Voici une nouvelle lecture dans le cadre d’une édition spéciale du Book-Club sur Livraddict : « L’éclat du diamant » de John Marcus.
Il n’y a d’ailleurs pas que le roman qui ait bénéficié d’un cadre un peu particulier, mais sur cela aussi je reviendrai un peu plus tardivement et plus en détail. Sachez juste qu’à livre sortant de l’ordinaire, forcément, il faut adapter sa façon de lire ou de percevoir le message que nous délivre l’auteur par le biais de son éditeur.
Un polar de l’été que je ne découvre que maintenant, mais y a-t-il vraiment une saison pour les livres ?
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L’auteur :
John Marcus, un pseudo ? Certainement, mais l’écrivain lui est bien tangible. J’ai eu la chance de pouvoir bavarder avec lui lors de l’édition spéciale du Book-Club sur Livraddict. Comme quoi, les rencontres ne sont pas toujours aussi virtuelles qu’on veut bien le dire !
Le site officiel sur livre qui va vous offrir de vrais bonus : http://www.leclatdudiamant.fr/index2.html
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L’intrigue : (quatrième de couverture)
« Comment expliquer cette succession étrange de meurtres, un jour ordinaire de 2007 ? Qu'est-ce qui peut bien relier entre eux un couple d'amoureux en week-end dans le Sud de la France, un industriel de la pêche naviguant dans les eaux troubles de Guinée et un passionné parisien de reptiles, araignées et autres créatures vénéneuses ? Et surtout, pourquoi Frédéric Carloni, grand reporter au Matin de France a-t-il été abattu place Pigalle alors qu'il rentrait tranquillement chez lui en moto ? »
C'est sur ces questions que s'ouvre la singulière enquête de ce polar à l'écriture cinématographique. Véritablement immergé au coeur du célèbre « 36, quai des Orfèvres », au sein de l'équipe du commissaire Delajoie, vous serez entraîné, meurtre après meurtre, dans une marche trépidante à travers les hauts plateaux de la publicité, de l'image et de la grande distribution. Une quête de vérité, semée de morts et de fantômes, où la violence des crimes se heurtera à la brutalité ordinaire du quotidien, où les évidences se transformeront rapidement en leurres. Vous voilà donc prévenu : on ne pénètre pas impunément dans la Maison de la mort.
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Ce que j’en pense :
Ma lecture a débuté par la petite lettre adressée au lecteur de la part de l’éditeur, Jean-Marc Bastardy, en préface. Elle précède donc le récit lui-même, mais mérite que l’on s’y attarde un peu.
On a là, non pas une nouvelle méthode de faire de la promotion (encore que dans ce registre « L’Autre » a innové un maximum), mais plutôt un outil de communication plus direct entre le lecteur (celui qui reçoit le livre en fin de parcours) et l’éditeur (celui qui le reçoit en tout début). On peut alors découvrir qu’entre ces deux passionnés, la frontière est très mince car leurs attentes sont identiques ou si proches qu’il faudrait être aveugle pour ne pas les remarquer.
C’est là une lettre à cœur ouvert et je sais que beaucoup de lecteurs sont trop souvent tentés de passer outre et d’aller vers le récit immédiatement. Mais je vous en conjure, lisez ces quelques lignes auparavant. Vous découvrirez sous un autre jour le roman qui suit : « L’éclat du diamant » qui porte alors un intitulé évocateur à plus d’un titre justement !
En quelques pages à peine dans l’intrigue policière, on a déjà assez de cadavres pour deux thrillers au moins, mais ce que j’ai surtout apprécié, ce sont les descriptions à la fois amusantes et graves que John Marcus fait des victimes elles-mêmes. C’est peu banal et donne le ton de cet ouvrage qui veut sortir des sentiers battus tout comme Jean-Marc Bastardy nous le propose si justement quelques pages en amont.
L’écriture est dense, mais on ne se perd jamais. C’est bien construit et la richesse des propos ne vient pas nous noyer.
John Marcus fait la part belle aux sentiments, aux pensées de chaque personnage même si son passage n’est que fugace dans son roman. On apprend à le connaître avant de le quitter, parfois définitivement, quelques pages plus loin, mais au moins il restera de lui, un peu plus qu’une traînée d’étoile filante dans le ciel.
Chaque chapitre part sur un thème, toujours lié à l’enquête en cours (parfois relié un peu abruptement, mais ça fonctionne assez bien). L’auteur se permet juste ici ou là de développer au maximum sa pensée ou un message qui lui tient à cœur par l’intermédiaire de ses personnages ou de leur environnement du moment. Je m’avance peut-être, mais c’est pourtant bien ainsi que j’ai ressenti cette façon d’écrire. Les termes sont bien choisis et les raisonnements indéniablement logiques.
Magnifiques descriptions des espaces, des lieux, de la brigade dans ses moindres détails et sans que cela pèse au lecteur. J’avoue que je suis rarement fan des longues descriptions, mais dans ce cas précis, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. C’était au contraire limpide, précis et m’a permis d’imaginer l’ensemble très aisément.
À plusieurs reprises, on peut trouver des notes en bas de page qui font référence au prochain roman de John Marcus. On y retrouvera le commissaire Delajoie et bien d’autres. Ce second opus devrait apporter un nouvel éclairage sur leurs personnalités. J’ai eu pourtant l’impression d’en savoir déjà beaucoup plus sur eux que dans n’importe quel autre roman policier. L’éclairage sur les protagonistes que nous offre l’auteur me semble assez novateur sans que je puisse réellement déterminer ce qui en fait toute l’originalité.
Le déroulement de l’enquête est très linéaire et suit une chronologie respectée. Je crois même que j’ai eu l’impression de me retrouver parfois dans un épisode de la série « 24 heures chrono » bien que l’action se déroule sur un laps de temps bien plus long. Devant mes yeux pourtant, c’était une organisation assez similaire qui prenait forme.
Loin de me déplaire, je pense que cela a contribuer à me lier encore plus avec l’intrigue.
Voilà donc du nouveau dans le genre du « Polar », j’espère que cette innovation de style va rencontrer assez de succès pour perdurer car je reste persuadée qu’il existe un public pour cette prose revue et revisitée.
Un excellent premier roman avec quelques petites maladresses ici ou là, mais rien n’est jamais parfait en ce bas monde et surtout pas en littérature, c’est ce qui fait toute sa beauté !
Ma note finale : 16 / 20
Merci beaucoup à Livraddict et aux éditions l’Autre pour cette lecture innovante d’un genre pourtant bien connu.
5 commentaires:
Après notre swap anniversaire commun, voici notre premier book club commun sur ce roman dont j'ai adoré le côté polar mais dont le côté moralisateur m'a agacée.
Très belle chronique. Je te rejoins sur pas mal de points. Nous aurons largement de quoi débattre tous ensemble lundi soir ;o)
Je vois que tu as beaucoup aimé cette lecture! Mon avis est plus partagé que le tien, terriblement partagé même!
Emeralda,
Votre billet nous montre que ce projet de symbiose - qui préside à tout projet littéraire – peut se réaliser. Et que cette réunion espérée du « trio magique » (auteur, éditeur et lecteur) – n’est plus seulement un rêve pour nous. Merci beaucoup de nous encourager, ainsi, à persévérer dans nos travaux respectifs ; moi, celui de l’édition ; John, celui de l’écriture.
P.S. : Vous m’intriguez en me disant que vous avez eu la chance de bavarder avec John… Vouliez-vous dire que vous bavarderez avec lui lundi prochain sur Livraddict ?
Cher Jean-Marc,
ma langue a effectivement fourché et ce n'est que prochainement que j'aurai le grand plaisir de bavarder sur Livraddict avec John...
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