samedi 26 décembre 2020

L'instant mantra de Sylvain Romain

 



Le livre : 

 

L’instant Mantra de Sylvain Roman aux éditions Indigraphe, 256 pages, 16€90.

 

 

Le pitch : 

 

Baptiste rêve d’une romance digne du septième art. Un soir, alors qu’il rentre de séminaire, une enveloppe carmin l’attend dans sa boite aux lettres. Pas de cachet de la poste, pas de timbre ; ni expéditeur, ni destinataire. Il ouvre. Un doux parfum s’échappe. A l’intérieur, un carton d’invitation sur lequel sont inscrits un mantra et un acronyme imprononçable. Le début d’une longue série. Le début d’une double énigme à résoudre. Quel est ce voyage qui lui est proposé ? Qui est cette mystérieuse inconnue qui lui adresse ces missives ?

Pour Sylvain Martin, écrire, c’est apporter sa contribution à éveiller les consciences, diffuser de l’amour et favoriser la compréhension que nous avons les uns des autres. Tout au long de « L’instant mantra », son premier roman, il nous livre les jalons d’une philosophie du cœur.

 

 

Ce que j’en pense : 

 

Voilà un roman qui m’aura permis de finir l’année 2020 avec une belle touche de positivité alors que l’ambiance générale n’est pas si terrible que cela, même pour les fêtes de fin d’année, car 2021 s’annonce au mieux compliqué. Bref…

 

Plonger dans ces pages et ce jeu de piste jonché de mantra avec au bout peut-être une belle histoire d’amour, des amitiés fortes et une flopée de bons sentiments si doux que l’on peut limite en être écœuré ne devrait pas vous faire de mal. Au contraire même si ce n’est pas LE roman du siècle, il serait dommage de bouder un peu de bonheur simple. 

 

L’écriture n’est pas mauvaise, parfois un peu trop stéréotypée à mon goût et quelques maladresses ici ou là (le choix des horaires par exemple avait le don de m’horripiler par exemple, allez savoir pourquoi ?!?!), mais rien qui ne m’ait découragé. J’avais envie de cette bouffée de douceur qui était trop sucrée par instant, mais tant pis.

 

L’intrigue est cousue de fil blanc, mais là non plus je ne pense pas que c’était vraiment si essentiel que cela. On se laisse porter par cette facilité et les messages contenus dans les mantras envoyés à Baptiste me semble plus essentiel. 

 

Un roman feel good sympathique qui ne révolutionne pas tout, mais n’est pas à négliger. Il en vaut bien d’autres qui se vendent comme des petits pains en librairie. 

 

Petit plus : J’ai particulièrement apprécié l’histoire de la maison d’édition, de ses choix, de sa vision sur les textes… Je lui souhaite une longue existence et je vais faire plus attention à leurs publications maintenant que je la connais. 

 

 

 

Pour vous faire une autre idée du livre : 

 

https://youtu.be/MBi-b1wAz7g

Terrien, T'es rien ! Le jour où la Terre s'arrêta par Valott

 


Le livre : 

 

Terrien, t’es rien ! Le jour où la Terre s’arrêta par Valott aux éditions Favre, 104 pages, 14 €.

Publié en novembre 2020

 

 

 

Le pich : 

Comme le disait l’auteur de BD Moebius :

« Dessinateur est le métier le plus libre du monde. On vous enferme dans une pièce et vous faites ce que vous voulez. »

Tout dessinateur est un confiné d’origine. Il utilise sa planche à dessin comme une planche de salut et dessine pour s’évader. Dès que la pandémie a débuté, Valott a traduit ce que nous traversions grâce à la finesse de ses traits. Il a réalisé des instantanés du quotidien, tout en y ajoutant sa touche humoristique, mais aussi ses références artistiques et philosophiques ; sans faire l’impasse sur la franche rigolade, si essentielle à la survie.

Cet ouvrage, c’est l’occasion de revenir sur un phénomène qui a touché la terre entière et nous a tous réunis. Un combat à coup de crayons pour ne pas oublier que nous avons vécu une partie de l’Histoire qu’il faut faire nôtre. Il y a des leçons à tirer, des réflexions à mener et une solidarité à entretenir.

 

 

Ce que j’en pense : 

 

En Suisse, il n’y a pas que le chocolat, les montres, les banques… 

Il y a aussi des personnes inspirées qui profitent du confinement (le premier au printemps 2020) pour exercer leur métier (dessinateur) avec des horizons revus à la baisse (les quatre murs d’un appartement et les news diffusés sur les différents média). 

 

Vraiment pas évident de croquer l’actualité avec des telles œillères et une visibilité quasiment nulle sur l’avenir.

 

Drôles, mais aussi intelligentes, ces illustrations, sur le thème de la pandémie mondiale qui paralyse encore et toujours une grande partie du monde, sont des traces que nous aimerons ou pas revoir dans quelques années. 

Voilà un beau recueil à feuilleter régulièrement car magnifique coup d’œil et coup de crayon qui égratigne un peu notre statut tout puissant.



Pour vous donner une idée : 


https://issuu.com/editionsfavre/docs/terrien_t_es_rien__valott__ed._favre__2020__-_extr



mercredi 2 décembre 2020

Mes lectures de novembre 2020

 



Nouveau bilan de mes lectures mensuelles qui sont autant de nourriture pour mon esprit. 



  • « Messages des pierres au peuple humain » de Joëlle Chautems et Fabrice Chapuis (Rentrée littéraire 2020): 46 magnifiques cartes et un livret plus minimaliste d’accompagnement compose ce coffret de belle facture qui est parfait pour débuter dans la connaissance des pierres semi-précieuses. On y croit ou pas, mais c’est juste splendide donc à minima pour le plaisir des yeux. 


  • « La voyageuse de nuit » de Laure Adler (Rentrée Litteraire 2020) : Beaucoup voulait dissuader Laure Adler d’écrire ce livre car le sujet dérange. La vieillesse ça ne vend pas du rêve pourtant à moins d’être stoppé prématurément dans l’existence, c’est notre lot à tous. Intelligent, érudit, documenté, ce livre m’a particulièrement plu dans sa seconde partie.


  • « La faiseuse d’anges » de Camilla Läckberg : On prend les mêmes et on continue. Toujours la même équipe, toujours les mêmes protagonistes de bases et toujours les même recettes d’écriture. Ce n’est pas lassant car vraiment on est attaché aux personnages. Seuls quelques nouveaux liés à la nouvelle affaire en cours vont apporter du sang neuf. Beau tableau à la fois du passé et du présent. Rien n’arrive sans raison ou presque… Et quand la fiction rejoint la réalité, alors là…


  • « Louis XIV : L’hiver du grand roi » de Max Gallo : Suite de cette biographie consacrée à l’un de nos plus grands souverains. C’est toujours aussi bien écrit, facile à lire, rendu si vivant que l’on y est presque, dans le coeur même de ce monarque que l’on croit connaître et qui pourtant nous surprend encore. On connait les grandes lignes et surtout on connaît l’issue finale, mais qu’importe, on reste accroché et on espère jusqu’à l’ultime phrase. 


  • « Spy family » tome 2 de Tatsuya Endo (Manga) - (Nouveauté novembre 2020) : Si cette famille n’est qu’un vaste mensonge, elle fonctionne néanmoins de mieux en mieux. Un espion, une tueuse et une orpheline ayant le pouvoir de lire dans les pensées des autres, c’est pas banal, mais il faut bien cela pour sauver la paix dans le monde non ? Noirceur du monde, mensonges à tous les étages pour ne laisser transparaitre que ce qui est beau, lisse et moral, vraiment ce manga lu en duo avec ma fille cadette pourrait être très déprimant, mais il reste dynamique, riche, bourré d’humour qui grince ou juste pour le plaisir, donc on devient addict. 


  • Moriarty tome 1 et 2 de Ryosuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi (Manga) : Et si pour une fois, on changeait d’optique ? Regardons l’histoire à travers les yeux du « méchant » des aventure de Sherlock Holmes (bien qu’il ne soit présent que dans quelques aventures du détective et non pas dans toutes). Version très esthétique, quelque peu romantique, pas toujours réaliste (certains détails vont vous sauter au yeux), assez manichéenne, mais pas désagréable. C’est une lecture partagée avec ma cadette encore. 


  • « Les Tuniques Bleues n*64 : L’envoyé spécial » de Munuera et Beka (Nouveauté octobre 2020) : Je connais assez mal « Les Tuniques Bleues » car j’ai dû lire qu’un ou 2 autres albums. Mon mari lui est plus expert et me l’a fortement conseillé. Je vais en faire de même avec vous. Intrigue avec 3 volets qui se rejoignent, dessins magnifiques, couleurs splendides, du renouveau, mais en respectant la tradition et un fond de véracité supplémentaire, c’est le programme. Mention spéciale pour l’interview dans les premières pages retraçant la genèse de cet album unique.


  • « BL métamorphose » tome 4 de Kaori Tsurutani (Manga) : Avant dernier volume certainement pour cette histoire d’amitié intergénérationnelle et de passions communes qui se fichent bien que vous soyez lycéenne ou une mamie. D’ailleurs, je partage cette lecture avec ma fille cadette de 15 ans alors que j’en ai 45. Nous aimons les manga et je suis heureuse de lui avoir fait découvrir cet univers si riche il y a quelques années, mais elle m’en apprend aussi maintenant.