lundi 1 décembre 2008

La parole est à la défense ! ----- "L'orde de Cicéron : le procès" Tome 1


J’aime beaucoup diversifier mes lectures et je n’hésite jamais à changer de genre, à basculer de l’un à l’autre sans vergogne. Je considère que c’est seulement ainsi que l’on peut élargir ses horizons et toucher du doigt, la culture, la vraie… Enfin, ce n’est pas le thème du jour.

Aujourd’hui donc, ce sera un avis BD avec une petite perle dénichée dans les bacs de la médiathèque la plus proche de chez moi : le premier tome de la saga « L’ordre de Cicéron : le procès ».

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Les auteurs : (sources Wikipédia)

*****Richard Malka est né en 1968. Il est avocat au barreau de Paris et scénariste de bandes dessinées.

* Côté carrière professionnelle :
C’est un spécialiste, du droit de la presse, formé au sein de « l'écurie » de l'avocat Georges Kiejman.
Avocat à 23 ans, il est actuellement indépendant.
Il est avocat du journal Charlie Hebdo depuis 1992 et reste très proche des membres de sa rédaction, des groupes radiophoniques NRJ et Beur FM, de la maison d'édition l'Association, des éditions du cherche midi et de nombreux journalistes (dont Philippe Cohen).
Il est également un des avocats de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream dans les affaires de diffamation reprochées au journaliste Denis Robert.

* Côté BD : Proche du milieu depuis longtemps (via Charlie Hebdo ou l'Association) il franchit le pas en scénarisant dessiné par Paul Gillon l'Ordre de Cicéron. Une série remarqué se déroulant dans le milieu des avocats.
Ainsi lancé Malka a lancé une autre série, Section financière, avec Andrea Mutti.
En 2006, il est co-auteur d'un sulfureux succès de librairies, « La face cachée de Sarkozy », avec le journaliste Philippe Cohen et le dessinateur Riss.

****** Paul Gillon, né le 11 mai 1926 à Paris, est un auteur de bande dessinée français

* Illustrateur et caricaturiste, il s'intéresse à la mode, au théâtre et au cinéma, c'est un peu par hasard qu'il fait une carrière d'auteur de bande dessinée. Dans l'hebdomadaire Vaillant, il reprend la série Lynx Blanc puis crée Fils de Chine et Cormoran. Il entre par la suite à France-Soir (13, rue de l'Espoir, de 1959 à 1972) et au Journal de Mickey (Teva, La déesse d'or, Le temps des copains, Notre-dame de Paris, etc.). Amateur de science-fiction, il crée Les Naufragés du temps sur un scénario de Jean-Claude Forest. Il tâte aussi de la veine érotique avec La Survivante et Jehanne, dans L'Écho des savanes.

Paul Gillon est le lauréat du Grand Prix de la Ville d'Angoulême en 1982.

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L’intrigue :

À New York, le premier réseau mondial d’avocats décide, sans raison apparente, d’éliminer le plus prestigieux cabinet français.
C’est à ce moment-là que réparait le souvenir d’un procès d’assises oublié de tous depuis bien longtemps et où deux jeunes plaideurs de talent s’y étaient affrontés avec fougue et passion. Cette lutte, presque fratricide, ne sera pas sans conséquences puisque que furent ainsi scellés, en 1938, leurs destins, mais aussi celui de leurs familles pour plusieurs générations.

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Mon avis :

Une fois n’est pas coutume, la belle couverture de l’album BD est à l’image des pages que vous pourrez découvrir à l’intérieur de l’album.
Combien de fois n’ai-je été déçue en ouvrant à peine une BD qui m’avait tapée dans l’œil sur le présentoir ? Le graphisme intérieur n’étant en rien comparable à celui de la couverture. Je préfère ne pas les comptabiliser, cela me ferait bien trop de mal. Heureusement, cette fois, c’est de la belle ouvrage.
Chaque case fourmille de détails et nous propose un univers riche, très riche même, autant que celui très complexe des liens de famille, d’amitié et des rouages de la justice française dans lequel nous allons nous mouvoir tout au long de l’intrigue.

Le texte des bulles est digne des meilleurs scénarios et se trouve rédigé dans un langage soutenu sans être rébarbatif. Les termes plutôt techniques sont alors bien expliqués en bas de chaque page sous forme de petites notes.

Pour un peu et ce dès la première page, on pourrait se croire dans un long-métrage américain. Tous les repères visuels y sont (vue sur Manhattan et ses buldings, la page suivante étant consacrée à Paris), les codes linguistiques, les personnages, leurs allures… Tout y est.
Un antagonisme prenant et ancien entre les USA, puissance mondiale sans partage (?), et la vieille Europe avec la France. Les puissants vont-ils dévorer les plus faibles ? C’est le point de départ de ce récit, mais cela va bien au-delà.

Sur un fond de vieilles histoires familiales et de périodes historiques plus ou moins troubles, les héritiers d’une lignée d’avocats et d’hommes de loi vont se retrouver face à face.

Au départ, c’est un peu le combat de David contre Goliath car on imagine mal comment le petit cabinet français va pouvoir se sortir de ce guêpier. Et puis surtout, on comprend enfin pourquoi ce réseau américain si important veut mettre un terme à l’existence de notre fleuron national.
L’histoire nous est fort bien narrée et les éléments clefs ne sont divulgués qu’au compte-gouttes. Juste ce qu’il faut pour maintenir toute notre attention jusqu’au bout.
De plus, nous aurons encore une ultime surprise. Et oui, les rebondissements ne sont pas oubliés et c’est tant mieux. Mais chuttttttttt, je ne peux pas vous en dire plus.

J’ai donc dévoré cette BD qui m’a offert un graphisme soigné, élégant et riche. L’intrigue est prenante, cohérente et sous des aspects assez classiques, plutôt révélatrice du fonctionnement de nos sociétés d’hier et d’aujourd’hui.
Je n’attends plus qu’une seule chose, me plonger dans le second tome !

Note finale : 16 / 20

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