dimanche 25 mars 2012

Casanova et la femme sans visage d'Olivier Barde-Cabuçon


Le livre :

Casanova et la femme sans visage d'Olivier Barde-Cabuçon aux éditions Actes Sud (collection Actes noirs), 22 € 50, 328 pages


Pourquoi cette lecture :

C'est en furetant dans une librairie que j'ai découvert ce livre. J'ai immédiatement craqué pour sa couverture et quant à la quatrième de couverture, elle m'a mise en appétit instantanément.
J'aurai voulu me l'offrir, mais j'avais épuisé mon budget à ce moment là.
Heureusement, une des bibliothèques que je fréquente venait d'en fait l'acquisition et donc je n'ai pas beaucoup attendu pour me plonger dans ses pages.


Le pitch :

Après avoir sauvé Louis XV de la mort lors de l’attentat de Damiens, et malgré son peu de goût pour la monarchie, le jeune Volnay obtient du roi la charge de “commissaire aux morts étranges” dans la police parisienne.
Aidé d’un moine aussi savant qu’hérétique et d’une pie qui parle, Volnay apparaît comme le précurseur de la police scientifique, appelé à élucider les meurtres les plus horribles ou les plus inexpliqués de son époque. Epris de justice, c’est aussi un homme au passé chargé de mystère, en révolte contre la société et son monarque qu’il hait profondément. Lorsque, en 1759, le cadavre d’une femme sans visage est retrouvé dans Paris, Volnay doit conduire une enquête sur le fil du rasoir avant que le meurtrier ne frappe de nouveau.
Surveillé de près par Sartine, le redoutable chef de la police qui voit d’un mauvais œil ce policier hors normes, Volnay, aidé à cette occasion par le libertin Casanova en personne et une jeune aristocrate italienne tournée vers les sciences et le progrès, remonte la piste d’un crime qui pourrait impliquer la Pompadour et Louis XV lui-même. Mais entre des alliés incertains et des adversaires redoutables, à qui le commissaire aux morts étranges peut-il se fier ? Des intrigues de la Cour de Versailles à la mystérieuse maison du Parc-aux-Cerfs, Casanova et la femme sans visage restitue avec une stupéfiante justesse, dans l’atmosphère si particulière de l’époque, les étonnants personnages que sont Louis XV, la marquise de Pompadour, Casanova et la figure énigmatique du comte de Saint-Germain, et inaugure une série policière des plus prometteuses.



Ce que j'en ai pensé :

En général, j'ai un ou deux très gros coups de cœur par an, mais je crois ne jamais les avoir eu l'un derrière l'autre. C'est donc une première. Surtout qu'en toute logique, la lecture qui suit l'un d'eux pâtit bien souvent de cette comparaison.

Dans le cas de "Casanova et la femme sans visage", ce fut comme une évidence. Ce livre ne pouvait que me plaire et le talent ainsi que l'imagination de l'auteur étaient également là pour me ravir.
Une intrigue policière menée de main de maître durant le XVIII ème siècle (mon préféré), voilà qui débutait fort bien.
Savoir mêler le vrai et le faux, l'authentique et la fiction, n'est pas donné à tout le monde. Ici, tout parait véridique, crédible et se faire surprendre toutes les trois pages est un ravissement. Jusqu'à la dernière page, on se fait mener par le bout du nez tant les jeux de chacun sont serrés.

Les personnages que l'on va retrouver dans ce roman sont parfois réels et ils se mélangent de manière très naturelle aux autres.
Au fil du récit, on va en apprendre beaucoup sur chacun et découvrir combien le monde est petit. Ils ont des liens assez incroyables, presque trop, cependant au XVIII ème la population était plus restreinte et les gens évoluants dans certaines sphères étaient presque toujours amenés à voir leurs destinés se croiser.
À nous de deviner, de ne point se laisser abuser par des apparences trompeuses. Le jeu de dupes ne date pas d'hier !

Les décors et les ambiances sont somptueuses ou sordides à souhait. On nous souffle tantôt le chaud, tantôt le froid. C'est délicieux, contradictoire et grisant.

L'écriture est à la fois très contemporaine et pourtant jamais déplacée dans ce contexte historique. Peut-être est-ce dû au fait que l'homme ne peut guère changer sa nature ? Les temps changent nous dit-on, mais rien ne me parait moins certain...

A lire pour les amoureux des policiers historiques, mais aussi pour tous les autres lecteurs.
Un début de saga plus que prometteur et cette fois la barre est placée très très haute.
Encore, j'en redemande !


Et s'il fallait mettre une note : 19 / 20


Les bonus :

Le blog de l'auteur qui manque un peu de mise à jour, c'est dommage quand même : http://olivierbardecabucon.oldiblog.com/

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Merci de votre belle critique et d'avoir si bien plongé dans ce XVIIIème siècle entre ombres et lumières, connaissances et superstitions, crimes et châtiments.
En février de l'an prochain, vous connaîtrez la prochaine enquête, très différente, du commissaire aux morts étranges et de son moine hérétique.
Je me suis permis de mettre un lien sur mon site officiel avec votre blog qui vaut bien le détour !
Bien amicalement.

Olivier Barde-Cabuçon

Emeralda a dit…

Bonjour,

Merci à vous d'être passé me lire.

Merci beaucoup aussi pour le lien et le compliment sur mon modeste blog.

J'ai hâte d'être en février prochain !

Cordialement,

Emeralda

Anonyme a dit…

J'ai mis à jour mon blog ! (rires)

Bien amicalement.

Olivier Barde-Cabuçon

Emeralda a dit…

Ahhhhh en voilà une excellente nouvelle !
J'y file de ce pas car toujours à l'affut d'une bonne nouvelle ou d'une info.

J'espère que ce n'est pas moi qui vous y est poussé. (Mine innocente)

Cordialement