Quand l'auteur du livre que vous lisez est un copain de collège, puis de lycée, c'est assez étrange. Vous découvrez une autre facette de sa personnalité, une autre façon bien a lui de s'exprimer, de souligner ses angoisses, ses sentiments sur le monde qui nous entoure.
Marin Ledun écrit "La guerre des vanités" et je plonge dans une des fables noires sorties de son esprit que je (ré)découvre.
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L'auteur : (sources wikipédia)
Marin Ledun est un romancier français né en 1975 en Ardèche.
Marin Ledun est un auteur de romans noirs et de nouvelles à multiples facettes et particularités.
Après un travail sur les enfants martyrs dans Modus operandi (Au Diable Vauvert, 2007), puis sur l’enfant cobaye et les biotechnologies, dans Marketing viral (Au Diable Vauvert, 2008), il poursuit sa réflexion sur le contrôle social et l’héritage culturel que le monde contemporain lègue à ses enfants dans Le Cinquième Clandestin (La Tengo, 2009) et Un Singe en Isère (Le Poulpe, 2010). Les genre narratifs choisis - roman noir, thriller noir ou anticipation – ne sont chez lui qu’un prétexte pour étudier, en creux, ces questions. Dérangeant dans la norme littéraire et susceptible de bousculer certains lecteurs linéaires, il se joue des codes en publiant quatre livres différents, dans le style et dans la trame, tout en conservant une analyse sociétale et une capacité à tenir le lecteur en haleine. Il vient d’intégrer la célèbre collection « Série Noire » de Gallimard pour une sortie en mars 2010 de La Guerre des Vanités.
Docteur en Sciences de l'information et de la communication (SIC), il a écrit un ouvrage et plusieurs articles sur les relations entre la démocratie et les Tics. Ses recherches actuelles portent sur l’émergence de nouvelles pathologies liées à l’organisation du travail.
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L'intrigue :
Tournon, dix mille habitants, petite ville de la vallée du Rhône recroquevillée sur elle-même et balayée par le souffle glacial du mistral. Immobile, presque éteinte. Jusqu´à ce qu´une série de suicides d´adolescents vienne perturber le fragile équilibre de la cité et libérer les vieux démons qui y sommeillent. Le lieutenant Alexandre Korvine est dépêché sur place pour enquêter. Plus habitué à traquer les dealers et à pratiquer des autopsies qu´à fouiller les placards et feuilleter les albums de famille, il entame rapidement une descente aux enfers. Trois jours de chasse à l´homme qui voient la ville mourir à petit feu et entraîner ses enfants dans un processus autodestructeur. Trois jours de chaos au cours desquels Korvine, usé, hanté par son propre passé et au bord de l´explosion, se transforme en missionnaire pour tenter de percer le secret qui ronge les parents des suicidés. Un secret en forme de nature morte, composé de portraits en trompe-l´oeil. Mensonges par omission, suspects commis d´office, vidéos compromettantes et étranges résultats d´analyses médicales. Une guerre que Korvine doit mener seul sans jamais céder un pouce de terrain, quitte à se transformer en bombe humaine au service de la vérité. Là où précisément tout se complique...
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Ce que j'en pense :
Géographie des lieux familière et pour cause, c'est là que j'ai connu l'auteur du livre : Tournon/Tain/Valence, la rue piétonne, cette passerelle, cette rivalité Drôme/Ardèche, ces années collège/lycée, que de souvenirs, fort heureusement moins sordides.
Les années ont passé et pourtant, je reconnais les lieux, les mentalités, les façons de faire de chacun. C'est comme immuable.
Et que dire de La Roche de Glun où j'ai été élevée, où je me suis mariée et où réside encore une partie de ma famille !!!
Marin, tu as su faire revivre à celle qui est partie depuis des années ces impressions de déjà vu. Pour les autres lecteurs, tu as su crée une ambiance pesante dans une petite ville de province où, d'ordinaire, on en reste aux vagues querelles de clocher ou aux chats et chiens écrasés.
Tes personnages plus crédibles que jamais sont des quidams que l'existence bouscule.
Tu leur as donné la vie, mais ils ont su la gâcher ou au contraire mener leur barque pour le meilleur ou le pire.
Ton style est cinématographique. Tu nous plonges dans un film noir, un thriller de province bien glauque, si plausible que j'en frémis encore.
Je ne peux pas dire que je te retrouve derrière cette frontière qu'est l'écriture, mais indéniablement il y a du vécu dans tout ceci. Et d'ailleurs, il faut être de là-bas pour en saisir l'essence même.
Un livre qui a une saveur bien particulière pour moi, mais que je vous recommande vivement.
Ma note finale : 18 / 20.
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