La rentrée littéraire, c'est une montagne de livres qui déferle dans les librairies, dans les bibliothèques et parfois un peu chez soi.
Pour ma part, j'essaie d'être fort raisonnable et j'emprunte dès que je le peux. C'est ainsi que j'ai pu lire le dernier Juli Zeh, "Corpus delicti, un procès."
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L'auteur : (sources actes Sud)
Juli Zeh était juriste avant d’entamer avec beaucoup de succès sa carrière d’écrivain. Elle est en train de finir sa thèse sur le droit international. Ses interventions à la télévision et ses contributions dans les journaux portent non seulement sur son œuvre romanesque mais aussi sur des questions de politique internationale et des questions juridiques. La défense des droits fondamentaux lui tient particulièrement à cœur. Son œuvre d’essayiste et de romancière a été récompensée par une dizaine de prix. En France, La Fille sans qualités (Actes Sud, 2007 ; Babel n°912, 2008) a reçu le prix Cévennes du meilleur roman européen en 2008. La même année, L’Ultime Question est paru chez Actes Sud. En 2010, Actes Sud a publié l'essai Atteinte à la liberté (écrit en collaboration avec Ilja Trojanow) et le roman Corpus Delicti.
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L'intrigue :
Nous sommes en 2057 et tout est propre. Pour le bien et la santé de tous, l'Etat a instauré La Méthode qui exige de la population qu'elle se conforme à toute une série de règles préventives en vue de l'intérêt général. A travers l'histoire de Mia, une jeune biologiste qui petit à petit se retrouve prise dans les mailles du système,
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Ce que j'en pense :
Un format atypique, une belle couverture futuriste qui dénote un peu chez les éditions Actes Sud plus habituée à la sobriété et un auteur peu connu chez nous, voilà les premières impressions que l'on a en découvrant ce titre de Juli Zeh.
En allant un peu plus loin, on découvre un récit où le futur de l'humanité n'est pas si noir en apparence. Enfin, il est plutôt aseptisé au maximum.
Cela m'a fait pensé à un autre livre lu cette année : "les assoiffées" (article à venir). Cette réalité potentielle bien que peu réalisable interpelle.
Le récit n'est pas linéaire, mais il en va de même de la douleur que peut ressentir Mia.
A trop vouloir tout contrôler, on finit par ne plus vivre véritablement. On ne ressent plus les choses. On les accomplit mécaniquement. On est devenu une machine et toute trace d'imperfection humaine s'en trouve gommée. Quelle horreur ! Quel ennui ! Mia est ballotée. Elle ne sait plus ce qui est bien ou pas. Elle n'aspire qu'à une seule chose : la paix.
Mais que faire contre un système qui broie tout sur son passage ? La raison au détriment du reste, de l'essence même de la vie ?
Un roman étrange, lointain et pourtant si proche. La santé au cœur de tout, mais sans âme. La vie vaut-elle encore d'être vécue ? Peut-on décliner ce cadeau ? D'autres questions encore sont laissées en suspens et interpellent le lecteur jusqu'à la dernière page car rien n'est jamais tout blanc ou tout noir et tel est pris qui croyait prendre.
Ma note finale : 14 / 20.
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