Le livre :
Le philosophe qui n'était pas sage de Laurent Gounelle, chez Plon et Kéro, 320 pages, 20 € 90.
Pourquoi cette lecture :
Je crois que j'avais vu l'auteur passer dans la Grande Librairie, un jeudi soir sur France 5, pour présenter cet ouvrage justement. J'avais accroché et je m'étais dit : "Faudra que j'essaie de le trouver ce bouquin pour voir."
Et voilà que je le trouve justement dans les rayonnages de la médiathèque. Une occasion que j'ai saisi tout bêtement.
Le pitch :
La forêt tropicale semblait retenir son souffle dans la chaleur moite du crépuscule. Assise devant sa hutte, Elianta tourna les yeux vers Sandro qui s'avançait. Pourquoi ce mystérieux étranger, que l'on disait philosophe, s'acharnait-il à détruire secrètement la paix et la sérénité de sa tribu ? Elle ne reconnaissait plus ses proches, ne comprenait plus leurs réactions… Qu'avaient-ils fait pour mériter ça ? D'heure en heure, Elianta sentait monter en elle sa détermination à protéger son peuple.
Jamais elle ne laisserait cet homme jouer avec le bonheur des siens. Un roman captivant, plein d'humour, de sens et de suspense. Une histoire surprenante qui cache une subtile remise en cause de notre société.
Ce que j'en ai pensé :
C'est un ouvrage facile à lire, je me suis plongée dedans très vite.
C'est limpide, fluide, l'auteur nous livre les éléments essentiels au fur et à mesure que l'on avance dans notre lecture. On n'a pas trop de questions à se poser, c'est parfait pour se détendre. D'ailleurs, je l'ai trouvé sur table de la médiathèque qui avait rassemblé à cet effet des ouvrages pour le bien-être, la détente, l'esprit zen… C'est clair, je ne me suis pas foulée le mono-neurone en lisant "Le philosophe n'était pas sage" pourtant cette lecture n'était pas si idiote que cela, au contraire.
Oui, il faut se méfier des idées toute faites ou des raccourcis.
Un roman qui se lit sans forcer n'est pas forcément un roman idiot. Il peut sous des airs très accessibles pointer le doigt sur des faits essentiels. Ces derniers nous semblent tellement familiers que l'on n'y prête plus vraiment beaucoup d'attention et pourtant… A y réfléchir deux minutes…
Déjà rien que le titre. un philosophe, c'est en général un homme ou une femme qui apprivoise la sagesse par les écrits des anciens, l'études des lettres classiques… Bref, un sage en devenir qui ne se jette pas la tête baissée dans les problèmes, les galères et autres. Enfin en théorie… Il y a toujours un monde entre les concepts et la mise en pratique.
J'ai lu très rapidement cet ouvrage grâce justement à cette écriture agréable, fluide, limite limpide, presque trop…
Je ne me suis pas ennuyée, mais j'avoue ne pas avoir été non plus trop bousculée. Je pouvais prévoir les rebondissements et c'est un peu dommage. Pour le suspens, je repasserai.
Côté humour, je ne me suis pas bidonnée non plus même si quelques petites phrases ici ou là n'étaient pas sans me faire sourire.
J'avoue avoir tourné les pages pour voir si je n'allais pas être surprise à un moment donné, mais non, pas plus que cela non plus.
Et le pire dans cette lecture, c'est que je me sentais presque mal de voir quel portrait Laurent Gounelle dressait de notre société actuelle. Non pas qu'il avait tort, non bien au contraire, hélas. Je culpabilisais d'en faire partie car même si j'essaie de lutter contre, ce n'est pas moi, modeste jeune femme qui va révolutionner le monde ! Mes actions, mon mode de pensée, c'est bien peu de chose en réalité.
Laurent Gounelle enfonce beaucoup de portes ouvertes à mon sens, mais c'est sans doute un mal nécessaire pour toucher un large public et espérer provoquer un minimum de prise de conscience collective.
Un roman qui ne démérite pas, mais dont j'attendais peut-être qu'il aille un peu plus loin.
Je vous le recommande tout de même, il y a tellement plus mauvais dans les rayons !!!!
Et s'il fallait mettre une note : 13 / 20
3 commentaires:
Je vous rejoins sur le style de Laurent Gounelle : fluide et léger, gentiment agréable, qui ne fait pas de vague. J'aurais aimé quant à moi un peu plus de profondeur, des intrigues secondaires, une présentation moins conformiste du chamanisme qui ne le montrerait pas comme un cliché, celui de l'union de la tribu avec le monde qui l'entoure. Mais l'avantage de son style et de sa construction de l'histoire est bien de mettre l'histoire au service des idées qu'il présente, tout en nous laissant une bonne partie du cerveau libre pour les soupeser, les comprendre et les assimiler en attendant les suivantes.
J'ai apprécié ce roman, pas autant que L'homme qui voulait être heureux mais il m'a néanmoins fait pas mal réfléchir :)
Je trouve que les livres sont aussi là pour nous donner du grain à moudre de temps et temps. Parfois, ce ne sont pas les titres auxquels on s'attend qui y parviennent, mais c'est aussi cela le mystère de la littérature quelque soit.
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