lundi 26 décembre 2011

Cyanure de Camilla Läckberg


Le livre :

Cyanure de Camilla Läckberg aux éditions Actes Sud (Collecion Actes noirs), 16 € 80, 156 pages.



Pourquoi ce livre :

J'ai déjà lu plusieurs romans de Camilla Läckberg (3 sur les 5 disponibles en France) et j'ai beaucoup aimé son style, ses intrigues, en bref son univers.
Les enquêtes que Camilla nous propose sont toujours bien ficelées et avec une approche très humaine, presque familiale. Cela n'exclue absolument pas la noirceur de l'humanité, bien au contraire, et le frisson n'est pas seulement dû aux basses températures que l'on peut relever à Fjällbacka. Non, non…

Je sais que ce petit livre tant par la taille que par le nombre de ses pages n'est pas vraiment une suite, c'est pourquoi, je le lis sans plus me poser de questions et sans problème alors qu'il me manque encore 2 romans à mon actif.



Le pitch :

Quelques jours avant Noël, sa petite amie, Lisette Liljecrona, invite Martin Molin (collègue de Patrick Hedström) à venir passer le week-end avec sa famille sur la petite île de Välo en Suède.
L’idée ne l’enthousiasme guère et c’est à contrecœur qu’il accepte de l’accompagner. Ses appréhensions se voient confirmées lorsqu’il fait la connaissance des Liljecrona. Avec plus ou moins d’élégance, tous s’acharnent à obtenir les faveurs du patriarche dont la fortune s’élève à plusieurs milliards de couronnes. Cette course à l’héritage tourne court lorsque, le soir même, Ruben, déçu et furieux contre les membres de sa famille, affirme les avoir déshérités.
Gagné par son emportement, le vieil homme meurt soudainement, vraisemblablement victime d’un malaise cardiaque. Une tempête de neige fait rage dans la région et les hôtes sont dans l’impossibilité de regagner le continent. Martin prend alors la situation en main et constate que Ruben a été empoisonné. Personne n’a pénétré dans la maison, le meurtrier est donc forcément parmi les convives. En les interrogeant, le jeune policier tente avec peine de démêler les vieilles rancœurs familiales des pistes plus sérieuses.
Seul Matte, l’un des petits-enfants de Ruben, semble sincèrement affecté par sa mort. Comme tous les moyens de communication avec l’extérieur sont coupés, Martin se retrouve livré à lui-même face à sept suspects.



Ce que j'en ai pensé :

Dehors, il neige. Normal, nous sommes au mois de décembre et je vis à plus de 1000 m d'altitude.
S'il ne fait pas aussi froid qu'en Suède, on peut dire que je suis assez proche de l'univers dépeint par Camilla Läckberg pour ce petit roman car chez moi aussi c'est la tempête dehors. Noël est proche aussi pour nous. L'ambiance est synchro avec mon calendrier pour cette fin 2011. Je m'immerge sans peine donc.

On ne retrouve pas tout à fait les mêmes personnages que d'ordinaire (voir le pitch un peu plus haut).
L'accent est mis si je puis dire sur Martin, un second rôle et sa petite amie Lisette. Cette dernière me parait bien moins sympathique que dans mes souvenirs de mes autres lectures du même auteur. Il est vrai que je n'ai lu que 3 des 5 romans de la saga avec Erika Falck. Peut-être ai-je manqué des détails ? Zut alors !
Enfin, dés le début, on est comme Martin, on a la désagréable impression d'avoir glissé dans un énorme panier de crabes. Brrrrrrr !
Et cela est peu dire en réalité car si l'homme est un loup pour l'homme, la famille Liljecrona en est le plus bel exemple. L'ambiance est exécrable et elle ne fera que se dégrader avec la disparition soudaine du patriarche Ruben (alias la poule aux oeufs d'or de la famille). Martin se retrouve bien seul et l'on se prend, nous autre les lecteurs a tenter de lui transmettre un peu de notre énergie tant parfois il nous semble perdu ou seul dans cette entreprise.

Isolés sur l'ile de Välo à cause de la tempête, sans aucun moyen de communication, c'est donc un formidable huis clos qui nous est offert. On est en plein dans les romans policiers traditionnels avec Agatha Christie par exemple. Un retour aux sources pour Camilla Läckberg et aux classiques du genre pour les lecteurs.
Le résultat n'est pas mauvais en soi. Les codes sont bien respectés, mais cela manque peut-être d'innovations. Je veux dire tout simplement que la trame est véritablement tout ce qu'il y a de plus pure et donc pour les habitués, le résultat sera sans grande surprise.
Dommage.
J'aurai aimé que Camilla me surprenne un peu plus, je sais que cela est tout à fait dans ses cordes.

La galerie des personnages est bien fournie, mais là encore, elle manque un peu trop d'originalité. On frise même les stéréotypes. Un petit grain de folie aurait été apprécié.

J'ai quand même passé un agréable moment avec ce petit roman (presque une grande nouvelle en fait) car il reste bien écrit, mais il ne me marquera pas longtemps tant il se noie dans la masse du genre.
Trop classique, trop linéaire, trop respectueux des codes, bref pas sans saveur, mais un peu fade.



Et s'il fallait mettre une note : 12 / 20



Les bonus :


La fiche wikipédia de l'auteur, Camilla Läckberg : http://fr.wikipedia.org/wiki/Camilla_L%C3%A4ckberg

Le site de l'auteur (attention, il n'est pas disponible en langue française) : http://www.camillalackberg.com/

2 commentaires:

Valeriane a dit…

Ta critique rejoint d'autres que j'ai lues sur ce bouquin... je pense que je vais passer mon chemin, même si l'édition est jolie; et continuer la série d'Ericka (j'en ai lu 2).
Merci!

Emeralda a dit…

Si tu as l'occasion de le lire, ne t'en prive pas pour autant. Perso, je l'avais emprunté donc ça va.
Il est vrai que l'édition est soignée. J'ai apprécié ce fait.

Merci pour ta lecture.