Le livre :
Le braconnier du lac perdu de Peter May aux éditions du Rouergue (collection Rouergue noir), 311 pages, 22 € 00.
Pourquoi cette lecture :
Ce titre est la fin d'une trilogie et j'avais apprécié grandement les deux premiers volumes (même si je ne les ai pas lu dans le bon ordre et que je n'ai chroniqué ici que le second volet faute de temps). Il était donc assez logique que je termine ce que j'avais commencé.
Je précise toutefois que rien ne vous oblige à lire les trois volumes, vous pouvez débuter par celui qui tente le plus, ils se lisent aisément même de manière indépendante.
Le pitch :
Depuis qu'il a quitté la police, Fin Macleod vit sur son île natale des Hébrides, à l'ouest de l'Ecosse. Engagé pour pourchasser les braconniers qui pillent les eaux sauvages des domaines de pêche, il retrouve Whistler, son ami de jeunesse. Le plus brillant des enfants de Lewis. Le plus loyal aussi qui, par deux fois, lui a sauvé la vie. Promis au plus bel avenir, il a pourtant refusé de quitter l'île où il vit aujourd'hui comme un vagabond ; sauvage, asocial, privé de la garde de sa fille unique.
Et d'entre tous, il est le plus redoutable des braconniers. Quand Fin se voit contraint de le traquer, Whistler, de nouveau, l'arrache à la mort et le conduit jusqu'à un lac qui abrite depuis dix-sept années l'épave d'un avion. L'appareil, que tous croyaient abîmé en mer, recèle le corps d'un homme, assassiné. Dans sa quête pour résoudre l'énigme, Fin opère un retour vers le passé qui le confronte aux trois femmes qui ont marqué sa vie : Marsaili qui a hanté toute son existence, Mairead à la voix pure qui a envoûté ses premières années d'homme, Mona dont l'a séparé pour toujours la mort tragique de leur fils.
Opus final de la trilogie de Lewis, Le Braconnier du lac perdu en est aussi le plus apocalyptique. Alors que ressurgissent les démons enfouis et que les insulaires affrontent une nature dévastatrice, l'heure des comptes a sonné et les damnés viennent réclamer leur lot de victimes.
Ce que j'en ai pensé :
On nous présente cet opus comme étant le plus sombre de la trilogie et l'on ne nous a pas menti. Je puis vous l'affirmer après avoir tout lu.
C'est sombre, un peu à l'image de la météo / du climat rude qui règne sur les îles des Hébrides. Le beau temps, l'été ne dure jamais assez. Ensuite, on passe toute une vie à chercher ces belles journées, douces et insouciantes, pleines de promesses et de rêves. La jeunesse s'envole bien vite...
Les personnages nous sont pour certains très familiers maintenant. Même avec le temps qui s'est écoulé entre les trois lectures, on reprend bien vite ses marques. Peter May nous dresse un tableau peu banal que l'on n'oublie pas facilement. Sa force réside dans les détails qui nous sont donnés qui éclairent notre compréhension globale. Les descriptions ne sont point là pour nous endormir, elles font parties de l'histoire tout autant que le reste. Cette trilogie, c'est un vaste tout de l'existence.
L'écriture qui fait des allers / retours dans le temps est plus perturbatrice, mais là encore le talent fait que l'on replace de soi-même les éléments, les protagonistes et les évènements là où ils doivent être.
L'intrigue policière passerait presque au second plan tellement l'aventure humaine que l'on retrouve dans ces pages est marquante.
Le braconnier du lac perdu ferme admirablement bien la marche de la trilogie et j'oserai dire que la boucle est bouclée même si la vie continue avec son lot d'absents toujours plus nombreux remplacés par les existences nouvelles qui ne demandent qu'à tracer leur route.
Une trilogie a découvrir.
Et s'il fallait mettre une note : 14 / 20
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