vendredi 28 février 2020

L’extase du selfie de Philippe Delerm



Le livre : 

L’extase du selfie de Philippe Delerm aux éditions du Seuil, 120 pages, 14 € 90.
Publié le 12 septembre 2019



Le pitch : 

Il y a les gestes qui disent l'embarras, d'autres la satisfaction de soi, certains encore le simple plaisir d'exister, là maintenant, sur cette terre. Mais tous nous révèlent, dans nos gloires comme nos petitesses, nos amours comme nos détestations :

le selfie, geste roi de nos vies modernes ;
le " vapotage ", qui relègue l'art de fumer à un plaisir furtif, presque honteux ;
les hommes de pouvoir qui se grattent le dessous de leur chaussette ;
cette façon qu'on a parfois de tourner le volant avec la paume de la main bien à plat ;
un verre qu'on tient à la main sans le boire...

À lire Philippe Delerm, on se dit souvent : " Mais oui, bien sûr, c'est exactement cela ! " Mais lui seul aura su décrire ces gestes du quotidien avec tant de finesse et de vérité – tant de profonde analyse de la nature humaine.



Ce que j’en pense : 

Philippe Delerm a le don d’écrire sur des détails de l’existence que l’on ne remarque pas ou plus, qui nous agacent, nous plaisent, nous laissent indifférent… Mais une fois que l’on a lu un texte de cet auteur, on ne regarde jamais plus tout à fait comme avant ces mêmes détails. Alors oui, on peut vite oublier certains d’entre eux, mais globalement, il en reste toujours une petite trace même inconsciente. 

Succession de petits textes dont celui intitulé : l’extase du selfie, je ne vous recommande pas de lire d’une traite cet ouvrage. Il n’est certes pas long, mais ce serait comme se gaver avec un paquet de bonbons. On en ressort écœuré et vaguement nauséeux. On n’a pas profité des parfums de chacun. Alors qu’en prenant son temps et en picorant doucement dans cette offre, on profite de tout. 

Ce nouvel ouvrage est typique de ce que peut produire Philippe Delerm. Rien de novateur dans le style. Il fait son Delerm quoi, mais quand on l’aime, c’est certainement un petit bijou à mettre en regard avec ses précédents ouvrages. 
C’est fin, léger et pourtant profond aussi. La vie est également dans ces détails qui l’on gomme trop vite dans nos vies qui ressemblent à des sprints et non plus de longs cheminements tranquilles. Apprenons à ralentir un peu en lisant quelques lignes signées Philippe Delerm.


Et s’il fallait mettre une note : 12 / 20



dimanche 23 février 2020

Mon cahier yoga méditation : Le yoga détente et antistress ! d’Agathe Thine



Le livre : 

Mon cahier yoga méditation : Le yoga détente et antistress ! d’Agathe Thine aux éditions Solar, 80 pages, 7 € 90.
Publié en janvier 2017



Le pitch : 

Le yoga antistress, pour se relaxer, calmer ses émotions et booster son bien-être.

Stress, angoisses, douleurs, tensions... Le yoga méditation est le yoga antistress le plus efficace pour les healthy girl sous pression. Grâce à des postures de yoga qui relaxent le corps et préparent l'esprit à méditer, le yoga-méditation apporte bien-être, forme, détente et énergie. Le sport feel good ! 

Au programme :
- Les différentes techniques de yoga-méditation (yoga du sommeil, méditation, yin yoga, yoga des doigts...), pour trouver celle qui convient le mieux à chacune. 
- Les meilleures postures de yoga et les exercices respiratoires pour détendre profondément les muscles de tout le corps et se détendre. 
- Des exercices de méditation, pour calmer ses pensées et ses émotions. 
- Des routines yoga méditation pour chaque moment de la journée (matin, soir, week-end, bureau) et pour l'humeur du moment (agitation, irritation, anxiété, angoisse, fatigue). 
- Les conseils supplémentaires food et lifestyle, pour cocooner tout l'organisme et booster son bien-être ! 



Ce que j’en pense : 

On les trouve un peu partout ces petits cahiers à remplir et qui nous fournissent des tas de petits trucs et astuces afin de se lancer facilement dans une nouvelle activité ou pour débuter dans des pratiques plutôt axées bien-être de manière sereine justement. Tous ne se valent pas à mon avis, mais celui-ci est le meilleur que j’ai pu remplir. 

Complet, agréable et ludique, c’est la recette générale de ces éditions. Ici le contrat est parfaitement rempli et il va même un peu au-delà je trouve car je m’y réfère encore régulièrement après lecture ce qui n’était pas le cas avec les précédents que j’ai pu avoir entre les mains. 

Les postures de yoga sont faciles et à conseiller à tout le monde. 
Les petites astuces pour compléter la pratique proprement dite du yoga sont à voir pour chacun des lecteurs. Certaines me paressent difficiles à tenir sur le long terme ou à mettre en œuvre dans une une vie de famille, mais pourquoi pas. D’autres en revanche sont limpides et j’en ai adopté quelques-unes. 

Pas ruineux et d’un format facile à emporter partout (en week-end, en vacances ou autres), c’est un titre que je vous recommande si jamais vous aviez envie de vous lancer sans pour autant avoir une souplesse de chat, ni des ambitions trop élevées pour commencer. 


Et s’il fallait mettre une note : 14 / 20

lundi 17 février 2020

Le caveau de famille de Katarina Mazetti



Le livre : 

Le caveau de famille de Katarina Mazetti aux éditions Gaïa, collection Gaïa littérature, 237 pages, 10 € 24.
Publié le 26 février 2011.
Existe en version de poche.


Le pitch : 

Avant-propos de l'auteur

Ce livre est la suite du Mec de la tombe d'à côté. Si vous ne l'avez pas lu, vous n'aurez quand même aucun mal à suivre l'histoire, en parcourant le bref résumé ci-dessous.

Désirée Wallin, bibliothécaire trentenaire, est veuve depuis peu d'Örjan, un homme dont elle partageait les goûts, le style de vie et les opinions. Pourtant, leur mariage restait tiède. Elle s'est plus ou moins adaptée à sa nouvelle vie solitaire et consacre son temps au travail, mais elle a terriblement envie d'un enfant. Au cimetière, elle rencontre Benny Söderström qui se rend sur la tombe de sa mère. Il vit seul depuis la mort de celle-ci et essaie de faire tourner une petite exploitation de vaches laitières, mais il a du mal à joindre les deux bouts - qu'il s'agisse d'argent ou de temps. Ils tombent amoureux malgré d'énormes divergences d'intérêts et de façons de vivre («Ce n'était pas exactement un déclic. Plutôt comme quand je touche la clôture électrique sans faire gaffe», dit Benny), mais ils peinent à accorder leurs quotidiens. La grande crainte de Benny est de se retrouver vieux garçon pathétique et il veut une femme qui puisse l'assister tant dans l'étable que dans la maison. Désirée ne pense pas être cette femme et elle ne tient pas du tout à abandonner sa vie pour s'installer à Rönngården. Ils finissent par rompre et s'enfoncent dans la déprime, l'un comme l'autre. Désirée sort avec un historien, Anders, mais elle se rend vite compte que c'est surtout le petit garçon d'Anders qui l'intéresse. Benny se met en ménage avec sa cousine Anita, qui lui donne exactement ce qu'il pensait chercher, de l'aide dans la maison et dans l'étable. Mais il n'arrive pas à tomber amoureux d'elle, «pas plus qu'il peut se mettre à fredonner des airs d'opéra».
Désirée finit par comprendre qu'il lui faut à tout prix un enfant, dût-elle être mère célibataire, et elle demande à Benny Le caveau de famille d'en être le père, sans pour autant vivre avec elle. Il accepte, mais en posant ses conditions. Il n'a certainement pas l'intention de lui laisser carte blanche si enfant il y a («Tu transformeras mon gamin en un petit docteur en langues mortes !»). Ils décident de faire trois essais, au moment propice, comme dans les contes de fée. Lorsque Désirée aura le résultat du test de grossesse, ils prendront une décision : si elle n'est pas enceinte, ils couperont tout contact, si elle est enceinte - eh bien, ils y réfléchiront.

D'autres renseignements :
Les voisins de Benny s'appellent Bengt-Göran et Violette.
Märta, la meilleure amie de Désirée, vit avec un homme en fauteuil roulant.
Benny appelle Désirée la Crevette, «Pâle, recroquevillée sur ses parties molles, une carapace autour...»
Présentation de l'éditeur
Après l'immense succès du Mec de la tombe d'à côté, nous sommes des centaines de milliers de lecteurs à nous demander ce qu'il advient de Désirée, la bibliothécaire, et de Benny, le paysan. Elle dévore avec autant d'ardeur les livres et les produits bio, lui élève des vaches et n'imagine pas qu'on puisse lire «de son plein gré». Pourtant, ils se sont promis trois essais pour avoir un enfant ensemble. Si cela ne donne rien, c'est terminé pour toujours. Et si ça marche...
Comme le disait un critique littéraire suédois : «Le quotidien tue l'amour, la vie de famille l'enterre.» C'est gai. Bienvenue dans le caveau de famille ! Pétillant et jubilatoire.

Un bonheur qui ne vous lâche pas.»
Cosmopolitan (à propos du Mec de la tombe d'à côté)

Née en 1944 en Suède, Katarina Mazetti est journaliste de formation. Aujourd'hui auteur de livres pour la jeunesse et de romans pour adultes, elle rencontre un succès phénoménal avec Le mec de la tombe d'à côté traduit en de nombreuses langues. Le caveau de famille en est la suite.


Ce que j’en pense : 

J’appartiens à la catégorie des lecteurs qui n’avaient pas lu le premier volet de cette histoire. Je l’ai donc prise en pleine vol et comme nous le promettait l’auteur, cela n’était pas si gênant que cela avec une petite mise à niveau que l’on met gracieusement à notre disposition. C’est très agréable car oui, on ne peut pas avoir tout lu. On n’a qu’une vie. 

J’ai vite rattrapé mon retard donc et je me suis plongée dans cette intrigue à deux voix. Une fois, c’est Désirée qui nous raconte l’histoire et une autre fois, c’est Benny. On a pour chacun leur version des faits avec leurs sentiments, leurs impressions. Il y a donc quelques redondances, mais qui sont liées au style narratif choisit par l’auteur. On les accepte volontiers. 
En revanche, on apprécie moins les scènes répétitives et sans grands intérêts qui se multiplient. Les ficelles qui fonctionnent une fois finissent par lasser dès qu’elles se répètent trop. Dommage. 

L’auteur semble s’embourber dans une intrigue qui n’en n’est plus une puisqu’elle tourne en rond. Alors oui, la vie de couple, les grossesses, les ennuis au boulot, le quotidien, ce n’est peut-être pas le plus glamour ou le plus palpitant à mettre en scène, mais avec une touche de légèreté supplémentaire et un poil d’humour en plus, cela aurait pu le faire. 
Vraiment au début, j’ai aimé découvrir les personnages, mais très vite, vers la moitié du roman qui n’est pas très long, j’ai eu l’impression qu’ils n’avaient plus grand chose de nouveau à me dire. C’est devenu plus pesant. 

Ce n’est pas un livre indigeste pour autant, mais peut-être que le trop grand succès du premier volet a volé des billes au second. Ce n’est pas toujours évident de réitérer un succès avec les mêmes éléments. Cette fois, ce ne fut pas concluant, mais je relirai certainement un jour Katarina Mazetti pour ne pas rester avec cette impression de rendez-vous loupé. 


Et s’il fallait mettre une note : 11 /20 aux éditions Gaïa, collection Gaïa littérature, 237 pages, 10 € 24.
Publié le 26 février 2011.
Existe en version de poche.


Le pitch : 

Avant-propos de l'auteur

Ce livre est la suite du Mec de la tombe d'à côté. Si vous ne l'avez pas lu, vous n'aurez quand même aucun mal à suivre l'histoire, en parcourant le bref résumé ci-dessous.

Désirée Wallin, bibliothécaire trentenaire, est veuve depuis peu d'Örjan, un homme dont elle partageait les goûts, le style de vie et les opinions. Pourtant, leur mariage restait tiède. Elle s'est plus ou moins adaptée à sa nouvelle vie solitaire et consacre son temps au travail, mais elle a terriblement envie d'un enfant. Au cimetière, elle rencontre Benny Söderström qui se rend sur la tombe de sa mère. Il vit seul depuis la mort de celle-ci et essaie de faire tourner une petite exploitation de vaches laitières, mais il a du mal à joindre les deux bouts - qu'il s'agisse d'argent ou de temps. Ils tombent amoureux malgré d'énormes divergences d'intérêts et de façons de vivre («Ce n'était pas exactement un déclic. Plutôt comme quand je touche la clôture électrique sans faire gaffe», dit Benny), mais ils peinent à accorder leurs quotidiens. La grande crainte de Benny est de se retrouver vieux garçon pathétique et il veut une femme qui puisse l'assister tant dans l'étable que dans la maison. Désirée ne pense pas être cette femme et elle ne tient pas du tout à abandonner sa vie pour s'installer à Rönngården. Ils finissent par rompre et s'enfoncent dans la déprime, l'un comme l'autre. Désirée sort avec un historien, Anders, mais elle se rend vite compte que c'est surtout le petit garçon d'Anders qui l'intéresse. Benny se met en ménage avec sa cousine Anita, qui lui donne exactement ce qu'il pensait chercher, de l'aide dans la maison et dans l'étable. Mais il n'arrive pas à tomber amoureux d'elle, «pas plus qu'il peut se mettre à fredonner des airs d'opéra».
Désirée finit par comprendre qu'il lui faut à tout prix un enfant, dût-elle être mère célibataire, et elle demande à Benny Le caveau de famille d'en être le père, sans pour autant vivre avec elle. Il accepte, mais en posant ses conditions. Il n'a certainement pas l'intention de lui laisser carte blanche si enfant il y a («Tu transformeras mon gamin en un petit docteur en langues mortes !»). Ils décident de faire trois essais, au moment propice, comme dans les contes de fée. Lorsque Désirée aura le résultat du test de grossesse, ils prendront une décision : si elle n'est pas enceinte, ils couperont tout contact, si elle est enceinte - eh bien, ils y réfléchiront.

D'autres renseignements :
Les voisins de Benny s'appellent Bengt-Göran et Violette.
Märta, la meilleure amie de Désirée, vit avec un homme en fauteuil roulant.
Benny appelle Désirée la Crevette, «Pâle, recroquevillée sur ses parties molles, une carapace autour...»
Présentation de l'éditeur
Après l'immense succès du Mec de la tombe d'à côté, nous sommes des centaines de milliers de lecteurs à nous demander ce qu'il advient de Désirée, la bibliothécaire, et de Benny, le paysan. Elle dévore avec autant d'ardeur les livres et les produits bio, lui élève des vaches et n'imagine pas qu'on puisse lire «de son plein gré». Pourtant, ils se sont promis trois essais pour avoir un enfant ensemble. Si cela ne donne rien, c'est terminé pour toujours. Et si ça marche...
Comme le disait un critique littéraire suédois : «Le quotidien tue l'amour, la vie de famille l'enterre.» C'est gai. Bienvenue dans le caveau de famille ! Pétillant et jubilatoire.

Un bonheur qui ne vous lâche pas.»
Cosmopolitan (à propos du Mec de la tombe d'à côté)

Née en 1944 en Suède, Katarina Mazetti est journaliste de formation. Aujourd'hui auteur de livres pour la jeunesse et de romans pour adultes, elle rencontre un succès phénoménal avec Le mec de la tombe d'à côté traduit en de nombreuses langues. Le caveau de famille en est la suite.


Ce que j’en pense : 

J’appartiens à la catégorie des lecteurs qui n’avaient pas lu le premier volet de cette histoire. Je l’ai donc prise en pleine vol et comme nous le promettait l’auteur, cela n’était pas si gênant que cela avec une petite mise à niveau que l’on met gracieusement à notre disposition. C’est très agréable car oui, on ne peut pas avoir tout lu. On n’a qu’une vie. 

J’ai vite rattrapé mon retard donc et je me suis plongée dans cette intrigue à deux voix. Une fois, c’est Désirée qui nous raconte l’histoire et une autre fois, c’est Benny. On a pour chacun leur version des faits avec leurs sentiments, leurs impressions. Il y a donc quelques redondances, mais qui sont liées au style narratif choisit par l’auteur. On les accepte volontiers. 
En revanche, on apprécie moins les scènes répétitives et sans grands intérêts qui se multiplient. Les ficelles qui fonctionnent une fois finissent par lasser dès qu’elles se répètent trop. Dommage. 

L’auteur semble s’embourber dans une intrigue qui n’en n’est plus une puisqu’elle tourne en rond. Alors oui, la vie de couple, les grossesses, les ennuis au boulot, le quotidien, ce n’est peut-être pas le plus glamour ou le plus palpitant à mettre en scène, mais avec une touche de légèreté supplémentaire et un poil d’humour en plus, cela aurait pu le faire. 
Vraiment au début, j’ai aimé découvrir les personnages, mais très vite, vers la moitié du roman qui n’est pas très long, j’ai eu l’impression qu’ils n’avaient plus grand chose de nouveau à me dire. C’est devenu plus pesant. 

Ce n’est pas un livre indigeste pour autant, mais peut-être que le trop grand succès du premier volet a volé des billes au second. Ce n’est pas toujours évident de réitérer un succès avec les mêmes éléments. Cette fois, ce ne fut pas concluant, mais je relirai certainement un jour Katarina Mazetti pour ne pas rester avec cette impression de rendez-vous loupé. 


Et s’il fallait mettre une note : 11 / 20


mercredi 12 février 2020

Origines des hommes, origines d’un homme d’Yves Coppens



Le livre : 

Origines des hommes, origines d’un homme d’Yves Coppens aux éditions Odile Jacob, 464 pages, 24 € 90.
Publié le 17 janvier 2018.


Le pitch : 

« Quatre-vingts ans de souvenirs, de rencontres, de voyages, d’initiatives, de résultats, de succès, de joies, de plein de petits plaisirs et de tout petits malheurs, de grands éblouissements.
La paléoanthropologie et l’archéologie ont le devoir scientifique et philosophique de reconstituer l’histoire de l’homme ; elles ont démontré que nos racines étaient animales, prouvé notre cousinage avec les grands singes, déclaré notre origine unique, tropicale et africaine, montré la logique de notre déploiement progressif à travers le monde, et expliqué comment conscience et connaissance ont peu à peu donné à ce drôle de petit mammifère que nous sommes des traits comportementaux que l’on n’avait pas encore vus poindre le long des 4 milliards d’années d’histoire de la vie et qui sont le libre arbitre et la liberté, la responsabilité et la dignité. » Y. C.
Au travers de ses propres Mémoires, et à la lumière des découvertes les plus fondamentales qui ont rythmé sa vie, ce sont, en quelque sorte, les Mémoires de l’humanité que nous restitue ici Yves Coppens, conjuguant le savoir du scientifique, son humanité et le talent de l’écrivain.
Yves Coppens est le découvreur mondialement connu de nombreux fossiles humains célèbres, dont Lucy. Il est paléontologue, professeur au Muséum national d’histoire naturelle, professeur au Collège de France, membre de l’Académie des sciences et de l’Académie de médecine. Il est l’auteur de Pré-ambules, Le Genou de Lucy, L’Histoire de l’homme, Pré-textes, Pré-ludes et Des pastilles de préhistoire, qui ont été de très grands succès. 



Ce que j’en pense : 

Yves Coppens est un homme que j’aime beaucoup. Non pas que je le connaisse personnellement, mais j’apprécie depuis très longtemps ce qui se dégage de lui. J’ai lu maint fois des articles concernant ses découvertes, celles qu’il avait suivi, parrainé etc. J’ai lu aussi d’autres ouvrages qu’il avait signé et j’avais apprécié son travail de vulgarisation. Idem pour tout ce qu’il a pu faire au niveau des musées, des conférences, des expositions. L’Histoire m’a toujours passionné et j’en ai fait mes études à l’université, c’est dire. Connaître et comprendre nos origines nous éclaire sur notre passé, présent et même dans une certaine mesure notre futur. 
Yves Coppens l’a compris depuis longtemps et il nous livre ici ses mémoires. Comme il a presque toujours été fasciné par l’Histoire lui aussi, sa vie se mêle alors étroitement avec des découvertes très importantes. La petite et la grande Histoire n’ont jamais été aussi bien entremêlées. 

Lecture très intéressante, je déplore juste l’aspect parfois un peu trop catalogue de certains passages. C’est en revanche super pour retrouver les références, bibliographies… Bref, une mine pour certains étudiants. 
Le style est en général très agréable et facile à aborder. 
Je suis sidérée qu’un seul homme ait pu faire autant de choses même si je m’en doutais puisque je suis depuis un bon moment son parcours. Le titre est particulièrement bien choisi et cette autobiographie est aussi sympathique que son auteur. Il y a l’homme et le chercheur, c’est un lot qu’il faut prendre et on ne s’en lasse pas. Heureusement, l’histoire n’est pas terminée… 


Et s’il fallait mettre une note : 13 / 20


vendredi 7 février 2020

Quand les animaux s’en vont… De Valérie Lebon



Le livre : 

Quand les animaux s’en vont… De Valérie Lebon aux éditions Favre, 204 pages, 20 € 00.
Publié le 6 février 2020.


Le pitch : 

Des histoires poignantes pour nous réconforter face à un deuil, nous aider à accompagner nos compagnons en fin de vie, et même apprendre à communiquer avec eux lorsqu'ils sont de l'autre côté. 
Valérie Lebon, communicatrice animale professionnelle depuis dix ans, partage ici ce qu'elle a appris grâce à ses nombreux contacts télépathiques avec les animaux, vivants ou défunts, sur l'au-delà, leurs ressentis face à la mort et leurs messages pour les humains. Des histoires poignantes et réconfortantes, pour nous encourager à être à l'écoute des besoins réels de nos compagnons en fin de vie, à surmonter notre peine et nos peurs pour affronter sereinement, avec eux, ces moments délicats, en les aidant de notre mieux dans cette transition, en restant attentifs à leur bien-être et pas seulement au nôtre. Car chez les animaux comme chez les hommes, la mort n'est pas une fin : c'est simplement un passage vers un autre état de conscience. 


Ce que j’en pense : 

J’ai reçu ce livre en partenariat car il m’a intéressé lorsque je l’ai vu dans les catalogues d’édition. Je suis comme les 25 à 50 % des foyers de France, de Suisse et de Belgique, j’ai avec les miens un animal de compagnie. J’en ai eu plusieurs, parfois en même temps, mais aujourd’hui il ne m’en reste plus qu’un car oui, ils sont tous partis rejoindre un au-delà qui m’échappe. Je les ai aimés profondément, ils ont tous partagé notre existence et nous ont apporté beaucoup. C’est difficile à exprimer, mais celles et ceux qui ont ce type de relations avec leurs compagnons à 2, à 4 pattes, à plumes, à poils, à écailles et j’en passe, me comprendront assurément. 
J’ai déjà dû accompagner au mieux des animaux malades, en fin de vie… J’ai fait ce que j’ai pu jusqu’au bout. Sans réelles connaissances et surtout avec mon cœur, mon sens pratique. J’espère avoir « réussi » à être une fidèle amie. 

Dans cet ouvrage, Valérie Lebon nous rappelle ce qu’est une communicatrice animale professionnelle.
Ensuite nous avons plusieurs histoires qui nous montre que nos animaux peuvent ressentir bien des sentiments et que la communication n’est pas toujours aisée en cas de maladie. La plupart des « maîtres » comprennent qu’il y a un souci, mais les vétérinaires n’en décèlent pas systématiquement la nature. Le communicant animale est donc un interlocuteur qui peut aider pour trouver des solutions qui sont évoqués en fonction des cas présentés. 
Il sera évoqué aussi les cas où il faut laisser l’animal partir même si c’est difficile. La fin d’un voyage n’est jamais totalement apaisée car il y a beaucoup de chagrin pour chacun. Là encore des cas pratique seront exposés afin de bien cerné les propos de l’auteur. 

Faire son deuil sera une thématique abordée. La mort étant un passage, la suite de la vie pour chacun d’entre nous, humain ou animal.
Parfois la communication avec l’animal passé de l’autre côté permet à des compagnons humains de mieux faire ce travail de deuil. De nouveaux exemples détaillés dans l’ouvrage nous aident à mieux saisir ces propos. On peut être sceptique, mais est-t-on toujours certain de tout ?

L’important est certainement de vivre une relation la plus belle qui soit avec son ou ses animaux. Le maître mot est amour. 
Ce livre est rempli d’amour. 
Il m’a fait pleurer. J’ai repensé à mes amis partis, ils me manquent toujours, mais j’espère que tout va bien pour eux. Je les aime toujours autant, je ne les ai jamais oubliés et ils sont toujours vivants en moi. 
Cette lecture peut aider certaines personnes à passer un cap, à voir autrement les faits, à envisager un prochain chemin avec un autre compagnon sous un autre angle… 


Et s’il fallait mettre une note : 15 / 20