mardi 18 novembre 2008

La source du mal


Au vu de la superbe météo qui règne actuellement, je me suis posée des questions bien gaies, qui vous plombent le moral et qui vous font frémir d’effroi… Des questions de saison quoi ! Alors, qu’est-ce qui pourrait vous transformer en monstre ? Difficile de répondre de prime abord. On aurait bien quelques idées, mais tout ceci reste de la fiction, ou vague… Voici donc une des réponses possibles, en images…
« Hannibal Lecter, les origines du mal » est le cinquième film inspiré des ouvrages de Thomas Harris et qui traite du cannibale le plus célèbre du 7 ème art depuis « Le silence des agneaux » qui n’est certes pas le premier opus chronologique de la saga, mais celui qui a le plus marqué les esprits.

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La saga Hannibal Lecter : (et sa french touch !)

Dans l’ordre, il y a eu en 1986 « Le Sixième Sens » , d'après le roman « Red Dragon », « Le Silence des agneaux » (1991), d'après le roman « Silence of the Lambs », « Hannibal » (2001), d'après le roman « Hannibal », et « Dragon Rouge » (2002), une nouvelle fois d'après le roman « Red Dragon ». « Hannibal Lecter : les origines du mal » est adapté du roman « Hannibal Rising », paru en janvier 2007 en France.

Dans « Hannibal Lecter, les origines du mal », on se plonge dans l’enfance et la jeunesse de ce monstre hors du commun. Après l’avoir découvert adulte, voir même vieillissant, mais avec toujours autant de répondant, on avait sans doute envie ou même besoin de percer à jour un peu plus sa personnalité, de lui voir un visage plus humain, de faire tomber le masque.

Pour ce film, c’est le jeune acteur français Gaspard Ulliel qui prêtera ses traits au personnage devenu un jeune homme rempli de haine depuis qu’il a retrouvé tous ses souvenirs sur les circonstances de la mort de sa petite sœur, Mischa.
Acteur fort jeune donc car né le 25 novembre 1984, mais à la filmographie déjà bien fournie (« Le pacte des Loups », « Un long dimanche de fiançailles », « Jacquou le croquant » pour ne citer que…) et ne manquant pas de projets pour les mois à venir. Cette première expérience avec le cinéma hollywoodien ne sera donc pas la dernière assurément.
En tout cas chapeau bas car camper un tel personnage après Brian Cox et surtout Anthony Hopkins, ce n’était pas une mince affaire.

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L’intrigue :

Nous sommes en 1944. C’est la débâcle de l’armée allemande devant les forces russes. Hannibal et sa famille quitte leur château et se réfugie dans un chalet, mais les horreurs de la guerre les poursuivent jusque-là. Ses parents sont tués, sa jeune sœur sera assassinée, puis dévorée par des hommes sans foi, ni loi. Hannibal est aux portes de son destin.
Orphelin, il quittera son pays pour rejoindre sa tante par alliance, une Japonaise, Lady Murasaki, jeune veuve et vivant seule en France. Elle le prendra sous sa protection, mais très vite, Hannibal trouvera le seul moyen de faire face à ses démons : venger sa sœur.

Ce n’est pas aisée de résumé une telle histoire où la dimension psychologique tient une telle part. Cela était déjà vrai dans les précédents volets de la saga, mais ici cela prend tout son sens.

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Ma superbe nuit :

Quelle bonne idée j’ai eu de le regarder ce lundi soir, bien calé dans mon lit, sous la couette. Oui, une idée de génie car maintenant, plus moyen de fermer l’œil de la nuit !!!
Je ne sais pas si ce sont les maternités qui m’ont fait changer à ce point, mais avant elles, je pouvais regarder les pires horreurs sans même sourciller. Là, dés qu’il s’agit d’un enfant et plus encore d’une petite fille (j’en ai deux), je me fige.

La bande originale est importante pour vous plonger dans une atmosphère aussi oppressante. Je l’ai trouvé assez réussi. En tout cas, les souvenirs qui m’en reste sont liés à des images pas roses du tout ! Rouges sans aucun doute, rouges sang… Dans tous les cas, l’ambiance est indéniablement plombée et l’on n'a pas envie de piquer un fou rire…

J’ai vu presque tous les longs-métrages précédents et je les ai trouvés de qualité inégale. J’adorais en revanche toutes les prestations d’Anthony Hopkins qui a su donner vie au personnage d’Hannibal Lecter. Je ne me l’imagine pas autrement d’ailleurs… C’en est presque gênant pour l’acteur car j’ai du coup bien des réticences à le voir jouer autre chose.
Reste que Gaspard Ulliel est époustouflant. J’ai été captivée, envoûtée par ses regards, sa façon de se mouvoir, sa voix aussi. Il est hypnotique, fascinant et possède un charisme rare.
Hannibal Lecter n’est encore qu’un jeune homme, un simple étudiant en médecine, mais sous cette apparence bien lisse se cache un prédateur qui n’éprouve pas la moindre pitié pour les victimes qu’il a choisies. J’y ai cru durant tout le film et même encore maintenant.

Gong Li campe une Lady Murasaki, belle, forte et fière. Elle le protègera autant que cela lui sera possible, mais ne dira-t-elle pas : « que reste-il à aimer en toi ? »
La transformation de cet enfant en monstre n’aura pris que bien peu de temps. Une machine infernale qui vous entraîne avec le personnage. J’ai éprouvé la sensation d’être dévorée par un flot d’émotions fortes comme rarement.

Les images, la photographie sont belles quoique fort sombres parfois, un peu comme ce qui se trame tout au fond de l’âme d’Hannibal. Tout est fait pour que la sensation d’oppression soit ressentie par tous. Cette recherche de l’esthétisme donne encore plus de profondeur au mal naissant, plus de poids aux horreurs qui vont être perpétrées. Le visage d’ange de Gaspard n’est sans doute pas étranger au fait que l’on frissonne encore plus en le découvrant aussi déterminer à tuer, aussi glacial parfois.

Et voilà, il est 23 H 32, je suis devant mon petit cahier. Demain, je taperai au propre mes notes et vous pourrez lire cet avis (maintenant quoi !). Je n’ai plus sommeil alors que je suis crevée. Je suis certaine que cette nuit et même les suivantes, de bribes de ce film vont envahir mes rêves et les transformer en cauchemars. Brrrrrr !
Ah cela va être une super nuit ! Pour une fois j’aurais aimé voir un film nettement moins bon !

Note finale : 18/20.

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