lundi 25 février 2019

Gangs of L.A. une enquête d’Isaïah Quintabe de Joe Ide



Le livre :

Gangs of L.A. une enquête d’Isaïah Quintabe de Joe Ide aux éditions Denoël, 387 pages, 21 € 90.
Publié le 10 janvier2019.



Pourquoi cette lecture :

Il s’agit d’un partenariat avec les éditions Denoël.
J’ai choisi ce titre dans leur catalogue car j’adore les polars et celui-ci est un petit nouveau pour moi. Faire sa connaissance était presque un passage obligé. Lol


Le pitch :

La police de Los Angeles ne parvient pas à juguler la criminalité galopante dans les quartiers mal famés à l'est de Long Beach : meurtres impunis, retraités dépouillés, enfants kidnappés... Mais on murmure le nom d'un citoyen qui peut aider ceux à qui la police tourne le dos : Isaiah Quintabe. On l'appelle IQ. Un loup solitaire qui n'a jamais fait d'études, et qui cache sous une apparence nonchalante une ténacité à toute épreuve et une intelligence hors du commun. 
Ses clients, reconnaissants mais sans le sou, lui donnent ce qu'ils peuvent en paiement : un jeu de pneus neufs, un gratin fait maison... Mais pour survivre il doit également accepter des contrats en espèces sonnantes et trébuchantes. Cette fois, il est appelé par un célèbre chanteur convaincu qu'on veut sa peau. L'enquête d'Isaiah lui fera croiser une ex-femme rancunière, une bande de malfaiteurs notoires, un molosse aux crocs acérés et un tueur à gages sanguinaire.



Ce que j’en pense :

C’est le pitch qui m’a attiré en premier lieu. Je n’avais rien d’autre pour faire mon choix aussi je me fie à ces quelques lignes parfois trompeuses, mais en l’occurrence, il n’en n’était rien. Au contraire, j’ai l’impression d’avoir découvert une mine d’or avec un filon des plus prometteurs.

Le début pourtant ne m’a pas plus enthousiasmé que cela.
L’auteur nous met direct dans le bain quotidien et si d’ordinaire, j’en suis plutôt friande, cette fois, la mayonnaise ne prend pas complètement. J’avais l’impression de rater des choses, de manquer de recul, d’avoir trop le nez dedans justement. Bref, ce n’était pas une situation des plus confortables. Le méchant de cette mise en bouche/situation m’a glacé et pourtant j’en ai « rencontré » sur le papier des tordus.
Ensuite, c’est devenu de plus en plus limpide, clair. Le brouillard cédait et surtout je m’attachais enfin aux personnages d’Isaïah, de Marcus, de Dodson…

On alterne les chapitres dans le présent (2013) et le passé (2005) afin de mieux découvrir qui est vraiment Isaïah, pourquoi et comment il est devenu cet homme que l’on appelle pour résoudre des affaires.
L’écriture est très agréable, bien rythmée, sans trop d’artifices, efficace, pragmatique.
Le héros est un jeune homme de couleur. Cela change un peu et en réalité, cela devrait être plus souvent le cas sans qu’on le remarque comme étant justement une petite exception.
L’intrigue n’est pas folle, mais bien menée. J’ai vite oublié mon malaise du début de lecture pour ensuite profiter et plonger complètement dans l’univers que me proposait l’auteur. Et pourtant le Rap n’est pas une musique que j’apprécie, les gangs pas vraiment ma tasse de thé, les banlieues avec leur lot de misère ne m’envoient pas du rêve, etc…  Je suis loin de ma zone de confort et j’aime cela quand c’est rondement fait.

Un premier opus qui porte en lui plein de promesses à venir avec les suivants.



Et s’il fallait mettre une note : 15 / 20



lundi 18 février 2019

Code obésité. Tout ce que vous savez sur la perte de poids est faux de Jason Fung M.D



Le livre :

Code obésité. Tout ce que vous savez sur la perte de poids est faux de Jason Fung M.D aux éditions Trécarré, 402 pages, 26 € 00.
Publié le 1er octobre 2017

Disponible aussi depuis le 3 janvier 2019 aux éditions Eyrolles sous un titre légèrement différent : 





Pourquoi cette lecture :

Les histoires de poids, c’est toute moi. En 43 ans, j’ai toujours de mémoire entendu parler du mien. Je ne désespère pas un jour de pouvoir faire la paix avec et en attendant, je lis des ouvrages qui peuvent m’aider à comprendre pourquoi j’en suis encore à me battre avec des chiffres sur ma balance et mon corps tout entier.
J’ai trouvé ce livre dans ma médiathèque qui joue alors parfaitement son rôle : diffuser le savoir.


Le pitch :

Ce n'est qu'en comprenant le rôle joué par l'insuline dans la prise de poids que nous arriverons à briser le cycle de l'insulino-résistance pour atteindre et maintenir un poids santé. Dans ce livre choc, le Dr Jason Fung pourfend les idées reçues au sujet de l'obésité : il s'agit en fait de phénomènes d'ordre hormonal, autant chez les femmes que chez les hommes. S'appuyant sur des centaines d'études, il démontre que l'insuline est la grande responsable du dérèglement de l'organisme qui mène à la prise de poids et au développement du syndrome métabolique. 
A l'aide d'une démarche en cinq étapes simples qui intègrent le jeûne intermittent. le Dr Fung nous invite à améliorer notre santé en repensant notre façon de nous nourrir.



Ce que j’en pense :

Si la solution pour perdre du poids était aussi simple que manger moins, bouger plus, l’obésité ne progresserait plus depuis longtemps. Toutes les personnes qui essaient, qui ont essayé de perdre du poids un jour, savent bien que c’est difficile et parfois limite impossible. Pourquoi ? Parce qu’on s’y prend mal.
Le Dr Jason Fung M.D est néphrologue (spécialiste des reins) et écrit en dehors de ce qui est sa spécialité de prime abord, mais c’est en lien direct avec son expérience. Il était amené à traiter des patients souffrants de maladies rénales en stade terminale. Soit. Mais il a fini par faire le lien entre le fait que ces patients étaient majoritairement obèses et souvent diabétiques de type 2 (conséquence de l’obésité le plus souvent). Les maladies rénales qui les ont conduites à lui étaient encore bien souvent des conséquences de ces deux pathologies primaires : l’obésité et le diabète. Il s’est donc penché sur les racines du mal plutôt que de traiter les symptômes qui découlaient du reste.
Son parcours n’est pas linéaire, mais il est cohérent. Cela me convient et je trouve sa démarche sensée. Elle est du reste très bien expliquée dans son ouvrage.

Le diabète fait partie de mon quotidien car mon mari est touché, mais il a justement pu inverser la tendance grâce à une perte de poids importante et la prise de bonnes habitudes. La pensée du Dr Fung trouve donc un écho tout particulier. Il exerce au Canada et c’est justement d’un courant d’idées venu de là-bas que s’est inspiré mon mari pour dire non à la fatalité. Il n’est pas guéri, mais a pu diminuer son traitement et ne subit plus beaucoup les problèmes liés à son diabète.

Je conseille la lecture de ce livre aux personnes qui sont en lutte contre leur poids, mais aussi contre le diabète.
Il ne faut pas avoir peur d’une écriture trop complexe, vraiment l’ouvrage se lit sans peine. C’est accessible et tout est bien expliqué. J’ai trouvé l’ensemble limpide.
La construction du plan est parfaitement adaptée. Le raisonnement est construit, basé sur des faits, des études sur les humains, c’est scientifique. On ne s’y perd pas.
Et le dernier point fort est qu’on peut mettre en place des choses dans sa vie quotidienne pour faire changer les éléments. On peut donc changer ce qui ne va pas et c’est globalement assez simple là encore.

Un livre qui devrait être recommandé encore et encore.



Et s’il fallait mettre une note : 17 / 20




vendredi 15 février 2019

Risque zéro d’Olga Lossky



Le livre :

Risque zéro d’Olga Lossky aux éditions Denoël, 332 pages, 20 € 90.
Publié le 3 janvier 2019


Pourquoi cette lecture :

Il s’agit d’un partenariat choisi dans le catalogue des publications de la maison d’édition Denoël.
Une thématique intrigante et que je trouvais assez actuelle m’a attiré vers ce titre.


Le pitch :

Au milieu du XXIe siècle, Providence a révolutionné le suivi médical grâce à la "plume d'ange", une puce sous-cutanée qui contrôle la santé et l'environnement de ses adhérents en temps réel. Son objectif : le risque zéro. Agnès Carmini vit dans ce monde millimétré, où repas et temps de sommeil sont dictés par les logiciels. Victorien, son mari, a beau être l'un des concepteurs du projet, elle ne parvient pas à se satisfaire pleinement de ce système, dont la régularité apaise pourtant ses angoisses. 
Agnès continue d'exercer comme anesthésiste à l'hôpital public, un des derniers bastions à refuser la médecine numérique, et se ressource dans la hutte en paille de ses grands-parents, qui ont choisi un mode de vie autarcique. Tout bascule le jour où une adhérente Providence meurt au bloc. Agnès est accusée de négligence tandis que l'opinion publique s'émeut. Le risque zéro ne serait-il qu'un mythe ou, pire, un simple argument de vente ? Que fait donc l'épouse d'un dirigeant de Providence dans ce service de médecine traditionnelle, loin des innovations prônées par la prestigieuse entreprise ? La tornade médiatique va contraindre Agnès à faire voler en éclats les contours de son existence programmée.



Ce que j’en pense :

Ce roman voit son intrigue se dérouler dans un futur relativement proche : dans les années 2040/2050. Le lecteur n’est donc pas submergé par des détails techniques. C’est un peu comme aujourd’hui, mais avec des avancées technologiques assez évidentes qui ne peuvent guère nous surprendre. Point besoin donc d’être un féru du genre SF pour se plonger dans ces pages. Cela reste de la littérature et la technologie un sujet qui permet d’aller plus en avant encore sur le questionnement humaniste qui est le cœur même de cette intrigue.
On aura beau mettre toujours plus de technologie partout, l’être humain reste ce qu’il est, l’humanité imparfaite.

Les personnages sont très attachants. On peut même facilement s’identifier à eux ou leur trouver des points communs avec nos proches. Cette particularité facilite encore plus l’immersion dans l’intrigue avec en prime une belle écriture fluide.

Alors oui, je suis rentrée dans ce livre par la grande porte, mais j’en suis sortie par la petite.
J’ai avalé les pages et dévoré les trois parties de ce roman, mais le final m’a laissé sur le carreau. L’auteur a utilisé des ficelles connues. Elle les a bien employées, le problème n’est vraiment pas d’ordre technique. Son écriture est restée agréable jusqu’au bout du bout, mais je pense que son roman pouvait se passer de ce tour de passe-passe justement. Pour moi, cela n’apporte rien de plus à l’intrigue. Au contraire, j’ai même trouvé que cela empêchait d’aller plus loin encore dans le raisonnement initial : une mise en garde envers une technologie trop poussée, trop présente qui priverait les êtres humains d’une existence plus riche, certes moins sécuritaire, mais plus en phase avec le principe même de la vie, c’est à dire fragile, précaire aussi, mais avec des fulgurances.




Et s’il fallait mettre une note : 12 / 20