vendredi 28 janvier 2011

Le présent du passé au carré : la fabrication de la préhistoire d'Yves Coppens


L'histoire est une passion depuis mon enfance. J'ai eu la chance de l'étudier à l'université, mais jamais je n'ai pu approcher l'archéologie et la paléontologie de près. Ce n'était pas dans mes programmes et je n'ai pas choisi cette spécialisation. C'est ainsi.

Cependant j'aime lire des ouvrages s'y rapportant.
Avec celui d'Yves Coppens, "Le présent du passé au carré, la fabrication de la préhistoire", je suis aux anges car j'ai été au fil des pages avec l'un des plus grands spécialistes.

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L'auteur : (Sources Wikipédia)

Yves Coppens, né à Vannes le 9 août 1934, est un paléontologiste et paléoanthropologue français, professeur honoraire au Collège de France. En France, son nom est attaché à la découverte en 1974 du fossile surnommé Lucy, puisqu'il était avec l'Américain Donald Johanson et le Français Maurice Taïeb l'un des trois co-directeurs de l'équipe qui l'a mis au jour.

Fils du physicien René Coppens, passionné par la Préhistoire et l'archéologie depuis son enfance, il a commencé très tôt à participer à des travaux de fouille et de prospection en Bretagne. Il obtient un baccalauréat en sciences expérimentales au lycée Jules Simon de Vannes puis une licence ès sciences naturelles à la faculté des sciences de l'université de Rennes. Il prépare le diplôme de docteur de troisième cycle en débutant une thèse sur les proboscidiens au laboratoire du professeur Jean Piveteau à la faculté des sciences de l'université de Paris.

En 1956, il devient attaché de recherche du Centre national de la recherche scientifique alors qu'il n'a que 22 ans. Il se dirige vers l'étude des époques quaternaire et tertiaire. À partir de 1960, il commence à monter des expéditions au Tchad, en Éthiopie, puis en Algérie, en Tunisie, en Mauritanie, en Indonésie et aux Philippines.

En 1965, il découvre un crâne d'hominidé à Yaho (Angamma, Tchad) qu'il nomme alors Tchadanthropus uxoris en hommage au pays où il a été trouvé et considérant qu'il s'agit d'un individu féminin. D'un âge estimé à un million d'années, ce fossile est aujourd'hui rapproché d'Homo erectus.

Il devient maître de conférences au Muséum national d'histoire naturelle en 1969, puis obtient la sous-direction du Musée de l'Homme.

Le 30 novembre 1974 à Hadar, un fossile relativement complet d'Australopithecus afarensis est découvert dans le cadre de l'International Afar Research Expedition, un projet regroupant une trentaine de chercheurs éthiopiens, américains et français co-dirigé par Donald Johanson (paléoanthropologie), Maurice Taieb (géologie) et Yves Coppens (paléontologie). Le premier fragment du fossile a été repéré par Tom Gray, l'un des étudiants de Donald Johanson. Le fossile est surnommé « Lucy », en référence à Lucy in the Sky with Diamonds, la chanson des Beatles écoutée par l'équipe.

Yves Coppens est nommé directeur et professeur au Muséum national d'histoire naturelle en 1980, ainsi que directeur d'étude à l'École pratique des hautes études. Il est élu à la chaire de paléontologie et préhistoire au Collège de France en 1983, chaire qu'il occupe jusqu'en 2005, date à laquelle il devient professeur honoraire.

En 1994, il préside une commission de l'Académie des Sciences sur une affaire concernant les frères Igor et Grichka Bogdanoff, l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan les accusant de plagiat dans leur ouvrage Dieu et la Science publié en 1991.

En 2006, il est nommé au Haut Conseil de la science et de la technologie (Journal officiel du 24 septembre 2006).

En janvier 2010, il est nommé président du conseil scientifique chargé de la conservation de la grotte de Lascaux.

Aujourd'hui, Yves Coppens est présent dans de nombreuses instances nationales et internationales gérant les disciplines de sa compétence. Il a dirigé en outre un laboratoire associé au CNRS, le Centre de Recherches Anthropologiques - Musée de l'Homme, et deux collections d'ouvrages du CNRS, les Cahiers de Paléoanthropologie et les Travaux de Paléoanthropologie est-africaine. Il est membre de l'Académie des sciences, de l'Académie de médecine, de l'Académie des Sciences d'Outremer et de l'Academia Europaea, membre associé de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, correspondant de l'Académie royale de médecine de Belgique, Honorary fellow du Royal Anthropological Institute of Great Britain and Ireland, Foreign associate de la Royal Society d'Afrique du Sud et docteur honoris causa des universités de Bologne, de Liège, de Mons et de Chicago.

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L'intrigue :

En quoi le génome du chimpanzé nous éclaire-t-il sur la préhistoire de l'homme ? Comment sait-on que l'homme de Néandertal adorait la viande et qu'il préférait, quand il avait le choix, le steak de renne au steak de bison ? De quand peut-on dater le premier paléobabyboom ? Quelle plante les hommes du Néolithique ont-ils domestiquée en premier ? Comment les préhistoriens savent-ils que les dessins de mammouths de Rouffignac ne sont pas des faux ? Peut-on dire à qui appartient la main qui figure sur la paroi de la grotte de Vilhonneur ? Avec sa verve et sa précision habituelles, Yves Coppens répond à toutes les questions que nous nous posons sur nos origines, notre expansion géographique ou encore le perfectionnement de notre outillage et le raffinement progressif de notre réflexion.

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Ce que j'en pense :

Ce livre est un recueil des chroniques d'Yves Coppens sur France Info. Ce n'est pas la première fois qu'il publie ce type d'ouvrage et à chaque fois, c'est avec plaisir que je m'y plonge.

Les textes sont regroupés par thématique. L'ensemble s'articule donc le plus logiquement du monde même si les chroniques ne sont pas retranscrites dans leur ordre de diffusion (Ce qui n'était pas absolument pas embêtant pour les auditeurs, mais qui le serait plus pour les lecteurs). Les informations qu'elles contiennent n'en sont que plus claires. La compréhension plus aisée même pour les néophytes.

Yves Coppens fait partie de ces chercheurs, de ces passionnés qui savent partager leur savoir. Tout paraît simple, limpide avec eux. On apprend avec un plaisir certain tout en se distrayant. On joint l'utile (la connaissance) à l'agréable.

Plongez dans ce livre, vous comprendrez mieux vos semblables, votre histoire à travers les âges, mais aussi et surtout votre propre parcours.
Il est bien connu que justement pour bien appréhender le présent, une bonne maîtrise de son passé est souvent nécessaire...


Ma note finale : 17 / 20.

3 commentaires:

Feanor a dit…

Je sais qu'il est de bon temps de critiquer ce que certains surnomment avec un dédain non dissimulé les vulgarisateurs scientifiques mais personnellement, je ne suis pas de ceux là; je ne sais pas si j'aurais le temps ou l'occasion de lire ce livre, cependant, j'apprécie énormément Yves Coppens et je ne suis sur que d'une chose: lui, comme d'autres, parce que ce sont d'excellents vulgarisateurs qui aiment que la science, dans son ensemble, ne soit pas l'apanage d'un petit nombre, m'a appris pas mal de choses depuis quelques années, et pour cela, je le remercie vivement.
Après, il peut parfois se tromper également mais nul n'est parfait.

Anne Sophie a dit…

wahou 17/20 ? et comment résister après un billet pareil ?

Emeralda a dit…

Le livre est excellent. Les chroniques l'étaient donc l'ouvrage qui les reprend sous un ordre thématique, l'est forcément. Son gros avantage est que l'on peut plus s'attarder sur certains détails, voir être encore plus curieux et faire quelques recherches.

Je suis tout à fait d'accord avec toi Feanor. Les "vulgarisateurs" ne sont peut-être parfois plus à la pointe de la recherche, mais surtout ils montrent à l'ensemble de la population ce que les autres font, le but de tout cela.
Transmettre sa passion, la curiosité, faire en sorte que l'on garde notre faculté d'émerveillement (comme lorsque nous étions enfants), cela n'a pas de prix.