

- Le film : Hellboy ---- C’est le moins que l’on puisse attendre ! lol

- Les commentaires audio ------- Pour les puristes comme toujours et les fans du film justement. C’est le meilleur moyen d’en apprendre encore plus sur cette production.

-Les documentaires ---- Intéressants et sans doute plus abordables que les commentaires audio qui peuvent devenir lassants pour le public.

-Les spots TV ------ De la publicité pour le film quoi ! Bon, ici on peut choisir de la zapper sans état d’âme.

-Les courts-métrages -------- Toujours agréables à l’œil et sur une simple version DVD, c’est encore plus appréciable. D’ailleurs à ce propos, je conseille toujours de bien comparer les différentes éditions d’un film en DVD car parfois, on peut avoir des surprises.

-Introduction de Guillermo Del Toro ----- Le blabla du réalisateur. Plus pour les puristes encore une fois.

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L’intrigue :

Nous sommes au départ en plein dans la seconde guerre mondiale (1944). Un tout nouveau département dans les forces américaines vient de voir le jour et il concerne tout ce qui touche au paranormal. Et les Américains, justement, ne sont pas les seuls à prendre au sérieux cette alternative car les Nazis font appel à l’infâme Raspoutine qui semble bien immortel et détenir des pouvoirs redoutables. (Ben oui, il me semblait bien qu’il avait été assassiné lui, non ?!)

C’est lors d’une cérémonie et de l’ouverture d’un portail vers l’enfer que va naître un démon qui va être recueilli par le professeur Broom. On le nommera Hellboy. Un nom qui tombe à pic ?

Cet enfant terrible va lutter pour les forces du bien, mais il devra un jour faire un choix pour le moins difficile. Lui qui veut toujours être seul, découvrira combien, l’appui de proches peut être salvateur.

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Mon avis :

Ce que je peux vous dire en guise de préambule, c’est que j’ai pris beaucoup de plaisir à voir cet opus.
Alors certes, tout n’était pas parfait, mais l’ensemble fut distrayant, bien rythmé, avec un zeste d’humour, des effets spéciaux de qualité et un jeu d’acteur plus que correct. En bref, une vraie bonne surper-production hollywoodienne.

Si je tiens à être plus précise, je vous dirais que le scénario est correct et que les personnages sont quand même assez fouillés. On ne découvre pas tout sur eux car nous le sentons dès le début, nous allons avoir droit à des suites, mais quand même, on en sait suffisamment pour ne pas les juger superficiels. On a droit à tout ce qui va nous être nécessaire pour une bonne compréhension de cette première intrigue : filiation, amitié, romance, rivalité etc…

Alors oui, le cinéma s’est encore largement inspiré de personnages existants déjà dans l’univers des comics, mais porter leurs aventures sur un écran n’est jamais aussi facile qu’on peut bien le penser.

Il faut tout d’abord trouver des acteurs ayant assez de carrure pour incarner un super héros.
C’est le cas avec Ron Perlman qui a déjà une certaine expérience puisqu’il a incarné Vincent, la bête dans la série qui reprenait le titre d’un célèbre conte de fée en 1987 : « La belle et la bête ». Toutes les séances de maquillage ne lui faisaient donc pas peur !
Les autres acteurs n’ont pas démérité. Ils campent bien leurs personnages et surtout leur prestation est assez égale, ce qui donne en ensemble harmonieux car si Hellboy est au centre de toutes les attentions, les autres n’en sont pas réduits à de simples figurants.

À noter en plus des effets spéciaux fort bien réussis, mais les cascades ne sont pas en reste. Les scènes de combats sont agréables à voir car certaines ressemblent beaucoup à de belles chorégraphies. Je pense tout spécialement à celles où l’on voit intervenir Kroenen.
Des décors bien conçus également et qui cadrent parfaitement avec le récit. Ils plongent le spectateur dans l’intrigue sans qu’il ait le moindre effort à fournir.

Une bande originale qui rythme bien le tout, qui renforce le côté dramatique quand il y en a, mais qui sait aussi être plus douce à l’oreille lors des instants moins troublés de l’intrigue.

Des dialogues percutants, amusants, vivants ! En bref, si ce n’est pas aussi bien écrit qu’un grand classique de la littérature, cela a le mérite d’être fonctionnel à souhait !
J’ai bien ri par moments contre un bon mot ou sur une situation tout sauf héroïque, même si ce n’était pas de la première finesse. J’avoue que j’étais là pour me détendre alors… Et puis le second degré ne me gêne pas du tout surtout quand il est bien amené et/ou assumé.

Ce film se voit doter d’un équilibre presque idéal entre l’action, l’humour, l’émotion et le grand spectacle des effets spéciaux. Alors si Hellboy trouve que « ça le gonfle » souvent, moi, j’avoue que non…

Note finale : 16 / 20

jeudi 27 novembre 2008

Je ne suis pas un héro ! ----- "Heroes" saison 1

Je regarde bien peu la télévision, mais je me rattrape largement avec les éditions dvd que je trouve bien plus adaptées à mes besoins et à mon mode vie. En effet, je suis toujours pressée, je cours d’un projet à un autre, je mène une vie de famille bien remplie, en bref, je suis une femme très occupée.
Pour suivre donc avec plaisir une série télévisée, je n’ai donc encore rien trouvé de mieux que de visionner les coffrets comportant les saisons entières de celles-ci. Je commence quand je le souhaite, j’arrête quand je n’en peux plus. Le pouvoir se trouve dans ma télécommande.
Aujourd’hui je me penche sur le dossier de « Heroes », saison 1. Un programme chargé à ce que me laisse deviner les indications sur le coffret !

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Petite présentation du coffret :

De taille standard, il se présente comme un livret que l’on ouvre. Les dvd sont présentés de manière superposée et je n’aime guère cela. Je trouve que cela ne rend pas toujours l’accès facile à ces derniers. On les manipule un peu trop, ça glisse, le plastique peu casser, en bref, cela m’agace.

L’ensemble du coffret reprend une présentation et une topographie faisant penser aux comics américains. C’est une particularité que l’on retrouvera sur les menus des dvd eux-mêmes.
De couleur sombre, l’éclipse est comme un point de départ qui va aider les « héros » à se trouver et à comprendre leurs destins. Une présentation simple, mais qui ne laisse rien au hasard.

Ce coffret ne comprend pas moins de 7 dvd et l’on nous annonce plus de 11 heures de bonus inédits. Un programme de folie en somme. L’accent a été mis autant sur la série elle-même que sur les bonus. Un élément vendeur indéniablement.

Les pistes audio sont en 5.1 Dolby Digital Surround et disponible en Anglais et Français. Les sous-titres sont uniquement en français.

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L’intrigue :

Des personnes comme vous ou moi découvrent un jour qu’elles ont des pouvoirs : voler, courber l’espace-temps, voir l’avenir…Etc
Tout rappel l’univers des comics et de ses supers héros, mais pour ces personnes, c’est bien réel. Comment vont-elles réagir et quelles vont être les conséquences pour elles-mêmes, leur entourage et le monde ?

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Les bonus :

Ils sont plus que nombreux, ils fourmillent de partout même.

- Le pilote en version inédite : d’une durée de plus de 71 minutes, vous allez en découvrir des passages inédits (plutôt normal pour un inédit ?!). Il est présent sur le dvd n°1 avec au choix, la version originale 5.1 sous-titrée en français ou la version commentée par Tim Kring. Pas mal le choix.
On peut même y découvrir un personnage doté de pouvoirs qui n’apparaît qu’au second épisode et qui du coup nous apparaissait alors comme un cheveu tombé sur la soupe. Mais ce qui est plus gênant, c’est que ce visionnage rend peu probable le découpage alors choisi pour sa première apparition dans l’épisode « Découverte en série ». En fait, on l’a tout simplement gommé et replacé ailleurs dans un autre contexte. Dommage, je préférai celui-ci de prime abord.

- Des scènes coupées disponibles en version originale sous-titrée en français. Elles concernent l’épisode pilote (oui, des scènes inédites et ce même pour la version longue) et sur tous les autres épisodes. Parfois elles apportent un petit éclairage nouveau sur ce que l’on peut découvrir au sein des épisodes, mais j’avoue aussi qu’elles complexifient également les choses, déjà que rien n’est simple. Parfois même je ne vois pas en quoi elles sont différentes de ce que j’ai déjà pu voir dans la série. Ce sont les mêmes, à l’identique…

- Il y a aussi des commentaires audio par l’équipe de la série. Toujours intéressants et qui fourmillent de détails.

- Un petit jeu fort sympa qui me rappelle ce que l’on faisait dans la cour de récréation en primaire. Cette fois, ils nomment cela « Parkman lit dans vos pensées ». Cela reste toujours troublant alors qu’il s’agit de mathématiques pures.

- Le tournage de « Heroes » : Un magnifique bonus sous-titré qui mêle tous les aspects possibles de ce genre de bonus. C’est rythmé à l’image de la saga elle-même.

- Les effets spéciaux : Ils tiennent une place importante dans la série et ils sont bien conçus car suffisamment impressionnants pour nous coller à nos sièges, mais également bien dosés car ils ne semblent que rarement trop surfaits. Un beau bonus qui nous dévoile une partie des trucs et astuces mis en place pour notre plus grand plaisir.

- Les cascades : Beaucoup de scènes nécessitent une intervention de ce genre car chaque personnage possède des pouvoirs, des dons très particuliers qui impressionnent de par leur puissance… Il fallait un savoir faire et là encore, on nous montre les ficelles.

- Tim Sale, le véritable Isaac Mendez : C’est le véritable auteur des toiles que l’on va découvrir au fil de l’intrigue, idem pour les comics. Un portrait intéressant.

- La création de la bande originale : Une bonne série se doit d’avoir une bande originale de grande qualité tout comme un long-métrage. Ce n’est pas simplement un plus, c’est un passage obligé. Il faut dépasser le stade du thème récurrent pour avoir toute une identité musicale. Encore un excellent bonus.

- Les coulisses du doublage : Le seul bonus en français, les autres étant seulement (mais c’est déjà pas si mal sous-titrés). Je suis très heureuse de trouver enfin dans les bonus d’une série une partie sur ces acteurs qui font un travail admirable et pourtant si peu gratifiant encore. Et pourtant sans leur voix, sans leur talent, ces séries venues d’Outre Atlantique ne seraient sans doute pas si passionnantes. Un fort bel hommage où les amoureux du docteur Jackson de « Stargate » verront enfin le véritable acteur français… Mais ce ne sera pas le seul. Plus de 11 minutes d’information et encore une fois un bel hommage.

- Des bandes-annonces qui si vous ne les avez pas vu en lançant la lecture de votre premier dvd sont encore disponibles dans ce menu : « Le royaume », 13ème rue / Sci-Fi en diffusion HD, « Les bleus » et « Battlestar Galactica »…Etc.


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Mon avis :

Si j’aime regarder des bandes-annonces au cinéma, j’avoue en être beaucoup moins fan sur dvd et particulièrement sur ceux que j’achète. Enfin, je dis cela quand je ne peux pas les zapper ! Et là justement, ce fut le cas en mettant dans mon lecteur le tout premier dvd du coffret. Des bandes annonces choisies oui, imposées, non merçi.
En effet, ces bandes-annonces sont imposées dans le sens où avant même de pouvoir accéder au menu, on doit tout d’abord les visionner. Il est évident que l’on peut les passer en accélérer ou même les passer tout court une à une, mais je n’apprécie guère cette façon de faire.
Ceci étant dit, cela n’enlève rien au contenu de mon coffret ici présent, mais j’aurais aimé avoir le choix.

Le menu est simple, mais très fonctionnel. La typographie ainsi que la mise en page est proche de celle d’une bande dessinée ou plutôt de celle d’un comic américain.
Une présentation agréable car tout y est facile d’accès.

- « Hors du commun » ou le pilote de série.
Les premières minutes sont un peu confuses et partent dans toutes les directions, mais l’on sent déjà que quelque chose d’extraordinaire va se produire ou être découvert. Et puis, ensuite, on découvre le fin mot de l’histoire justement, en tout cas pour certains personnages disséminés un peu partout dans le monde. Ils ont des dons ou des pouvoirs. Peu s’en réjouissent vraiment, mais les faits sont là. Le mode actuel n’est peut-être pas prêt à les accepter tel quel. Il y a les incrédules, ceux qui se voilent la face, les obnubilés, les gentils et les méchants ?
Leurs destinées vont finir par se croiser et une toile se tisse.
La saga vient de naître.

- « Découverte en série » :
Une bonne partie de cet épisode (en fait les 15 premières minutes) est essentiellement composée de rediffusion d’éléments déjà vu dans l’épisode pilote GRRRRRRR. Alors certes, nous avons quelques informations complémentaires, mais c’est un peu rageant.
Petit à petit, on apprend à découvrir nos 5 héros qui eux-mêmes commencent à se familiariser avec leur pouvoir. Cela ne veut en aucun cas dire qu’ils l’acceptent, mais ils savent que c’est maintenant une donnée essentielle dans leur vie qui va forcément être différente.
Et la différence n’est jamais une chose aisée à gérer dans nos sociétés plus ou moins formatées.

- « Un pas de géant » :
Le découpage de l’épisode rend parfois les éléments confus, mais chaque personnage prend de l’ampleur, décide d’agir soit pour tenter de sauver des apparences de normalité, soit pour avancer vers ce fabuleux destin de héros, de super héros. Une belle approche humaine donc.

- « Collision » :
Après un petit rappel des faits précédents, on peut continuer à suivre les aventures de nos nouveaux héros. Et c’est forcément un minimum mouvementé. Pour certains, la situation est encore moins confortable que pour d’autres, mais leurs destins se croisent et se recroisent de plus en plus étroitement. Les choses se précisent et pourtant on est bien loin d’avoir toutes les clefs en main. On se sent tout proche de découvrir quelque chose et puis l’instant d’après, plus rien. C’est étrange. Cela vient sans aucun doute du morcellement de chaque épisode.

- « Hiros » :
Cette fois, c’est bon, nos héros ou apprentis héros commencent à comprendre que ces dons vont servir une noble cause. Bien sûr l’essentiel leur échappe encore. Nous aussi, on a beaucoup de mal à tout comprendre, on est comme eux dans une sorte de brouillard, mais j’avoue que c’est ce qui fait la spécificité de cette saga. C’est réellement comme un puzzle géant un peu fou.
Et si i demain, je devais rencontrer un homme ou femme qui me dirait qu’il sait voler ou peut voir l’avenir, je le prendrai pour un ou une illuminée. En tout cas, comme une personne ayant des araignées au plafond en plus grand nombre que moi…

- « Double je » :
C’est déjà pas évident de bien se connaître en temps normal alors quand viennent se greffer des pouvoirs paranormaux, imaginez un peu.
La vie de nos héros se complexifie encore et encore. Cette fois, il y a même des morts autour d’eux comme pour leur prouver que tout ceci n’est pas un jeu. J’avoue que j’essaie de m’accrocher, mais je suis toujours surprise de voir comment tout s’imbrique. Ce n’est pas un double jeu ou je, mais plus que cela. L’équation me dépasse, mais me fascine en même temps.

- « Rien à cacher » :
J’avoue que même en visionnant tous les épisodes dans l’ordre chronologique, j’ai quand même du mal avec la suite dite logique des évènements. La construction des épisodes étant assez décousue, cela ne m’aide guère. Reste que l’on avance toujours dans la saga et que nos héros avancent eux aussi vers l’inconnu avec plus ou moins de conviction, de motivation ou de compréhension.

- « Minuit moins sept » :
Je vois tant de personnes ayant des pouvoirs étonnant que je me demande qui est encore complètement normal dans cette série et pourquoi je ne fais pas mon ménage en 2 seconde un quart. Ben quoi, c’est vrai que ce serait super pratique… Plus sérieusement, on découvre de nouveaux personnages dans cet opus. C’était déjà assez chargé, cela va l’être encore plus.
En tout cas, j’adore cette phrase dite en guise de conclusion de l’épisode : « Ce n’est pas le monde qui est petit, c’est nous qui le sommes ». Tout un programme, non ?

- « Le couronnement » :
Je trouve que c’est avec cet épisode que tout commence. Alors certes il s’est passé beaucoup de choses avant cet épisode et elles étaient nécessaires, mais là je trouve que l’on arrive à un tournant. Je peux évidemment me tromper, mais j’ai envie de céder à cette première impression.

- « La naissance du mal » :
Un grand retour en arrière de 6 mois pour mieux comprendre (enfin) ce qui a changé dans la vie de nos héros malgré eux. Pour une fois, c’était beaucoup plus clair pour moi !
Des zones d’ombres s’éclairent maintenant de mille feux. J’arrive à saisir tant de choses qui m’échappaient encore. C’est fou, j’ai l’impression de me répéter, mais la construction des épisodes et même de la série est assez déroutante. On pense avancer et hop, on va en arrière, mais tout bien réfléchi, c’est quand même une avancée. Pas si simple, hein ?!

- « Contrecoup » :
Un épisode riche en rebondissement. C’est un peu comme si enfin on avait un petit coup d’accélérateur pour tous les personnages, qu’ils prennent enfin conscience qu’ils ne sont pas si seuls au monde et qu’ils doivent sans doute unir leurs forces.
Et comme presque toujours un final qui laisse le spectateur en plein suspens…

- « Ententes et mésententes » :
Je commence vraiment à m’y faire à ce type de récit en « patchwork », mais cela reste quand même déroutant car on avance autant que l’on recule. Le moins que je puisse dire, c’est que cette série est originale et que s’identifier à ses héros n’est pas chose aisée ou alors trop facile. Impossible de savoir, un peu comme si tout était son contraire. Le titre de cet opus est d’ailleurs fort bien choisi.

- « Le remède » :
Le mal est peut-être pire que le remède ou bien est-ce l’inverse ?
On ne saisit pas toujours la finalité de l’intrigue si ce n’est cette explosion nucléaire prochaine en plein cœur de New York. Le reste tourne beaucoup autour de la vie de chaque personnage qui doit apprendre à vivre avec ses nouvelles facultés qui se révèlent plus problématiques qu’autre chose. Une sorte de cadeau empoisonné…

- « La fille d’eux » :
On savait déjà que les pouvoirs de nos héros venaient d’une mutation génétique, mais là cela tourne à l’histoire de famille pour de bon. Les liens sont plus proches que jamais entre les différents personnages et je ne sais pas si cela simplifie le tout ou si au contraire tout n’en devient que plus complexe. Enfin, cela me fait surtout penser à une expression que l’on emploie de temps à autre par chez moi : « Il n’y a bien que les montagnes qui ne se rencontrent jamais ».

- « Mauvaises rencontres » :
Encore un titre qui sonne bien et qui reflète ce que certains de nos amis vont vivre. Certaines rencontres seront décevantes, d’autres carrément mortelles, mais indéniablement, elles ne seront pas bonnes. Un peu comme dans la vie…

- « Inattendus » :
C’est vrai que dans cet opus, on a des surprises, mais ce n’est rien avec ce que nous réserve la suite de la saga. On sent que le dénouement approche. On en veut toujours plus. Cet épisode par exemple vous fait saliver et le dénouement final vous échappe encore.

- « L’homme de main » :
On en apprend plus dans cet épisode que dans aucun autre. On s’aperçoit que beaucoup d’éléments remontent à plus de 15 ans en arrière et si ces flash back ne sont pas réalisés de main de maître, ils sont essentiels !

- « Parasite » :
Un épisode qui fait un peu froid dans le dos tant on voit que les ramifications des organisations sont plus que tentaculaires. On se demande un peu comme nos héros à qui l’on peut encore se fier. Ah la confiance en autrui…

- « .07% » :
Un chiffre si petit qu’il semble bien innocent et surtout inoffensif, mais avec cette série nous avons déjà appris qu’il ne fallait surtout pas se fier aux apparences car elles sont le plus souvent trompeuses et fourbes.

- « Dans cinq ans » :
La solution viendra-t-elle du futur ? On dit souvent que l’histoire est répétitive, que tout n’est qu’un long cycle éternel, mais n’est-ce pas encore une vue de l’esprit erronée ? Les pages ne sont jamais blanches et l’on peut bien gommer quelques passages pour les réécrire…

- « L’enfant prodigue » :
On est toutes et tous le fils ou la fille de quelqu’un et comme tous les parents, nos géniteurs ont des rêves pour nous, pour notre vie future. Parfois, cela nous donne des ailes, on se sent soutenu, mais parfois aussi, cela devient un poids. Nous avons tous un talent, à nous de savoir le maîtriser… Une belle leçon de chose.

- « L’heure de la victoire » :
On pourrait croire que nous sommes au terme du voyage hors il n’en est rien. Il nous reste encore tant de chose à accomplir. La victoire n’est rien si elle n’est pas consolidée… Un épisode qui nous laisse dans un suspens terrible.

- « La bombe humaine » :
On croit souvent que la fin est l’aboutissement, mais l’histoire peut nous jouer bien des tours car rien n’est inscrit dans le marbre ! Être un héros, c’est être brave et cela, tout le monde peut le devenir un jour. Pas besoin de détenir des pouvoirs hors du commun. Un final qui est à la fois un retour vers le passé et une fenêtre ouverte sur notre avenir. J’adore !

Avec cette série que j’ai appréciée, j’avoue que je reste quand même un peu sur ma faim. Je l’aime bien et en même temps, je ne lui trouve rien d’extraordinaire. Elle est originale, mais pas exceptionnelle. Complexe et pourtant si simple dans sa logique humaine. Elle est tout et son contraire !

Note finale : 15 / 20

mardi 25 novembre 2008

Tant qu'il y a de l'espoir ----- "Du rêve pour les oufs" de Faïza Guène


C’est le second livre de Faïza Guène que je lis. C’est d’ailleurs son deuxième roman. Je ne pouvais donc pas me tromper, ni même en lire bien plus de ce jeune auteur qui n’a pas ses mots dans la poche.
J’avais aimé « Kiffe kiffe demain » car il sortait du lot alors. Il paraît que cet opus est dans la même veine. Verdict dans quelques lignes…

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L’auteur : (source essentielle Evene)

Révélée par le livre 'Kiffe kiffe demain', Faïza Guène n'a que 19 ans lorsqu'elle prend la plume pour évoquer la vie des jeunes dans la cité, milieu dont elle est elle-même issue. La jeune femme n'en est alors pas à son coup d'essai : en 2004, elle réalise et écrit le scénario d'un moyen-métrage, 'Rien que des mots'.
Étudiante en lettres, Faïza Guène n'abandonne pas l'écriture et publie en 2006 'Du rêve pour les oufs', dans la lignée sociale et engagée de son précédent roman.
En 2008, sort son troisième livre intitulé « Les gens du balto ». Je vous en reparlerai très bientôt.

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L’intrigue :

Ahlème a 24 ans. Elle est algérienne, mais vit en France. Elle est aussi bien intégrée que possible, elle vit en banlieue parisienne et galère pas mal. Elle doit tout assumer dans son foyer : son père qui est devenu impotent suite à un accident du travail, son jeune frère qui n’en fait qu’à sa tête et qui risque de s’attirer les pires ennuis de la terre avec ses bêtises. Sa mère est morte dans un attentat en Algérie alors qu’elle n’était qu’une enfant. Elle a pris en quelque sorte sa place.
Elle galère donc, mais garde toujours la tête haute et surtout elle n’est pas dénuée d’un sens critique parfois assez acide, mais toujours proche de la réalité.

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Mon avis :

Voilà un petit livre qui se lit rapidement tant par sa taille (seulement 154 pages en format de poche) que de part son style toujours très direct, vivant et prenant. On dirait presque que la narratrice (Ahlème) est en face de nous et qu’elle nous raconte tout ceci. C’est un peu comme si c’était notre copine et qu’à cet instant, avec notre tasse de thé et nos biscuits, on discutait ensemble pour refaire le monde. Ah ça, il aurait de quoi faire…

Faïza Guène est habile dans ce registre car elle écrit ses textes avec un vocabulaire simple, mais pas simpliste. Tout est donc dans la nuance. On y trouve des expressions plutôt vulgaires, propres au langage parlé, mais cela ne fait que renforcer ses textes. Ces derniers d’ailleurs sont un exemple parfait de ce que peut donner le mélange des cultures, des origines de chacun.
Ses ouvrages peuvent êtres abordés par toutes et tous. Cela en deviendrait presque des récits sociaux, mais il n’y a jamais de misérabilisme dans ces histoires. Ses personnages sont volontaires malgré l’accumulation des galères en tout genre.

J’ai vraiment passé un bon moment en compagnie d’Ahlème, de son frère, de son père, de ses amies et de tous les autres protagonistes. Il est vrai que c’est très réaliste et même si cela peut en rebuter plus d’un, je trouve que plonger ainsi dans le quotidien de cette jeune fille n’est pas synonyme d’ennui, au contraire. On se retrouve parfois dans certaines scènes, on se surprend à sourire ou à froncer les sourcils… Pas besoin d’être algérienne, de vivre avec un titre de séjour en poche dans une banlieue parisienne… Non, il suffit d’être nous-même. Ahlène ne se pose pas tant de questions et si cela est le cas, ces dernières ressemblent furieusement aux notres. Comme quoi…

Un petit livre facile d’accès donc pour découvrir Faïza Guène (si ce n’est pas déjà fait avec « Kiffe kiffe demain ») qui débute dans la littérature, mais qui va encore évoluer dans le temps car elle est jeune et pleine de talent.

Note finale : 14 / 20

lundi 24 novembre 2008

Le virus du Faucheur ----- "Doomsday" (Blu-Ray disc)


Un week-end neigeux et des températures en forte baisse, il ne m’en fallait guère plus pour que je décide de rester avec ma petite famille bien au chaud. Et comme souvent en pareille occasion, les lecteurs de dvd tournent alors à plein régime à la maison. Cette fois, c’est ma platine Blu-ray que j’ai usé un peu plus avec la version longue non censurée de « Doomsday ». (Merci Marmotte)

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La petite fiche technique du film :

Date de sortie : 02 Avril 2008
Réalisé par Neil Marshall
Avec Rhona Mitra, Bob Hoskins, Adrian Lester
Film britannique.
Genre : Epouvante-horreur
Durée : 1h 45min.
Année de production : 2008
Interdit aux moins de 12 ans
Distribué par SND

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L’intrigue :

Une violente et soudaine épidémie ravage au printemps 2008 l’Ecosse. Les victimes se comptent par milliers rien qu’en une semaine. Très rapidement des mesures sont prises pour tenter d’endiguer la propagation de ce virus mortel. On finira par construire un mur infranchissable pour isoler la zone contaminée, laissant ainsi à l’abandon toute la population concernée. La violence fut employée pour mater les rébellions et toute tentative d’évasion de la zone de quarantaine.

30 années plus tard, alors que toute l’Ecosse est maintenant rayée de la carte mondiale, que l’Angleterre est plus isolée que jamais, voilà que réapparaît le virus tueur en plein cœur de Londres. Afin d’éviter le même scénario catastrophe, une équipe de choc est envoyée dans le No Man’s Land qu’est l’Ecosse d’alors afin d’y découvrir un vaccin potentiel…

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L’interface et les bonus :

Une présentation somme toute classique, mais où la navigation est parfois un peu difficile. Je me suis surprise à m’agacer sur la télécommande pour lancer la lecture du film après avoir choisi la piste sonore correspondante à mes attentes.
Peu de choix d’ailleurs à ce propos : une piste audio en 5.1 DTS-HD en anglais ou en français pour le film. Du dolby digital pour les bonus.
Pour ce qui est des sous-titres, c’est encore pire, juste du français.

Au niveau des bonus, c’est déjà un peu mieux. Ils sont tous en VOST français. Au programme :

- Le making of des effets visuels : Un classique pour un film qui y a beaucoup recours tout au long de son intrigue, même s’il s’en défend. C’est vrai que côté budget, ce n’était pas tout à fait cela et donc, il a bien fallut se montrer inventif. Ahhh le système D à ses adeptes même dans le 7ème art !

- Armes, gadgets et véhicules : Une petite présentation des éléments qui vont mettrent de l’animation dans votre film ! On part des dessins, en passant par les maquettes, puis arrive les réalisations grandeur nature. Les amateurs vont apprécier car les concepteurs des véhicules se sont fait vraiment plaisir. De véritables gosses avec de gros jouets.

- Autopsie d’une catastrophe : Ce n’est ni plus ni moins que le making of général du film. Très intéressant en soit surtout si vous avez apprécié le film dans son ensemble. Il vous permettra d’aller plus loin dans l’univers crée par Neil Marshall et ses équipes.

- Des bandes-annonces : Elles sont au nombre de trois. Vous aurez donc droit à « Iron Man », « L’incroyable Hulk » et enfin « 30 jours de nuit ».

- Le commentaire audio du long-métrage par Neil Marshall : A réserver pour les puristes et les grands fans.

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Mon avis :

Le thème de départ n’a rien de bien exceptionnel et ce n’est pas le premier long-métrage qui va exploiter le filon du virus mortel devenu incontrôlable, mais c’est sans doute par la violence des images que ce film va se démarquer. On a sous les yeux un thriller futuriste pour le moins sanglant. Ames sensibles attention !

Les images sont parfois dures, mais le thème l’est tout autant. Cette épidémie fait en quelque sorte ressurgirent de vieilles peurs, un peu comme celles que l’on devait éprouver au Moyen-Age avec les ravages de la peste. On évoque d’ailleurs les bûchers qui illuminent l’Ecosse durant des semaines.
La violence fait rage au sein même de la population déjà décimée par le virus. Les forces armées sont à cran et la peur au ventre, elles n’hésitent plus à faire feu sur tout ce qui peut se mouvoir. On tir à vue, sans sommation.
Ensuite, on se dirige vers l’abandon total, c’est la fin de la véritable condition humaine et n’est-ce pas cela qui est pire que tout ? Car autant l’on peut expliquer et comprendre la peur de la contamination, autant la lâcheté des dirigeants laisse sans voix. On se voile la face devant l’intolérable nécessité !

On cantonne, on cache aux yeux du monde la vérité derrière un mur qui n’est pas sans rappeler le mur de la honte durant la guerre froide. Alors oui, c’est sans doute ma formation d’historienne qui me fait penser à cela, mais tout de même, je trouve qu’il y a bien des similitudes dans ce film. On verra des sentinelles, des tourelles pour tirer sur les candidats à l’évasion, on devinera des tags, des peintures sur le mur, on lira des messages, des avis de recherche, on y verra les dernières traces d’humanité écossaise abandonnée à son triste sort.

Tout cela a forcément des conséquences. Cette utopie du confinement du problème va forcément réapparaître et dans le cas de « Doomsday », c’est par le biais du virus.
On pourrait croire alors que l’on va tirer les leçons de ce qui s’est passé 30 ans plus tôt, mais il n’en sera rien. Le profit et les manœuvres politiques vont passer bien avant l’intérêt général. C’est fou, mais parfois cela rappelle bien des faits d’actualité, de notre actualité…

« Doomsday » est un parfait exemple du film qui se veut futuriste grâce à de très bons effets spéciaux, des technologies de pointes misent en avant, mais en réalité, le visage qu’il nous offre de ce futur proche est assez sombre, voir rétrograde puisque l’on y découvre des pratiques d’un autre âge (du moins on voudrait s’en persuader) : l’esclavage pour ne citer que.

Les amateurs d’hémoglobine ne seront point déçus car elle coule à flot. Cela gicle même de partout et il faut parfois avoir l’estomac bien accroché.
D’ailleurs à ce propos, même les animaux ne sont pas épargnés ! Mais que fait donc la SPA qui a porté plainte contre le réalisateur du film « Vilaine » (dans vos salles obscures depuis le 12 novembre 2008) à cause d’une scène où l’héroïne mettait à la poubelle un malheureux chat. En revanche silence radio pour « Doomsday » alors que les petits lapins se font explosés à grands coups de mitrailleuses automatiques, les vaches écrasées par des blindés…
Ah, je vous avais mis en garde, ils ne font pas dans la dentelle !

La mission suicide est une catastrophe. Elle cadre bien avec les décors assez réussis de cette apocalypse localisée. Le cannibalisme qui résulte de l’isolement total des seuls survivants fait penser aussi à de bien sombres faits divers pas si anciens que cela. La survie est-elle à ce prix ? Cela fait froid dans le dos quand même.
Des survivants qui ont des faux airs de « Mad Max », des looks très punk, forcément « No futur » ou même sado masochiste.
Et est-ce mieux lorsque brusquement, il semblerait que l’on remonte encore un peu plus la courbe espace-temps pour se retrouver en plein Moyen-Age avec des histoires de clans, de familles, des chevaliers en armure ? Le film prend alors un petit air de quête du saint Graal qui n’est autre que le vaccin miracle. Ah il est chouette le « Jurassic Park » des temps féodaux !
Heureusement, la grande héroïne est encore plus forte que « Tomb Raider », mais les formes pulpeuses en moins. Reste qu’elle est quand même à mi-chemin entre « Robocop » et « Terminator » version féminine.

L’action ne manque pas et l’on ne s’ennuie pas non plus. C’est déjà une bonne chose, mais « Doomsday » n’est quand même pas le film de l’année, même en Blu-ray Disc.
Les images sont fluides, limpides même. On sait que c’est de la haute définition alors même que l’on souhaiterait voir un peu moins de détails macabres ou sanguinolents (Haute définition en 1920 * 1080).

Le jeu des acteurs est correct, on ne peut pas leur reprocher grand chose. La pauvreté de certaines répliques n’est aucunement de leur fait, idem pour certaines parties faiblardes du scénario qui s’inspire plus que largement parfois d’autres classiques du même genre.
La photographie même de qualité ne peut pas tour rattraper hélas.
Côté bande originale, on est dans la moyenne du genre. Elle fait son office sans passer par la case : il me la faut absolument après avoir visionner le long-métrage. Fonctionnelle donc, mais pas essentielle.

« Doomsday » est un assez bon cru en général et son édition Blu-Ray n’a pas à rougir. Toutefois, si vous n’êtes pas amateur du genre, vous pourrez très bien vous en passer et occuper vos loisirs avec d’autres images moins torturées, plus enjouées et assurément plus optimistes sur la nature humaine…

Note finale : 12 / 20

vendredi 21 novembre 2008

L'agent 007 qui venait de Suède ---- "Le fait du Prince" d'Amélie Nothomb

La rentrée scolaire rime souvent en ce qui me concerne avec rentrée littéraire. Non pas que je me targue de pouvoir lire les 700 nouveaux ouvrages qui la composent pour ce cru 2008, mais j’avoue que je recherche toujours de nouvelles perles parmi ce flot de publications. Cependant, je reste fidèle à mes auteurs favoris qui eux aussi publient durant ce temps fort du monde de l’édition.
Alors tel un petit écureuil, je constitue de bonnes réserves de livres à lire pour les mois froids et sombres de l’hiver. Et oui, je crois que je suis un peu marmotte dans l’âme !

Avec la régularité d’un métronome, Amélie Nothomb publie chaque année son nouvel opus et c’est avec la même ponctualité que je me rends alors dans ma librairie favorite pour l’acheter. Je le fais avec d’autant moins de scrupule que je sais que ce livre passera entre mes mains en premier lieu, puis entre celles de mon homme et enfin dans celles de belle-maman. C’est donc un achat rentabilisé par trois fois au moins ! On est tous fan à la maison.
Mais que me réserve Amélie cette fois ?

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L’écrivain :

Amélie Nothomb est un auteur connu, reconnu même et c’est pour cette raison que je ne vais pas vous faire l’affront de vous écrire sa biographie et sa bibliographie que vous trouverez sans peine sur d’autres sites. La toile regorge d’informations sur ces deux points précis. Je préfère me concentrer sur l’essentiel, son nouveau livre, cru 2008 : « Le fait du prince ».

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L’intrigue :

Un inconnu sonne chez Baptiste Bordave qui lui ouvre sa porte afin que ce dernier puisse passer un coup de téléphone. Sa voiture est semble-t-il en panne. Jusque-là tout se passe bien, mais voilà que l’inconnu s’écroule raide mort sur le sol et c’est à peine s’il a eu le temps de composer un numéro d’appel.
Que faire ? Appeler les secours ? Non, assurément, Baptiste deviendrait un suspect comme le lui a si bien expliqué un autre inconnu rencontré lors d’une réception la veille, chez des amis communs. Non Baptiste Bordave va devenir cet homme qui a l’indélicatesse de venir mourir chez lui. Après tout, il lui doit bien cela maintenant…

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Mon avis :

Comme toujours Amélie sait trouver une situation banale qu’elle transforme en quelques pages en une situation un peu moins courante, ne serait ce rien que par le contenu des propos échangés par les protagonistes.
Il s’agit toujours de conversations plus ou moins enlevées et menées avec entrain. C’est extrêmement vivant et j’aime beaucoup ces joutes verbales qui semblent n’avoir ni queue, ni tête par instants et qui pourtant sont d’une logique imparable. On y pousse l’absurde jusqu’au bout, tant est si bien qu’il n’est plus tout à fait absurde… Navrée, je crois que c’est la plume d’Amélie qui déteint sur moi. Vous arrivez quand même à me suivre ?

Alors oui Amélie Nothomb, c’est avant tout un style d’écriture particulier. On aime ou l’on déteste, mais l’on est rarement indifférent. Personnellement, il m’a fallu du temps pour m’y faire et surtout plusieurs tentatives pour devenir une lectrice assidue de ses romans.
Au départ, j’ai trouvé cela carrément nul (non, je n’ai pas peur des mots que j’emploie). Et puis bien des années après, j’ai essayé de nouveau (histoire de ne pas mourir idiote quand même) et là, j’ai trouvé cela plutôt tordu. Un troisième essai m’a convaincu. Oui, le dicton ne dit-il pas : jamais deux sans trois ? Trois tentatives, c’est ce qu’il m’a fallu pour apprécier le style Nothomb. La moralité, je crois qu’il faut essayer et si cela ne vous plait pas, surtout ne pas insister. Il faut laisser venir à vous les récits d’Amélie. Ce sera rarement l’inverse, car alors, le plus souvent c’est la chronique d’un échec annoncé.

Dans « le fait du prince », Amélie joue encore avec les mots, mais moins sans doute qu’avec les situations. L’auteur s’amuse avec une suite de hasards et noie l’ensemble dans les crus de champagne millésimés. Les quipropos sont assez nombreux, mais renforcent l’absurdité de cette situation romanesque. Les habitués savent combien elle apprécie cela et ses inconditionnels également.
Notre vrai faux suédois (Baptiste Bordave) va devoir aller jusqu’au bout de sa supercherie s’il veut avoir la moindre chance que son usurpation d’identité réussisse. Il sera aidé généreusement par le sort car à vrai dire, il est peu probable qu’une telle histoire soit véridique (hier, aujourd’hui ou demain). On se demande même comment l’intrigue peut se tenir parfois et c’est sans doute cela, la petite faiblesse de ce cru 2008.

Le ton est franc, direct, mais là encore, c’est un peu la signature même d’Amélie Nothomb Son écriture est efficace, mais toujours emprunte d’une certaine délicatesse, un peu comme les bulles du champagne qui coule à flot à travers les pages du roman.
Il y a si peu de changement de lieu qu’une pièce de théâtre pourrait en être aisément inspirée. L’avenir me dira si cette impression se confirmera ou pas.

Un petit mot sur la couverture qui est très belle, assez liturgique et qui correspond si bien à l’auteur excentrique qu’est Amélie Nothomb. Elle est réalisée par Pierre et Gilles et c’est une première en littérature.

Un livre qui se lit vite, comme toujours. Dans son édition grand format, il ne se compose que de 170 pages, ce qui est court, mais les récits d’Amélie sont rarement très longs, ce qui n’empêche pas qu’ils soient délectables pour le lecteur.
Cela en freinera sans doute beaucoup car le prix reste de 15 € 90. À moins d’être fan, l’essentiel des lecteurs attendra la sortie en format de poche ou l’empruntera en bibliothèque. Pour ma part et comme je le disais en introduction, voilà un livre qui va connaître pas moins de trois lecteurs dans le cercle familial proche qui aime beaucoup qui plus est cet écrivain. La question ne se posait donc pas vraiment. L’ouvrage sera largement rentabilisé car en prime je compte bien le prêté à une ou deux personnes qui en échange m’en feront découvrir d’autres. C’est aussi cela l’échange de la culture, mais là j’aborde un tout autre sujet.

Note finale : 16/20

jeudi 20 novembre 2008

Plus efficace qu'une simple prière ! ----- "Le ciel t'aidera" de Sylvie Testud



Ce livre devrait être remboursé par la Sécurité sociale, rien de moins ! C’est le meilleur anti-dépresseur que je connaisse. Mais attention, il y a un revers à la médaille : vos voisins vont se méfier de vous, de votre comportement pour le moins surprenant et de vos crises de rire intempestives. Ils vont donc appeler les hommes en blouse blanche qui distribuent des chemises à manches longues qui se nouent dans le dos (pas très seyantes d’ailleurs), car c’est certain, vous êtes devenu complètement dingo, maboul, fêlé du ciboulot pour rire ainsi sans raison, juste en repensant au deuxième roman de Sylvie Testud.

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Quelques informations sur l’auteur, que l’on ne connaît pas toujours sous cet aspect :

Cette jeune femme aux allures tout à fait simples est une Lyonnaise, née d’un père inconnu et d’une mère comptable d’origine italienne. C’est avant tout une comédienne de talent.
Elle a joué dans de nombreux films tels que : « Couples et amants », « Karnaval », « La captive », « Les blessures assassines », « Filles uniques », « Stupeur et tremblements », « La môme »…
Elle sera reconnue par ses pères grâce à l’attribution de deux César. Celui du meilleur espoir féminin en 2001 et celui de la meilleure actrice en 2004.
Elle est très discrète dans la vie, mais aime dévoiler des pans entiers de sa personnalité dans ses livres. Ce n’est donc pas seulement une comédienne, c’est aussi un écrivain plein d’humour.
Son premier livre évoque son quotidien en tant qu’actrice (Cf. « Il n’y a pas beaucoup d’étoiles ce soir »). Elle se rapproche petit à petit de la fiction tout en s’inspirant beaucoup de ses expériences personnelles dans « Le ciel t’aidera » et enfin « Gamines » publié en 2006.

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Petit résumé :

Sylvie aimerait avoir une petite vie bien tranquille, vivre jusqu’à 100 ans et mourir dans son lit. Oui, mais voilà, quand on a peur de tout, vraiment de tout, même du simple passant dans la rue, qu’on a en prime une imagination débridée, on finit par se retrouver dans des situations folles, farfelues et pires encore ! Heureusement que son homme garde lui un calme olympien ! Enfin presque…
Et n’oublions pas Tiago son chien (si on peut encore appeler cet animal, un chien) qui est d’un flegme plus que britannique.
Oui heureusement, car sinon, la catastrophe ne pourrait plus être évité…

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Mon avis de lectrice :

J’ai tout bonnement dévoré ce livre. J’avais bien aimé le précédent (« Il n’y a pas beaucoup d’étoiles ce soir »), mais là, ce fut l’apothéose. J’ai encore à cet instant un sourire bête qui illumine mon visage et j’essaie de rester concentrée pour rédiger cette critique car sinon, cela va vraiment partir dans tous les sens. Voyez comme je suis pleine de conscience professionnelle pour vous alors que j’ai le fou rire qui me guette.

Comment et quand ai-je lu ce livre ? J’avais trois bonnes heures à tuer dans le TGV et ce livre qui me tendait les bras dans ma bibliothèque. Il m’avait été recommandé, mais je n’avais pas encore pu trouver un peu de temps pour le lire. J’allais pouvoir combler cette lacune.

Il m’a fallu moins de temps que celui du trajet pour en venir à bout, mais ce fut un vrai délice. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! J’ai même dû étouffer plus d’un éclat de rire tant Sylvie Testud nous livre avec réalisme et autodérision un récit de son angoisse au quotidien, de sa crainte de l’autre, de mourir violemment.
Les situations décrites alors sont à la fois familières et cocasses. Son style est simple, tout se lit aisément et c’est cette simplicité qui fait que l’on visualise pleinement les mésaventures de Sylvie.

Elle est proche de nous, elle est nous ! C’est comme si elle avait un miroir dans ses mains. C’est nous que nous pouvons observer avec toutes nos peurs, nos doutes. Cela est certes édulcoré, mais cela fonctionne à merveille. Sous cet humour décapant, il y a une belle photographie de notre société. Reste que pour une fois, cela ne mine pas le moral, bien au contraire !
Faites juste attention à vos voisins. Pour ma part, j’avoue que les rares fois où j’ai levé les yeux de mon livre, j’ai surpris des regards qui ne m’ont point trompé. Les autres passagers ont très vite commencé à douter de ma santé mentale. Certains avaient même l’air effondrés. Faut dire qu’autant de bonne humeur en ces temps de crise économique et financière, cela ne court pas les rues. Navrée…

Comme je le disais déjà un peu plus haut, le style de l’auteur n’est pas complexe du tout, la lecture est aisée et fluide, les mots tombent juste, aucun temps mort dans le récit percutant d’une jeune femme, avant toute chose humaine, un peu comédienne, un tantinet bizarre voir complètement folle.
Une folle certes, mais une cinglée comme celle-ci, on ne peut que l’aimer.


Note finale : 18/20

mardi 18 novembre 2008

La source du mal


Au vu de la superbe météo qui règne actuellement, je me suis posée des questions bien gaies, qui vous plombent le moral et qui vous font frémir d’effroi… Des questions de saison quoi ! Alors, qu’est-ce qui pourrait vous transformer en monstre ? Difficile de répondre de prime abord. On aurait bien quelques idées, mais tout ceci reste de la fiction, ou vague… Voici donc une des réponses possibles, en images…
« Hannibal Lecter, les origines du mal » est le cinquième film inspiré des ouvrages de Thomas Harris et qui traite du cannibale le plus célèbre du 7 ème art depuis « Le silence des agneaux » qui n’est certes pas le premier opus chronologique de la saga, mais celui qui a le plus marqué les esprits.

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La saga Hannibal Lecter : (et sa french touch !)

Dans l’ordre, il y a eu en 1986 « Le Sixième Sens » , d'après le roman « Red Dragon », « Le Silence des agneaux » (1991), d'après le roman « Silence of the Lambs », « Hannibal » (2001), d'après le roman « Hannibal », et « Dragon Rouge » (2002), une nouvelle fois d'après le roman « Red Dragon ». « Hannibal Lecter : les origines du mal » est adapté du roman « Hannibal Rising », paru en janvier 2007 en France.

Dans « Hannibal Lecter, les origines du mal », on se plonge dans l’enfance et la jeunesse de ce monstre hors du commun. Après l’avoir découvert adulte, voir même vieillissant, mais avec toujours autant de répondant, on avait sans doute envie ou même besoin de percer à jour un peu plus sa personnalité, de lui voir un visage plus humain, de faire tomber le masque.

Pour ce film, c’est le jeune acteur français Gaspard Ulliel qui prêtera ses traits au personnage devenu un jeune homme rempli de haine depuis qu’il a retrouvé tous ses souvenirs sur les circonstances de la mort de sa petite sœur, Mischa.
Acteur fort jeune donc car né le 25 novembre 1984, mais à la filmographie déjà bien fournie (« Le pacte des Loups », « Un long dimanche de fiançailles », « Jacquou le croquant » pour ne citer que…) et ne manquant pas de projets pour les mois à venir. Cette première expérience avec le cinéma hollywoodien ne sera donc pas la dernière assurément.
En tout cas chapeau bas car camper un tel personnage après Brian Cox et surtout Anthony Hopkins, ce n’était pas une mince affaire.

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L’intrigue :

Nous sommes en 1944. C’est la débâcle de l’armée allemande devant les forces russes. Hannibal et sa famille quitte leur château et se réfugie dans un chalet, mais les horreurs de la guerre les poursuivent jusque-là. Ses parents sont tués, sa jeune sœur sera assassinée, puis dévorée par des hommes sans foi, ni loi. Hannibal est aux portes de son destin.
Orphelin, il quittera son pays pour rejoindre sa tante par alliance, une Japonaise, Lady Murasaki, jeune veuve et vivant seule en France. Elle le prendra sous sa protection, mais très vite, Hannibal trouvera le seul moyen de faire face à ses démons : venger sa sœur.

Ce n’est pas aisée de résumé une telle histoire où la dimension psychologique tient une telle part. Cela était déjà vrai dans les précédents volets de la saga, mais ici cela prend tout son sens.

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Ma superbe nuit :

Quelle bonne idée j’ai eu de le regarder ce lundi soir, bien calé dans mon lit, sous la couette. Oui, une idée de génie car maintenant, plus moyen de fermer l’œil de la nuit !!!
Je ne sais pas si ce sont les maternités qui m’ont fait changer à ce point, mais avant elles, je pouvais regarder les pires horreurs sans même sourciller. Là, dés qu’il s’agit d’un enfant et plus encore d’une petite fille (j’en ai deux), je me fige.

La bande originale est importante pour vous plonger dans une atmosphère aussi oppressante. Je l’ai trouvé assez réussi. En tout cas, les souvenirs qui m’en reste sont liés à des images pas roses du tout ! Rouges sans aucun doute, rouges sang… Dans tous les cas, l’ambiance est indéniablement plombée et l’on n'a pas envie de piquer un fou rire…

J’ai vu presque tous les longs-métrages précédents et je les ai trouvés de qualité inégale. J’adorais en revanche toutes les prestations d’Anthony Hopkins qui a su donner vie au personnage d’Hannibal Lecter. Je ne me l’imagine pas autrement d’ailleurs… C’en est presque gênant pour l’acteur car j’ai du coup bien des réticences à le voir jouer autre chose.
Reste que Gaspard Ulliel est époustouflant. J’ai été captivée, envoûtée par ses regards, sa façon de se mouvoir, sa voix aussi. Il est hypnotique, fascinant et possède un charisme rare.
Hannibal Lecter n’est encore qu’un jeune homme, un simple étudiant en médecine, mais sous cette apparence bien lisse se cache un prédateur qui n’éprouve pas la moindre pitié pour les victimes qu’il a choisies. J’y ai cru durant tout le film et même encore maintenant.

Gong Li campe une Lady Murasaki, belle, forte et fière. Elle le protègera autant que cela lui sera possible, mais ne dira-t-elle pas : « que reste-il à aimer en toi ? »
La transformation de cet enfant en monstre n’aura pris que bien peu de temps. Une machine infernale qui vous entraîne avec le personnage. J’ai éprouvé la sensation d’être dévorée par un flot d’émotions fortes comme rarement.

Les images, la photographie sont belles quoique fort sombres parfois, un peu comme ce qui se trame tout au fond de l’âme d’Hannibal. Tout est fait pour que la sensation d’oppression soit ressentie par tous. Cette recherche de l’esthétisme donne encore plus de profondeur au mal naissant, plus de poids aux horreurs qui vont être perpétrées. Le visage d’ange de Gaspard n’est sans doute pas étranger au fait que l’on frissonne encore plus en le découvrant aussi déterminer à tuer, aussi glacial parfois.

Et voilà, il est 23 H 32, je suis devant mon petit cahier. Demain, je taperai au propre mes notes et vous pourrez lire cet avis (maintenant quoi !). Je n’ai plus sommeil alors que je suis crevée. Je suis certaine que cette nuit et même les suivantes, de bribes de ce film vont envahir mes rêves et les transformer en cauchemars. Brrrrrr !
Ah cela va être une super nuit ! Pour une fois j’aurais aimé voir un film nettement moins bon !

Note finale : 18/20.

lundi 17 novembre 2008

Les beautés du Moyen-Orient ont un prix... ------- "Mensonges d'Etat"


Je reste toujours dans le domaine de l’espionnage, mais cette fois, je quitte l’univers assez lisse et plus convenu des James Bond pour une intrigue plus véridique tournée à la manière de Ridley Scott : « Mensonges d’Etat ».
Attention aux âmes sensibles car certaines scènes sont assez difficiles, mais parfois la beauté d’un film est à ce prix…

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La petite fiche du film :

Date de sortie : 05 Novembre 2008
Réalisé par Ridley Scott
Avec Leonardo DiCaprio, Russell Crowe, Mark Strong
Film américain.
Genre : Thriller, Espionnage
Durée : 2h 8min.
Année de production : 2008
Titre original : Body of Lies
Distribué par Warner Bros. France

Le site officiel : http://wwws.warnerbros.fr/bodyoflies/ (Hélas, il n’offre pas grand-chose d’autre que la bande-annonce du film. Cela me fait râler ! Pas même un petit dossier de presse à se mettre sous la dent, point de galeries d’images en haute définition… Une misère !)

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L’intrigue :

Roger Ferris est un jeune agent de la CIA, mais il ne manque pas vraiment d’expérience car il connaît plutôt bien le Moyen-Orient où il a déjà ses marques. Il sait presque se fondre dans la masse avec ses contacts.
Durant ses missions, il va devoir faire « équipe » avec Ed Hoffman qui lui est en réalité bien à l’abri aux USA, mais qui centralise les informations et s’occupe de la logistique. Il recevra l’aide également du chef des services secrets de Jordanie, un personnage tiré aux quatre épingles et rusé autant qu’il est élégant.
Les choses sur le terrain ne se déroulent pas comme prévu et Ferris se demande de plus en plus comment mener à bien ses missions si aucun de ses « alliés » n’est véritablement fiable.

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Mon avis :

Je le disais déjà en introduction, on est assez loin de l’univers de 007 et si la technologie est présente, elle n’est pas vraiment synonyme de gadgets farfelus, mais d’outils informatiques de pointe qui montrent parfois leurs limites face à l’ingéniosité des groupes terroristes. Comme quoi, trois bouts de ficelle et l’on peut mettre en échec les plus grandes puissances…

Pour une fois, le scénario ne tient pas seulement sur un timbre poste et les rebondissements sont parfois surprenants. On est captivé, bien plus que par notre journal télévisé qui pourtant nous annonce chaque jour des nouvelles assez similaires. L’intrigue est réaliste, solide et quelques fois retorse. Cela nous change un peu.

On se doute bien que le monde de l’espionnage n’est pas vraiment glamour, mais la vision que l’on nous en offre est pire encore ! La vie des agents ne tient qu’à un fil et il est souvent ténu. La confiance, l’amitié, la patience sont des qualités que certains apprécient, mais ces valeurs semblent obsolètes pour d’autres d’où des mésententes graves et des actions désastreuses. Et du coup la paix dans le monde, c’est pas pour demain…

La photographie et la prise d’images en général sont magnifiques. Certaines vues des hélicoptères sont très réussies surtout lors des combats. Bon, on est pas dans « Top Gun » non plus, mais c’est assez bien fichu.
Les paysages, le plus souvent, désertiques offrent toutefois un panel de couleurs étendues. Il faut y voir autre chose qu’une étendue de sable, de poussière et de cailloux (pas toujours aisé, mais on peut faire un minimum d’effort quand même, non ?!). Les rapports humains s’en trouvent forcément changés et cela a une importance capitale dans ce film. Le Moyen-Orient ne fonctionne pas de tout sur le même modèle que l’Occident et c’est cela qui rend tout d’abord si difficile la lutte contre les regroupements terroristes.

La bande originale illustre bien ce long-métrage qui est coincé entre le thriller et le film d’espionnage plus classique. Je ne pourrais être plus précise.
L’action ne manque jamais, les scènes de combat, de lutte sont rythmées et bien filmées.

Les personnages sont complexes et simples à la fois sans pour autant que cela devienne une contradiction gênante pour le film.
Léonardo DiCaprio a su prendre assez vite un tournant important dans sa carrière d’acteur et le jeu qu’il nous propose pour incarner le personnage de Roger Ferris est crédible. Il a ses points forts, mais également ses faiblesses comme tout homme. Il se retrouve souvent seul, mais la détermination dont il va faire preuve va l’aider à aller de l’avant et à tendre vers ses idéaux quitte à tout plaquer.
Russel Crow est à la fois bonhomme et agaçant pour ne pas dire plus. Il a des airs sympathiques, mais ses faits et gestes font que l’on meurt d’envie de l’étrangler ! Enfin huit ans après « Gladiator » avec Ridley Scoot aux commandes encore une fois, il faut bien chercher les ressemblances entre ces deux personnages et c’est sans doute là l’une des forces du jeu d’acteur de Russel Crow. Soulignons qu’il a pris plus de 25 kilos pour ce rôle donc, il paie vraiment de sa personne…

Je conseille vivement aux amateurs du genre d’aller voir ce film et aux autres d’aller le découvrir. Attention toutefois, certaines scènes sont dures et il pourrait arriver aux âmes les plus sensibles de fermer les yeux sur quelques secondes du film, mais il ne faut pas que cela soit un frein, le reste est tout bonnement excellent ! Cette adaptation du roman éponyme (Body of Lies) du journaliste du Washington Post David Ignatius , publié en 2007, est tout simplement presque parfaite (la perfection n’est pas de ce monde, mais l’on peut toujours s’en rapprocher).

Plus de deux heures à tenir dans votre fauteuil de cinéma, mais je puis vous assurer que vous ne verrez pas le temps passer. À voir d’urgence en salle !

Note finale : 17/20

vendredi 14 novembre 2008

James Bond prisonnier ? ------- "Quantum of Solace"


Je ne peux pas vraiment dire que je suis une inconditionnelle des aventures de James Bond, mais j’avoue que je rate rarement la sortie d’un nouvel opus car je vais au cinéma pour en prendre pleins les yeux et avec ces longs-métrages, le plus souvent, c’est gagné !
Et puis, il faut bien se le dire, avec Daniel Graig dans la peau de notre agent secret, c’est tout le mythe qui est dépoussiéré et pas toujours sans quelques égratignures, mais on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, non ?

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La petite fiche du film :

Ce film fait partie de la Saga James Bond
Date de sortie : 31 Octobre 2008
Réalisé par Marc Forster
Avec Daniel Craig, Olga Kurylenko, Mathieu Amalric...
Film américain, britannique.
Genre : Action, Espionnage
Durée : 1h 47min.
Année de production : 2008
Distribué par Sony Pictures Releasing France

Site officiel : http://www.quantumofsolace-lefilm.fr/

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L’intrigue :

James Bond est marqué par la disparition de Vesper et il en fait une affaire personnelle même s’il s’en défend. Il s’implique comme jamais dans une mission et apprend de la bouche même de Mr White que l’organisation à laquelle il appartient est bien plus complexe et dangereuse que ce que peut l’imaginer le MI6. D’ailleurs les évènements s’enchaînent à toute vitesse et les coups pleuvent de toute part ! Comme pour donner encore plus de sens aux paroles à l’ancien prisonnier…

James va croiser le chemin de Camille qui elle aussi cherche à assouvir une vengeance personnelle. Et c’est là qu’apparaît l’incontournable Mr Greene qui n’est pas tout à fait ce qu’il prétend être, cela va sans dire… Il entraînera James aux quatre coins de la planète qui va alors prendre conscience de toute l’étendu de son pouvoir et de l’organisation qui l’abrite. La CIA est également dans le coup, mais de quel côté ? C’est un peu l’éternelle question…

007 va devoir faire preuve d’imagination, de combativité et de pugnacité pour toujours être en avance d’un coup sur ses adversaires qui sont plus nombreux que d’ordinaire, voir même qui sont ses « partenaires » et ainsi découvrir les véritables coupables… Une mission presque impossible, mais James va arranger tout ceci !

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Mon avis :

Si Daniel Graig avait fait couler l’encre en endossant le costume de James Bond pour « Casino Royale », je l’avais trouvé remarquable pour avoir justement donner un coup de fouet à une saga qui s’endormait doucement, mais sûrement sur ses lauriers.
Ce nouvel opus participe pleinement à cette cure de jouvence pour le mythe 007 puisque l’intrigue est la suite directe de « Casino Royale » (on débute juste quelques heures après la fin du précédent épisode). Je ne suis pas assez experte en la matière pour vous certifier que c’est une première dans la saga, mais je crois que oui.
Bon, même si vous n’avez pas vu « Casino Royale », vous arriverez à suivre quand même car vous vous douterez bien vite que le personnage de Vesper, qui est évoqué à maintes reprises, n’est autre qu’une personne qui fut très chère au cœur de l’agent secret du MI6 et qui a disparue bien trop tôt.

Alors oui certaines personnes ont encore du mal à imaginer James Bond en blond, plutôt très musclé et limite un peu trop « brut de décoffrage », mais je trouve, je persiste et signe même, que ce changement tombe à pic. De plus, « Casino Royale » nous faisait découvrir les débuts de carrière du célèbre 007 et devait donc se démarquer du reste. « Quantum of solace » en est la suite directe, on doit rester dans la même veine même si le personnage de James va forcément évoluer, grandir même, se peaufiner et tendre de plus en plus vers celui que l’on connaît mieux. Un mythe ne se forge pas un jour.

Comme toujours les cascades sont impressionnantes, spectaculaires même et c’est au cinéma que l’on en prend pleinement conscience. Cela explose, cela brûle, il y a de la tôle de luxe froissée, des coups de feu échangés… Sur terre, sur mer ou dans les airs, James maîtrise les éléments et les appareils ! Il est trop fort ! M’enfin, c’est 007 quand même !

Les paysages sont somptueux et les lumières presque magiques. Pour un épisode plutôt basé sur l’environnement (je n’en dirai pas plus), je dois dire que les images sont bien choisies. La haute définition ne nous épargne rien et l’on s’en voudrait justement de rater quelque chose. Au passage, vivement la sortie du Blu-ray Disc dans 6 mois ! Cela va être une tuerie si vous me permettez l’expression et si vous êtes équipé, forcément.

Les James Bond girls paraissent un peu fades toutefois dans ce long-métrage, mais passer après Vesper, c’est forcément compliqué. Eva Green a marqué ce rôle et c’est tant mieux car James Bond est lui aussi marqué à vie par cette rencontre.
M en revanche tire admirablement son épingle du jeu. Rarement on l’aura vu aussi « mère poule » sans toutefois se départir d’une élégante assurance qui ne peut venir que de sa longue expérience au MI6. Même prise en faute, elle sait où elle doit frapper et cela peut faire mal sous ses airs de mamie, fort jolie d’ailleurs.
Quant aux méchants, ils sont assez classiques, mais crédibles. Pour un peu, on aurait l’impression de les avoir déjà vu dans nos journaux !
Pour en revenir encore au personnage principal, c’est-à-dire James Bond, je puis vous dire que c’est surprenant de voir combien il est une véritable « machine de guerre », un tueur presque de sang froid, mais en même temps il est si sombre, presque glacial que le fait de le voir avec les traits de Daniel Graig semble plus que logique. (Ben oui son faux air de Vladimir Poutine en impose). Il reste qu’il a une classe folle pour arriver couvert de sang et de poussière dans le hall d’un palace et faire comme si cela était le plus naturel du monde (essayez juste pour voir !). Ses réactions sont assez basiques, ses besoins aussi et ce n’est pas dans cet épisode que vous pourrez voir de nombreux gadgets ou des scènes torrides. Non, c’est un 007 en action qui déplacerait des montagnes à mains nues s’il le fallait !

Une bande originale qui joue son rôle à la perfection et qui vous plonge dans une action perpétuelle. Vous verrez défilé le générique de fin sans même avoir eut le temps de respirer ! Vous aurez eu droit aux traîtrises, aux complots, au mystère, au chantage, aux scènes d’action et à de rares moments plus calmes, plus sereins, mais ce n’est que le calme qui précède la tempête.
En bref, c’est un opus a vous couper le souffle.

Note finale : 18 / 20.

jeudi 13 novembre 2008

Carrière footballistique à suivre ------ "Goal 2"




Le football n’est pas une passion pour moi, mais plutôt celle de mon homme. Il est plus calé qu’une encyclopédie sur ce thème, aussi je fais bien pâle figure en la matière à ses côtés. D’ailleurs, je n’ai aucune intention de lui faire de l’ombre. C’est à peine si je regarde les matchs à la télévision et encore, faut que ce soit l’équipe de France !

Pourtant, plus jeune, je n’ai pas dédaigné regarder des séries de japanimation dédiées au football comme « Olive et Tom ».Pourquoi donc puisque le football n’a jamais été au cœur de mes préoccupations, ni même de mes envies ? Pour une raison assez simple en réalité : il faut bien avouer que ces séries ressemblaient à tout sauf à du football ! Je ne vous parle pas des courses sur un terrain qui devait mesurer 25 Km car jamais ou presque les joueurs arrivaient au bout. Les sauts de 8 mètres de haut pour shooter dans des positions aussi peu naturelles que possible…

Et quand je suis allée voir le premier opus de « Goal » au cinéma, j’ai pu y retrouver cette ambiance, cette atmosphère de dessins animés. Le film ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, mais je l’ai visionné sans trop d’ennui et sans me poser plus de questions. En bref, j’ai utilisé un espace disponible de ma cervelle de piaf et j’ai pris un minimum de bon temps.

Je n’ai pas vu le second film au cinéma, mais il était disponible dans mon vidéo club (mon partenaire de toujours) et j’ai donc loué ce long-métrage sans en attendre plus que le premier. Avais-je raison ?

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La petite fiche technique du film :

Ce film fait partie de la Saga Goal !
Date de sortie : 11 Avril 2007
Réalisé par Jaume Collet-Serra
Avec Kuno Becker, Anna Friel, Stephen Dillane
Film américain.
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 56min.
Année de production : 2006
Titre original : Goal! 2: Living the Dream...
Distribué par Buena Vista International

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L’intrigue :

Finies les galères du premier opus pour notre graine de champion, c’est la rentrée dans la cour des plus grands ! Rien de moins qu’un contrat avec le Real de Madrid ! Le rêve est à porter de main, enfin !

C’est le football au plus haut niveau, mais aussi les flashs, les journalistes, l’argent qui coule à flot, les strass et des stars à gogo.
Attention de ne pas s’oublier dans cette nouvelle vie de folie et de ne jamais perdre de vue quel est son moteur, ce qui fait que l’on a encore envie d’aller toujours plus loin, plus haut !


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Mon avis après visionnage :

C’est un film assez réaliste au niveau des matchs (des extraits de matchs pour être précise) et pour moi qui ne suis pas une professionnelle, ni même une amatrice de football, je ne vois pas vraiment les montages qui ont été nécessaires pour réaliser ce film. On y voit toutes les stars du Real Madrid du moment (enfin au moment du tournage) et même moi, la bille, je les connais toutes ! Ahhh cela sert parfois de regarder un peu la presse people !

C’est très « Bling-Bling » comme ambiance et l’on découvre les dessous du football. Enfin, dans les grands clubs, pas celui qui se trouve dans votre village !
Évidemment, je ne suis pas née de la dernière pluie et je suis au courant des magouilles les plus grosses. L’argent est le moteur de ce sport et j’avoue que cela ne me plait guère. Hélas, c’est une réalité et il faut bien faire avec. On est plus dans le business que dans le sport. Une dérive devenue classique, mais navrante.

Ce film n’est pas là pour dénoncer, mais pour montrer les choses telles qu’elles peuvent l’être dans les plus grands clubs. C’est vrai aussi que l’équipe du Real était un peu particulière avec toutes ces stars. La compétition y est reine et la finance, une usine à rêve et une planche à billets.
Toutefois, attention aux clichés qui ont la vie dure !

Heureusement, il y a le côté humain du personnage principal. Il faut bien qu’il y ait une intrigue minimaliste tout de même ! On est dans une fiction, pas dans un documentaire.
Notre jeune prodige du ballon rond donc retrouve sa mère dans des circonstances troublantes avec en prime un demi-frère. Son jeu va en prendre un coup, mais cela va donner un peu de piquant à un long-métrage qui en a bien besoin. Ben oui, je veux bien regarder du football, mais il me faut aussi une intrigue qui justifie les presque deux heures que j’ai passé sur mon canapé. Si, si, même une histoire qui peut tenir sur un timbre poste, je prends !

Résultat des courses ? Je ne me suis pas vraiment ennuyée, mais je n’ai pas retrouvé l’aspect japanimation qui m’avait tenue un peu en haleine lors que premier opus. Là, c’est vraiment le réel et c’est moins fantastique, en tout cas à mes yeux…
Et puis, tout est assez téléphoné et donc pour le suspens, vaut mieux aller voir un autre film.
Au final, je dirai que je n’ai pas passé un mauvais moment, mais que j’en attendais un peu plus. Quoi exactement, je ne saurai vous le dire, c’est un ressenti assez brut que je ne parviens pas à analyser plus que cela. Peut-être que je n’en ai pas envie tout simplement…Ou alors cette vision trop proche du réel m’a enlevé toute envie de croire en certains rêves. Hors j’adore cela, me perdre dans d’autres réalités… Là, c’était un treap un peu moyen, mais pas catastrophique non plus.

Ne vous en privez pas si vous aimez les histoires faciles et le monde du football. Cela vous fera passer une bonne soirée pluvieuse alors qu’il n’y a aucun match diffusé à la télévision. (C’est encore possible cela ????!)
En plus, il s’agit d’une saga et la fin n’en est pas une et appelle le troisième épisode qui devrait sortir en 2008 ou 2009.

À suivre donc car avec les trois volets prévus pour la saga, l’on devrait pouvoir visionner l’ensemble d’une carrière possible au sein des plus belles équipes du monde. De quoi entretenir le rêve de millions de gamins !

Note finale : 11 / 20.