Il est des lectures qui comptent alors que pourtant elles ne sont pas très imposantes de par leur taille.
C'est le cas pour "Indignez-vous" de de Stéphane Hessel dont vous avez sans doute entendu (beaucoup) parler. A mon tour d'apporter ma modeste pierre pour vous donner envie de vous intéresser à ces quelques lignes couchées sur le papier qui illustrent bien l'expression populaire : "La plume est plus puissante que l'épée".
Stéphane Hessel est né en 1917, c'est donc un vieux monsieur, mais qui a encore des éléments à transmettre aux jeunes générations. Il se sert pour ce faire de son statut de diplomate et de militant politique français, mais aussi de sa plume car il est également écrivain. Il a été résistant durant la seconde guerre mondiale et on peut donc dire que montrer son indignation, il sait ce que c'est. Il l'a payé en étant déporté en camp de concentration, mais cela ne l'a point muselé. Au contraire à 93 ans, il continue plus que jamais avec l'énergie du dernier combat ?!
Voici ce que vous pourrez découvrir en quatrième de couverture :
" 93 ans.
La fin n'est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : le programme élaboré il y a soixante-six ans par le Conseil National de la Résistance ! " Quelle chance de pouvoir nous nourrir de l'expérience de ce grand résistant, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, co-rédacteur MO de la Déclaration universelle des Droits de l'homme de 1948, élevé à la dignité d'Ambassadeur de France et de Commandeur de la Légion d'honneur ! Pour Stéphane Hessel, le " motif de base de la Résistance, c'était l'indignation.
" Certes, les raisons de s'indigner dans le monde complexe d'aujourd'hui peuvent paraître moins nettes qu'au temps du nazisme. Mais " cherchez et vous trouverez " : l'écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l'état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au "toujours plus", à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu'aux acquis bradés de la Résistance - retraites, Sécurité sociale...
Pour être efficace, il faut, comme hier, agir en réseau : Attac, Amnesty, la Fédération internationale des Droits de l'homme... en sont la démonstration. Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu'il appelle à une " insurrection pacifique ".
Et voici ce que j'ai pu en penser après en avoir fait une lecture complète :
C'est un livre-pamphlet de la dernière chance. Stéphane Hessel est lucide, il sait bien qu'à 93 ans, le temps lui est compté. Il pourrait rester tranquille dans son coin et profiter de la fin de sa vie en toute quiétude, mais non, ce n'est pas dans son tempérament. Il faut qu'il soit "au charbon" comme on dit. Il ne laissera rien passer et s'indignera tant qu'il lui restera un souffle de vie.
Et comme je le dis souvent, on gagne toujours à écouter les enseignements de nos anciens. Certes les temps changent, mais pas la nature humaine, du moins l'Histoire n'en donne pas véritablement l'impression ou alors c'est moi qui suis du coup très pessimiste.
Enfin n'ayez pas peur, Stéphane Hessel n'est pas du genre à radoter, son point de vue est simple, concis, percutant. Il n'a rien perdu de la vitalité de sa jeunesse.
On débute par une petite piqûre de rappel historique car s'indigner, c'est bien, mais il faut le faire pour une bonne cause et pas seulement dans le vide.
On énonce alors cette vérité simple : "L'intérêt général doit primer sur l'intérêt particulier, le juste partage des richesses créent par le monde du travail primer sur le pouvoir de l'argent."
Et bien, nous en sommes assez loin, non ? Cette maxime peut nous paraître vieillotte, démodée, passée, marquée, mais en réalité, c'est bien ce qui devrait se passer si le monde ne marchait pas sur la tête, non ? D'ailleurs, je continue à penser que si l'on ne s'était pas autant éloigné de cette maxime, de cette façon de pensée, la crise économique que l'on vient de traverser (que l'on traverse encore) n'aurait pu avoir lieu. Le virtuel, les marchés, c'est pas mal, mais parfois le retour aux réalités est des plus rudes !
L'indignation est une arme. C'est même le contraire de l'immobilisme, de la peur. On bouge, on agit.
Même s'il est complexe parfois de s'indigner, même si on pense que cela ne sert strictement à rien, on a tout faux. Le monde appartient à celles et ceux qui bougent, qui agissent, qui ne sont pas de simples moutons. On peut le faire petitement, à son niveau (local), mais le plus important, c'est de rester digne et de ne jamais céder à la violence. On tomberait alors dans le panneau de ce qui nous indigne justement et on ferait fausse route.
J'ai beaucoup apprécié les notes de l'éditeur (ou de l'auteur en bas de page). Cela donne ainsi aux plus jeunes lecteurs les moyens de comprendre tous les propos de ce petit livre en leur donnant les clefs nécessaires.
A noter aussi une magnifique postface de l'éditeur. C'est à la fois une belle conclusion et un hommage à un grand homme, Stéphane Hessel, à cet indigné de toujours.
Ma note finale : 17 / 20
Nota bene : Publié aux éditions Indigène, le n° d'ISBN est le suivant : 978-2-911939-76-1. Avec 32 pages et pour un prix de moins de 3€, c'est presque plus un magazine qu'un livre, mais attention aux apparences !
C'est le cas pour "Indignez-vous" de de Stéphane Hessel dont vous avez sans doute entendu (beaucoup) parler. A mon tour d'apporter ma modeste pierre pour vous donner envie de vous intéresser à ces quelques lignes couchées sur le papier qui illustrent bien l'expression populaire : "La plume est plus puissante que l'épée".
Stéphane Hessel est né en 1917, c'est donc un vieux monsieur, mais qui a encore des éléments à transmettre aux jeunes générations. Il se sert pour ce faire de son statut de diplomate et de militant politique français, mais aussi de sa plume car il est également écrivain. Il a été résistant durant la seconde guerre mondiale et on peut donc dire que montrer son indignation, il sait ce que c'est. Il l'a payé en étant déporté en camp de concentration, mais cela ne l'a point muselé. Au contraire à 93 ans, il continue plus que jamais avec l'énergie du dernier combat ?!
Voici ce que vous pourrez découvrir en quatrième de couverture :
" 93 ans.
La fin n'est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : le programme élaboré il y a soixante-six ans par le Conseil National de la Résistance ! " Quelle chance de pouvoir nous nourrir de l'expérience de ce grand résistant, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, co-rédacteur MO de la Déclaration universelle des Droits de l'homme de 1948, élevé à la dignité d'Ambassadeur de France et de Commandeur de la Légion d'honneur ! Pour Stéphane Hessel, le " motif de base de la Résistance, c'était l'indignation.
" Certes, les raisons de s'indigner dans le monde complexe d'aujourd'hui peuvent paraître moins nettes qu'au temps du nazisme. Mais " cherchez et vous trouverez " : l'écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l'état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au "toujours plus", à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu'aux acquis bradés de la Résistance - retraites, Sécurité sociale...
Pour être efficace, il faut, comme hier, agir en réseau : Attac, Amnesty, la Fédération internationale des Droits de l'homme... en sont la démonstration. Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu'il appelle à une " insurrection pacifique ".
Et voici ce que j'ai pu en penser après en avoir fait une lecture complète :
C'est un livre-pamphlet de la dernière chance. Stéphane Hessel est lucide, il sait bien qu'à 93 ans, le temps lui est compté. Il pourrait rester tranquille dans son coin et profiter de la fin de sa vie en toute quiétude, mais non, ce n'est pas dans son tempérament. Il faut qu'il soit "au charbon" comme on dit. Il ne laissera rien passer et s'indignera tant qu'il lui restera un souffle de vie.
Et comme je le dis souvent, on gagne toujours à écouter les enseignements de nos anciens. Certes les temps changent, mais pas la nature humaine, du moins l'Histoire n'en donne pas véritablement l'impression ou alors c'est moi qui suis du coup très pessimiste.
Enfin n'ayez pas peur, Stéphane Hessel n'est pas du genre à radoter, son point de vue est simple, concis, percutant. Il n'a rien perdu de la vitalité de sa jeunesse.
On débute par une petite piqûre de rappel historique car s'indigner, c'est bien, mais il faut le faire pour une bonne cause et pas seulement dans le vide.
On énonce alors cette vérité simple : "L'intérêt général doit primer sur l'intérêt particulier, le juste partage des richesses créent par le monde du travail primer sur le pouvoir de l'argent."
Et bien, nous en sommes assez loin, non ? Cette maxime peut nous paraître vieillotte, démodée, passée, marquée, mais en réalité, c'est bien ce qui devrait se passer si le monde ne marchait pas sur la tête, non ? D'ailleurs, je continue à penser que si l'on ne s'était pas autant éloigné de cette maxime, de cette façon de pensée, la crise économique que l'on vient de traverser (que l'on traverse encore) n'aurait pu avoir lieu. Le virtuel, les marchés, c'est pas mal, mais parfois le retour aux réalités est des plus rudes !
L'indignation est une arme. C'est même le contraire de l'immobilisme, de la peur. On bouge, on agit.
Même s'il est complexe parfois de s'indigner, même si on pense que cela ne sert strictement à rien, on a tout faux. Le monde appartient à celles et ceux qui bougent, qui agissent, qui ne sont pas de simples moutons. On peut le faire petitement, à son niveau (local), mais le plus important, c'est de rester digne et de ne jamais céder à la violence. On tomberait alors dans le panneau de ce qui nous indigne justement et on ferait fausse route.
J'ai beaucoup apprécié les notes de l'éditeur (ou de l'auteur en bas de page). Cela donne ainsi aux plus jeunes lecteurs les moyens de comprendre tous les propos de ce petit livre en leur donnant les clefs nécessaires.
A noter aussi une magnifique postface de l'éditeur. C'est à la fois une belle conclusion et un hommage à un grand homme, Stéphane Hessel, à cet indigné de toujours.
Ma note finale : 17 / 20
Nota bene : Publié aux éditions Indigène, le n° d'ISBN est le suivant : 978-2-911939-76-1. Avec 32 pages et pour un prix de moins de 3€, c'est presque plus un magazine qu'un livre, mais attention aux apparences !
5 commentaires:
Il faut que je le lise depuis le temps que j'en entends parler!
un livre comme celui-ci se note-t-il vraiment ?
comme toi, j'ai beaucoup aimé. 30 pages utiles.
Oh oui, à lire absolument Phooka. On adhère ou pas, j'en conviens, mais c'est à découvrir.
comme toi constance, j'ai trouvé ces pages fort utiles et surtout elles ont le mérite de lancer le débat.
Parler des choses, c'est déjà agir et donc s'indigner !
Ma femme l'a lu et l'a tout bonnement trouver excellent, il va falloir que je le fasse a mon tour surtout que toutes ces louanges sur ce livre m'enthousiasment grandement.
Surtout qu'il se lit vite et bien.
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