mercredi 8 décembre 2010

Hors-Série Lire : Agatha Christie

Tout commence comme dans une édition classique du magazine Lire.
On débute par un éditorial signé François Busnel. Sa plume m'est familière, de même que le ton. Pour un peu, j'ai l'impression de l'entendre lors de ma lecture. Je crois que c'est le signe que je suis une indécrottable de La Grande Librairie sur France 5.
J'apprécie l'entrée en matière.

Des brèves, pas si brèves que cela parfois, alimentent ma soif de connaissance tout d'abord de ce qu'est devenu aujourd'hui ou de ce qui reste de l'univers de la grande romancière.
C'est distrayant.
On n'est pas tout à fait encore au cœur de notre affaire, mais on s'en approche.

C'est avec un entretien de John Curran que se poursuit notre parcours. C'est sans nul doute le spécialiste de la romancière. On trouve de belles photos pour illustrer ses propos. Il parle d'Agatha comme s'il la connaissait intimement et c'est certainement le cas puisqu'il a pu lire ses carnets personnels jusqu'alors inexploités.

On poursuit avec un article qui traite de sa mystérieuse disparition en 1926. On ne sait toujours pas pourquoi elle a disparue durant 11 jours. Les causes restent inconnues et cela ne fait qu'augmenter l'aura de cette auteur si particulière. Agatha Christie est comme ses ouvrages : pleine d'énigmes.
De nombreuses hypothèses sont lancées, mais la vérité de dérobe. (Voir aussi une petite vidéo que je vous ai trouvé sur la Toile).

Ensuite, on s'intéresse à la place de cette femme à la fois ordinaire et extraordinaire dans son époque. Elle restera attachée aux valeurs du monde victorien bien qu'elle le connut à peine.
C'était son modèle parfait de société.

Romancière, écrivain, auteur, mais aussi un peu archéologue, Agatha était tout ceci. Son second mari l'était d'ailleurs (archéologue). Elle le suivra sur maints chantiers de fouilles. Elle se passionnera pour ces recherches et ses livres en seront directement ou indirectement inspirés.
Ces découvertes, ces voyages et ces séjours parfois rudes furent pourtant pour Agatha ses plus belles années. C'est ce qu'elle dit en tout cas dans son autobiographie et on veut bien la croire car tout de même, ce sont de véritables aventures.

Le Nil, fleuve sacré, sera aussi un protagoniste important dans la vie de la reine des romans à énigmes.
Non seulement il est bordé par l'Histoire de l' Égypte antique, mais c'est aussi là que l'on y trouve les traces de la période de colonisation britannique. Agatha y viendra à plusieurs reprises. Le coût de la vie y était bien moins cher qu'en Grande-Bretagne. Les hôtels de luxe servent de relais pour les voyageurs alors en croisière sur le Nil. Des haltes bienvenues qui inspirèrent encore sans doute Agatha Christie.

Le Devon est la terre natale de la romancière. C'est un comté très vert et qui incarne à ses yeux formidablement bien le calme, la sérénité, mais aussi les secrets. toute une atmosphère propice à l'inspiration.
On visitera même Burgh Island, une petite ile qui sera à l'origine du décor des "Dix petits nègres", mais aussi des "Vacances d'Hercule Poirot". Un grand merci aux journalistes de nous faire autant voyager.

On poursuit notre enquête maintenant en s'intéressant aux deux stars des livres d'Agatha Christie : miss Marple et Hercule Poirot. Des personnages très différents, mais qui au fond œuvrent pour la justice dans un sens et traquent les meurtriers avec leurs armes propres. On est bien loin des "Experts" et ce charme désuet ne se ternit ou ne de fane jamais.
On nous offrira même sur un plateau d'argent le pourquoi du comment Hercule Poirot est Belge et possède autant de défauts.
Et on poursuivra avec un tour d'horizon avec d'autres protagonistes récurrents des ouvrages de la romancière. Des portraits courts, mais instructifs.
On aura un article un peu plus long sur la saga des Beresford. Ils le valent bien !

Un petit retour en analyse sur les techniques utilisées par la reine du crime avec Pierre Bayard. Grand fan de l'auteur, il s'est attaché à prouver (si besoin était) que les œuvres d'Agatha Christie sont subtiles, sophistiquées et que l'on ne doit pas les négliger ou pire les snober !

Les romans qu'elle a pu écrire sont formidablement bien documentés et répondent à la rigueur qu'elle s'impose pour que les "instruments" des crimes soient les plus réalistes possible. Car nous apprendrons que la duchesse de la mort en connaissait un rayon en matière de poison puisqu'elle avait été infirmière durant la première guerre mondiale, puis avait passé le diplôme de préparatrice en pharmacie. Ensuite, elle a entretenu ses connaissances par ses lectures et certaines de ses correspondances.

Tout comme, elle a révolutionné le genre du roman policier. Cela a nécessité beaucoup de travail et de l'imagination. Ses coupables sont le plus souvent détonants et rare sont les ouvrages où on les découvre avant la fin.

Il faut dire que l'écrivain a été avant tout une grosse lectrice et ce depuis l'âge de 5 ans. Bercée par ses lectures, elle y reviendra sans cesse l'air de rien dans sa méthode d'écriture.

Elle exploitera aussi des lieux qu'elle affectionnait particulièrement. On l'a déjà vu pour le Devon, mais ce fut vrai également pour les trains et même les trains de luxe.

Et oui, Agatha Christie aimait les belles choses, mais était aussi et surtout, une femme de son temps. Les idées raciales, racistes et xénophobe se retrouvent dans ses livres, mais fort heureusement, l'ensemble est sans haine et juste le reflet d'un mode de pensée périmé.

Ensuite, ce sont les acteurs de la scène littéraire d'aujourd'hui qui nous livre leurs impressions, leurs souvenirs de lecture sur les 66 titres qu'à écrit Agatha Christie. Une belle manière de revenir dans notre monde actuel.

Et de repartir presque aussi sec dans les racines du genre policier, avec les fondateurs qui tous inspirèrent Agatha Christie. Elle-même laissera une trace car elle avait sa griffe que l'on aime ou pas (comment on fait d'ailleurs dans ce cas-la ????).

Mais qui peut dire qui était vraiment la duchesse de la mort ? Elle n 'accordait pas d'interview. Il nous reste ses photos et surtout son autobiographie.
A travers ses livres, on s'approche un peu d'elle, mais de manière trop fugace. Elle sait fort bien brouiller les pistes.

Ses pièces de théâtre rencontrent encore et toujours le succès. Enfin surtout La souricière.
On ne compte plus les films, téléfilms et autres. Son oeuvre inspire.

Alors faites comme moi et tant d'autres amateur, lisez ce hors-série de Lire consacré à Agatha Christie.
Je suis certaine qu'ensuite vous aurez envie de lire ou de relire ses romans.


Agatha Christie, une mystérieuse disparition
envoyé par AgoraVox. - Regardez plus de courts métrages.



3 commentaires:

Schlabaya a dit…

Excellent, ce hors-série, je l'ai dévoré, plein de choses à savoir sur la Reine du crime, sa vie, son oeuvre, la façon dont elle est perçue...

Emeralda a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec toi, c'est une pure merveille que ce hors-série !

Pauline a dit…

C'est vrai qu'il a l'air intéressant! Je suis abonnée mais j'ai po les HS .... grrrr