En règle générale, quand vous devenez un "gros lecteur", vous avez souvent dans un petit coin de votre tête, des maisons d'édition qui possèdent des catalogues qui vous ressemblent, qui vous attirent plus que d'autres et ce même si comme moi, vous êtes d'une curiosité presque permanente et que vous recherchez avant toute chose : le plaisir de lire un excellent livre.
Les éditions Gallmeister, je les ai vraiment découvertes que cette année et à chaque fois, ce fut de belles aventures littéraires qui se sont offertes à moi.
Pourvu que cela dure encore et toujours.
Bon pour en revenir plus précisément au titre qui nous intéresse, vous pourriez me demander : Pourquoi ce livre ?
Pour des raisons toutes simples en réalité :
- Une opportunité de partenariat alors que j'avais envie de trouver une nouveauté (Comprendre : autre chose qu'un livre de ma bibliothèque ou de médiathèque ---- Pas forcément une nouveauté dans le sens : nouvellement édité)
- "Totally Killer" m'a attiré tout de suite par sa couverture sombre et sobre.
- Vient ensuite le sujet et la maison d'édition.
- Pour l'auteur, je ne connaissais pas et c'est bien normal, c'est un petit nouveau.
Petit conseil lors de la lecture de cet avis littéraire, vous pouvez passer la lecture de la partie quatrième de couverture si vous n'aimez pas que l'on vous prive de tout le suspens d'un ouvrage. Cela ne m'a pas gêné outre mesure, mais pour certains puristes, je préfère prévenir que guérir (d'ailleurs on ne peut pas revenir en arrière par la suite).
L'auteur :
GREG OLEAR est né en 1972 à Madison, dans le New Jersey.
Il a effectué ses eéudes à l’Université de Georgetown, où il a suivi des cours de théâtre.
Il est rédacteur en chef du magazine en ligne The Nervous Breakdown.
Totally Killer est son premier roman. Son second roman, Fathermucker, paraîra en 2011 chez Harper.
Ce que vous pourrez lire en quatrième de couverture :
Attention risque de léger "Spoiler" par la quatrième de couverture.
New York, 1991. La belle et ambitieuse Taylor Schmidt, fraîchement diplômée d’une Université du Missouri, débarque dans la Grosse Pomme à la recherche d’un job et du grand amour. Crise économique oblige, elle erre de bureau de placement en bureau de placement, jusqu’à ce qu’une mystérieuse agence lui propose "le job pour lequel on tuerait".
Deux jours plus tard, Taylor se retrouve jeune éditrice d’une maison d’édition new-yorkaise et découvre avec effroi le prix à payer : elle va effectivement devoir assassiner quelqu"un. Le marché qui lui est imposé est simple : puisque les baby-boomers occupent tous les emplois dans notre société, il suffit de les éliminer.
Théorie du complot et culture pop se mélangent dans ce roman politiquement incorrect à l’humour noir décapant qui tient à la fois de la satire grinçante et du thriller paranoïaque. Véritable "page turner", Totally Killer est un premier roman brillant et palpitant.
Ce que j'ai pensé de cette lecture :
Pour une fois, la quatrième de couverture ne mentait pas et pour un peu, dans ce cas précis il faudrait presque la supprimer car si on ne peut pas véritablement parler de "spoiler", le suspens est un tantinet gâché.
C'est un peu comme se tirer une balle dans le pied. ça ne sert à rien et ça peut faire très mal !!!!
Reste heureusement, un ouvrage de qualité et des talent indéniable de narration pour l'auteur qui fait que malgré ce petit désagrément, on lit d'une traite (ou presque) "Totally Killer".
Taylor, la jeune femme qui est au centre de cette intrigue va mourir. Là, je ne vous dévoile pas grand-chose, c'est écrit noir sur blanc dans la première ou la seconde page du livre. Ce suspens là, ce n'est pas moi qui vous en prive, mais bien Greg Olear, l'auteur. Il a ses raisons.
Todd, le colocataire de Taylor sera notre narrateur et lui forcément ne va pas mourir puisqu'il nous narre toute l'histoire (qui remonte à 1991) depuis une époque proche : 2009. Et il sait tout ou presque. Il faut bien dire qu'il a su espionner la belle (journal intime, petit espionnage pas très reluisant pour l'égo, mais utile pour en savoir plus…etc).
Comme fond de trame, on aura la crise économique, le chômage…. ça aussi c'est bien contemporain, même si là, on retourne au début des années 90. Comme quoi, on en sort pas ou presque !!!!
Alors on fait un bond dans le passé et pour celles et ceux qui les ont connus ces années-là (j'étais au lycée pour ma part, en seconde en 1991), c'est remplis de références musicales, cinématographiques, littéraires, d'évènements politiques, économiques et sociaux, bref, vous prenez une bonne petite claque dans le dos et quelques ridules en prime.
Le ton est léger alors que pourtant le contexte n'est pas gai. J'ai personnellement adoré le style d'écriture de Greg Olear. Il faut bien dire que l'ironie, j'aime ; les remarques caustiques des personnages, j'adore ; le cynisme quand il est bien ammené, je suis complètement fan !
L'humour, ça ne peut pas faire de mal, surtout quand tout semble aller mal et les personnages sont complètement barrés. Cette folie, là, elle décoiffe et fait du bien au lecteur.
Une génération désenchantée nous est présenté et c'est aussi en 1991 que Mylène Farmer sort chez nous le titre éponyme : "Désenchantée".
Bon, je le reconnais je suis fan de la belle rousse, mais avouez que c'est quand même bien le signe que cette époque était marquée par tout cela (les jeunes diplômés qui reste sur le bord de la route de l'emploi, les rêves les plus simples qui s'effondrent…), non ?
Si la mort est un mystère
La vie n'a rien de tendre
Si le ciel a un enfer
Le ciel peut bien m'attendre
Dis moi,
Dans ces vents contraires comment s'y prendre
Plus rien n'a de sens, plus rien ne va.
Tout est chaos
A côté
Tous mes idéaux : des mots Abimés...
Je cherche une âme, qui
Pourra m'aider
Je suis
D'une génération désenchantée, désenchantée
La vie n'a rien de tendre
Si le ciel a un enfer
Le ciel peut bien m'attendre
Dis moi,
Dans ces vents contraires comment s'y prendre
Plus rien n'a de sens, plus rien ne va.
Tout est chaos
A côté
Tous mes idéaux : des mots Abimés...
Je cherche une âme, qui
Pourra m'aider
Je suis
D'une génération désenchantée, désenchantée
Je suis certaine que Taylor n'aurait pas renié ces paroles.
Un ensemble pas toujours très original, mais une écriture intelligente et prometteuse en diable. J'ai apprécié de la première à la dernière page et maintenant, j'ai très envie de découvrir (quand il sera disponible) le second roman de Greg Olear.
Ma note finale : 16 / 20
"Totally Killer" est une lecture que j'ai pu faire grâce à un partenariat avec les éditions Gallmeister et Libfly.
Le site officiel du livre sur la Toile : http://www.totallykiller.com/
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